Elles virent à cette occasion leur vie diverger. Le choix de leurs études, Selma voulait être actuaire et sa sœur psychologue, impliquait surtout qu’elles ne vivraient plus ensemble. Les deux facultés étaient trop éloignées. Les soirées câlines étaient finies. Il restait bien sûr celles qu’elles vivaient les week-ends, lorsqu’elles rentraient à la maison. Le seul avantage, leurs émois étaient plus intenses, l’éloignement et la privation de la semaine ayant attisé les envies.
Cependant, cela ne dura guère. Au cours des jours qui s’écoulaient, l’une et l’autre se firent des amis, des compagnons ou des compagnes. Et surtout, Selma découvrit les mâles.
Il faut dire que ses rapports exclusifs avec sa sœur ne lui avaient guère donné l’occasion de faire des rencontres avec l’autre sexe. L’éloignement oui !
Selma rencontra Jean. C’était une petite crapule qui n’avait qu’un seul objectif, baiser autant de filles que possible et pour cela tous les moyens étaient bons. Mais surtout, il les voulait esclaves de sa bite. La petite frappe à la morgue dédaigneuse n’avait que du dédain vis-à-vis du sexe qu’il affirmait faible, même si ce n’était aussi qu’une attitude, mais ce comportement avait comme particularité d’attirer ces demoiselles comme les mouches peuvent l’être par le miel. Selma tomba sous le charme comme la plupart des petites jeunettes qui croisaient le chemin de Jean. Sa vie changea très vite.

Anne rencontra Paule et Amandine. Autant Paule était une jeune femme grande et élancée aux longs cheveux châtains, autant Amandine était relativement petite tout en finesse avec juste la particularité d’avoir une paire de seins énorme par rapport à sa taille. C’est surtout Paule qui l’avait attirée au premier regard. Une jeune femme décidée au caractère joyeux toujours suivie comme son ombre par Amandine. Paule allait et venait et il n’était pas rare qu’elle intimât à Amandine d’agir de telle ou telle manière.
Cela ne manquait pas de surprendre Anne surtout quand elle voyait Amandine obéir aux instructions qui lui étaient données. Bien sûr, ce n’était pas grand-chose, à ce qu’elle avait pu entendre. Paule était discrète, mais l’attention qu’elle portait aux deux filles et l’étroitesse de certaines salles de cours permettaient à une oreille attentive d’être à l’écoute. Et l’oreille d’Anne était plus qu’attentive.
Le plus souvent, Paule lui demandait d’aller lui chercher une tasse de café, une bouteille d’eau, de lui apporter son sac ou de l’aider à changer ses chaussures. Parfois elle lui donnait quasiment des ordres lorsqu’elle l’invitait à s’asseoir, à se lever, à entrer ou à sortir d’une pièce et plus curieusement à l’accompagner aux toilettes. Et toujours Amandine s’exécutait avec un sourire sur le bout des lèvres et les yeux pétillants de plaisirs.
Après quelques semaines, l’occasion se présenta de faire connaissance. Une histoire de livre oublié sur une banquette offrait un prétexte tout trouvé. C’est Paula qui mena la conversation, remerciant vivement avec un grand sourire plein de sensualité Anne d’avoir récupéré le livre et de l’avoir rendu. Très vite, lorsqu’elles se croisaient à la faculté durant la journée, elles finissaient de passer le reste de celle-ci ensemble. Pour leur entourage, elles n’étaient que trois copines qui s’entendaient à merveille et qui devinrent inséparables.
Anne continuait à s’étonner du comportement d’Amandine. Silencieuse, obéissante, un pas en retrait de son amie Paule qu’elle suivant comme une ombre, elle gardait un visage serein tout en douceur en toute circonstance.
Évidemment, Anne avait compris depuis un certain temps que les filles entretenaient une relation lesbienne. C’était parfaitement clair. Paule surtout marquait son territoire en public par de petits gestes, une caresse furtive dans les cheveux, une petite poussette dans le dos un baiser sur la joue un peu trop appuyée ou encore une petite tape sur le cul d’Amandine qui ne laissaient aucun doute à une observatrice attentive.
Elle-même et sa sœur avaient suffisamment passé de soirées étroitement enlacées à suivre l’évolution de leurs corps, de leurs seins et de leurs chattes au cours des mois et des années qui venaient de s’écouler pour qu’elle soit loin d’être nigaude.
Les nuits durant lesquelles les deux sœurs avaient goûté aux chattes de l’une et de l’autre et durant lesquelles elles avaient joui de leurs caresses en avaient aussi fait des lesbiennes convaincues. LIRE LA SUITE