Le cavalier (texte intégral)
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Une superbe jeune élève de terminale met le grappin sur un camarade de classe très timide, avec des arrière-pensées bien arrêtées.
Le bal de promotion
Peter regarde la pièce pour peut-être la cinquantième fois cet après-midi. Il essaie de masquer son regard en mettant sa main sur son front, comme s’il était plongé dans ses pensées. Aussi subtil et adroit que puisse être son regard furtif, son geste n’échappe pas à Andréa. Elle tourne la tête, et les franges de sa chevelure blonde balaient son visage tandis qu’elle regarde à travers la salle vers sa table. Elle fait très attention à ne pas le regarder directement, mais elle laisse ses yeux passer de l’endroit où il se trouve à la fenêtre ouverte. Son coup d’œil est récompensé par la soudaine rougeur qui apparaît sur le visage de Peter qui se dépêche de regarder fixement son travail.
La vaste salle commune est occupée par plus de trente tables et chaises. Chaque élève est assis à une table individuelle, les livres et papiers en occupent la plus grande partie. L’après-midi est chaud et toutes les longues lucarnes sont ouvertes pour laisser entrer une légère brise.
La beauté d’Andréa Mountford est légendaire au lycée. Tous les jours, elle repousse les attentions des garçons de terminale. Elle le fait toujours avec tact mais l’humiliation des garçons est telle d’être tout excités par un rendez-vous qu’ils osent rarement demander deux fois. Personne ne connaît l’intérêt particulier qu’elle porte à un garçon. Andréa n’est pas intéressée par les sportifs ni les athlètes qui constituent une part de la population de l’école. Même à son jeune âge, elle a clairement des préférences sexuelles définies, et elle est suffisamment pratique pour savoir que son extrême beauté lui fera obtenir tout garçon qu’elle voudra. Elle a décidé que ce garçon serait Peter Trent.
Peter est très, très différent. Même s’il a une très belle apparence et si son corps est parfaitement proportionné, il n’a pas une musculature très développée. Sa peau est lisse, presque féminine comparée au reste des garçons. Les traits de son visage sont fins et son comportement général est plus studieux qu’athlétique. Les filles de terminale le trouvent attirant et Andréa est sûre qu’il pourrait sortir avec beaucoup de filles s’il n’était pas aussi timide.
Il y a plusieurs mois, Andréa a décidé qu’elle demanderait à Peter pour le bal de promotion. Elle a fait des recherches sur sa cible et a tout appris de lui. Elle sait que Peter habite seul avec sa mère, qu’il a perdu son père dans sa petite enfance. Elle sait de manière certaine qu’il est absolument entiché d’elle… et elle est cependant certaine qu’il n’aura jamais le courage de lui demander de sortir avec lui.
Andréa non plus n’a pas de père. Elle habite avec sa mère et sa tante dans une grande maison, moderne et bien conçue, dans les faubourgs de Cleveden. La maison, de faible hauteur, est la dernière d’une impasse. Elle est posée sur un vaste terrain et a été intelligemment conçue pour masquer sa taille réelle lorsqu’on l’aperçoit de la route. La piscine et le tennis ainsi que les pelouses remarquablement entretenues sont complètement isolées et cachées à la vue.
Sa mère et sa tante travaillent toutes les deux dans les soins privés. La mère d’Andréa est la directrice et la principale copropriétaire d’une petite clinique qui est située à proximité de sa maison. Sheila, sa sœur, travaille dans cette clinique comme infirmière. Leurs revenus, et les assurances qu’elles ont touchées lorsqu’elles ont toutes deux perdu leurs maris médecins dans le même accident de voiture, leurs assurent un excellent niveau de vie. La mère d’Andréa lui a donné le jour à l’âge de dix-sept ans. Elle a été rapidement mariée, et son mariage a été heureux jusqu’à la mort tragique de son mari. Sa sœur plus jeune est venue vivre avec elle après cette tragédie. La mère d’Andréa, Cynthia Mountford, a maintenant trente-quatre ans et sa jeune sœur, Sheila, a récemment fêté son vingt-cinquième anniversaire.
À cause du relativement jeune âge de la maternité de Cynthia, la relation entre Andréa, sa mère et sa tante, est telle qu’elles se parlent facilement. Aucun sujet n’est tabou, ni trop controversé ou trop embarrassant qu’il ne puisse être abordé au sein de cette maisonnée entièrement féminine. Pourtant, il y a eu des regards vraiment surpris lorsqu’Andréa leur a dit ses préférences sexuelles pour un partenaire masculin, et les détails intimes de ses désirs sexuels. D’abord surprises, Cynthia et sa sœur ont ensuite réalisé qu’Andréa a hérité de ces traits particuliers de leur côté de la famille. Ce qui les a particulièrement étonnées toutes les deux sont les plans d’Andréa pour parvenir à ses fins.
