Hélène

Chapitres 17 à 19
mercredi 6 avril 2022
par  lahoule
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34 votes

— Bonjour, madame Biéler, bonjour Monsieur Hall. Alors bien dormi après cette excellente soirée ?
Il ne revint pas sur les aventures d’Hélène, mais il n’hésitait pas à glisser des regards entendus sur elle, afin de lui montrer qu’il tenait dorénavant les mains de la négociation.
—  Maintenant que nous avons rempli les premiers termes du contrat, je pense que nous pouvons signer tous les documents que j’ai préparés ! Les voici, Madame Biéler.
Il insistait de manière obséquieuse pour lui faire sentir son ascendant sur elle. Pour contrer ses manières lourdes, Hélène prit tout son temps pour relire les documents et insister sur quelques points.
—  Donc, nous sommes bien d’accord, Madame. Nous sommes à 60/40. Nous ouvrons un bureau pour vous, ici même, d’ici le mois prochain et en contrepartie un de nos émissaires s’installe chez vous.
—  Vous étiez donc si sûrs d’aboutir ?
—  Non, pas du tout. Cependant en cas d’échec, nous aurions dû, de toute façon, ouvrir un bureau pour faire transiter nos marchandises par la Hollande. En ce qui me concerne, j’ai obtenu les deux exigences de notre marché, nous sommes donc quittes !
—  Stop, Monsieur Nasaki !
Les deux interlocuteurs stupéfaits levèrent les yeux, alors que Tsunamis, hiératique gardait les yeux baissés. Arturo, sûr de ses arguments prit résolument la parole. Hélène portait un regard interrogateur sur Arturo.
—  Puisque dorénavant nous sommes collaborateurs, il est encore important de revenir sur le dossier secret.
—  Que voulez-vous encore avec ça ? Nous étions d’accord, vous nous avez transmis la totalité du dossier secret, ce qui nous blanchit pour l’Europe !
—  Sans doute, Monsieur Nasaki ! Sans doute ! Sur ce plan, en effet, vous avez le dossier et nous avons les transactions. Cependant…
—  Cependant ?
Hélène détaillait Arturo les yeux écarquillés se demandant ce que son amant était en train de vouloir obtenir.
—  Cependant, il y a un élément que vous oubliez, Monsieur Nasaki !
—  Grand Dieu, de quoi parlez-vous donc ?
—  Et bien, sachez qu’en lien avec le dossier, j’ai découvert encore autre chose…
—  À savoir ?
—  Un trafic de bijoux, pas du tout légal, passant cette fois non pas par la Hollande, mais par la Suisse et l’Italie !
—  Qu’est-ce que vous racontez ?
—  Monsieur Nasaki, j’ai la preuve que la belle Hollandaise, que nous avons admirée l’autre soir, ne jouait pas seulement un rôle dans les ventes d’objets artistiques, mais également dans le transport de bijoux hollandais vers l’Italie. Un million d’Euros ont ainsi été importés en Italie, illégalement, le mois dernier. Leur revente en a rapporté le double, qui a été déposé dans une banque en Suisse. Ces millions n’y sont pas restés longtemps, puisqu’ils ont été réinvestis, aux enchères dans les ventes d’une part, et dans le rachat de bijoux italiens pour les importer au Japon, d’autre part.
—  Il faudrait d’abord prouver vos dires cher Monsieur, avant de lancer de telles allégations !
—  Et bien, jugez-en !
Arturo déposa sur le rétroprojecteur plusieurs copies de documents secrets. Sur le premier se trouvaient décrites les transactions ayant permis d’importer au Japon plusieurs dizaines de millions de Yens en bijoux.
Nasaki, estomaqué dut reprendre plusieurs fois sa respiration avant de pouvoir s’exprimer.
—  Bien joué, Monsieur Hall. Je pense que vous détenez les moyens de dénoncer ces prétendues malversations à la police et au fisc japonais. Vous êtes en mesure de nous obliger à conclure avec vous !
Hélène commençait à jubiler, tenant sa revanche.
—  Monsieur Nasaki, je crois que nous n’allons pas revenir sur les termes de notre contrat qui nous satisfait totalement. Mais, nous exigeons autre chose.
—  C’est-à-dire ?
—  Et bien nous sommes très intéressés à avoir chez nous une interprète comme garantie de nos accords d’une part, et par ailleurs une personne connaissant bien le milieu dans lequel vous agissez dans le domaine de l’art !
—  Et bien, prenez la Hollandaise !
—  Allons, Monsieur Nasaki, je vous ai dit quelqu’un qui connaisse très bien votre milieu. Quelqu’un qui a l’habitude de vous suivre partout, de servir d’entre-gens, quelquefois de monnaie de service…
—  De qui parlez-vous donc ?
—  De Tsunamis, Monsieur Nasaki !
—  Tsunamis ! Mais prenez-la donc, je vous la donne, je ne savais pas qu’en faire de toute façon ! On me l’avait donnée comme gage d’une dette. Nous avions prévu de l’envoyer dans un bordel à Shanghai ! Vous me simplifiez la besogne !
—  Entendez-moi bien, Monsieur Nasaki ! Tsunamis était votre esclave de plaisir, mais servait également vos intérêts. Elle sera une garantie dans nos transactions, sera à même d’interpréter vos façons d’agir et d’intercéder chez nous afin de garantir nos transactions et sa dette sera annulée !
—  C’est beaucoup trop d’honneur que vous lui faites, elle ne connaît rien à l’art et ne sait pas négocier !
