Hélène

Chapitre 10
jeudi 13 janvier 2022
par  lahoule
popularité : 1%
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— Hélène ! Hélène ! Nous sommes attendus ! Réveillez-vous !
—  Où suis-je ?
—  Dans le petit salon. Vous vous êtes évanouie dans le parc et je vous ai ramenée. Cela fait cinq minutes que j’essaie de vous réveiller ! Nasaki nous attend pour le souper et la suite de nos négociations !
—  Je vous remercie, je passe aux toilettes et nous y allons ! Allez devant !
—  Pas question ! Allez vous préparer, je vous attends ici en regardant la télé !
—  D’accord, je fais vite !
Hélène se précipita dans la salle de bains comme si rien ne s’était passé entre eux. Arturo fit mine de rien également. Ils avaient l’air soit d’un vieux couple se préparant à une soirée, soit de deux amis dont l’un est plus rapide que l’autre ! Arturo s’absorba dans une émission quelconque pour tromper le temps. En réalité, il restait plongé dans les sensations extraordinaires qu’il était en train de vivre.
Constamment aux aguets, mais sans rien attendre, l’histoire se déroulait sans ordre apparent. De leur rivalité de départ, l’échange devenait connivence. Souvent grand séducteur, volontiers hâbleur, là, il vivait une relation faite de silence, de sous-entendus, toutefois en étant obligé par les circonstances à prendre des initiatives sans anticipation préalable. Hélène se soumettait à lui et il prenait le dessus de manière naturelle, sans artifice. Il l’avait conduite par le doigt, l’avait quasiment déshabillée dans un parc, lui avait fait l’amour dans un avion ; tout en gardant entre ces moments torrides, une retenue de bon aloi, parce qu’elle était sa patronne. Dans le parc ici, elle avait joui dans ses mains, elle s’était abîmée dans ses bras et présentement il l’attendait comme on attend une compagne.
—  Arturo ! Est-ce que je peux vous demander de refermer ma robe ?
—  Volontiers Hélène !
Il se leva, s’approcha de son dos cambré et remonta la fermeture. La robe était très ajustée depuis les hanches jusqu’à ses seins. Elle mettait en valeur sa taille fine. Il posa l’espace de quelques secondes les deux mains sur sa taille et entreprit un serrage progressif qui la fit soupirer. Il se mit à bander immédiatement. La robe avait un décolleté vertigineux qu’un adorable soutien-gorge noir rehaussait. Volontairement il ne donna pas suite, comme s’il voulait la laisser en attente. Un bref silence s’ensuivit qu’il ne laissa pas s’installer.
—  Puis-je me permettre, patronne ?
—  Faites, Arturo !
—  Vous êtes adorablement séduisante, je ne sais pas comment Nasaki va pouvoir poursuivre la négociation !
—  Notre directeur m’a enjoint de ne rien négliger afin de faire aboutir nos tractations ! Je ne sais pas jusqu’où il sous-entendait que je devais aller…
—  … alors nous n’avons pas de soucis à nous faire ! Surtout après ce que nous avons vu dans le parc !
—  Que voulez-vous dire ?
—  Rien, je me comprends !
—  Non, dites-moi, fit-elle avec une moue mi-sérieuse, mi-rieuse.
—  Vous avez vu les splendides beautés dans le parc. Et bien, elles font pâle figure face à vous !
—  Merci, Arturo, cela me va droit au cœur ! Allons ! N’oublions pas pourquoi nous sommes ici et allons-y ! dit-elle avec détermination en inspirant profondément, ce qui eut des répercussions terribles au niveau de ses seins.
—  Arturo, s’il vous plaît, regardez-moi !
—  Sans problème, patronne, vous êtes si renversante !
Elle le dévisagea pendant un long moment, les yeux grands ouverts, ne expression très sérieuse sur le visage et déclara très sérieusement :
—  Arturo, faites-moi une promesse…
—  Je…
—  Jurez-moi que vous ne me laisserez jamais entre les mains de Nasaki !
—  Hélène, je vous…. je vous le jure !
Elle quitta son visage avec un immense soupir de soulagement et se dirigea vers la sortie pour qu’il puisse mieux l’admirer, perchée sur une magnifique paire d’escarpins rouges à talons vertigineux.
—  Ce n’est carrément plus loyal pour négocier. Il va rendre les armes avant de les avoir pointées !