Andréa a été enchantée lorsqu’après leur choc initial, elles l’ont aidée avec des suggestions et des plans jusqu’à ce que finalement, à mesure que l’action s’approche, elles développent dans la maison une « attente », un frisson d’excitation…
C’est au petit déjeuner de ce matin qu’Andréa annonce à sa tante, Sheila, qu’aujourd’hui va être le jour où elle va demander à Peter d’être son cavalier pour le bal de la promotion. Sa mère et sa sœur éclatent de rire :
« Vu ce que tu as déjà dit à propos de Peter, je parie qu’il va rougir jusqu’au bout de ses orteils lorsque tu vas lui parler.
— Je sais, mère, je pense qu’il le fera… Mais je parie qu’il réussira à dire oui. »
Lorsque la sonnerie retentit pour la deuxième fois, Andréa jette un coup d’œil dans la salle commune. Elle remarque que celle-ci d’est vidée plutôt rapidement. Les gens plutôt sportifs, moins intellectuels, sont partis les premiers, désireux de retrouver le soleil et les terrains de sport. Il ne reste que quelques lycéens dans la salle lorsqu’Andréa se lève de son bureau. Son corps svelte se déplace avec grâce, la courte jupe plissée marine se balance contre ses longues cuisses fuselées pendant qu’elle s’approche délibérément du bureau où Peter continue de travailler. Il lève les yeux et rougit abondamment lorsqu’il s’aperçoit qu’elle vient vers lui. Son visage semble honteux et coupable tandis qu’il la regarde avec anxiété.
« Peut-être », se dit Andréa, « qu’il pense que je vais lui dire quelque chose à propos des regards furtifs qu’il m’a jetés tout l’après-midi ».
Elle se place exprès avec le devant de ses cuisses nues en appui sur son bureau pendant qu’elle le regarde de haut. Elle sait que sa beauté et son attitude autoritaire l’intimident. Elle est enchantée que sa rougeur augmente jusqu’à ce que tout son visage soir recouvert d’une lueur rouge d’embarras total. Il lève les yeux vers elle, son expression de culpabilité déforme les magnifiques traits de son visage. Sa voix est douce et amicale lorsqu’elle s’adresse à lui :
« Oh, Peter, je suis désolée d’interrompre ton travail, mais je me demandais si tu avais décidé de venir au bal de promo ce weekend ? »
Andréa remarque que Peter rougit derechef. Des taches violettes apparaissent sur ses joues lorsqu’il s’oblige à regarder son splendide visage. Ses mains tremblent lorsqu’elle soutient son regard avec un air interrogatif. Ses lèvres tremblent… Il paraît être sur le point de pleurer en la regardant avec anxiété.
« Euh… non… euh… Mademoiselle. »
Sa voix paraît tremblante lors qu’il cherche à enchaîner ses mots :
« Euh non, je n’ai pas de cavalière… euh… mmm.
— Maintenant, Peter, il n’est pas nécessaire de m’appeler Mademoiselle... »
Andréa a bien conscience que ces sont ses manières autoritaires qui ont suscité cette appellation. Elle le regarde au fond des yeux et y voit son air de supplication naïve tandis qu’il lève son regard vers elle. Ce qu’elle voit dans ses yeux ravit Andréa. C’est comme s’il avait mis son âme à nu pour elle. Elle lui adresse à nouveau la parole :
« En fait, Peter… Je pensais que ce pourrait être une bonne occasion… et j’ai deux tickets mais pas de cavalier. Est-ce que tu pourrais passer me prendre à cette adresse… disons, vers sept heures et demie ? »
Andréa n’attend pas de réponse mais pose simplement une carte de visite sur le bureau et s’éloigne du garçon écarlate. Son expression lui a dit que ses émotions sont dans la tempête ; pourtant, elle est quasi certaine de voir la petite Ford décapotable qu’il conduit venir la chercher ponctuellement à sept heures et demie. Elle sait qu’il va être très occupé à se préparer. La plupart des garçons ont déjà loué un smoking ou une tenue de soirée et elle suppose qu’il y aura peu de temps et de choix pour que Peter puisse s’organiser pour le bal. LIRE LA SUITE
Sommaire
- Le bal de promotion (p 3)
- En vacances chez Andréa (p 22)
- Règles de vie chez les Mountford (p 49)
- Le sacrifice (p 72)
- Fin (p 89)
Ce récit est également disponible en format papier. Vous pouvez vous le procurer ICI
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