La mante religieuse

Chapitre 2
dimanche 10 avril 2022
par  Béate
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Élisabeth ne savait pas trop quoi penser de cette aventure naissante quand elle regagna la première son vestiaire. Elle avait souhaité que son jeune amant attende un peu avant de regagner le sien. « Inutile de chercher à provoquer davantage de monde ici et nous montrer ensemble », avait-elle justifié pour prendre sa décision. Bien lui en a pris, car elle tomba nez à nez dans le hall, avec les deux femmes de tout à l’heure. Elles la dévisagèrent longuement. Élisabeth les entendit même persifler à son passage. Dans son dos bien évidemment, la lâcheté était aussi un de leurs travers, jugea-t-elle. Élisabeth s’en moqua et resta digne comme à son habitude. « Inutile de perdre son temps avec des connes pareilles », se dit-elle en franchissant la porte du vestiaire.
Elle s’y retrouva seule, mais elle entendit le bruit d’une douche. Quelqu’un était là. Elle se déshabilla rapidement face au miroir. Nue, elle se trouva encore fort belle, même si sa peau avait perdu bien sûr beaucoup de son élasticité avec les années. Mais son corps était resté harmonieux, assez sec, sans la moindre trace de cellulite ou de capiton sur les cuisses. Elle avait en plus conservé de ses vacances d’hiver aux Antilles un joli bronzage uniforme et intégral. Elle ferma les yeux, et une profonde respiration fit gonfler sa poitrine, menue certes, mais parfaitement dessinée, ferme et veloutée comme celle d’une adolescente. Sa main glissa de ses seins jusqu’à son sexe parfaitement épilé. Elle avait conservé de sa toison pubienne qu’un tout petit rectangle de poils ras au-dessus du pubis. L’épilation « ticket de métro », une habitude qu’elle avait prise très jeune et qu’elle conservait à soixante et un ans encore. Elle n’avait pas encore fait le choix de l’épilation totale, mais cela la titillait de plus en plus. « Avec Stéphane ce serait peut-être l’occasion », se dit-elle, en s’examinant.
Elle entendit la douche s’arrêter et elle gagna rapidement une des cabines pour s’y enfermer. Elle détestait se montrer nue, non pas qu’elle soit pudique, mais elle avait horreur de cette façon qu’ont les femmes de se comparer physiquement.
Elle savoura cet instant où elle se retrouva nue sous le jet très doux. L’eau tiède glissait sur son corps nu, s’infiltrait dans ses cheveux, ruisselait sur son dos, ses épaules, le long de ses reins, entre ses fesses, puis devant sur sa poitrine, son ventre, son sexe, ses cuisses jusqu’à ses chevilles. Elle s’attarda sous cette cascade, essayant de laver ses pensées. Mais chaque fois, celles-ci la ramenaient à Stéphane. Il devait être aussi nu sous sa douche. Elle aurait tant aimé se retrouver avec lui, nus tous les deux sous cette pluie fine. Elle a tellement hâte de le voir nu, de pouvoir caresser son jeune corps qu’elle avait senti si puissant contre elle tout à l’heure quand il l’avait enlacée pour l’embrasser.
À ce moment des images floues puis de plus en plus nettes jaillirent dans sa tête. Elle voyait ses mains la caresser, sa bouche l’embrasser, sa langue s’infiltrer au creux de ses cuisses. Une envie soudaine de se caresser s’imposa à elle. Allait-elle y céder ? Petit sentiment de culpabilité, de honte inavouée. « Il pourrait être mon petit fils », se dit-elle encore. Et puis qu’importe, elle était seule, et lui si proche. Leurs vestiaires étaient attenants, séparés par une simple cloison. Non seulement elle en avait envie, mais en plus elle ne comptait pas s’en priver.
Sous le pommeau de la douche, elle écarta ses cuisses, le jet puissant s’abattit alors sur elle, sur ses seins qui se mirent à durcir sous les gerbes d’eau. Elle les empoigna pour les presser dans ses mains, puis pinça entre ses doigts leurs tétons érigés. Un frisson de plaisir intense la traversa.
Elle s’empara de son flacon de gel douche parfumé et se mit à se masser ce corps trop longtemps négligé par le sexe. Elle dirigea tout de suite ses mains savonneuses vers son pubis, et un doigt s’aventura au-delà de sa minuscule toison pubienne pour rejoindre sa vulve humide. L’eau coulait le long de sa fente, c’était si agréable. Elle ne pensait plus qu’à jouir et maintenant ses doigts s’agitèrent plus loin en elle, s’enfonçant dans ce corps qui était le sien.
Ses doigts se mirent à faire des va-et-vient de plus en plus rapides. Elle se retrouva bientôt dégoulinante entre ses cuisses. Elle n’avait pas, depuis bien longtemps, joui autant. Cuisses ouvertes, jambes à demi-fléchies, le front contre le carrelage elle se mit à jouir, une main dans sa bouche pour étouffer ses gémissements.
Elle ouvrit encore plus ses cuisses pour glisser ses doigts réunis encore plus loin en elle. Puis ce fut à son clitoris qu’elle se consacra. Cela l’excita encore plus, mais elle douta de pouvoir atteindre comme cela le sommet du plaisir. Le besoin d’avoir son jeune amant en elle se fit plus impérieux. Elle aurait voulu hurler qu’il vienne la rejoindre. L’envie d’une pénétration plus intense, plus puissante s’empara d’elle sans qu’elle pût se résigner à l’obtenir. Chez elle, elle aurait pu prendre un de ses objets. Là, elle n’avait que ses doigts et le regretta.
Mais c’était son jeune mâle qu’elle voulait à cet instant, qu’il la rejoigne sur le champ, qu’il la caresse, qu’il l’embrasse, qu’il l’enlace, la pénètre et la baise sauvagement. Tout cela la rendit folle de désir et elle fit durer ce plaisir coquin, laissant son imagination vagabonder jusqu’aux vestiaires des hommes où son jeune amant devait l’attendre, aussi impatient qu’elle.
En effet après s’être quittés, Stéphane avait retrouvé immédiatement les vestiaires hommes, oubliant la séance de cardio et de stretching qu’il s’accordait après chaque série d’exercices intensifs de musculation. Sous la douche, prise rapidement, il se félicita de s’être rasé le pubis et le sexe ce matin, persuadé que cela conviendrait à cette dominatrice bouleversante. Car il en était certain, il avait bien à faire à une maîtresse femme, cela ne faisait plus aucun doute dans son esprit. En quelques minutes, il se rhabilla et se sécha les cheveux pour se retrouver dehors sur le parking, à l’attendre. LIRE LA SUITE


