La vie de 69 - Le temps d’après

Chapitre 4 - Temps de repos
mardi 17 janvier 2017
par  kingliart
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Après une de ces soirées et l’utilisation extrême de mon sexe, je suis en convalescence. J’ai été blessée et mes chairs à vif doivent cicatriser. J’ai ainsi gagné ce privilège (il insiste pour appeler « privilège » chaque soin, chaque petite faveur, chaque répit, chaque moment où je ne suis pas inlassablement maltraitée). Mais après avoir hésité il me fait tout de même porter ma ceinture de chasteté et mon corset : « Tu risqueras moins de te tripoter de la sorte ! ». Il vient souvent me réconforter, me cajoler même comme il ne l’avait plus fait depuis longtemps. Il en profite évidemment pour me prendre, utiliser mes atours, ma clé qui ouvre ma bouche comme une poupée mécanique, maintenue ouverte, mes lèvres gonflées et proéminentes en « O » . D’ailleurs il m’oblige souvent d’emboucher un gode qui envahit ma cavité buccale et me fait baver. Il fait bien attention à la façon dont je suce ces godes, il reste près de moi et s’il se montre ferme, dur et insistant, il ne me brutalise pas pour le seul plaisir de me faire du mal. Je retrouve un certain plaisir et quand il me maltraite je ressens ce plaisir obscur qui a été la cause de ma perte : le plaisir dans la crainte, l’adrénaline de l’inconnu qui provoque mes poussées de plaisir les plus puissantes.

Pendant cette période de répit, me voici de nouveau limitée à ma chambre. Je suis enchaînée par une longue chaîne accrochée au milieu du plafond reliée à mon collier ou parfois une corde qui est reliée à ma taille en passant entre mes cuisses. Pour faire bonne mesure, je dois garder mon visage recouvert d’une cagoule. Je suis contente de rester cagoulée car j’évite de voir mon image dégradée dans tous les miroirs qui m’entourent. Ma chambre en est maintenant remplie : mon image impuissante, bouche ouverte est ainsi reproduite à l’infini. J’en ai la nausée de me voir ainsi. Je me suis ainsi mise à préférer mon obscurité.

Un autre détail a changé depuis que je suis « en convalescence » : mon maître me maintient plusieurs heures par jour les bras attachés dans le dos dans la position de la « prière inversée ». C’est toujours une position douloureuse et comme je suis ligotée presque de manière permanente je finis par ne plus sentir mes bras. Les mains sont tournées vers le milieu du dos, paume contre paume, proches du cou. Les liens étroits tirent mes omoplates vers l’arrière.

Certains jours, il m’oblige à rester en combinaison en latex avec des chaussures en pointe de ballet qui me tiennent perchée sur la pointe des pieds. Tout mon corps est alors douloureusement tendu. Mon Maître me dit qu’il ne faut jamais perdre de temps : mon repos sert aussi à m’entraîner. ll veut que je sois habile sur ces chaussures de ballet. Heureusement cela ne dure jamais plus d’une heure ou deux. La chaîne est raccourcie afin que je ne puisse pas m’asseoir sur le lit. Je peux heureusement me reposer sur les montants du lit. Mais parfois, pour rendre la chose plus difficile, au lieu de simplement m’attacher par la chaîne au collier accrochée au plafond, une corde un peu courte est tendue entre les lèvres de mon sexe et m’entaille le corps par la fente du milieu.

Au repos, personne ne vient me déranger en dehors de la bonne. Cette Nora me déteste. Elle me délie les mains et pose mon manger devant la porte, par terre. Elle me dit qu’elle me libérera la bouche pour manger dès que j’aurais trouvé mon auge. Ces mots, ces gestes n’ont d’autre raison que sa méchanceté : elle veut me rabaisser et en effet, je ressens cette humiliation. Je rêve le moment où je ne sentirais plus du tout d’humiliation. Cela risque d’advenir si j’arrive à me défaire entièrement de mon humanité. Mais ce n’est pas encore le cas et Nora m’humilie encore, presque tous les jours. Comme je suis cagoulée je ne sais pas où se trouve mon assiette. Nora attend certainement à l’entrée de la chambre que je vienne à quatre pattes vers la porte en tâtonnant pour trouver l’assiette. Je ne suis guidée que par mes mains. Le manger doit être froid car je ne sens aucune odeur. Lorsque mes doigts trouvent enfin l’assiette, Nora rigole et repousse l’assiette plus loin. Je suis obligée d’aller encore à sa recherche. Je tire sur la chaîne, j’arrive au point où la chaîne est tendue à l’extrême. Je tâte le sol autour de moi sans trouver l’assiette. Je m’arrête, persuadée que Nora ne veut plus me donner à manger. Je l’entends rire et me dire que finalement l’assiette est ailleurs. Ce manège dure quelques minutes encore, pour m’humilier. Parfois elle est encore plus vicieuse : elle ouvre ma bouche avec cette clé qui de manière permanente traverse ma joue. Elle rie en bloquant mes mâchoires et contente de ma réaction de désespoir elle me dit que la nourriture aujourd’hui est sur la table. je ressens alors de la honte à devoir essayer de manger un peu de la bouillie ou du plat qu’elle me serre en lapant l’assiette avec ma langue, seule organe qui bouge librement.

