La fabuleuse histoire de Sandrine et Sylvie

Chap 2 : Le contrat
lundi 8 novembre 2021
par  Arsinoé
popularité : 1%
27 votes

À l’ouvrage dès le lendemain, j’eus tôt fait d’obtenir les devis de plusieurs déménageurs ; pendant cette démarche, j’avais éprouvé une certaine fierté à laisser entendre que je représentais une tierce personne de grande qualité. Sandrine signa rapidement le compromis de vente, ce qui permit de fixer la date effective du déménagement.
Un soir, elle me dicta le courrier de rupture de bail auprès du propriétaire ; d’être ainsi le prolongement de sa volonté me procurait une satisfaction permanente. La séance donna lieu à une séquence de fou rire quand Sandrine énonça d’un ton professoral : « Cher pourceau, par la présente, j’ai le regret… » ou bien « Veuillez agréer, gros plein de soupe… », et enfin « Signé : celle que t’a matée par la fenêtre de ta cuisine pendant six ans. »
Comme nous étions vendredi soir et que l’ambiance était à la détente, Sandrine me fit ouvrir une bouteille de Jurançon. Après le deuxième verre, elle me proposa de visiter son nouvel appartement dès le lendemain. Je goûtais ces instants de complicité avec un plaisir non dissimulé.
Le samedi matin il faisait beau. Sandrine avait revêtu un jean moulant et un top noir avec de larges portions transparentes ; un délice pour les yeux. Nous avions pris le taxi, car Sandrine détestait conduire et je n’avais pas les moyens d’entretenir une voiture. Il nous déposa devant une résidence cossue au beau milieu d’une zone résidentielle. Nous traversâmes le jardin privatif et Sandrine pianota sur le digicode.
—  Fais-moi penser à te donner le code à l’occasion. Il faudra bien que tu sortes, au moins pour faire les courses !
Nous avions emprunté l’ascenseur jusqu’au dernier étage. Sur le palier donnaient deux portes d’entrée. Elle se dirigea vers celle de droite et précisa en glissant la clé dans la serrure :
—  Tu vas voir, c’est en duplex ; j’ai déjà reçu la plupart des meubles.
Nous pénétrâmes dans un long couloir débouchant sur un puits de lumière. Cela sentait la colle et la peinture fraîche. Sandrine ouvrit la porte de gauche, immédiatement après l’entrée.
—  Ici comme tu peux le voir, c’est un cagibi. C’est là que tu rangeras tes produits d’entretien, tes seaux, ton aspirateur, que sais-je encore…
À côté du cagibi, elle désigna une immense penderie avec des portes coulissantes en miroir.
—  Ici pour les manteaux, les chaussures, etc. Je te demande de ne jamais l’utiliser pour tes propres affaires, car il y en a une qui t’est réservée dans ta chambre.
Puis, désignant la porte en vis-à-vis :
—  Justement, ta chambre.
Nous entrâmes dans une pièce de dimension respectable. Elle était meublée d’un lit en acier laqué blanc tout neuf. Bizarrement, il était dépareillé avec la table de nuit et le bureau.
—  Tu vois, je ne me suis pas fichue de toi. Il y a même une prise TV. Tu pourras récupérer celle qu’on a actuellement. Mais fais attention, tu n’es pas payée pour ça !
Deux placards occupaient un pan de mur entier.
—  Celui de gauche est pour tes affaires personnelles. Pour celui de droite, je t’expliquerai en temps utile.

Le moins qu’on puisse dire est qu’elle énonçait ses consignes avec un aplomb certain, à la limite de la suffisance. Cependant, je trouvai que cette contenance lui allait bien.
Elle ajouta en poussant une porte :
—  Et ici, ta salle de bain.
Je passai la tête pour découvrir un espace très fonctionnel : cabine de douche, lavabo, w.c., tous flambant neufs.
—  Je te remercie, je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi beau.
—  Tu n’as pas à me remercier. Tu payes, puisque c’est déduit de ton salaire.
La cuisine jouxtait ma chambre. Elle était vaste et moderne.
—  Ici ce sera ton univers. Je n’y entrerai jamais, sauf peut-être pour prendre un verre d’eau, plaisanta-t-elle.
Bien que sachant Sandrine assez peu portée sur la bonne chère, je me risquai à préciser :
—  Tu sais, je n’ai jamais été très douée pour les petits plats.
—  Bah, je serai tolérante. Du moins au début… Au fait, comme tu seras amenée à faire les courses, j’ouvrirai un compte dédié pour lequel tu connaîtras le code de la carte bancaire. Tu tiendras à jour un classeur avec les tickets de caisse et les factures. Encore une bonne occasion de voir si tu ferais une bonne assistante. Bien, passons à la chambre d’amis.
Celle-ci n’était pas encore meublée, mais vu la surface qu’elle occupait, je me disais qu’on pourrait y héberger plusieurs personnes.
—  Je tiens à ce qu’elle soit toujours prête à recevoir mes invités : que le ménage soit fait tous les jours, que la salle de bain soit nickel en permanence et que les draps soient changés régulièrement. Je te préviens, je n’ai pas l’intention de prendre rendez-vous avec toi pour recevoir.
—  Tout sera fait selon vos désirs, répondis-je avec les mains jointes afin de faire contrepoids à son autorité par une boutade.
—  J’y compte bien, petite impertinente. Sinon tu serais renvoyée, répondit-elle sur un ton cassant. LIRE LA SUITE


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Commentaires

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lundi 8 novembre 2021 à 16h52 - par  de Perry

Gentil récit à la guimauve. Pas un mot plus haut que l’autre. Une obéissance de Sandrine déjà acquise. L’auteur préannonce « l’amourette puis le dressage ». Quel dressage ? Sauf mauvaise lecture, Sandrine est déjà obéissante, a une attitude servile. Vu le temps que tout cela prend, ça risque d’être long, voire très long, car pendant ces quarante neuf pages il y a eu peu d’action. Sûr que la suite devrait être plus... érotique. Quoique... Sylvain.

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lundi 8 novembre 2021 à 13h02 - par  Henic

L’évolution se fait progressivement. Sylvie prend beaucoup d’initiatives pour entrer dans un rôle qui ne lui a pas été réellement dicté par Sandrine, ce qui facilite la tâche de cette dernière. Mais comme on ne sait pas vraiment si Sandrine veut vraiment abaisser Sylvie, ou seulement l’employer comme domestique, il est difficile de savoir si Sylvie ne creuse pas elle-même le piège dans lequel elle va certainement tomber. « Quo non descendam » peut-on affirmer sans grand risque.

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