L’apprentissage
par
popularité : 1%

Il n’avait que 35 ans et toute la vie devant soi pour apprendre les agréments d’un tout nouveau monde. Un monde qui lui était complètement étranger jusqu’à ce jour : celui de l’esclavage.
C’était à la fin de la guerre que Victor, bel homme robuste, conquérant et avide des plaisirs de la vie et de la gloire, avait découvert une petite ville qui avait semblée survivre à tous les bombardements. Elle avait été épargnée par les ignobles guerriers. Victor avait pris les devants pour entrer dans la ville. Il ne lui voulait aucun mal. Il ne demandait que le plaisir d’aider tous ces gens et de les protéger au cas où une future bataille éclate. Cependant, ce qu’il y découvrit le troubla. Ce village n’était constitué que d’hommes. Il n’y comprit rien. Alors qu’il marchait, se cherchant un endroit pour dormir un peu, dans une rue bornée de hauts murets, il ne croisa que des hommes ; des hommes de tous âges, toutes statures, mais aucune femme. Victor, ayant grandit dans une société occidentale ne réalisa pas l’ampleur du pouvoir des hommes sur les femmes dans d’autres sociétés.
Il entra dans ce qui lui sembla être une taverne. Il alla tout droit voir le jeune homme qui se tenait au comptoir :
— Tiens, vous n’êtes pas de la région vous !
— Non, en effet. D’ailleurs, pourriez-vous m’indiquer où je me trouve ?
— Vous êtes à Kostroma, en Russie bien sûr.
L’arrogance du jeune homme déplu à Victor, aussi il ne continua pas la conversation. Il se dirigea vers la sortie en se disant qu’il trouverait bien quelqu’un de plus sympathique pour lui donner davantage d’information. Une fois à l’extérieur, il continua sa route sur les chemins, longeant les murs qui, en s’enfonçant plus profondément dans la ville, devenaient de plus en plus imposants. Il remarqua alors que deux personnes semblaient le suivre. Qui étaient ces hommes ? Victor n’en avait pas la moindre idée. Il ne put que constater qu’ils étaient habillés similairement aux policiers des grandes villes d’où il venait. Il accéléra le pas, ils firent de même. Victor aperçut un restaurant à quelques foulées. Il entra, toujours suivi des deux hommes. Il scruta rapidement l’endroit dur regard. Il cherchait la serveuse, mais ne la vit pas. En fait, il ne vit rien, aucun client, aucune trace de vie. Rien.
Victor s’avança près d’une table ou il s’assied. Un des deux hommes lui adressa la parole :
— Seriez-vous perdu monsieur ?
— Heu, en fait oui, je le suis, répondit Victor avec peu d’assurance
— Que cherchez-vous ? Demanda le deuxième
— Je suis arrivé ici par hasard. Je cherchais un endroit pour me reposer, et y passer la nuit.
Le premier homme, un peu bourru, sans trop d’attrait physique, lui expliqua qu’il serait mieux de rebrousser chemin et se rendre à la ville voisine, qui n’est qu’à quelques 25 kilomètres. À ce moment, Victor entendu ce qu’il crut être un hurlement, par la suite étouffé. Il interrogea les deux hommes du regard. Ceux-ci se regardèrent avec un petit sourire en coin, mais ne daignèrent pas lui fournir d’explications. À nouveau, un bruit sourd se fut entendre et un cri perçant suivi. Victor était maintenant certain : ce cri était celui d’une femme. Il fit un mouvement pour se lever, mais le petit bourru l’en empêcha :
— On reste ici ! On n’entre jamais au milieu d’une scène privée.
— Une scène privée ? Demanda Victor avec une pointe d’inquiétude dans la voix.
— Oui, ça ne peut que se dérouler entre eux. S’il avait voulu s’exposer ou que nous voyions, il n’aurait pas pris le temps de l’emmener en arrière, expliqua le deuxième homme.
Celui-ci était plutôt grand. Son regard semblait vide, sans luminosité aucune. Quelque chose d’étrange émanait de cet homme. Victor, n’ayant toujours rien compris de se qui se passait ajouta :
— Quelqu’un pourrait-il me dire ce qui se passe ? Qui a emmené qui en arrière et pourquoi ?
À cet instant précis, le temps s’arrêta pour Victor qui vit apparaître par la porte arrière, ce qui devait avoir été une des plus belles femmes qu’il lui avait été tenu de voir dans sa vie. Elle était grande, brune, mince, et … nue ! Elle était cependant couverte de sang et de bleus. Son maquillage brimé trahissait ses larmes. Un homme entra dans la pièce par la même porte qu’elle. Il était grand, moche et laid. Il avait un air sévère.
