Olenka 7
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Il a bien fallu une semaine à Olenka pour se remettre de sa soirée. Ses fesses sont restées rouges pendant plusieurs jours, et elle a eu des difficultés pour s’asseoir jusqu’au dimanche suivant. Le jeudi, elle a préféré annuler son voyage à Paris de peur de ne pas supporter la station assise dans le T.G.V. Pourtant, elle ne regrette rien. Elle m’a avoué avoir ressenti des sensations enivrantes sous le fouet de Betty. Je lui ai fait part de ma frustration de la voir jouir sans moi. Elle m’a alors répondu :
– Ne sois pas frustré ! Tu sais très bien que je t’aime, et que j’apprécie énormément les sévices que tu me fais subir. Je suis à toi, je suis ton esclave, ta chienne, je t’appartiens. Ne m’en veux pas si pour une fois, j’ai pris mon pied sans toi ! Je vais essayer de me faire pardonner.
Elle a alors rentré la tête sous les draps du lit, puis sa bouche a engouffré ma verge. Elle m’a aussitôt enfourché. Son énorme cul rougeâtre s’est alors présenté à mes yeux. J’aurais pu boucler ce soixante-neuf en lui embrassant le sexe, mais j’ai préféré m’abandonner, rester inactif. Olenka a mis toute sa ferveur pour me faire éjaculer dans sa bouche. Lorsque j’ai atteint l’orgasme, j’ai contemplé passif, l’anus, les deux hémisphères de chair, la vulve, les anneaux… le tout dans une étonnante atmosphère de bien-être.
L’épisode de la machine à immobiliser date maintenant d’une vingtaine de jours. John m’a relancé pour visiter son labo. Je lui ai promis de m’y rendre avant la fin du mois. Il faudra que je tienne parole. En attendant, je vais voir mon éditeur à Paris. Il veut que j’assiste ce soir à un cocktail pour me présenter un producteur de films X qui souhaite adapter un de mes romans au cinéma. C’est jeudi. Je suis parti le matin, cela m’a permis de prendre le même T.G.V. qu’Olenka. Je resterai la nuit sur Paris, et je rentrerai tranquillement demain dans la journée.
Une fois descendu du train, je propose à Olenka :
– Je peux t’accompagner jusqu’à ta formation, si tu veux. Je n’ai rien de prévu avant ce soir huit heures. C’est où ?
– Heu… Près de Nation, me répond-elle. Non, ne t’embête pas, un coup de métro et j’y suis ! Va directement chez ton éditeur, vous avez sûrement des choses à préparer pour la rencontre de ce soir.
– Bon, c’est comme tu veux…
Pour la première fois, j’ai le sentiment qu’Olenka me ment. Je n’insiste pas, mais je commence à soupçonner une histoire louche derrière les cours de russe. Je me remémore les allusions de Samson, l’embarras d’Olenka, suivi de ses réponses imprécises chaque fois que le sujet est abordé… et son refus aujourd’hui de se faire accompagner ? C’en est trop ! Je veux en avoir le cœur net !
– À demain soir mon Amour, me déclare Olenka avant de m’embrasser.
Après avoir décollé mes lèvres des siennes, je lui réponds :
– À demain soir ma Chérie, sois bien sage !
Provocation gratuite pour la faire réagir ! Mais pas de réaction ! Nous prenons chacun un couloir différent. Pas pour longtemps car j’ai décidé de jouer les détectives. À peine ai-je parcouru quelques mètres que je fais demi-tour et m’engage dans le couloir indiquant la direction Nation. J’aperçois la haute silhouette d’Olenka. Je me cale sur le rythme de son pas et je la suis.
Sans être fier de ma filature, je dois reconnaître que je remplis assez bien ma fonction d’espion amateur. Je saute dans la rame au dernier moment, je me dissimule derrière un homme qui lit son journal, je descends à la station Nation au dernier moment pour ne pas être repéré. Première surprise : Olenka ne sort pas Place de la Nation, mais s’engouffre dans le couloir des correspondances. Elle prend la ligne 6, direction Etoile-Charles de Gaulle. Nouvelle rame de métro. Je ne dois surtout pas la perdre de vue, ni me faire repérer. Il me faut patienter plus d’une dizaine de stations avant de la voir descendre à Place Blanche, puis sortir à l’air libre. Drôle d’endroit pour dispenser des cours de russe. Les commerces sont plutôt des sex-shops et des bars à putes.
Olenka ralentit. Non ! Ce n’est pas possible, elle pénètre dans un de ces établissements qui font la réputation du quartier. Je n’arrive pas à y croire. Que va-t-elle faire là-dedans ? J’attends une minute sur le trottoir, le temps de me faire aborder par une prostituée dont je décline l’invitation, puis je m’approche de la devanture. Quelques néons, des affiches aguichantes et une enseigne : « La Lanterne - Peep-show - Spectacle permanent ». « 5 spectacles simultanés – entrée 20 euros ».
Incroyable ! Olenka est-elle spectatrice ou actrice ? Le meilleur moyen de le savoir est d’entrer. Je lis les affiches :
« L’amour sur scène ».
« Les 2 amantes ».
« La punition de Marilyne ».
« Katy élargie ».
« Judith la perverse ».
Qu’elle assiste au spectacle ou qu’elle joue, je parie pour « La punition de Marilyne », le seul titre qui lui correspond. Je suis sûr de moi. Je m’approche du guichet. Je paie vingt euros à l’homme à la moustache en précisant « La punition de Marilyne ». Une hôtesse d’un âge incertain m’entraîne dans un couloir crasseux jalonné par de nombreuses portes. Elle en ouvre une et m’invite à m’installer.