Nora prononce aussi des mots blessants, elle parle de ma bêtise, exprime son dégoût de ma condition. Je suis moins qu’une salope, moins qu’une pute. Je suis un animal, non ! Moins qu’un animal. Comme elle le sait et que je ne peux pas me plaindre, elle profite de mon impuissance. Mais j’ai l’impression que d’être devenue muette m’immunise de sa violence. Et je suis certaine que Nora est maintenant aussi une esclave que moi, même si mon Maître ne parle d’elle qu’en disant que c’est une gouvernante et que je dois lui obéir. Elle n’est qu’une boniche mais profite de ma faiblesse. Il doit aussi le savoir - peut-être a-t-elle peur de devenir comme moi. Ou peut-être ne fait-elle qu’obéir à mon Maître qui lui impose de me traiter de la sorte. Car je lui ai parlé, enfin plutôt fait comprendre le petit manège de Nora il m’a juste posé la main sur la bouche ne me disant que Nora n’était pas méchante : elle était juste taquine et que je dois lui obéir. Il me caresse en me consolant et il est la seule personne qui se comporte de manière douce ou qui me console. Mais c’est aussi lui qui commande ma dégradation et mes tourments. Il est mon alpha et mon omega et j’en suis réduite à être un jouet à ses désirs imprévisibles.

Je suis aussi amenée par la laisse les après-midi dans la salle de gym. L’idéal est lorsque je suis équipée par mon Maître. Mais c’est parfois la bonne, cette Nora que je déteste qui m’y conduit. Je trottine derrière mon maître qui m’installe un harnais sur le visage et me resserre un mors sur la bouche qui me fait baver abondamment. Je vois à travers les brides de mon harnais le tapis roulant automatisé installé au milieu de ce petit gymnase. Tirée par la laisse pour monter sur le tapis, la personne qui me guide attache la laisse au guidon et soulève mes poignets entravés derrière mon dos, ce qui me fait pencher en avant. Deux pinces sont alors fixées sur mes seins qui ballotent devant moi et des chainettes les rattachent au guidon. Et entre mes jambes une chaine m’empêche de faire des grands pas. Une fois que l’engin démarre, le tapis m’oblige à marcher douloureusement sur mes chaussures en pointe. Et comme je suis attachée au guidon, pas question de descendre du tapis. Je fais des pas réguliers, j’essaie de garder mon équilibre, avec cette peur de tomber, car si je tombe je m’arracherais les seins ou je m’étranglerais dans ma laisse…. Etre penchée de la sorte est beaucoup plus difficile que d’être debout sur mes pointes et mes chaînes aux seins m’empêchent de me relever. Je dois courir à petits pas, en me dandinant comme un canard sur le tapis.

Cet entrainement, cette torture plutôt, peut durer une à deux heures… je suis laissée seule et cela m’angoisse. J’ai peu de tomber, alors je me concentre sur mes gestes. Parfois, aussi mon maitre reste et le regarde et il m’oblige à redresser le corps, ce qui invariablement me fait tendre les chainettes de mes pinces aux seins : les pinces se resserrent alors encore plus sur mes tétons et les dents des pinces s’enfonçent douloureusement dans ma chair.

Lorsqu’il veut me voir courir pleinement « équipée », mon maître me fait porter le corset de métal. LIRE LA SUITE



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Commentaires

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mardi 11 juillet 2023 à 21h52 - par  Henic

Je ne parviens pas à me faire à tant d’inhumanité.