Comment Kate a vécu cet après–midi. Son récit…

Cet après–midi de fin juin, je vais enfin pouvoir passer un moment agréable avec mon amie Maud.
Depuis 20 ans que nous nous connaissons, nous savons tout l’une de l’autre, enfin presque tout.
J’ai vraiment hâte d’être chez elle pour lui raconter ce qui m’arrive.
Je me dépêche, car il va être bientôt 15 heures et je ne veux pas être en retard.
Après avoir garé ma voiture devant la maison de Maud, je me dirige vers la porte d’entrée.
Pas besoin de sonner, je frappe à la porte d’entrée et j’entre aussitôt.
« Coucou, c’est moi. Tu es où ? » dis-je à l’attention de Maud.
« Dans la cuisine, je prépare le thé », me répond-elle.
J’embrasse Maud sur la joue et elle m’accueille gentiment d’un :
« Bonjour, bienvenue Kate » en me rendant ma bise sur ma joue.
Maud est une belle femme de 35 ans qui mesure 1,75 m de haut et fait tout juste 55 kg. Je sais qu’elle s’entretient et fait beaucoup de sport pour garder la ligne.
Elle me regarde de ce regard qui vous déshabille et vous fait sentir nue. J’adore faire cet effet et faire tourner les têtes.
Je soutiens son regard et je la regarde moi aussi, vêtue d’un corsage blanc échancré en V en tissu très fin, tout juste opaque. Elle porte un corsage et une jupe fleurie rose indien évasée qui lui arrive à mi-cuisses. Un corsage qui suggère plus qu’il ne cache grand-chose. Je n’oserais jamais porter ce genre de tenue. À son habitude, elle ne porte pas de soutien-gorge.
Dans cet ensemble, elle est à croquer. Une belle fille très attirante et qui le sait.
En lui tournant le dos, je lui dis : « Je connais le chemin » et je me dirige d’un pas rapide vers le salon.
J’entends qu’elle me dit :
« Tu me laisses deux minutes le temps de terminer les préparatifs et je te rejoins au salon. »
En m’éloignant, je sens son regard qui suit ma silhouette et qui est posé sur mon petit cul alors je me déhanche un peu plus, exprès, en marchant. J’adore aguicher ainsi les autres, je ne peux pas m’en empêcher.
J’atteins le canapé sur lequel je m’affale presque, en jetant presque mon sac à côté de moi et j’attends Maud.
Je la vois arriver bientôt avec un plateau chargé de bonnes choses. On va se régaler et papoter entre filles.
Je l’aide à installer les tasses et je me rassois à côté.
Je la vois s’alarmer alors qu’elle sert le thé. Elle a remarqué la drôle de tête que je fais tout à coup.
« Quelque chose ne va pas ? Tu es malade ou bien c’est Thomas ? » me demande-t-elle d’un air préoccupé, elle aussi.
« Non, non, Maud. C’est moi seule, mais je ne suis pas malade du tout, rassure-toi !! »
« Alors c’est quoi ? » insiste-t-elle en me fixant droit dans les yeux. Son regard est anxieux, pas du tout inquisiteur.
« Voilà, je ne sais pas comment te le dire, tellement je suis gênée de m’être mise dans ce pétrin. »
« Quel pétrin ? » fait-elle très alarmée d’un seul coup.
« Eh bien, voilà », fais-je.
Ma voix est presque inaudible et pour lui raconter toute mon affaire, d’hésitante au début, elle devient de plus en plus assurée.
« L’année dernière, Thomas s’est mis dans la tête de passer un diplôme, je ne sais plus en quoi. Comme il a arrêté ses études il y a belle lurette, j’ai ri et je lui ai demandé s’il ne pensait pas que ce diplôme était hors de sa portée, depuis le temps qu’il n’avait pas passé des examens.
Il m’a rétorqué que non et que s’il réussissait, je lui devrais un gage et l’exécuter sans délai. À l’inverse, s’il n’avait pas le diplôme, je pourrais lui demander ce que je voudrais.
Je lui ai ri sottement au nez et je lui ai dit “Marché conclu et à l’année prochaine !” et je me suis empressée d’oublier cette promesse. »
L’année s’est écoulée et vendredi dernier voilà Thomas qui revient vendredi matin vers 10 heures avec un grand sourire, les mains dans le dos. Je ne l’attendais pas avant ce soir alors imagine mon étonnement.
Il m’embrasse d’un petit bisou sur les lèvres et enchaîne en me disant.
« Surprise, ferme les yeux un moment »
Je ferme les yeux tout impatiente de recevoir le cadeau qu’il m’a sans aucun doute acheté.
« Ça y est tu peux ouvrir les yeux » me fait-il en brandissant son diplôme devant mon nez.
Toute déçue de ne pas voir de paquet cadeau, je regarde le diplôme, y voit le nom de Thomas qui y est inscrit, je lève des yeux incrédules vers lui.
« Mais c’est fantastique ! Toutes mes félicitations » lui dis-je enthousiaste et je lui saute au cou pour le féliciter, prête à m’offrir à lui.
« Et… ? » me coupe-t-il en me repoussant gentiment.
« Et quoi ? » lui rétorqué-je.
« Nous n’avions pas un marché tous les deux au sujet de ce diplôme ? »
Et là, j’ai pris comme une grande claque. Tout m’est revenu d’un seul coup. Je croyais qu’il avait oublié et bien non.
« Ah oui le gage ! » je lui ai fait d’un air innocent comme si ce n’était pas grand-chose. Et j’ai pensé ce qu’il va bien me demander.
« Bon c’est simple, tu respectes ton engagement et tout va bien se passer, sinon… »
LIRE LA SUITE


Chaque personnage raconte son point de vue, de ce fait certaines situations peuvent être répétées selon le ressenti de chaque personnage.
Quand Maud raconte, ses paroles sont en écriture normale tandis que celles de Kate sont en écriture italique.
Ce dispositif est inversé quand c’est Kate qui raconte.