ALLE 1

Carole
mercredi 1er février 2012
par  Claire Valmont
popularité : 1%
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Sur les conseils de Sandrine, je me décide à m’habiller un peu plus « Sexy ». Il ne me reste plus que deux cents euros en tout et pour tout, et je dois absolument trouver de quoi me nipper, quitte à tout dépenser, je dois tout mettre en œuvre pour trouver un job. Sandrine m’a conseillé d’aller du côté du faubourg Sébastopol, elle m’a affirmé qu’il y avait un tas de boutiques de fringues pas trop chères et au top de la mode. Comme j’ai un rendez-vous en début d’après-midi pour une place d’assistante de direction, j’ai décidé de mettre le paquet pour faire impression. Je prends donc le métro pour descendre station Sentier. Effectivement, je découvre une multitude d’échoppes où règne une agitation nerveuse. Livreurs et foule multicolore s’entremêlent dans les rues. Il ne me faut pas longtemps pour trouver mon bonheur, au coin d’une ruelle, la vitrine m’offre justement ce que je veux, sans hésitation, j’entre…

— Bonjour, depuis la rue, j’ai aperçu votre mannequin en vitrine. il me semble que c’est exactement ce que je recherche, commençais-je à expliquer au patron venu à ma rencontre.

— Bonjour Mademoiselle, mais vous êtes chez un grossiste, on ne vend pas au détail ici…

— Oh, je suis désolée, je… je ne suis pas parisienne, c’est une amie qui m’a conseillé de venir par ici. Vous comprenez… Je dois absolument sortir de votre magasin avec ce tailleur qui me donnera toutes mes chances, pour un travail. Enfin je veux dire, pour un rendez-vous… Euh, je dois faire bonne impression, vous comprenez…

— Oui, je vois, me confirme l’homme qui commence à me regarder d’un drôle d’air. Vous semblez être de bonne foi, venez avec moi, vous dîtes que c’est ce modèle qui vous intéresse ?

— Oui, je trouve que cela irait très bien avec mon style et ce que je compte faire.

— Enlevez votre manteau que je prenne vos mesures, me dicte le patron.

Je me débarrasse et me tourne vers lui. Ma robe doit lui paraître quelque peu désuète, mais il ne m’en fait pas remarque.

— Levez les bras.

J’obtempère, il m’entoure la taille pour prendre mes mesures, puis les hanches et enfin la poitrine.

— Pas mal… Vous êtes sûre de vouloir ce tailleur ?

— Je vous l’ai dit, c’est pour me présenter à… une annonce. Je cherche un travail.

Sans un mot, le patron disparaît, me laissant seule un instant. Il revient quelques minutes plus tard avec le tailleur sous le bras :

— Tenez, essayez ça, il devrait vous aller, me dit le propriétaire avec un léger sourire au coin des lèvres, en me tendant les habits.

Je le remercie et me tourne pour chercher une cabine d’essayage, mais je n’en trouve pas. Interloquée, je l’interroge. Il me répond qu’il n’y en a pas et que je peux m’habiller devant lui tout en me poussant une chaise pour que j’y laisse mes affaires. Visiblement, il n’a pas l’intention de se détourner, aussi je dégrafe la fermeture de ma robe et me retrouve en slip et soutien-gorge devant lui. Je prends le tailleur que l’enfile assez rapidement tout en devinant son regard posé sur moi. Un peu confuse, je relève la tête pour reprendre contenance et lui demande avec aplomb :

— Il y a un miroir ?

— Oui, allez là-bas, contre le mur.

Je contemple un instant mon reflet, satisfaite, je me retourne vers le patron qui n’a pas bougé.

— Je pense que je vais le prendre. Combien vaut-il ?

Il me regarde un instant, comme pour me jauger et dit :

— Trois cents.

Une main de glace me saisit le cœur. Comment vais-je lui dire que je n’ai pas cette somme ?

— C’est trop cher ? Me demande t-il.

— Je… Je n’ai que deux cents, lui avouais-je dans un souffle.

— Laisses, c’est bon, me tutoyant d’un coup.

Je lui tends mes derniers billets qu’il saisit avec empressement.

— Si des fois, tu n’étais pas retenue pour ce boulot, j’aurais peut-être quelque chose pour toi, me confie t-il en me regardant droit dans les yeux.

