L’asservissement de Marie

Chapitre 7 à 10
mercredi 10 novembre 2021
par  Henic
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Marie est de nouveau dans la cour de pierre, son corps nu exposé aux notables présents. Cette fois, elle est debout, les chevilles enchaînées à des anneaux dans les pavés espacés de quelques dizaines de centimètres. Ses poignets sont menottés et attachés par une chaîne à quelque chose bien au-dessus de sa tête.
Les notables murmurent leur approbation et leur excitation alors qu’un fouet en caoutchouc agresse son corps étiré. Les coups viennent de derrière et lui frappent le cul, la chatte, le dos et les seins. Elle essaie de gémir, mais le souffle ne sort pas. La tête baissée, Marie sent la muselière qui couvre la moitié inférieure de son visage, le mors qui appuie sur sa langue.
Les coups cessent un instant, et une main lourde se met à masser et caresser ses parties sensibles. Les manipulations apaisantes la font se détendre un peu, et elle lève les yeux vers la chaise à porteurs. Son occupant est toujours caché dans l’ombre, mais Marie peut tout de même distinguer que ses jambes sont croisées. Oui, il semble que ce soit une femme, puisque le bout d’une bottine à talons hauts pointe un peu dans la lumière. Marie plisse les yeux, et le fouet se remet à déposer ses baisers mordants sur son corps torturé.
Clic. Clic. Clic. Clic.
Au début, Marie ne reconnaît pas le bruit, mais lorsqu’elle se tord sur le matelas pour en rechercher la source, elle comprend vite. Ses chaînes se sont ouvertes. En quelques secondes, elle les secoue de ses chevilles et de ses poignets et s’assoit dans le lit.
Liberté... Choix ! La punition et le plaisir sans fin de la soirée précédente ont tellement déformé sa perception du temps qu’il lui faut plusieurs minutes de concentration et d’étirement pour comprendre pleinement qu’elle n’est plus entravée ni torturée. Elle a presque oublié ce que cela fait d’avoir des options ou le contrôle.
Les possibilités lui traversent l’esprit. Est-ce qu’elle va s’habiller et sortir de la maison ? Elle regarde la masse de caoutchouc et de cuir dans son placard et se souvient que sa garde-robe de tous les jours a disparu. Aura-t-elle enfin l’orgasme dont elle a rêvé toute la nuit ? Marie serre ses jambes l’une contre l’autre et sent son clitoris maltraité palpiter légèrement. Elle n’est pas sûre de pouvoir gérer cela à ce stade, même si son besoin n’a pas disparu. De plus, elle doit d’abord sortir du corset de chasteté, et pour ce faire, elle doit appeler Angie.
Marie grogne de frustration autour de son bâillon, soudain très consciente de sa présence envahissante au bout de sa langue et à l’intérieur de ses joues. Avec un énorme soupir nasal, elle se lève du lit en latex, gloussant presque aux sons étranges « mmmmffffgggnnnnn » qu’elle émet.
Ses yeux tombent sur l’étrange note : « Souffre. » Elle se rend compte qu’elle a rempli toutes ses tâches à la lettre, y compris celle-là. Un frisson la parcourt lorsqu’elle réalise à quel point elle s’est soumise à l’épreuve avec obéissance. Elle sent quelque chose dans ses tripes qui n’est pas tout à fait de la peur, n’est pas tout à fait de l’anticipation et a une forte lueur d’excitation.
Oh, comme elle rêve de cette journée dans le bain à remous qu’Angie lui a suggérée ! Ses pauvres tétons et son clitoris douloureux aspirent au bain apaisant ! Marie défait les sangles du harnais de tête et crache l’immonde bâillon-pénis. Ou plutôt, elle essaie.