— Que s’est-il passé ? demanda Victor.
— C’est qui lui ? voulu savoir le grand sévère.
L’officier bourru le lui présenta comme un « nouveau venu ». Victor vit un sourire illuminer l’homme :
— Ha ! Très bien ! Je m’appelle Alonso. J’imagine que ce doit être la première femme que vous voyez dans ce village ? C’est le cas pour la plupart des étrangers qui entrent dans ce village.
— Oui en effet, c’est le cas. Mais que s’est-il passé ?
Alonso lui expliqua qu’elle avait désobéi à une des règles primordiales et qu’elle n’avait mérité que ça. Il continua à parler mais déjà, Victor n’écoutait plus ne pouvant déroger son regard de cette femme. Elle était sublime. Elle avait lavé le sang de son corps et frotté sa chair endolorie. Elle ne portait que quelques cicatrices de blessures passées. Elle vint lui offrir quelque chose à boire. Victor ne put répondre instantanément mais bégaya un faible : « pas pour l’instant ». Elle se retira et alla se planter à l’arrière du comptoir. Elle resta là tout le temps que les hommes parlèrent. Elle se tenait bien droite et ne leva jamais les yeux, ce qui eut pour effet d’amuser Victor qui pouvait la regarder à loisir sans qu’elle ne puisse le surprendre.
Au cours de la conversation, les trois hommes lui expliquèrent ce qu’était une société où les femmes étaient des esclaves pour la plupart. Alonso lui promit que s’il désirait rester au village pour la nuit, il lui prêterait sa femelle. Victor ne pouvait le croire. Lui qui avait grandi dans une société où tout le monde était considéré en égaux, où les gens ne traitent pas les autres de la sorte.
Cependant, Victor ne put décliner l’offre. Il était attiré par cette femme plus qu’il n’avait été attiré par aucune autre femme dans sa vie.
— Je ne comprends pas, que dois-je faire ?
— Tu n’auras qu’à l’amener avec toi pour ce soir, elle t’obéira. Tu en fais ce que tu veux. De toute façon, je suis blasé d’elle. Cette femelle fait tout pour me déplaire et ne mérite que de tomber sur quelqu’un qui la déchiquettera en morceaux.
Victor vit tressaillir la femme. Alonso lui dit que son nom était Kelly, mais qu’il ne l’appelait que très peu souvent par son nom « d’humain » comme il disait.
Après avoir passé le reste de la soirée à discuter et se faire servir divers amuse-gueule et apéritifs, Alonso appela Kelly. Il lui ordonna d’aller se préparer à partir avec son nouveau Maître pour la soirée. Elle fit une petite révérence et s’éclipsa pour revenir en moins de deux minutes. Elle ne s’était parée que d’une cape et une chaîne reliée à un collier qui, selon Victor, est normalement porté par les chiens. Elle tenait des menottes dans ses mains qu’Alonso lui fixa aux poignets après lui avoir tordu les poignets dans le dos. Alonso lui souhaita une bonne nuit et s’éclipsa après avoir fermé le restaurant . Les officiers firent de même.
Victor et Kelly se mirent en route vers un motel, qui avait davantage l’air d’un chalet inhabité. Pour la première fois depuis longtemps Kelly avait la sensation de diriger. C’est elle qui le guidait vers le motel puisque l’homme à qui elle allait appartenir pour une nuit n’avait aucune notion de l’endroit. LIRE LA SUITE
ZONE ABONNES L’abonnement vous permet :
d’enregistrer et d’imprimer l’intégralité des textes publiés de manière illimitée durant la durée de votre abonnement,
d’avoir accès à certains récits dont la teneur ne permet pas une large publication,
(NB : Si vous êtes déjà en possession d’un pass, entrez-le, selon le type de votre abonnement, dans une des 2 zones prévues ci-dessous pour accéder à la partie privée de RdF)
OFFRE DECOUVERTE (1 jours) | ABONNEMENT 7 JOURS | ABONNEMENT 15 JOURS | ||
---|---|---|---|---|
ABONNEMENT 1 MOIS |
ABONNEMENT 3 MOIS |
ABONNEMENT 6 MOIS |
SE DESABONNER![]() |
OFFRE DECOUVERTE (code valable 1 jours seulement)
Commentaires