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Commentaires

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mardi 12 avril 2022 à 17h29 - par  Beate

Bonjour
Je sais que cette relation peut vous surprendre mais elle peut parfaitement exister dans les faits. C’est vrai que ces relations sont certainement plus rares et que ces couples (femme âgée/jeune homme) sont souvent stigmatisés ( à l’instar du couple Macron par exemple). Bien sûr le physique est à prendre en compte, mais une femme de soixante ans peut être fort séduisante, même pour un garçon. Une femme d’un certain âge se sent flattée quand elle est regardée par un homme plus jeune, et cela peut l’encourager à vouloir rester désirable. Et pourquoi ne pourrait-elle pas désirer un jeune au physique plus avantageux que celui d’un homme de son âge ? En sortant avec un homme plus jeune, la femme mûre s’affranchit d’une certaine manière d’une supériorité souvent revendiquée par les hommes de son âge. Avec un garçon plus jeune, elle peut donc voir dans cette relation inégale une manière de mieux dominer la situation. Ces femmes recherchent surtout une plus grande complicité sexuelle. Pour elles, des jeunes hommes pleins de fougue et de passion pourraient tout à fait les satisfaire et ranimer une flamme éteinte. Souvent ces femmes sont à la recherche d’une vie sexuelle qu’elles ont négligée pour x raisons et souhaitent revivre la passion de la première fois avec un jeune homme. Elles peuvent être également à la recherche de nouvelles expériences. C’est donc tout cela que j’ai voulu faire apparaitre dans mon récit.
Merci d’avoir corrigé, en effet ayez est plus correct que ailliez.
Béate.

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lundi 11 avril 2022 à 09h50 - par  Henic

Le décor est planté. Élisabeth a subjugué Stéphane en deux temps-chapitres et trois mouvements-de gym. Toutefois, grand-mère à soixante-et-un ans d’un jeune homme de vingt-quatre supposerait une précocité qu’on imagine guère mise en œuvre chez une adolescente future polytechnicienne. Mais cet artifice permet juste de souligner la grande différence d’âge entre la mante religieuse et sa proie. Élisabeth semble en effet bien décidée à dévorer tout cru le gamin qu’elle vient de séduire...

Béate accepte d’employer l’imparfait du subjonctif, ce qui est la marque d’un auteur connaisseur (et permet de passer sur le « ailliez » de la page 11, à la place de « ayez » en langage courant - « eussiez » eut été précieux, certainement mis à dessein pour voir si le lecteur suit).

Merci pour cette excellente mise en jambes !