La courtisane

lundi 25 octobre 2021
par  Michel
popularité : 1%
25 votes

Préoccupez-vous davantage de votre caractère que de votre réputation, car votre caractère représente ce que vous êtes vraiment, tandis que votre réputation n’est que ce que les autres pensent de vous.


JOHN WOODEN



J’attendais Nathalie au pied de son immeuble. Il faisait chaud. D’ordinaire, nous nous donnions rendez-vous à l’hôtel, nos situations respectives exigeant de la discrétion ; mais cette fois, avec l’arrivée des beaux jours, nous avions décidé une promenade dans les bois. En effet, elle me disait avoir envie de sortir de la routine. Elle m’avait également fait une demande, que j’avais d’abord jugé incongrue, voire choquante : « J’ai quelques soucis d’argent » m’avait-elle avoué ; « J’ai même pensé à me prostituer pour toi, tu me paierais et je ferais ce que tu voudrais ». Bien que soufflé par cette façon de parler inhabituelle dans sa bouche, je m’étais finalement résolu à l’aider un peu financièrement ; et puis les perspectives offertes par cette proposition commençaient à éveiller en moi une nouvelle excitation.
Cette journée-là était donc la première de notre nouvelle relation. J’avais des billets dans ma poche pour pouvoir la récompenser, et elle avait accédé à une de mes exigences : elle devait porter une tenue vestimentaire dont l’originalité n’apparaîtrait qu’à nous seuls. Et quand je la vis sortir de l’immeuble, je devinai qu’elle m’avait obéi : elle portait avec sensualité une robe rouge très simple, mais assez courte dont elle m’avait promis que ce serait son seul vêtement. Elle passa près de ma voiture en me jetant un air complice, et s’éloigna sous les arbres de l’avenue. Un léger sourire flottait sur ses lèvres. Elle, d’ordinaire assez inhibée, semblait fière et assurée. Plus tard, elle m’avouerait avoir senti à ma seule vue son entrejambes s’humidifier, ce qui compte tenu de l’absence de culotte lui procurait des sensations nouvelles.
Quand elle se fut suffisamment éloignée, je démarrai, la rejoignis et m’arrêtai à sa hauteur. Elle monta à mes côtés et nous partîmes ensemble. Ma main droite lâcha le levier de vitesse pour s’assurer qu’elle avait respecté notre pacte. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Je me promis de la remercier chaudement. Nous sortîmes de la ville.

Cinq minutes plus tard, la voiture s’engageait dans une allée forestière. Ce fut tout à coup le calme, la tranquille lumière passant au travers du feuillage. Nathalie se taisait à mes côtés, consciente d’approcher d’un moment qu’elle n’oublierait pas. Un peu plus loin, une place dégagée me permit de garer la voiture. De là, un étroit sentier s’enfonçait dans les bois. Je pris le sac qui contenait les serviettes de bain que j’avais emmenées, et saisis Nathalie déjà frémissante par la main, l’entraînant à l’abri du sous-bois. LIRE LA SUITE


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Commentaires

Logo de Sylvain de Perry
mardi 26 octobre 2021 à 10h40 - par  Sylvain de Perry

Une alléchante histoire qui démarre sous les meilleurs auspices : style parfait, sujet bien traité et qui appelle une suite pour l’amateur. Malheureusement, je pense que comme pour ses deux récits de février 2005 l’auteur n’écrira malheureusement pas de suite. Prochain récit en 2037 ? Sylvain.

Logo de Henic
lundi 25 octobre 2021 à 09h14 - par  Henic

Voilà une histoire qui débute tout en douceur et délicatesse, c’est bien agréable pour débuter la semaine !
Ce jeu à deux est à la fois excitant et plutôt innocent, c’est une bonne introduction, qui laisse la porte ouverte à toute évolution...

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