« Il n’y aura pas d’autre vente aux enchères avant trois semaines ; et je veux me débarrasser de vous deux dès que possible, dit la Maîtresse en regardant Lynne et Kristy recroquevillées sur le sol à l’arrière de la camionnette. Je vais donc vous vendre par l’intermédiaire d’un courtier. Je n’obtiendrai pas grand-chose pour chacune de vous. Mais je ne pense pas non plus que l’une ou l’autre ait beaucoup de valeur. »
On emmène Lynne et Kristy dans un vieil entrepôt de Woolloomooloo. Le bâtiment a été rénové il y a quelques années. Il y a un certain nombre de magasins dans la partie à l’avant du bâtiment, qui vendent des Antiquités ; et il y a une partie à l’arrière de l’immeuble où l’on vend des femmes.
Lynne et Kristy émergent lentement de la camionnette, toujours dans leur petite tenue blanche d’esclave. Il fait sombre, elles sont dans une ruelle faiblement éclairée ; toutes les deux ressemblent à des petites filles perdues et effrayées.
« Où sommes-nous ? Demande nerveusement Kristy. »
Les deux femmes se tiennent près l’une de l’autre autre. Autant elles se détestent, autant elles n’ont plus que l’une et l’autre.
« Par ici, Trev. »
Lynne et Kristy sont toutes les deux surprises par la voix. Un homme très grand, d’âge moyen, aux cheveux noirs grisonnants, tient ouverte une porte. Trevor pousse les deux femmes vers lui. Elles sont conduites dans un couloir étroit, le grand homme devant elles, Trevor derrière. Leurs mains se touchent en marchant, les doigts de Kristy s’enroulent rapidement autour de ceux de Lynne, et les deux femmes se tiennent la main en marchant.
On les emmène dans un grand bureau moderne et elles se détachent à contrecœur l’une de l’autre, mais elles sont toujours à côté l’une de l’autre, leurs corps se touchent. La Maîtresse est assise sur un canapé d’un côté de la pièce, mais elle ne dit rien quand elles la regardent.
« Combien comptez-vous obtenir pour elles ? Demande le grand homme en fermant la porte et en passant ses yeux sur Lynne et Kristy.
 Je n’en vends qu’une, dit la Maîtresse. Celle-ci. »
Elle désigne Lynne du doigt.
« Viens ici Kristy, là. »
La Maîtresse montre le sol. Kristy court presque et se recroqueville sur le sol aux pieds de sa Maîtresse.
« J’espère que tu as compris la leçon, Kristy. J’espère ne pas avoir à te ramener ici.
 Je serai une bonne esclave, Maîtresse, dit Kristy en léchant les chaussures de sa Maîtresse. Je ferai n’importe quoi pour vous... N’importe quoi ! »
La Maîtresse a un mouvement de la tête, comme si Kristy était un chiot agaçant qui bave partout sur ses chaussures de prix. Kristy met sa tête par terre, et laisse une main posée sur la chaussure de sa maîtresse. Le visage de Kristy brille ; Le visage de Lynne est pâle. Pendant un instant, elle déteste la Femme Blonde plus qu’elle n’a jamais détesté quiconque.
« Espèce de conne, jure-t-elle, tu aimes baiser avec nos têtes plus qu’avec nos corps, espèce de putain de chienne. »
Mais ces sentiments sont éphémères et disparaissent rapidement. Lynne baisse les yeux vers Kristy, souhaitant être recroquevillée aux pieds de la femme blonde. C’est Kristy qu’elle déteste vraiment.
« Je ne t’aime pas Lynne. Je ne t’ai jamais appréciée, dit froidement la Maîtresse. Ton mari a toujours un faible pour toi ; mais j’ai l’intention de m’assurer qu’il t’oublie très rapidement. »
La tête de Lynne s’affaisse, de honte cette fois. Elle ne peut pas regarder la Femme Blonde. Lynne a fait tout ce qu’elle pouvait pour lui plaire, mais elle n’a jamais vraiment voulue d’elle de toute façon.
« Et je suis sûre que Kristy aidera ton mari à t’oublier, poursuit la Femme Blonde sur le même ton froid. Tu n’as jamais vu ton mari avec Kristy, n’est-ce pas, Lynne ? Il devient très... passionné avec elle... Très passionné ! Mais il passe tellement de temps avec Debbie ces derniers temps, je doute que Kristy ait beaucoup d’occasions d’amener un sourire sur le visage de ton mari ; mais je suis sûr qu’il fera le maximum, la plupart du temps qu’il passera avec Kristy.
 J’espère que mon mari trouvera du plaisir avec toutes les femmes qu’il veut, répond Lynne avec défi, en regardant la Femme Blonde dans les yeux.
 En fait, c’est l’ex-mari. N’est-ce pas Lynne ?
 Oui Maîtresse. Mon ex-mari. »
La voix de Lynne s’estompe et elle fixe le sol à nouveau. Elle veut juste que ça s’arrête vite.
« Quel âge a-t-elle ? Demande le grand homme.
 Elle a 32 ans, Jean,
 Elle en a l’air. J’aurais peut-être plus de chance de la vendre dans l’un des magasins d’antiquités… »
John rit et la Maîtresse sourit. Kristy jette à Lynne un regard suffisant qui aurait rendu Lynne malade si elle l’avait vu. Mais elle ne la regarde pas, elle ne veut pas donner satisfaction à Kristy.
« Montre-moi ce que tu as à offrir, dit John en allumant une cigarette. » LIRE LA SUITE