Chanel, un sugar boy

Chapitre 2
mercredi 25 mai 2022
par  Béate
popularité : 1%
21 votes

Ainsi pendant de longues minutes Chanel s’appliqua à passer de la crème solaire sur tout le corps du vieux sexagénaire qu’il s’était choisi. Celui à qui il avait choisi d’offrir en toute connaissance de cause sa jeunesse et sa beauté, et cela sans le moindre remords. Là, pendant ce moment privilégié avec Jean-Eudes, son imagination fertile le transplanta immédiatement sous la Rome Antique où il devenait le jeune esclave de ce riche et vieux patricien qu’il massait avec beaucoup d’application. Il se voyait alors plongé dans les pires turpitudes de cette période historique où les rapports homosexuels étaient tolérés entre un homme d’âge mûr et un jeune garçon. Chanel n’ignorait absolument rien des mœurs de cette époque tant il aimait s’y plonger, autant dans les livres que dans des péplums plus ou moins érotiques qu’il lui arrivait de regarder sur le Net en streaming. Il avait appris que dans le monde romain, la sexualité s’exprimait exclusivement en termes de rapports de pouvoir et de domination. Chez les Romains, un citoyen libre, qui plus est riche, pouvait exprimer sa sexualité aussi bien avec des femmes que des garçons, si ces derniers étaient des esclaves. En aucun cas avec un homme de son rang. L’esclave jouait exclusivement le rôle de dominé. Et le romain libre affirmait sa virilité en assumant le rôle actif par la pénétration. L’esclave devait se laisser pénétrer passivement, par l’anus, une position considérée comme honteuse et dégradante. Mais pas pour Chanel.
C’est dans ces dispositions totalement soumises à l’égard de Jean-Eudes qu’il poursuivit son massage, passant du torse, du dos, des épaules des bras de son maître à ses fesses, puis ses cuisses. Pour cela il n’avait pas hésité à se laisser tomber sur ses genoux dans le sable, au pied du sexagénaire. Dans cette posture, il pouvait exprimer encore davantage son comportement d’esclave dans lequel il se complaisait avec bonheur.
Jean-Eudes semblait apprécier la conduite de Chanel, bien qu’il s’efforçât de garder une attitude stoïque, voire même hautaine et méprisante quand son regard se posait parfois sur cette créature servile à ses pieds. La présence d’un couple au loin, scrutant leurs faits et gestes, le préoccupait davantage. Il ne les connaissait pas. C’était la première fois qu’il les voyait sur cette plage où il avait ses habitudes. Quelles étaient leurs intentions ? Avait-il affaire à un couple de voyeurs intéressé par leurs exhibitions scabreuses ? Des libertins décidés peut-être à participer à leurs ébats de plus en plus sexuels ? Le membre de Jean-Eudes avait pris, il est vrai, de magnifiques proportions. Ou alors, et cela il n’osait l’imaginer, ils étaient un simple couple de naturistes outré par leur spectacle obscène. Tout cela le tracassait un peu. Bien que rassuré par l’âge de sa nouvelle conquête, Jean-Eudes Darcy s’inquiétait que pour beaucoup de monde ce merveilleux éphèbe puisse passer pour un mineur, au vu du corps svelte et gracieux qu’il avait encore à dix-huit ans passés. C’est donc un peu mal à l’aise qu’il laissa son giton poursuivre son massage le long de ses jambes jusqu’à ses pieds.
Dos tourné au couple, Chanel n’avait pas les mêmes préoccupations, concentré par le seul désir de se soumettre toujours un peu plus à ce maître sur lequel il avait jeté son dévolu. C’est le corps ployé au sol maintenant que Chanel se mit à enduire les mollets puis les chevilles du noble patricien dont il était devenu dans ses pensées les plus folles le jeune esclave attitré. Et encore une fois, dans un mouvement spontané, poussé par le seul désir de prouver toujours un peu plus, à ce sexagénaire, jusqu’où il était prêt à se rabaisser, il se pencha sur l’un de ses pieds pour l’embrasser. Chanel eut tout de suite conscience de la nature exagérée de son geste, surtout si tôt, en plus là, sur cette plage, devant tant de monde. Mais il était trop tard pour reculer, et il sombra à corps perdu dans ce désir incontrôlé de passer sans doute pour une lope, une larve même, pour quiconque le voyait faire. C’était la seule attitude qu’il avait trouvée pour que ce vieux s’intéresse définitivement à lui. Et il se mit à laper fébrilement ses chevilles, avec le secret espoir que Jean-Eudes lui témoigna enfin son contentement.
