La boite de Pandore 4
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Entièrement nue au milieu de son lit défait, le miroir de l’armoire lui renvoie son image. Les cuisses ouvertes, elle a une vue intégrale sur sa vulve béante et poisseuse.
S’il lui faut d’autres preuves pour se convaincre de la réalité des faits qu’elle vient de vivre, ses doigts dégagent des effluves dont l’origine ne peut lui échapper. Son bas-ventre raisonne encore sous l’onde de choc du séisme. Des jambes molles... pas de doute Alex doit l’admettre : cette femme l’a faite jouir... par téléphone.
Une fille qu’elle connaît à peine. Elle a accepté pour elle de se déshabiller et de mimer une relation saphique par téléphone. Et ça a marché, incroyable !
Peu à peu Alex reprend ses esprits. La question est : que faire ensuite ? Aller au rendez-vous fixé par cette Marie ? C’est bien tentant et surtout tellement excitant. Rien que d’y penser Alex sent son entrecuisse s’humidifier à nouveau... Aucune fille ne lui a fait un tel effet jusqu’à ce jour. L’adolescente saute du lit et se place devant le miroir.
Tiens Marie, la petit salope d’Alexandrine s’offre à toi... Disant cela, elle prend ses seins dans ses mains et les offre à son double dans la glace. Je te plais ? Prends-moi, baise moi, fait moi tout ce qu’il te plaira...
Elle se caresse, mime un baiser fougueux sur le miroir.
C’est au radar, quelle se dirige vers la salle de bain. Et c’est seulement après une bonne douche chaude puis glacée qu’elle revient à la réalité.
Complètement dégrisée, une serviette éponge autour de la taille, une autre autour de la tête, Alexandrine émerge devant le miroir de la salle de bain couvert de buée.
Ma p’tite, se dit elle, tu as des envies de gouine ! Cela fait des années que tu en rêves, que tu fantasmes, que tu arrêtes pas de te caresser là-dessus. De piquer des bouquins de cul à ton frère avec des filles à poil....alors assume ! Tu viens d’avoir 18 ans, le moment est venu de savoir si t’es cap ?
Comme pour se convaincre de son choix, la réponse qu’elle désirait s’entendre dire jaillit du fin fond de son être comme un cri de guerre :
J’suis cap ... p’tite conn ... se lance t-elle à travers le miroir, histoire de se donner du courage.
Puis Alexandrine fait le vide pour se concentrer sur son maquillage. Elle puise sans vergogne dans les produits cosmétiques de sa mère. Combien de fois, elle avait traité sa mère de pot de peinture, de poule... parce gamine elle lui reprochait de trop se maquiller.
Maintenant, si Véro la voyait elle ne la reconnaîtrait pas. Tout y passé, fond de teint, rouge pour les joues, rouge à lèvres, contour des lèvres, phare à paupières, massacra.... A l’aide d’un mouchoir en papier elle enlève le surplus de rouge à lèvre, et jette un œil scrutateur dans la glace :
Humm pas mal, s’écrie t-elle. Pour un coup d’essai, c’est pas si mal que ça ! C’est pas tout ça les cheveux maintenant...
Une fois maquillée, coiffée et parfumée, il faut penser à s’habiller. Assise sur le bord du lit, elle enfile sur ses longues jambes des bas noirs auto-fixant rehaussés de dentelle fine de chez Arielle. Une boutique de lingerie située pas très loin de son lycée où elle les avait achetés avec Anita en cachette de sa mère il y a quelque mois. Pour les chaussures, plus difficile.
Je n’ai rien à mettre, baskets, mocassins ou sandales à talons plats.... c’est nul, râle Alexandrine. Je vais en piquer une paire à maman.
Ni une ni deux, voila Alexandrine dans la penderie de Véronique, rayon chaussures et ce n’est pas ce qui manque. Combien de fois la mère et la fille se sont disputées pour ces chaussures. Véronique reprochant à sa fille d’être un garçon manqué et de manquer totalement de féminité, et Alexandrine lui rétorquer qu’ainsi vêtue elle faisait un peu pute. Ce jour-là, la gifle est partie et les portes ont claqué dans l’appartement.
Il faut dire que la garde-robe de Véro a changé en l’espace de quelques mois. En fait, depuis qu’elle a fait la connaissance de son nouvel ami un certain Marc Stephen. Fini, les tailleurs strictes et les talons plats, il trouve que cela la vieillit et Alex partage son avis mais se garde bien de lui dire. LIRE LA SUITE
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