—  Détrompez-vous, Monsieur, si vous l’aviez respectée un peu plus, vous vous seriez aperçue qu’elle est titulaire d’une thèse en art japonais et donc est à même dans nos transactions de vérifier les évaluations de la valeur des objets d’art.
—  Elle deviendra employée chez nous, attachée de communication vis-à-vis de nos bureaux ici au Japon et à Genève.
—  Tsunamis, garantie de nos transactions, alors qu’elle n’est que le prix justement payé d’un désastre familial ! Vous avez des façons bien curieuses de traiter les affaires !
—  Si nous sommes d’accord, vous signez ici. Nous nous engageons à ne pas divulguer la teneur de ce que nous avons découvert et vous stoppez ces transactions. En cas de rupture du contrat, nous rendons publique cette affaire. C’est à prendre ou à laisser !
—  Bien, c’est entendu ! Donnez-moi le document à signer. Voilà !
—  Merci, Monsieur Nasaki. Grâce à Hélène et Tsunamis, nous sommes arrivés à mener cette affaire à bien dans le respect de tous et nous pouvons nous en féliciter. Demain, nous quittons votre magnifique pays, mais nous reviendrons très prochainement, par exemple pour visiter une de vos magnifiques expositions. Ah, une dernière chose encore !
—  Qu’allez-vous encore réclamer ? fit Nasaki défait.
—  Veuillez s’il vous plaît remercier Tsunamis.
—  Ah, bon et pourquoi ?
—  C’est elle qui a intercédé en votre faveur afin de vous éviter la prison, signe que malgré ce que vous lui avez fait subir, vous-même et Kato, cela n’enlève rien à ce qu’elle éprouvait pour vous. Vous avez de la chance !
Nasaki était un homme qui n’hésitait jamais à trancher vis-à-vis de son intérêt. Mais c’était également un homme ayant totalement intégré l’honneur nippon en matière de loyauté. Sans laisser trahir sa colère, il se leva, boutonna sa veste et d’une manière presque solennelle, il déclara :
—  Tsunamis Sato, je vous remercie ! fit-il avec peine tellement il était peu coutumier de lui accorder une importance.
Arturo riait sous cape de voir la réaction gênée de Nasaki. Il se jura qu’il trouverait le moyen d’aider Hélène à lui faire payer l’offense, même si l’effet qu’elle avait ressenti l’avait profondément étonné.
—  Elle a juré l’avoir fait que pour moi !
Comment avait-elle pu imaginer une telle stratégie, alors qu’ils découvraient ensemble les rapports de domination ? Est-ce que cela pouvait venir de Tsunamis ? En si peu de temps, cela n’était pas possible ! Est-ce qu’il y avait un rapport avec la soirée où ils s’étaient croisés en ville ? Il ressentait le besoin de la faire parler.
—  Comment avait-elle vraiment ressenti les situations dans lesquelles elle avait pris la place de Tsunamis ?
Curieusement, ces pensées ne lui inspiraient aucune jalousie, au contraire. Il acceptait cette situation de nature à renforcer le lien qui se construisait, depuis cette soirée où il l’avait ramenée chez elle et laissée attachée dans son lit. Rien qu’à ces pensées, il bandait ferme, mais voulait à tout prix éviter de perdre l’avantage qu’il détenait présentement.
—  Bien, si les choses sont claires entre nous, que les contrats sont signés, nous pouvons envisager notre retour en Europe.
—  Madame Biéler, Monsieur Hall, permettez-moi tout de même de vous remercier pour la façon dont vous avez mené cette affaire. Au Japon, nous avons l’habitude de rendre hommage à l’adversaire lorsque le combat est terminé. En ce qui me concerne, je vous remercie de votre loyauté vis-à-vis de mes collaborateurs et de moi-même. Vous auriez pu tirer profit de la situation, vous ne l’avez pas fait, mais vous êtes arrangés pour arriver à une situation positive pour tous. Peu de gens dans le domaine du commerce de l’art auraient fait ce que vous avez fait. Je me réjouis de collaborer encore avec vous. J’espère que lors d’un prochain voyage ici, nous aurons l’occasion de vous faire goûter à nouveau les parfums épicés de l’érotisme nippon !
Nasaki avait l’air totalement sincère dans ses paroles et les regards qu’il adressait à Hélène étaient lourds d’admiration. Il contemplait également Tsunamis qu’il avait perdue avec des yeux nouveaux teintés de respect et d’admiration.
Tous quittèrent le salon. Hélène soutenait Tsunamis qui marchait difficilement et transpirait abondamment. Dans l’ascenseur, elle s’accrocha à Hélène et défaillit d’un orgasme qu’elle ne pouvait retenir et en criant
—  Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Elle s’agenouilla aux pieds de ses maîtres. LIRE LA SUITE

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Commentaires

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jeudi 7 avril 2022 à 22h59 - par  Henic

Que de péripéties et rebondissements variés ! Les protagonistes sont vraiment dotés de fortes constitutions, pour résister à tous les évènements, fustigations et jouissances. Belle jeunesse !
Le style de Lahoule est fort agréable à lire, et comprend les imparfaits du subjonctif aux endroits adaptés, tout comme ses soumises sont équipées de liens qui les excitent, également aux endroits adaptés.