MAÎTRE et soumise
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Après m’avoir remis ma ceinture assortie du god et du plug ainsi que mon collier d’où pend toujours la laisse, Isa me choisit, parmi les tenues qui ont échappé à son tri, une guêpière grenat en soie, une jupe fendue très haut sur les côtés dans les mêmes tons de rouge sombre. Des bas en résille noirs et des escarpins à talons hauts complètent l’ensemble. Le tout est recouvert d’un long chemisier en voile translucide noir qui ne cache pas grand-chose de ma poitrine.
La jupe est si courte qu’au moindre de mes mouvements, on peut apercevoir la démarcation de mes bas. La laisse, tel un collier, est lovée entre mes seins, descend le long de mon ventre et je sens son extrémité frotter entre mes cuisses me rappelant ma condition d’esclave.
Je sais ma tenue très provocante. Elle dévoile plus qu’elle ne couvre mon corps. Je me regarde dans le miroir et je me trouve belle ainsi vêtue. Quel dommage, Maître, que vous ne soyez pas là pour me voir !
Cette fois-ci, c’est en métro que nous nous rendons à notre destination. Je m’assieds sur la banquette du métro, rougissant aux regards qui se posent sur moi. Un peu intimidée d’être le pôle d’attraction de la rame et troublée du désir évident que je suscite, je resserre les jambes et tire sur ma jupe. J’appréhende soudain de croiser une connaissance vêtue telle, il faut bien en convenir, une pute aguicheuse.
Mais déjà, Isa me dit « Ta position ! »
Docile, je me cale au fond de la banquette et écarte mes cuisses m’offrant sans retenue aux yeux qui me détaillent sans vergogne. Regards offusqués et réprobateurs des femmes, mais aussi, et surtout, œillades appréciatives des hommes qui, je dois bien l’avouer, sont loin de me laisser insensible. Ces regards sont comme des caresses que l’on me donnerait à mon insu et un doux émoi sourd au creux de mon corps et m’emplissent de langueur. Que m’importe finalement la désapprobation de ces bourgeoises bien pensantes et bien baisantes qui ignoreront toujours la fulgurance infinie du plaisir quand on s’abandonne totalement… Je suis si loin d’elles et de leur plaisir « comme il faut ». Jamais encore je ne me suis sentie aussi femme… aussi femelle plutôt et j’aime cela, le sentiment de puissance et de force que cette sensation fait naître en moi. En me donnant, c’est moi que je trouve et qui détiens, en fin de compte, le véritable pouvoir…
Au fil des stations, la rame se remplit de plus en plus. Il y a maintenant beaucoup de monde, mais je reste néanmoins le point central vers lequel convergent les regards. Je remarque un homme qui me détaille plus intensément. Sans que j’y prenne vraiment garde, mes yeux descendent vers son entrejambe que tend une bosse qui ne laisse aucun doute quant à ce qu’il éprouve à me contempler. Isa l’a également aperçu. « Debout » m’ordonne-t-elle.
Je m’exécute en me disant que j’ai réellement perdu tout esprit de rébellion. L’homme se rapproche insensiblement de moi. Il s’est, profitant de la cohue ambiante, plaqué dans mon dos et je le sens frotter son bassin contre mes fesses. Je suis tétanisée, mais du regard Isa m’intime de ne pas bouger et de me laisser faire. LIRE LA SUITE
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