La boite de Pandore 5
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La nuit est maintenant tombée. Demain il fera beau car le ciel est rayé de rouge. Est-elle en retard ou la première au rendez-vous ? Comme à son habitude Alexandrine n’a pas pris de montre.
Marie lui avait parlé du réverbère et qu’elle devait se placer à côté. Ainsi, placée, pour un observateur extérieur, il ne faisait aucun doute que cette fille faisait le tapin. Les voitures qui empruntent l’artère l’ont compris ainsi et ralentissent en passant à sa hauteur. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de voir une jolie môme d’à peine vingt ans faire le trottoir, ils aimeraient s’arrêter pour l’emmener, mais aucun n’a réellement le courage de s’arrêter pour lui demander.
Elle est à peine arrivée qu’elle trouve déjà le temps long. Des tas de questions se bousculent dans sa tête. Un autobus gris et vert aux couleurs de la ville vient de s’arrêter de l’autre côté de la rue et attire quelques secondes son attention. À peine arrivé que les portières claquent à nouveau et le bus repart. Une jeune femme et un enfant en bas âge en sont descendus. L’attente reprend... le flot des voitures a diminué. Dans le lointain, un clocher sonne la demie de dix heures et toujours personne. Pour se dégourdir les jambes, elle entreprend de faire quelques pas. C’est juste à ce moment qu’une voix venant de derrière elle l’interpelle :
- Qui t’a dit de bouger...
Le sang de Alexandrine se glace. C’est elle.
- Ne te retourne pas...
La voix vient de derrière elle. Des bruits de pas, des chaussures de femme sans aucun doute s’approchent d’elle.
Alex ne bouge pas comme la grenouille paralysée à la vue du scorpion. Les jambes molles, les mains moites, elle sent des gouttes de sueur perler sous ses aisselles. L’ombre se place juste derrière elle, suffisamment près pour en sentir les effluves de son parfum Calèche d’Hermès. Elle l’a reconnu de suite, c’est le parfum préféré de sa mère. Mais pas suffisamment près pour qu’elle puisse découvrir le visage de l’inconnue. Il lui suffirait simplement de tourner la tête, mais quelque chose l’en empêche.
- Avance tout droit, j’habite juste en face à côté de l’agence bancaire. La voix est douce et chaude, en même temps, posée et sûre d’elle. Comme si la situation était la plus naturelle du monde.
Alexandrine traverse la chaussée, la femme la suit à quelques pas derrière les yeux rivés sur les fesses de l’adolescente. En experte des choses du sexe et de la gante féminine en particulier, Marie en évalue la rondeur à travers le vêtement, les hanches larges, la taille marquée, voilà qui est prometteur pense la lesbienne plutôt satisfaite.
Elles arrivent devant la porte de l’immeuble. L’adolescente regarde fixement devant elle retardant le moment où son regard croisera celui de l’inconnue. La main gantée de chevreau glacé noir, tapote un code sur le clavier du portier électronique, libérant le lourd portail en fer forgé.
Les bruits des talons des deux femmes raisonnent dans l’immense hall d’entrée recouvert de marbre rose. De chaque côté des colonnes également en marbre, entre lesquelles sont placés des luminaires en forme de coquillages blancs qui renvoient la lumière vers le plafond. Tout l’espace baigne dans une lumière jaune orangée. Au bout, un escalier en marbre blanc dessert les étages.
- A droite... Nous allons passer par ici, annonce la femme tout en ouvrant une porte vitrée, donnant sur un escalier en bois en colimaçon étroit et assez raide.
Alexandrine entreprend l’ascension se tenant à la main courante, prenant soin de ne pas trébucher à chaque marche. Elle n’a pas conscience du spectacle quelle offre à sa suiveuse. Cette dernière, placée ainsi à cinq ou six marches en contrebas a une vue imprenable sur les cuisses de la gamine jusqu’à la lisière des bas.
- Humm des bas Chantal Thomas, cette petite a du goût, pense la jeune femme. Par contre, je ne peux pas en dire autant pour ses chaussures : assez ordinaires et démodées. Sans parler du talon carré... ridicule ! Vu sa façon de marcher, il évident quelle n’a pas l’habitude de porter des talons. Le pied est petit, les attaches sont fines. Les jambes sont longues, le mollet est bien galbé, la cuisse longue et fuselée pour ce qu’elle peut en voir. Décidément ce petit lot est très prometteur, soupire d’aise Marie. Maintenant si elle se laissait aller elle lui mettrait la main au cul et la trousserait là dans l’escalier... un peu de patience ressaisis-toi se reproche la lesbienne un sourire au lèvre. Dans quelques minutes, cette jolie oie blanche sera tienne et tu pourras en disposer comme il te plaira. Et rien que pour cela la vie mérite d’être vécue.
Alexandrine vient de marquer un arrêt arrivée au second pallier, ne sachant trop que faire.
- Non pas ici, on y est presque encore un étage, lance Marie.
L’ascension reprend pour se terminer au troisième pallier qui apparemment n’était pas le dernier. La porte suivante est légèrement entrebaîllée, la femme n’a qu’à tendre son bras et à appuyer d’un geste rapide sur la poignée et le battant s’ouvre sur un couloir sombre.
- Entre... dit Marie en poussant légèrement Alexandrine dans un couloir sombre.
À peine a-t-elle fait quelques pas que la femme la pousse brutalement contre le mur. LIRE LA SUITE
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