Céline (8, 9, 10)

dimanche 12 janvier 2014
par  Claire Valmont
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Chapitre 8 : Le pilori.

Dans la loge, quand les trois filles découvrirent leurs boites et sortirent ce qu’il y avait dedans, elles comprirent ce que Marie et George attendaient d’elles. Natalya trouva dans la sienne, une corde ainsi que sa propre photo où elle est allongée sur le sofa blanc, ficelée et aveuglée avec un bandeau de soie. Anna regarda la sienne un moment avant de la montrer aux deux autres filles en posant les menottes et le masque rose sur la table de maquillage. Quand à Céline, même si elle se doutait un peu de ce qu’elle allait en retirer, elle fût tout de même chagrinée d’en sortir la cagoule, les cordelettes et la photo du pilori, sachant que Pascal allait passer dans la soirée. Chacune d’elle contemplait leurs accessoires quand Marie le rejoignit pour leur expliquer comment l’exposition allait se dérouler.
Elle leur fit visiter leur espace respectif en commençant par la russe. Les filles s’étaient déshabillées et n’étaient plus vêtues que d’un minimum. Natalya avait gardé sa fourrure, Anna sa veste et Céline son gilet. Marie aida Natalya à se positionner comme sur la photo et rangea son manteau dans un casier secret de la pièce. Elles allèrent ensuite à la salle d’Anna où elle l’installa contre la barre, pour finir dans la grotte. Céline y découvrit ainsi une petite partie des photos pour lesquelles elle avait posée, ravivant ses souvenirs. Avant de pénétrer dans l’alcôve, elle resta un moment à observer le cliché qui la représentait dans le pilori. Marie l’aida à passer sa tête et referma la planche de bois avant de recouvrir sa tête de la cagoule de satin et de lui ligaturer les poignets et les chevilles avec les cordelettes. Céline était exposée comme sur la photo, impudique et vulnérable et ne fût qu’à peine surprise de sentir les lèvres de Marie se refermer sur ses tétons dans un dernier baiser avant de la quitter.
L’attente fût relativement assez longue avant que les premiers invités ne la découvrent ainsi, bras et jambes entravés et offerte dans sa nudité intégrale. Quelques chuchotements lui apprirent comment son « tableau » était accueilli favorablement ou avec surprise par les visiteurs. Quelques-uns d’entre eux se permirent même de la caresser en lui arrachant de petits cris d’indignation ou de surprise et peut-être même, de plaisir. Souvent, il ne se passait rien, même si elle entendait des pas autour d’elle, Céline tournait la tête sans parvenir à voir quoi que ce soit, simplement pour essayer de capter le moindre bruit ou présence de personnes. Pendant toute cette attente, elle avait eu le temps de se remémorer le premier jour de séance photographique avec George, alors que le matin même, pendant le petit déjeuner, elle lui avait dévoilé qu’elle acceptait sa proposition de poser pour lui pendant une semaine complète, à la seule condition qu’elle ne perde pas son job à l’imprimerie.
Elle était encore loin de s’imaginer tout ce qu’il lui demanderait de faire durant ces séances. Mais ce matin-là, elle était simplement heureuse de conclure ce marché.
Après le déjeuner, Marie l’entraîna vers la salle de sport. Là, une esthéticienne l’attendait et Marie la laissa entre ses mains pour aller l’attendre et se relaxer dans le sauna. La jeune femme lui lava les cheveux et les brossa après un long séchage pour leurs allouer plus de volume. Ensuite, elle s’attaqua à ses ongles de pieds et de mains pour leurs donner une magnifique apparence et les recouvrir d’un éclatant vernis rouge cerise. Après avoir revitalisée la peau de son visage et l’avoir maculée de crèmes, elle lui apprit qu’elle devait aussi l’épiler. Sa surprise passée, Céline s’en remit à la jeune femme, tout en se demandant ce que Pascal en penserait. Heureusement, la fille était une experte et Céline supporta avec beaucoup de stoïcisme la séance qui la laissa sans la moindre pilosité superflue. Elle fut même très surprise de voir le haut de sa fente et les replis de son sexe ainsi dévoilés. Marie lui apporta sa robe blanche, fraîchement lavée et repassée et lui demanda de la suivre après avoir courtoisement congédiée la maquilleuse.
