L’éducation de Kate
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Le lendemain matin, je me réveille vers 9 heures, après une longue nuit d’un sommeil agité de cauchemars. J’ai mal dormi. « Allez, Kate, du nerf, à la douche, pour me remettre les idées en place ».
Au sortir de la salle de bain après m’être longuement lavée, je suis coiffée, mais les traces de ma nuit agitée sont toujours là sur mon visage. J’ai une tête de déterrée.
Mes poignets et mes chevilles portent encore les marques brunes des attaches sous le portique.
Comme je n’ai rien à me mettre, j’enfile un peignoir de bain et reste nue dessous. Je descends vers la cuisine en traînant les pieds. J’angoisse, car je suis complètement dégrisée de la colère dévastatrice d’hier soir et maintenant, j’ai vraiment peur de ce qui va se passer dans les prochaines minutes.
Je me trouve nez à nez avec un Thomas, attablé devant un bol de café, pas très frais lui aussi, vêtu d’un peignoir de bain.
Il grommelle un vague bonjour auquel je réponds d’une voix peu ferme.
Après avoir préparé mon café du matin, je m’assois en face de lui, le nez plongé dans mon bol.
À force de durer, le silence dans la pièce est devenu pesant.
Tous les deux, nous sommes immobiles, le nez plongé vers notre bol maintenant vide.
Presque ensemble, nous relevons la tête et nous démarrons en même temps :
« Kate, je… » fait Thomas et moi, je balbutie « Thomas, je… »
Comme il s’arrête pour me laisser la parole, je lui demande de continuer.
« Kate, j’ai eu toute la nuit pour réfléchir et je te demande pardon pour hier soir. Je me suis conduit comme un idiot. Je m’excuse de n’avoir pas su voir la femme courageuse que tu es. Et surtout, de n’avoir pas su apprécier le cadeau formidable que tu me faisais en m’offrant ta soumission totale. Je voudrais qu’on redevienne amis et amants. Je sais que je te demande la lune en ce moment, mais j’ai besoin de te posséder pleinement. Aide-moi à assouvir mes fantasmes. »
Je n’en reviens pas, Thomas a bien baissé sa garde et il me laisse le champ libre pour lui proposer ce que, justement, je ne savais comment lui suggérer. Il m’évite ainsi un travail considérable de mise en scène pour lui faire croire que ma demande de soumission venait de lui et que moi, je l’acceptais par pure bonté d’âme.
« Kate, tu allais me dire quelque chose ?
– Non, ça n’a plus d’importance, tu sais.
– Si Kate, dis-moi ce que tu voulais me dire, je t’ai dit ce que j’avais sur le cœur. À toi, maintenant, s’il te plaît. »
Je me lance et d’une voix que je crois assurée, je lui dis :
« Bon, puisque tu insistes. Merci pour tes excuses, je les accepte. Je vais te faire une confidence. Moi aussi, j’ai découvert ma vraie nature. Être soumise et dominée m’excite et je veux bien jouer le jeu, mais à mes conditions. Être ton esclave tout le temps est vraiment dur et cela me pesait, je préfère être ta soumise de temps en temps quand tu voudras chaque week-end pendant deux ou trois heures et que tous les deux nous en profitions pleinement. »
Je sors ma tirade d’un trait pour oser aller jusqu’au bout de ce que je veux lui proposer, mais maintenant mon assurance vient de s’envoler. Alors j’ajoute d’une voix presque timide, hésitante : « Tu veux bien ? » LIRE LA SUITE
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