Un Nouveau Monde
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LE QUARTIER V.I.P.
Il faut préciser que le quartier V.I.P. du Centre de Formation, « accueille » les condamnés ayant appartenu à la classe dirigeante, politique ou économique, ou à la bourgeoisie locale, voire à ceux qui, condamnés, auraient pu leur causer des soucis.
On y trouve aussi, issus des mêmes milieux, des filles de famille dont il est estimé qu’elles ont besoin d’être éduquées aux « bonnes manières », voire des épouses indélicates pour lesquelles les maris ne souhaitent pas un scandale judiciaire.
Après cette entrée en matière, les deux « entrants » sont conduits par leur escorte, à travers d’un couloir, qui amène à une porte blindée, munie d’un contrôleur d’accès biométrique. Sur cette porte on lit :
ACCÈS RÉSERVÉ AUX SEULS PERSONNELS AUTORISÉS.
Les esclaves doivent être présentés de face à l’écran de contrôle après identification du personnel
Omar et Salif savent qu’ils devront attendre dans le couloir, cette salle leur est interdite. Aminata Dikelé, et Fatou Kalunga se font reconnaître, collent, chacun à leur tour, les deux esclaves contre la paroi vitrée de l’écran de contrôle.
« Accès autorisé ! Deux gardiennes et deux esclaves : la femelle Françoise, le mâle Charles ! » Le verrou automatique de la porte s’ouvre, permettant le passage du petit groupe.
Aussitôt passé le sas d’entrée, deux gardiens encadrent les deux esclaves. Fatoumata lance :
« Marche sur place ! Tête haute, reins cambrés, sortez vos poitrines, genoux levés ! » Les deux esclaves s’empressent d’obéir, dans la crainte du fouet, qu’ont saisi les deux gardes. Mains sur la nuque, ils marquent le pas, tout en observant la scène devant eux.
C’est une pièce plutôt grande en tous cas de plus de 100 m2. Entièrement blanche. Dans le fond une estrade, une table de réunion, avec 5 personnes, assises face à la salle. Trois hommes et deux femmes. Au centre Armand Darmentiers, Directeur de l’orientation, et deux assesseurs, Frédéric Agostini, son adjoint, et Michel Darchicourt, secrétaire de séance. Ils sont entourés de Célestine Baptiste, chargée de la rééducation, et Alberte Gendebien, éducatrice.
Sur la gauche de la scène, on note la présence de ce qui peut ressembler à un siège d’examen gynécologique, mais qui serait doté, d’un appareillage fixe en chapeau sur le dessus, comme ceux que l’on trouve dans un cabinet dentaire.
Vu la composition de la Commission d’Orientation qui siège aujourd’hui, il doit s’agir d’accueillir de « super » V.I.P. Armand Darmentiers lance :
« Affaire suivante : Esclaves de la famille de Lartigault. Faites avancer les condamnés ! »
En effet devant l’estrade se tiennent cinq personnes deux hommes et trois femmes. Bien entendu Françoise et Charles n’aperçoivent que leurs dos. Ils constatent qu’ils sont entièrement nus, collier au cou, bracelets aux poignets et aux chevilles. LIRE LA SUITE
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