Le studio principal de photo était à l’autre bout de la villa et elles durent traverser une infinité de couloirs pour y arriver. Là George, les attendait en fumant une cigarette dans un des canapés en cuir noir qui formaient comme un petit salon dans un recoin du studio. A leur arrivée, il se leva et contempla Céline de son œil professionnel, appréciant l’agréable transformation qu’avait su apporter l’esthéticienne. Visiblement satisfait, il l’invita à s’assoir sur un banc public inondé par la lumière des projecteurs photographiques.
Elle n’est pas à l’aise et trop crispée pour les premières prises de vue et George doit s’y reprendre à plusieurs reprises pour la voir se détendre enfin. Sa voix la guide et la flatte alors que l’appareil crépite dans une série de flashes.
— Magnifique ! C’est bien… Comme ça… Super !
— Tourne la tête, la main sur la hanche… Tu es superbe ! Parfait !
Céline se laisse bercée par la voix et suit ses ordres de mieux en mieux, se prêtant plus docilement aux demandes du photographe.
— C’est bien pour la première série. J’aimerai que tu viennes ici et que tu marches. Tu pars d’ici et tu vas jusque-là. Soit naturelle…
Céline se lève du banc et le rejoint pour faire les quelques pas que lui demande l’artiste.
— C’est bien… Tiens-toi droite. Tire tes épaules en arrière. Sois fière de ta poitrine… Magnifique, tu es belle… Comme ça, très bien. Reviens vers moi maintenant… Super !... Reste droite, lance tes chevilles en avant… Extra ! Tu es excellente…
Céline marche de mieux en mieux sous l’influence des compliments de George et elle commence à se prendre au jeu. Sa petite robe blanche bat au rythme de ses pas et elle ne fait plus guère attention au photographe qui s’est allongé sur le dos le long de son passage et la mitraille quand elle passe près de lui. Elle défile ainsi pendant plus d’une demi-heure, acceptant les louanges et les conseils avec de plus en plus de facilité. C’est George qui la tire de cet état second en lui demandant de retourner s’assoir sur le banc. Le véritable travail allait commencer.
Pendant qu’elle défilait, Marie était allée cueillir quelques roses qu’elle avait mises dans un vase, sauf une qu’elle avait posée sur le banc. Elle était ensuite allée voir George pour lui glisser quelques mots à l’oreille. Celui-ci l’écouta et approuva d’un signe de tête ce que venait de lui suggérer sa femme.
— Céline, si tu le veux bien, nous allons faire une petite pause afin de se détendre un peu. Nous continuerons dans un quart d’heure environ. Que veux-tu boire en attendant ?
— Un café, ce sera parfait, merci.
— Pas trop difficile, demande Marie ?
— C’est un peu déroutant, je n’ai pas l’habitude. Il y a tellement de chose à faire…
— Oui, mais tu apprends très vite. Je pense que tu seras parfaite, déclare George en la fixant droit dans les yeux.
Céline a bien du mal à supporter ce regard et baisse ses yeux, puis se tourne vers Marie comme pour rechercher son aval ou sa protection. En retour, elle lui sourit et cela suffit à la réconforter.
La soubrette arrive avec un plateau qu’elle dépose sur la table basse, entre les fauteuils de cuir du mini salon. La fille a aussi apporté quelques gâteaux et Marie en propose un à Céline qui n’ose refuser et le grignote du bout des lèvres avant de finir son café.
— Bien ! Nous allons reprendre… Céline, va t’installer sur le banc.
Marie reste dans le fauteuil et observe son mari qui réoriente les projecteurs et fait quelques adaptations au décor. Céline ne bouge pas, toujours assise sur le banc.
