Hôtel des libertins

samedi 17 janvier 2004
par  aramis
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I - L’hôtel des libertins

« Hôtel des Libertins ». Le nom était accrocheur, mais s’expliquait, sans doute, par la plaque, apposée à la façade, qui indiquait qu’il s’agissait d’un ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle. En dehors de ça, c’était une belle bâtisse blanche, bien entretenue, avec de grandes fenêtres, surmontées de têtes sculptées, faunes, hommes barbus, femmes à l’allure de déesses antiques. Après avoir franchi les quelques marches de pierre, on entrait dans le salon qui contenait la réception. Au plafond était peint un ciel en trompe-l’œil où de petits anges (peut-être était-ce des cupidons) joufflus et nus jouaient au milieu de nuages blancs et roses.
Pour Laura et Guy, ce n’était qu’une étape sur la route des vacances. Ils avaient trente-cinq ans, tous les deux, mariés depuis sept ans et n’avaient jamais pu se décider à avoir des enfants.
Leur travail prenait trop de temps et d’énergie…
Le réceptionniste, un grand homme grisonnant et solennel, leur remit les clés et une jeune femme de chambre brune, aux yeux verts, jolie et réservée, les conduisit à travers les couloirs.
La chambre était vaste, avec du parquet au sol, recouvert d’un tapis. Il était déjà tard et ils se couchèrent rapidement. Guy envisageait de repartir tôt le lendemain afin d’arriver en Espagne dans la soirée.
Malgré sa relative fatigue, il s’approcha du doux corps de sa femme. Laura était belle, blonde et potelée juste comme il fallait. Certes, c’était un peu la routine entre eux maintenant et ses caresses un peu mécaniques étaient pour lui un moyen de lui prouver qu’il éprouvait encore une profonde affection, pour elle, à défaut de passion… et puis ils étaient en vacances, et en vacances… on baise !
Laura réagit mollement, appréciant le geste, mais elle savait qu’elle goûterait plus à la tendresse qu’au plaisir. Après quelques baisers, quelques frôlements, sans quitter le pyjama, dont il baissa juste un peu le pantalon, il vint sur elle, en lui retroussant sa chemise de nuit.
Des images sauvages parcouraient l’esprit de sa femme, tous les fantasmes qu’elle entretenait en secret, tout en ayant renoncé à les vivre. Mais grâce à ces rêves, le sexe qui s’enfonçait en elle, de l’habituelle et monotone manière, réussit à lui provoquer un orgasme… certes pas le septième ciel, mais une secousse quand même ! Guy, qui l’avait gentiment attendu, eut aussi son spasme.
Ni l’un ni l’autre n’aimaient la sensation gluante entre les jambes d’après l’amour, mais trop las pour aller se laver, ils s’endormirent après un dernier baiser. Leur vie conjugale n’était pas forcément exaltante, mais ils s’entendaient bien et ils partaient ensemble au soleil pour trois semaines… tout allait bien !

