10. Obéissance.

Elle sait tout de suite que Stephen ou Darren est revenu pour la baiser. Stephen est un type sympa. Mais Darren est celui qu’elle recherche.
« J’ai besoin de pisser Lynne. »
Elle sait ce qu’il veut dire ; elle le suit dans la salle de bain et le tient comme elle l’a fait pour Ross. Mais il bouge et une partie gicle sur le sol carrelé avant qu’elle ne puisse ajuster la direction dans laquelle elle pointe sa bite. Quand il a fini, il baisse les yeux sur la petite flaque de liquide sur le sol et dit :
« Essuie ça. »
Lynne ôte sa robe, descend sur le sol et essuie les saletés avec sa robe. Presque avec défi, elle lui dit en remettant sa robe :
« J’ai essuyé, Monsieur. »
Elle sait qu’il a bougé exprès, mais elle n’hésite pas, elle venait juste de le faire et elle est satisfaite d’elle-même jusqu’à ce qu’il dise :
« Je voulais dire avec une serviette, espèce de salope stupide. »
D’une manière perverse, elle sent que sa fierté est en jeu si elle n’obéit pas rapidement et sans broncher. Elle l’a fait sans réfléchir, pas hors de l’obéissance ni par obstination ou par l’attitude de « je vais vous montrer ». Elle laisse ses émotions interférer avec son simple rôle qui consiste à faire ce qu’on lui dit.
« Je suis désolée, Monsieur, j’ai juste pensé…
— Ce n’est pas à toi de penser, Connasse. On pense à ta place. Tout ce que tu as à faire est de faire ce qu’on te dit. La simple obéissance de chienne, les chiens comprennent ça alors, quel est ton putain de problème ?
— Je ne sais pas Monsieur, je suis désolée… Je vais apprendre… Je vais apprendre à être obéissante…
— Oh tu vas le faire, Lynne ! Crois-moi : tu vas le faire. »
Sa voix est basse et menaçante, mais le sourire sur son visage l’effraie plus encore.
« Maintenant viens avec moi, tu as un visiteur qui attend de te voir. »
Elle s’aperçoit dans le miroir. Ses cheveux sont pleins de nus et enchevêtrés, son maquillage a coulé et elle a de petites taches blanches de sperme sur le visage. Sa robe est tachée de sa cyprine, du sperme de Ross et de l’urine de son mari.
À cet instant, elle comprend ce que Desmond voulait dire. Elle ne trouve pas de mot pour décrire ce qu’elle voit dans le miroir. Ross s’est réveillé et s’habille quand ils retournent dans la chambre.
« Comment a-t-elle été, Ross ?
— Je n’ai plus de peau sur ma bite. »
Les deux hommes éclatent de rire.
« Je sais qu’elle est ta femme, mon pote, mais pour faire jouir, elle est comme une chienne bâtarde en chaleur, elle est sauvage. Elle est probablement dans la cour en train de baiser ton chien quand tu es au travail ! »
Lynne voit l’expression sur le visage de son mari. Elle avait oublié ce qu’elle pourrait avoir à faire avec le chien et il semble que son mari avait oublié aussi. Maintenant, Ross leur a rappelé à tous les deux.
« As-tu baisé le chien, Lynne ? As-tu fait des pipes au chien ?
— Non Monsieur. Mais si vous me le dites, je le ferai. »
Sa voix tremble.
« Je sais que tu le feras, Lynne. »
Il peut presque voir le sang se retirer de son visage. Elle a l’air si effrayée, si confuse et vulnérable. Lynne sait que son mari aime voir son angoisse. La torture mentale qu’il lui inflige. Partout sur le visage de son mari, elle voit le plaisir que lui procure son inconfort.
Le pire pour Lynne est de ne pas savoir. Elle voudrait qu’il dise juste si elle doit le faire ou non. Et si elle doit le faire, elle voudrait juste en finir. Mais il ne le lui dira pas, son agonie lui procure trop de plaisir.
« Va chercher les joggeurs de Ross sous le porche.
— Oui Monsieur. »
Lynne est soulagée d’avoir une excuse pour s’éloigner du silence torturant qui s’est abattu sur la pièce. L’air frais à l’extérieur est bon et Lynne prend quelques secondes pour en profiter avant de retourner dans la chambre avec les joggeurs sales de Ross. Ross est assis sur le lit et son mari lui demande de lui mettre ses chaussures.
Lynne essaie d’ignorer ce qu’ils disent d’elle alors qu’elle s’agenouille par terre aux pieds de Ross, lui met ses chaussures sur lui et noue les lacets.
« Pourquoi ne la vires-tu pas à coups de pompes dans le cul, mon pote, tu peux faire beaucoup mieux, dit Ross.
— Je finirai bien par le faire, répond son mari avec désinvolture. Mais je ne suis pas encore prêt à l’expulser. »
Ils parlent encore d’elle pendant que son mari accompagne Ross à la porte de devant.
« Tu es un homme chanceux, Ross. Ce que je voudrais vraiment, c’est une femme comme Debbie. »
Lynne n’entend pas la réponse de Ross, car son mari ferme la porte. Mais elle entend son mari dire :
« En fait, Ross, mon vieux pote, ce que je voudrais vraiment est Debbie. Et Lynne va m’aider à l’avoir. N’est-ce pas Lynne ? Dit-il en entrant dans la chambre. Tu vas m’aider à coucher avec la charmante Debbie, n’est-ce pas ?
— Si c’est ce que vous voulez, Monsieur… »
Lynne est surprise du frisson de jalousie qui la traverse.
« Oh c’est ce que je veux Lynne. Debbie est ce que je veux. Et tu vas m’aider à l’avoir. Juste comme… »
Il ne finit pas ce qu’il a commencé à dire.
« Il est temps de t’occuper de ton invité, Lynne. »

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