— Bien. Je vais faire quelques clichés…
George passe derrière son appareil qu’il règle avant de lancer une série de photos.
— C’est bien ! Parfait ! Tu es belle comme ça ! Tourne un peu la tête. Un petit sourire…Super ! Magnifique. Maintenant défais deux boutons…
Céline le regarde et est subjuguée par ce regard captivant. Comme dans un rêve, ses mains s’élèvent et libèrent deux boutons de nacre de sa robe blanche.
— Très bien… Deux boutons du bas aussi !
Céline lui obéit. Même si elle est entièrement nue sous cette robe, le fait de défaire ces quatre boutons n’engage à rien et la laisse encore suffisamment couverte.
— Super, Prends la rose dans ta main droite et mets-toi un peu de côté. Comme ça, c’est très bien, ne bouge surtout plus !
L’appareil crépite plusieurs fois, George semble satisfait.
— Magnifique ! Je savais que l’on y arriverait ! On en refait encore une et ce serra tout pour aujourd’hui…
Céline, bien que soulagée que sa première séance photo semble plaire à George, se demande ce qu’elle a acceptée de faire sans trop y avoir réfléchi ou demandé plus d’explications. Maintenant, il semble bien tard pour reculer et elle sent bien qu’elle devra aller jusqu’au bout, quoiqu’il arrive.
Le soir, au dîner, George présente quelques planches et épreuves qu’il vient de tirer. Marie, Céline et lui les commentent. Les deux femmes les trouvent bien, mais George, plus critique, y voit encore quelques imperfections qu’il compte corriger le lendemain. Avec beaucoup de patience, le photographe leur dévoile les défauts qu’il a aperçus et qu’il veut revoir. Céline et Marie se regardent et le trouvent bien trop exigeant, mais c’est lui l’artiste et lui seul peut déterminer ce qui pourra être exposé.
Une fois dans sa chambre, Céline s’endort presque immédiatement, tant la journée l’a épuisée. Elle ne pensait pas que ces séances pouvaient être aussi éprouvantes, tant pour les nerfs que pour le physique. Le lendemain, vers neuf heures, c’est Marie qui vient la sortir de ses rêves en lui apportant un petit déjeuner complet. Visiblement, elle voulait discuter seule à seule avec elle.
— Ne fais pas trop attention. George est un perfectionniste. Ne te décourage pas, même si tu dois recommencer plusieurs fois les mêmes prises ! Aujourd’hui, je suis persuadée que tu vas très bien t’en tirer. Je dois m’absenter toute la journée. Je compte sur toi pour faire tout ce qu’il te demande…
Céline la regarde sans trop comprendre et s’interroge même sur le sens de ces paroles.
— Que va-t-il me demander ?
— N’aie pas peur ! Il n’a jamais mangé qui que ce soit ! Je veux simplement que tu l’écoutes et que tu fasses correctement ce qu’il te demande. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Allons ! Debout ! Il est temps de se lever maintenant.
— Je prends une douche et je suis là dans quelques minutes.
— Non ! Je vais te laver moi-même.
Sans attendre sa réponse, Marie l’entraîne vers la baignoire qu’elle avait déjà remplie. Une mousse agréable et parfumée au jasmin recouvre l’eau tiède et Marie aide Céline à s’y réfugier. Elle retire alors son peignoir, s’assied sur le bord et prend une grosse éponge pour en frotter le dos et la poitrine de Céline qui se laisse bercer par la douceur de ses gestes. Marie relève son bras et fait s’écouler l’eau entre et sur les seins de la jeune femme en pressant l’éponge, puis reprend ses frôlements en commençant par le ventre pour se terminer un peu plus bas sans que celle-ci ne lui en fasse la moindre remarque et se prête même au jeu du passage de cette grosse éponge entre ses cuisses qu’elle écarte pour en savourer le frottement contre son sexe. Marie lui sourit et continue encore son ballet une dizaine de minutes. Les deux femmes se sèchent et Céline, encouragée par Marie, remet sa petite robe blanche, nouvellement repassée en ne laissant cette fois-ci, que les quatre boutons centraux attachés, comme elle le faisait avec Eric. Elles rejoignent George qui les attend déjà à son studio principal.