II — Guy au bain

Guy ne savait pas trop ce qui l’avait réveillé. La chambre était plongée dans le noir, il se souvint qu’il était à l’hôtel, mais… il lui semblait que quelque chose avait changé.
Instinctivement, il tâtonna le lit, à ses côtés… Laura n’était plus là ! Aucun bruit, aucune lumière ne passait sous les portes des toilettes ni de la salle de bain, ce n’était donc pas là qu’elle se trouvait. Où avait-elle pu aller en pleine nuit ? Il chercha l’interrupteur de la lampe de chevet, mais il ne le trouva pas. « c’est pas croyable, il était bien sûr la table de nuit, à portée de main… » Prudemment il se leva dans l’obscurité et alla jusqu’à la porte. Là non plus, il ne put trouver le bouton du lampadaire central. Des voix féminines résonnèrent alors au loin, se rapprochant. Il ouvrit la porte. Le couloir était faiblement éclairé par la lune, mais aucune lumière artificielle ne venait de l’extérieur.
À l’autre bout, apparut, alors, une lueur vacillante, tandis que les voix se rapprochaient, enjouées… Deux femmes venaient vers lui, deux jolies brunes qui n’avaient pas beaucoup plus de vingt ans. Une d’elles tenait à la main un chandelier garni de plusieurs bougies à la main. Les flammes dansant, dans ses yeux verts, avec les ombres sur son visage, lui donnaient un regard surnaturel. C’était donc ça. Une panne de courant. Mais ça ne lui disait toujours pas où était Laura. Les deux femmes éclatèrent d’un rire charmant en le voyant. Il reconnut celle aux yeux verts.
– Bonsoir. Vous êtes les femmes de chambre ?
Tout en souriant aimablement, elles firent une révérence.
— Pour vous servir…
Il remarqua alors leur étrange accoutrement. Elles portaient des robes larges et grossières à collerettes, un tablier blanc et une coiffe sur la tête, les rendant semblables à des servantes de théâtre classique.
— Et bien monsieur, vous voilà fort étrangement mis… dit la porteuse de chandelle.
— C’est vrai, excusez-moi d’être sorti comme ça, en pyjama, dans le couloir.
Nouvel éclat de rire.
— Point de soucis, monsieur, ici toute excentricité est bienvenue… vous êtes dans un repaire de philosophes… vous êtes philosophe ?
— Moi ? Pas du tout, je suis cadre commercial ! L’avez-vous vue ?
Nouveau rire.
— Votre femme ? répondit l’autre femme, Diable ! Elle n’a pu s’égarer ! En cet hôtel elle trouvera toujours quelqu’un pour lui montrer le chemin ! Mais basta ! Les maîtres de maison nous demandent à Lisette et moi de vous venir chercher afin de vous apprêter, pour être reçu avec les honneurs qui vous reviennent.
— Venir me chercher en pleine nuit pour être reçu par qui ?
— Suivez-nous donc. Votre… pyjama… c’est une mode de Paris ?
Elles lui firent descendre un escalier et poussèrent une porte. Ils étaient dans une pièce au sol carrelé, éclairée par un feu de bois où chauffait une marmite et plusieurs chandeliers. Au centre se trouvait une énorme bassine de bois remplie d’eau encore fumante. À côté se trouvaient des seaux de bois, des éponges et des piles de linge, soigneusement pliées, sur un banc.
— Les philosophes disent qu’il faut avoir grand soin de son corps, dit celle qui s’appelait Lisette et donc le laver plus que les clercs ne le prétendent !
Cette réflexion blessa Guy.
— Voulez-vous dire que je sens mauvais ?
— Non ! point du tout ! Mais dévêtez-vous et entrez dans ce bain !
— Vous vous moquez de moi ?
— Allez Suzanne… allons-y !
Suzanne s’était glissée derrière lui. Lisette le poussa, brusquement, et il bascula sur le corps de l’autre fille accroupie dans son dos. Il tomba dans l’eau tiède en poussant un juron grossier.
Les deux employées, vives comme l’éclair, quittèrent leurs vêtements et virent le rejoindre dans l’eau, en tenue d’Eve.
— Votre habit parisien est tout trempé !
Et elles lui enlevèrent son pyjama. Se saisissant d’un pain de savon et d’une éponge, elles se mirent à le frotter.
Finalement, l’affaire devenait agréable. Il décida d’en profiter. Pourvu juste que Laura ne fasse pas irruption dans cette salle !
— Quel plaisir de laver ce beau corps ! gloussa Lisette. Et prenons soin de cet organe dont votre femme a déjà profité cette nuit, semble-t-il !
Elle s’était mise à lui nettoyer, consciencieusement, le sexe, lequel réagit très vite…
— Voyez ce beau vit qui s’anime entre mes mains ! dit la servante.
Elle décalottait le gland, glissant de mousse, tout en soupesant, les prunes gonflées, en dessous. La fille, avec doigté, faisait monter et descendre sa main le long de la colonne, tirant un peu sur le frein, chatouillant la peau là où elle était le plus sensible, sous la verge, pressant les testicules sans excès… LIRE LA SUITE


Table des matières
I — L’hôtel des libertins 3
II — Guy au bain 5
III. Le boudoir de la marquise 12
IV. Laura et les jumeaux 18
IV. Dans les salons du marquis… 22
VI. L’école des libertines 26
VII.. Toilette de chat… 33
VIII. Un + un + une 35
IX. Lisette et Suzanne 38
X. Laura dans l’Olympe 42
XI. Laura à con-fesse 47
XII. Après l’Olympe les enfers…. 51
XIII. Laura livrée 54
XIV. Guy chez Alberto 57
XV. La soumission de Guy 60
Épilogue 64

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