Messaline aimait aussi les femmes

vendredi 8 avril 2016
par  Calpurnia
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Au temps de l’Empire romain, la cruelle impératrice Messaline jette son dévolu sur une femme jeune et belle qu’elle fera sombrer dans la folie…

Messaline, en son temps, aimait aussi les femmes. Dévoreuse d’amants, à l’occasion d’amantes, ses désirs pervers ne connaissaient pas de bornes. Ils étaient aiguisés par les voyages que la jeune femme de vingt-quatre ans, épouse de l’empereur Claude, avait effectués aux terres barbares d’Orient. Elle avait vu des peuples entiers debout et rassemblés devant l’offrande de la vie des plus innocents d’entre eux sur les autels consacrés à des divinités telles Moloch ou Baal, afin que la pluie fertilisante continue à tomber. Dans ces heures d’épouvante, elle avait entendu les cris inhumains de celles et ceux que l’on éventrait, aussitôt couverts par la clameur de la foule dont l’appétit pour le sang paraissait insatiable. Elle avait ressenti, dans son bas-ventre, une boule de feu devant la nudité fragile des victimes sacrifiées, résignées et dociles, et si belles, et si beaux ! Les prêtres aux aubes écarlates les déshabillaient devant les yeux gourmands de tous. Elle avait frissonné dans d’obscènes orgasmes en regardant briller, sous un soleil de plomb, les lames aiguisées des couteaux sacrificiels et les regards froids des statues noires que l’on éclaboussait de leur macabre repas. Dans la ville de Jérusalem, elle avait assisté à la mise à mort d’un dénommé Jésus, flagellé puis cloué nu sur une croix pour s’être prétendu Dieu, et avait trouvé cela particulièrement excitant. Avant que l’aube paraisse, elle concrétisait habituellement ces émotions dans les bras de jeunes esclaves, éphèbes et prostituées, pour lesquels elle dépensait des sommes considérables sans pour autant apaiser sa soif de luxure et d’abominations.
Revenue en son pays natal, les mœurs civilisées lui paraissaient dramatiquement austères. Même les jeux du cirque et ses combats sanglants de gladiateurs presque nus, même les cris d’épouvante des premiers chrétiens que l’on livrait aux fauves, ne parvenaient pas à combler ses violents désirs érotiques. Sans cesse, elle imaginait des plans compliqués destinés à satisfaire son exigeante libido. Le temple de Vénus, haut lieu de la débauche romaine, allait ce soir-là fournir un alibi à ses excès.
Antinea était une jeune fille issue d’une famille bourgeoise de commerçants prospères, promise en mariage à un jeune homme d’un clan ami. Elle était obéissante et sage, fidèle aux préceptes de ses maîtres qui lui avaient enseigné la littérature, la philosophie, les mathématiques, les mouvements subtils des astres dans le ciel, ainsi que l’art de jouer de la harpe. Elle avait grandi dans l’amour et le confort, bien loin des filles de la plèbe que quelques pièces suffisaient à convaincre de s’allonger sur une couche. Elle était d’une grande beauté. Sur son passage se retournaient non seulement les jeunes soldats et les étudiants en tuniques blanches, mais aussi les hommes mariés, fantasmant de se couler discrètement dans ses bras. Cependant, elle n’avait d’yeux que pour son futur époux.
Messaline la remarqua un jour où, allant rejoindre l’un de ses multiples compagnons de dévergondage, à l’heure où son mari palabrait au Sénat, elle descendait les marches de sa ville en relevant le front d’une façon altière. Immédiatement, elle prit la décision de faire arrêter la belle jouvencelle, se disant qu’elle imaginerait bien un moyen pour l’obliger à se soumettre à son appétit charnel. Rapidement arrêtée par la garde prétorienne, Antinea passa le reste de la journée, la nuit puis le lendemain dans un cachot, des fers aux poignets et aux chevilles, se demandant bien quel crime elle pouvait avoir involontairement commis. Elle ignorait que sa seule faute était sa beauté, que la noirceur d’un cœur de femme pouvait être terrible, et qu’elle allait payer cher d’être à ce point désirable. Elle ne savait pas qu’elle était l’innocence entre les crocs de la louve.