— Très bien ! Je vois que vous êtes prêtes.
— Je t’abandonne Céline. Je dois contacter la banque pour la galerie…
— Oui, j’avais oublié. A tout à l’heure… Bonjour Céline. Nous allons continuer. Es-tu en forme ?
— Oui. J’ai vraiment bien dormi et je me sens reposée.
— Tant mieux ! Alors, vas t’assoir sur le banc…
Marie a disparue et Céline est un peu dubitative de se retrouver seule avec le photographe. Depuis, qu’elle le connaît, c’est bien la première fois que cela arrive. D’une démarche qu’elle veut assurée, elle va s’assoir sur le banc où Marie a laissée une rose rouge avant de les quitter. Elle suit sagement les ordres de George qui la guide dans les poses successives qu’elle doit prendre. Cela lui semble plus facile que la veille et elle s’acquitte, du moins le croit-elle, avec une meilleure aisance, des instructions que lui donne George et qui semble s’en satisfaire jusqu’à ce qu’il lui demande de faire une pause.
— C’est bien. Tu es beaucoup plus à l’écoute, mais je te veux encore plus, comment dire ? Soumise… Oui ! C’est ça ! Je veux que tu te soumettes d’avantage. Je te sens encore trop rigide. Fais comme si tu étais seule… Oublie l’objectif. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à réaliser, mais je reste persuadé que tu peux le faire.
— Je vais essayer…
— Non ! Tu vas réussir, j’ai confiance en toi. Tu as quelque chose de magique que je veux faire ressortir, mais tu ne le libère pas… Laisse-toi aller. Fais comme si je n’existais pas.
— Ce n’est pas facile. J’essaye de faire ce que tu me demandes…
— Oui, je sais, mais tu dois te laisser dominer… Te laisser aller dans un état second…
— Je comprends. Quand, je marchais hier, je crois que c’était un peu cela.
— Voilà, tu as compris. C’est ce que je veux obtenir. Bon ! On y va ?
— Oui, je suis prête.
Céline retourne nonchalamment vers son banc, tout en se sachant observée par George.
— Oui ! Excellent ! Voilà comme je veux que tu sois ! Parfait, Vas-y comme ça… Continue de marcher !
George, tout en disant cela, a saisi son appareil et la suit tout en la mitraillant, cherchant La Pose. Céline fait demi-tour et revient vers lui, toujours aussi détendue et superbe dans sa démarche. Il place encore plusieurs prises sur son passage et, comme la veille, s’allonge sur le sol. Céline revient et passe pratiquement au-dessus de lui, sachant pertinemment ce que l’appareil retiendra d’elle. Mais elle le veut et se donne sans arrière pensée ni retenue aux souhaits de George qui lui demande alors de déboutonner complètement sa robe. Ce qu’elle fait tout naturellement pendant son demi-tour. Elle revient vers lui, souriante, les pans de sa tenue ouvertement retroussés et flottants au gré de ses mouvements, le ventre et la poitrine offerts à l’appareil qui crépite sur son passage.
— Superbe ! Magnifique !
Céline tourne et revient vers lui. Par jeu, elle a pris le bas de sa robe qu’elle tire vers elle pour se couvrir à demi, la rendant encore plus impudique, tout en se mordillant la lèvre inférieure comme une écolière prise en faute quand elle passe devant lui. George la mitraille et la félicite de son initiative, tout en pensant que cette petite a du chien qu’il compte bien exploiter.
Cette journée là, Céline se prête à toutes les directives de George et réalise peut-être ses meilleurs clichés sur le banc qui seront d’ailleurs exposées à la galerie trois mois plus tard. LIRE LA SUITE


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