La pièce, ou plutôt le réduit, ne mesure pas plus d’un ou deux mètres carrés. Un vieux fauteuil de cinéma m’attend. Je m’installe. Mon hôtesse m’abandonne en refermant la porte. Je suis seul, face à une vitre derrière laquelle je ne vois rien.
Tout à coup la lumière s’allume. Je découvre la scène derrière la vitre. Une femme est debout, attachée les bras en croix. Elle est vêtue d’une courte jupe et d’un soutien-gorge, tous deux de couleur noire. Une vague musique démarre, et la scène se met à tourner. Je peux observer la femme attachée sous tous les angles. Elle se débat, tire sur ses liens sans être convaincante. Elle est bien faite, pas très grande, brune, typée asiatique. Elle doit être japonaise ou chinoise. Il paraît qu’un œil averti sait faire la différence, pas le mien en tout cas ! De toute manière, ce n’est pas Olenka. Je décide tout de même de rester.
Après quelques tours, le plateau qui supporte la femme s’immobilise. Un homme entre sur scène. Il tient un martinet à la main. Il s’approche de la prisonnière et lui arrache sa jupe. Le slip qui apparaît est assorti au soutien-gorge. Le plateau se remet à tourner. L’homme lève son martinet et l’abat sur les épaules de la femme. Elle crie.
Le scénario est cousu de fil blanc. Les sous-vêtements sont arrachés à leur tour. Les fixations en Velcro simplifient la tâche du soi-disant bourreau. La prétendue victime, quant à elle, pousse des cris très artificiels chaque fois que les lanières du martinet caressent ses fesses. Moi qui suis maintenant expert en la matière, je puis affirmer que le fouet est bidon et les coups retenus. Je suis tombé sur un spectacle SM pour touristes.
La lumière s’éteint. La représentation a duré dix minutes. Je persiste à croire qu’Olenka joue dans un de ces numéros médiocres. Je ressors et demande un nouveau billet pour « Judith la perverse » dans laquelle j’imaginerais bien Olenka. Complet. Le moustachu me conseille « Katy élargie » qui va commencer. Pourquoi pas ? Je n’ai pas d’autres solutions que de les passer tous en revue.
Même style de salon derrière une glace. La lumière s’allume. Et qui vois-je sur scène en petite tenue ? Olenka ! Je ne m’étais donc pas trompé. Mais pourquoi vient-elle s’exhiber dans ce peep-show minable ?
Alors qu’elle exécute un strip-tease voluptueux sur le plateau tournant, je remarque deux bouteilles de coca, vides, en bord de scène, le genre de bouteille 33 cl en verre que l’on sert encore dans les cafés. Elles ne sont certainement pas là par hasard.
Olenka est maintenant toute nue. Elle prend plaisir à se tortiller et à se contorsionner. Sans la présence quasi certaines d’individus bavant d’excitation derrière les autres glaces, ses mouvements m’exciteraient énormément. Elle s’interrompt pour saisir une des deux bouteilles. Elle la place au centre du plateau. Elle se redresse et s’installe debout, droite, jambes écartées, juste au-dessus de la cannette. Un tour de plateau lui permet de se faire admirer. C’est vrai qu’elle est belle avec ses anneaux vulvaires qui brillent en renvoyant la lumière des projecteurs ! Je n’ai pas le temps de rêver davantage. Olenka s’accroupit. Son sexe se rapproche de la bouteille. Ses fesses descendent encore. Je vois le goulot disparaître, absorbé par le vagin.
Olenka se relève et se courbe en avant. Seul le cul de la bouteille dépasse. Le goulot et le renflement caractéristique ont complètement disparu dans le vagin. Olenka va chercher la seconde bouteille et réitère les mêmes gestes. Cette fois, c’est son anus qui emprisonne l’objet en verre, sans aucune difficulté. Connaissant ma compagne, je suis certain qu’elle éprouve un formidable plaisir lors de cette seconde intromission.
Elle termine son numéro en se pavanant devant chacune des glaces, en prenant les positions les mieux adaptées pour exhiber les deux bouteilles plantées dans son cul, jusqu’à ce que la lumière s’éteigne.
La plupart des spectateurs quittent les cabines avec la plus grande discrétion, sauf un qui m’interpelle.
– Vous avez vu ça ? me lance l’homme encore sous le charme. Vous avez vu ce cul, cette élasticité. C’est pas ma femme qui pourrait faire ça !
Je pourrais répondre : la mienne, si ! Mais je préfère m’acquitter d’un simple sourire.
Je me sens trahi, trompé. Depuis quand Olenka mène-t-elle cette double vie ? Depuis longtemps, à en croire Samson. Mais pourquoi ? Et pourquoi n’a-t-elle pas arrêté après notre rencontre ? Je pensais la combler sexuellement. Il semblerait que non. Sinon pourquoi fait-elle cela ? Et peut-être d’autres choses… Mais pourquoi ne m’en a-t-elle jamais parlé ? Bon sang Alex, comment vas-tu réagir ? L’attraper à la sortie ? Lui voler dans les plumes ? La quitter ? Non. J’ai jusqu’à demain soir pour réfléchir. Dans ce cas ne traînons pas dans le quartier. Je dois mûrir ma vengeance.
Eh oui ! Face à cette trahison, j’ai envie de me venger. La fierté du mâle ne supporte pas cet affront. Mais je dois d’abord en savoir un peu plus. Oh ! La jeune femme qui sort du peep-show, on dirait, Marilyne, l’Asiatique du premier spectacle. Allez ! J’y vais ! LIRE LA SUITE
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