Elle pousse aussi fort qu’elle peut avec sa langue jusqu’à ce que ses lèvres soient comme déchirées et douloureuses. S’avançant avec ses jambes faibles comme de la gelée, elle se regarde longuement dans le miroir. Les sangles du bâillon d’entraînement pendent de sa bouche comme un paquet de spaghettis bizarres en cuir noir. Elle a un aspect épouvantable, un gâchis complet. Au cours de ses luttes, les sangles se sont enfoncées profondément dans son visage et sur son front. Ses cheveux sont collants, moites.
« Mon Dieu, » pense Marie, « C’est une bonne chose qu’Angie ne m’ait pas vue comme ça. »
Elle se brosse les cheveux du mieux qu’elle peut et tente en vain de retirer le bâillon. Lorsqu’elle a suffisamment pelé la peau de ses lèvres pour la faire saigner au milieu de la lèvre inférieure, elle finit par abandonner. Un SMS alors ? Oui bien sûr, ça marchera ! Angelica doit être sur le chemin du travail en ce moment. Marie fait de son mieux pour que cela paraisse urgent :
« Viens chez moi tout de suite, j’ai besoin de ton aide ! Apporte ces clés que je t’ai envoyées ! –m »
À contrecœur, Marie refixe les sangles du harnais autour de sa tête, décidant que cela aura l’air un peu moins horrible.
« Pourtant », réalise-t-elle, « comme c’est embarrassant de la faire entrer et qu’elle me découvre dans cet état ! »
Elle décide que ce sera toujours mieux que de ne pas sortir du corset dégoûtant. Elle a envie d’une douche. Puis son esprit tombe à nouveau sur le paquet. Comment a-t-elle pu oublier ? Son esprit y a erré encore et encore au cours de cette nuit sans fin ! En un rien de temps, elle déchire l’emballage et découvre une combinaison luisante à l’intérieur. En la sortant de la boîte, elle découvre qu’il s’agit d’un costume de chat. Marie sent son entrejambe se réchauffer malgré les longs tourments de la nuit.
Quels beaux motifs et objets spéciaux ! Le costume a des bottes intégrées en forme de pattes de chat. Marie tâte à travers le tissu et découvre que ses pieds vont être forcés dans une arche incurvée très raide une fois qu’ils seront enfoncés dans les fourreaux.
Une courte fourrure blanche ressort au niveau des épaules et court le long de la colonne vertébrale - et le long de la queue !
Marie serre la queue et sent le caoutchouc gonflé céder, s’allonger. Méfiante, elle tâte l’intérieur du costume et cela confirme sa pire hypothèse. La queue sera maintenue vers le haut ou à l’horizontale par un plug anal gonflable, et la queue est la pompe. Elle touche l’ouverture de son dos et se trouve déjà désolée pour elle.
Il y a une magnifique ceinture argentée fixée au costume, avec des poches qu’elle ne peut pas ouvrir, il y a des gants avec des griffes chromées très réalistes, et une robuste fermeture éclair va de la queue jusqu’à la gorge, dans un rabat caché. Un œillet lui permettra de cadenasser la fermeture éclair en-haut.
Le téléphone portable de Marie émet le bip court signalant les messages entrants.
« Sois chez toi dans dix minutes. Tu ne réponds jamais au téléphone ? »
Marie monte à l’étage et ferme la porte de la chambre. Elle range le costume de chat dans le tiroir le plus bas, celui où il y a quelques jours seulement sa belle collection de pulls en cachemire était rangée. Y penser lui fait un pincement au cœur, et elle se rend compte qu’elle ne peut en aucun cas rencontrer Angie dans cette tenue. Mais de quoi dispose-t-elle pour se couvrir ? LIRE LA SUITE


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Commentaires

Logo de de Perry
lundi 15 novembre 2021 à 11h07 - par  de Perry

Le récit avance tranquillement. Le traducteur magnifie brillamment le texte, sachant parfaitement rendre les scènes accessibles. Un travail d’orfèvre pour un très bon récit qui passionne le lecteur sans le lasser. Sylvain.