Le dressage de lÔrye

mardi 4 mai 2010
par  lÔrye
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Voilà 14 mois que je suis la soumise de H.

Je suis devenue sa soumise, convaincue de mon savoir, de ma connaissance de mon rôle de soumise, persuadée d’avoir fait le tour des pratiques bdsm.

Il n’en fut pourtant rien. Je me suis perdue volontairement dans la volupté des délices et supplices varié de mon Maître.
Non seulement il a su me troubler en me retournant perpétuellement la tête, mais également en exaltant tous mes sens. Il m’a fait connaitre de nouveaux horizons.
Aujourd’hui, il a décidé de rendre mon dressage plus difficile, plus sévère, et j’en suis ravie, et effrayée à la fois.

Je vais vous raconter qu’il m’a fait vivre hier.

Il m’avait prévenu du rendez vous deux jours auparavant. Je devrais me rendre dans un bar très fréquenté, nue sous mon manteau, avec pour seuls vêtements, des bas noirs, tes escarpins à talons hauts, mon collier de métal et une laisse pendant à mon coup.
J’étais terrorisée à l’idée de me rendre ainsi au rendez vous. Je n’aime pas me montrer et tiens par dessus tout à être discrète.
Deux nuits blanches ont précédé ce rendez vous que je redoutais.
L’heure de le retrouver est arrivée. Je dois entrer dans le bar et l’attendre à une table.

Mes jambes me portent à peine. Je n’arrive que péniblement à parler pour commander mon café. J’ai si peur qu’on remarque la démarcation de mes bas sous mon manteau décidément trop court.
Il arrive. Ma gorge est nouée et cela semble beaucoup l’amuser. Il me fixe et me sourit. Je suis fière d’être arrivée jusque là mais je voudrais tant être invisible.

Ses ordres tombent. « Poses tes fesses directement sur la banquette, écartes tes cuisses, et tiens toi droite ». J’obéis, comme un robot, je ne peux même plus penser. J’ai l’impression que tous les regards se tournent vers moi.

Nous partons enfin... Il me conduit à l’entrée d’un chemin longeant l’autoroute. Je dois marcher derrière lui, manteau ouvert, laissant voir mon corps nu et tremblant. Mes talons me rendent la démarche pénible et maladroite sur ce chemin escarpé. La route est si proche, un regard de coté suffit aux conducteurs pour assister à cette scène étrange d’une femme dénudée, menée en laisse. Je tremble.... mon regard suppliant implore mon Maitre de mettre fin à ce calvaire. Mais rien. Nous marchons si longtemps, que nos voitures sont hors de portées.

Enfin nous nous enfonçons dans le bois, jusqu’à un arbre un peu plus gros que les autres.

H me pose un masque sur les yeux, puis, adossée sur l’arbre, me lie les mains autour du tronc. Je n’ai plus sur moi que mes bas et mes talons, ainsi que mon collier.

L’air se fait alors plus vif. Je frissonne. Est ce le froid ou la peur ? Un peu les deux sans doute.

Ma respiration s’accélère, des bruits étranges m’angoissent. Je tremble, mais mon Maitre à mes côtes me rassure. Que me réserve-t-il au milieu de nul part. Et si des promeneurs surgissaient.
Soudain, mon Maitre s’éloigne, je ne l’entends plus. La panique me prends, je l’appelle, je le supplie de revenir, je lui hurle ma peur, mais rien, je ne l’entends plus, son souffle rassurant n’est plus la. J’entends des branches se casser tout autour. Des animaux ? Des promeneurs ? Que sais je, je ne peux plus réfléchir tant mon esprit et désorienté.

Au bout d’un temps que me semble une éternité, il revient, afin de continuer à me perturber, m’excite, me palpe, teste mon excitation qui semble le satisfaire.

Puis il part à nouveau....

Des larmes me montent aux yeux que je retiens. Je ne veux pas craquer.... je veux rester digne... mais j’ai peur... peur que quelqu’un d’autre vienne, peur que mon maitre ne s’éloigne trop longtemps, peur... d’être seule, tout simplement.

Mon corps, quand à lui me trahit. Il veut onduler sous la caresse du vent qui le frôle. Je sens mon envie qui explose, d’être prise, d’être soulagée, d’être carmée, mais je reste frustrée...

Mon Maitre finit par me délivrer, et me serrer dans ses bras si rassurants...

Je ne veux plus qu’il me lâche, je retrouve doucement mon calme.
Frustrée, mais sur un nuage, je regagne ma voiture.

Mon Maitre vient de m’offrir la séance la plus terrible à vivre, mais la plus belle. Il m’a permis de dépasser l’une de mes limites, celle de me montrer, celle de m’exhiber et même d’y prendre plaisir.

Merci mon Maitre...



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Commentaires

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mardi 12 juillet 2022 à 10h15 - par  Henic

Cette histoire très brève ne figure pas dans le catalogue des histoires de lÔrye (lÔrie dans les auteurs ?).
Elle est pourtant bien tournée.