Jean-Eudes ne réagit pas. Chanel, déçu d’être autant méprisé, enfouit alors son visage dans le sable pour dissimuler la honte dans laquelle il se trouvait. Mais dans un dernier sursaut, une dernière tentative pour combler peut-être Jean-Eudes, il se rehaussa sur ses genoux, pour s’arc-bouter et projeter sa croupe le plus haut possible. Pour offrir ouvertement, la seule chose que ce sexagénaire, il l’imaginait, attendait peut-être de lui finalement : son anus.
Jean-Eudes ne réagit toujours pas, et Chanel, malheureux, releva la tête, pour le défier cette fois. Mais que voulait-il ? Que cherchait-il ? Cela ne lui suffisait donc pas assez de me voir me comporter comme une véritable larve juste pour le supplier de s’intéresser un peu à moi ? Chanel le maudit intérieurement. Il aurait aimé se révolter contre de lui, de l’avoir poussé à de telles extrémités, à se mettre autant à nu devant lui. Mais il n’en avait ni le courage ni la volonté. Et ce furent des larmes qui naquirent au coin de ses yeux, des larmes de faiblesse, et envahi par l’intense émotion qu’il ressentait à cet instant, où il révélait, au-delà de l’image du bel éphèbe qu’il était, l’être torturé, envahi par les doutes, submergé par toutes ces pulsions sexuelles qui le dominaient depuis sa prime adolescence.
Jean-Eudes était aux anges. Il avait trouvé le garçon qu’il avait toujours espéré dénicher pour combler ses vieux jours. Il avait presque soixante-huit ans maintenant, et il était plus que temps pour lui de se trouver un bel éphèbe à demeure. Un jeune garçon qu’il était même prêt à adopter s’il le fallait, pour l’avoir à sa disposition, comme jouet sexuel. Mais pas n’importe quel garçon. Il le voulait à peine majeur, très beau, et surtout très docile, voire soumis. Pour être plus clair, il cherchait une ravissante petite fiotte. Il ne le voulait pas seulement efféminé, il devait surtout être une belle salope. Et là il devait en convenir, il avait trouvé ce qu’il lui fallait. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour en convenir. Un peu d’indifférence, un peu de mépris et cela avait suffi à ce garçon à se révéler, à se comporter comme une petite larve, une chienne juste bonne à se traîner à ses pieds, pour quémander de lui appartenir. El le voilà qu’il se mettait à sangloter à présent. Jean-Eudes s’en réjouit, de l’avoir si facilement poussé à bout. Ce garçon n’avait vraiment aucun amour-propre, aucune dignité. Il était prêt à tout pour se trouver un protecteur. Cela se voyait, comme le nez au milieu du visage : ce garçon était une vraie petite pute. Jean-Eudes sourit, satisfait de lui. Voilà un petit être fragile dont il pourra faire ce que bon lui semble, se réjouit-il, heureux et comblé. Il n’en espérait pas plus en venant sur cette plage ce matin. Pour l’instant, il ne savait pas encore ce que serait la suite des événements, mais il était bien décidé à profiter de ce que le hasard lui avait offert sur un plateau.
─ C’est tout ce que tu sais faire avec ta langue et ta bouche ? Me lécher les pieds ! gronda-t-il alors. LIRE LA SUITE



Entrez votre pass abonné

ZONE ABONNES L’abonnement vous permet :
- d’enregistrer et d’imprimer l’intégralité des textes publiés de manière illimitée durant la durée de votre abonnement,
- d’avoir accès à certains récits dont la teneur ne permet pas une large publication,
(NB : Si vous êtes déjà en possession d’un pass, entrez-le, selon le type de votre abonnement, dans une des 2 zones prévues ci-dessous pour accéder à la partie privée de RdF)

ALLOPASS OU PAYPAL
OFFRE DECOUVERTE (1 jours)
ABONNEMENT 7 JOURS
ABONNEMENT 15 JOURS
ABONNEMENT 1 MOIS





ABONNEMENT 3 MOIS





ABONNEMENT 6 MOIS





SE DESABONNER


OFFRE DECOUVERTE (code valable 1 jours seulement)


Commentaires