Les derniers feux d’un été 1

mardi 10 octobre 2006
par  Perpol
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Première partie

Une première fois, c’est pas hasard

Il pleut. Une fine pluie drue suinte sur la ville la couvrant d’un voile triste. Dora s’ennuie, ne peut trouver d’exutoire à son énergie débordante.

Elle ferait bien l’amour mais n’a pas d’amant sous la main. « Ca ne se trouve pas sous les sabots d’un cheval un bon amant à l’esprit créatif … ils sont tous tellement barbants … comme cette pluie… », se dit-elle en pianotant nerveusement sur la vitre de la large porte-fenêtre devant laquelle elle est postée.

Il lui vient alors une idée, plutôt une sous idée, une pulsion sans raisonnement préalable, qu’elle met instantanément à exécution. Sa main droite file sous son chemisier et se met à lui masser les seins qui se dressent, tandis que sa main gauche s’est glissée sous la ceinture de son pantalon et lui triture le sexe qui mouille d’abondance.

Elle émet un râle traduisant son aise et sa jouissance, tandis que son regard se porte vers la rue où des passants pressés déambulent dans tous les sens sans jamais lever la tête vers le deuxième étage où elle se trouve.

Elle ouvre la porte-fenêtre toute grande et s’accoude à la balustrade, constituée de barreaux parallèles, pour mieux voir la rue. Les passants se hâtent sous l’averse. Ils rentrent chez eux, leur journée de travail terminée.

Elle reste là, toute attendrie pas ses propres attouchements, indécise quant à ses envies. Une tiède pluie d’été la prend d’assaut, lui mouille les cheveux, lui colle le chemisier au corps, lui moule le pantalon autour des jambes. Elle reste là, immobile, longtemps.

Le soir tombe et l’éclairage public prend le relais du soleil. La ville désertée s’endort.

Elle s’éveille alors de sa léthargie, constate qu’elle est trempée et, à nouveau, mue par on ne sait quel démon lubrique, elle enlève son chemisier, le jette sur le sol du living derrière elle, puis elle ôte son soutien-gorge découvrant une poitrine superbe. Des gouttelettes de pluie lui caressent les tétons qu’elle saisit entre son pouce et son index et qu’elle pinçotte longuement.

Puis, poursuivant son audace, elle se débarrasse de son pantalon et de sa petite culotte qu’elle laisse tomber, sans trop savoir pourquoi, sur le trottoir deux étages plus bas.

Elle regarde sa culotte sur le bord du trottoir, espérant qu’un passant la ramasse, mais personne ne vient. La rue est déserte en ce soir d’été particulièrement pluvieux.

Sa tristesse a fait place à une excitation sexuelle démesurée et ses tendances les plus perverses sont toutes au rendez-vous.

Elle décide d’aller récupérer sa culotte et d’en profiter pour faire sortir le chien, mais ne peut se résoudre à se rhabiller. Aussi décide-t-elle de ne se vêtir que d’un ciré, lui tombant à mi cuisses.

Elle met son chien en laisse, ouvre la porte d’entrée de son appartement et se retrouve dans un couloir sombre donnant sur une cage d’ascenseurs.

Elle n’a pas envie d’employer les ascenseurs et se dirige vers la petite cage d’escaliers d’urgence que personne jamais n’emploie et commence à descendre les marches.

Puis, cédant à son excitation, elle enlève son ciré, le replie sur son bras, et descend nue les quatre volées d’escaliers menant vers la sortie de son immeuble.

A la fois, elle a peur d’être découverte circulant dans son immeuble dans son plus simple apparat, et elle aurait envie qu’il se passe « quelque chose » qu’elle ne peut définir autrement, quelque chose qui la soulagerait « vraiment ».

Mais il ne se passe rien de particulier.

Avant de sortir de l’immeuble, elle enfile à nouveau son ciré. Elle s’aperçoit alors qu’elle n’a pas emporté de chaussures et décide de s’en passer.

Elle sort de l’immeuble, se retrouve pieds nus dans la pluie, reliée intimement à toutes les forces naturelles. Elle regarde attentivement à droite et à gauche et constate qu’il n’y a personne pour la voir.

Elle s’enhardit et ramasse sa culotte trempée, s’abaissant en avant de manière à offrir une vue splendide sur son derrière. Personne n’en bénéficie mais le seul risque d’être vue l’excite déjà.

Puis elle met la culotte trempée dans une des poches de son ciré et libère le chien qui s’en va explorer les environs. LIRE LA SUITE


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