Elle s’arrêta vers la porte, se retourna en lui souriant et ajouta plus sérieusement :
—  Je l’espère bien, mais avec les beautés qui circulent dans cette bien curieuse maison, cela va être particulièrement ardu !
Il se leva de son fauteuil, lui emboîta le pas. Elle l’attendit, lui prit la main qu’elle sera très fort et ils gagnèrent l’ascenseur sans plus échanger de parole. Arturo, cependant, était subjugué par sa beauté. Au moment où l’ascenseur se mit en mouvement, il la prit dans ses bras et plaça naturellement son doigt dans sa bouche. Elle croisa spontanément les bras dans son dos et s’abandonna contre lui. Son sexe bataillait à nouveau avec son pantalon. Ils restèrent immobiles jusqu’à l’arrêt de l’ascenseur.
—  Madame, Monsieur, veuillez me suivre s’il vous plaît !
Comme par miracle, Tsunamis Sato les attendait devant la porte pour leur ouvrir le chemin à travers l’immense demeure.
Si Hélène était resplendissante, Tsunamis avait dû le savoir, car elle aussi avait changé de tenue et revêtu une robe moulante de cuir noir, corsetée et lacée du haut des genoux jusqu’au cou, intégralement entouré d’un collier corset très serré. En dépit de la hauteur de ses talons et de l’entrave de ses jambes dans le cuir noir, elle se déplaçait lentement, certes, mais avec grâce. De plus, elle portait des entraves aux chevilles, aux coudes et aux poignets sous forme de bracelets de cuir rouge, reliés entre eux par des chaînettes dorées. Ses cheveux étaient tirés et ramenés en un chignon sur l’arrière de sa tête. Ses yeux bridés en étaient rehaussés. Arturo ne put s’empêcher de la dévisager, ce qui provoqua un élan de jalousie de la part d’Hélène qu’elle n’osa cependant pas manifester. Elle se surprit tout de même à envier la tenue de la belle asiatique. Descendre les quatre marches d’escalier qui conduisaient au salon ne fut pas une mince affaire pour leur guide. Elle dut prendre mille précautions pour ne pas trébucher, car l’entrave de ses chevilles lui laissait à peine l’espace d’une marche. De plus il lui aurait été impossible de se retenir puisqu’elle n’avait pas mobilité de ses bras. Elle franchit tout de même les quelques marches et soupira intensément au moment de pouvoir marcher presque normalement. Hélène et Arturo avaient suivi avec émotion ce moment, prêts à intervenir en cas de déséquilibre. Hélène leva les yeux et rencontra ceux d’Arturo. Il y lut un émoi profond signe qu’il percevait les sentiments d’Hélène dans cette chorégraphie. Il comprit qu’elle s’était imaginée à la place de la femme. Son trouble en fut augmenté et il dévisagea lourdement sa partenaire qui soutint son regard chargé de trouble. Il se promit de faire en sorte d’emprunter ses vêtements à la belle entravée. LIRE LA SUITE
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Commentaires

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lundi 17 janvier 2022 à 10h33 - par  Henic

« L’asservissement de Marie » comprend 25 chapitres, tous envoyés à Christine qui les publie à sa convenance.

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dimanche 16 janvier 2022 à 13h29 - par  lahoule

Merci pour ces compliments. J’ai suivi l’asservissement de Marie avec délectation. Y a-t-il une suite prévue ?

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vendredi 14 janvier 2022 à 10h38 - par  Henic

Je ne sais si ce que l’auteur dit de la culture japonaise est complètement exact mais il le fait fort bien. Ce chapitre est à la fois torride, déconcertant, étonnant et prenant. On a l’impression d’un jeu de chat et de souris mais il y a plusieurs chats. Il est probable qu’ils se battront avant la fin, mais comment et avec quel résultat, Lahoule le sait et distille l’information par bribes. Par exemple, un retour vers les chapitres 4 et 5 en faisant référence aux motifs cachés de la Société d’envoyer Hélène comme chef de mission, que Nasaki semble connaître...
Bref, un roman érotique de grande qualité !