Le soir venu, deux soldats vinrent l’extraire de sa geôle. Elle avait faim et soif ; on lui donna du pain et plusieurs gobelets d’un vin frais et sucré qui l’enivrèrent légèrement. Les deux hommes la regardaient avec envie. Ils auraient bien glissé leurs mains rugueuses sur cette peau satinée, sous les vêtements aux tissus luxueux. Mais leur centurion les avait sévèrement avertis que s’ils avaient le malheur de la toucher, ils finiraient leur vie sur une croix en compagnie des esclaves rebelles. Alors ils se contentaient de bander sous leur uniforme en regardant leur captive manger.
Pour parcourir la distance qui séparait la prison du temps de Vénus, la jeune Antinea fut enchaînée par le cou et tirée par un garde comme un chien qu’on tient en laisse, ce qu’elle ressentit comme une humiliation, un traitement inacceptable eût égard à son rang social, quoi qu’un pût lui reprocher. Avait-elle fait l’objet d’une dénonciation calomnieuse ? Elle était en colère et avait l’intention de s’en plaindre à son père. Tel fut le commencement de sa terrible épreuve. Les passants s’étonnaient qu’une si belle jeune fille soit ainsi malmenée, mais sous le règne de l’implacable empereur Claude, il fallait s’attendre à tout.
À l’heure où le soleil se couchait, ils gravirent enfin les marches du temple. La statue blanche de Vénus, déesse à laquelle ce lieu était consacré, les regardait passer d’un œil indifférent.
À l’intérieur, une foule était déjà rassemblée et chauffée par des spectacles crus donnés par des actrices aux charmes impudiques. Il s’agissait seulement d’entrées en bouche de bas étage, car les filles étaient consentantes, payées et avaient déjà joué ces représentations des centaines de fois. Leurs épidermes huilés sentaient surtout le sperme des ouvriers et des marins qui s’offraient pour pas cher ces appâts émoussés.
Toute autre promettait d’être l’exposition d’une jouvencelle au regard pur, au cœur innocent et au corps vierge encore de tout attouchement. Jamais ce temple n’avait accueilli autant de monde à la fois, de sorte qu’à l’intérieur, on ne pouvait s’y mouvoir sans bousculer ses voisins. D’innombrables flambeaux accrochés sur les murs démultipliaient les ombres et permettaient, même des endroits les plus reculés, de distinguer parfaitement l’autel. Mais à cause d’eux et du trop grand nombre de gens, la chaleur était infernale.
Près de l’entrée, debout, se tenait toute une compagnie de légionnaires, récompensée pour son ardeur au contact de l’ennemi. Les hommes demeuraient en rangs serrés, impeccablement alignés et arborant leurs insignes et leurs uniformes au-dessus de la ceinture, mais nus en dessous, verges dressées sans nulle faiblesse, dans l’attente eux aussi d’une cérémonie donnée en l’honneur de la déesse. Tout cela promettait un moment d’une obscénité exceptionnelle.
De leur bras levé, d’une seule voix, ils saluèrent l’entrée de leur impératrice. Celle-ci, élégamment vêtue d’une toge masculine, leur rendit leur salut sous la clameur de la foule. Sur les gradins, il y avait des hommes surtout, mais certains étaient venus avec leur épouse afin d’exciter celle-ci. Quelques dames étaient venues seules, curieuses d’assister aux agissements de la plus sulfureuses des habitantes du palais.
Antinea fut surprise de voir autant de monde, et plus encore lorsqu’elle se rendit compte qu’elle serait au centre de la cérémonie et que celle-ci serait lubrique comme jamais elle ne l’avait été en ce lieu. Ses chaînes lui furent retirées. Priée de se tenir debout sur l’autel pour qu’on puisse la voir complètement, on lui arracha sans ménagements ses vêtements qui furent aussitôt brûlés dans une grande vasque sacerdotale. La jeune fille vierge fut dénudée : ainsi commença son supplice, qui ne cessa alors d’aller crescendo. LIRE LA SUITE





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