Je ne sais pas quoi lui répondre. Je l’observe sans rien dire, m’interrogeant sur cette proposition. Un instant plus tard, je quitte la boutique, un paquet contenant mes anciennes fringues. Je me sens ragaillardie, fière dans cet ensemble. Il me reste quelques heures pour me préparer. Je rentre à l’appartement, cherche une paire de chaussures qui se marie mieux avec le tailleur, me refais une beauté, grignote deux petites choses dans le frigo et pars pour mon rendez-vous après un dernier regard dans la psyché.

Cela ne s’est pas passé aussi bien que je le pensais. Il y avait beaucoup de candidates. Certaines avec plus d’expérience ou de diplômes que moi. Trouver du boulot est une vraie galère et pourtant Paris offre plus de possibilités qu’en province, mais quelle concurrence !
La responsable R.H. m’a dit qu’on allait m’écrire… Moi qui croyait être embauchée tout de suite et pouvoir rembourser Sandrine… Quelle poisse !

Dépitée, je rentre à la maison. Ma colocataire est déjà là et m’interroge sur mon entretien. Je me vois obligée de lui avouer mon demi échec. Il ne me reste plus qu’à attendre cette lettre…
Sandrine a une nature généreuse et compréhensive. Elle a toujours été là pour mes joies comme pour mes peines. Elle me prend dans ses bras pour me réconforter et j’éclate en sanglots, lui avouant que j’ai tout dépensé dans ce tailleur et que je n’ai plus rien pour finir le mois. Je ne pourrai même pas l’aider pour le loyer comme je le lui avais promis.

— C’est rien, on mangera des pâtes ! Et pour le loyer, je vais demander à mon père, il ne pourra pas me refuser ça… En tout les cas, ton tailleur est superbe et en plus il te va à ravir, essaye-t-elle de me consoler. Et puis tu n’as pas encore eu de refus, alors courage, te laisses pas abattre !

Le lendemain matin, j’épluche les annonces sur Internet et je passe ma journée à essuyer des refus. Les places sont déjà prises ou ne correspondent à rien. Le soir, Sandrine me trouve totalement déprimée. Heureusement on est vendredi et je suis heureuse de rester avec elle tout le week-end. Elle me conseille d’aller voir les maisons d’Interim et de m’y inscrire. Dès le samedi matin, nous passons en revue toutes les annonces du quartier sans qu’aucune ne m’offre quoi que ce soit. Je suis au bord de la crise de nerf.
Heureusement Sandrine me remonte le moral et m’apprend que son père la dépanne pour le loyer. Il lui reste un peu d’argent et nous allons manger dans une brasserie. Le lundi, Sandrine est partie travailler. Pour ne pas rester inactive, j’ai décidé de faire le grand ménage dans l’appartement. Quand elle rentre le soir, elle me trouve effondrée sur le lit, la lettre de refus dans la main. Je me suis endormie là sans avoir pu sécher mes larmes. C’est l’odeur de cuisine qui me réveille. Elle dépose le plateau sur le lit entre nous et s’installe avec moi, le dos contre la cloison.

— Désespères pas, avec ton bagage, tu vas bien trouver quelque chose…

— Tu crois vraiment qu’on a besoin d’une fille comme moi, même avec une maîtrise de droit ?

— Manges, on en reparlera plus tard…

Le lendemain, c’est en remettant le tailleur que les paroles du patron du Sentier me reviennent en mémoire : « Si des fois, tu n’étais pas retenue pour ce boulot, j’aurais peut-être quelque chose pour toi ». On est mardi, j’ai le temps de passer en revue quelques maisons d’Interim pour voir s’ils ont du nouveau, puis j’irai voir le patron. Si cela se trouve, il aura un boulot intéressant. De toute façon, j’ai rien à perdre…

J’arrive vers onze heures devant sa boutique. J’hésite quelques minutes, plantée sur le trottoir d’en face à l’observer. Plusieurs clients sont entrés et sortis de chez lui. Apparemment, son affaire tourne bien. Enfin décidée, je traverse la rue pour le rencontrer.

La sonnette le prévient de mon arrivée dès l’ouverture de la porte. Souriant, il s’avance vers moi pour me féliciter de porter aussi bien son tailleur puis m’invite cordialement.

— Alors, ce boulot ? m’interroge t-il, connaissant parfaitement ma réponse.

Je baisse la tête avant de lui avouer mon échec.

— Comme je te l’ai dit, j’ai peut-être quelque chose pour toi.

— Peut-être ?

— Ca dépend de toi, dit-il en me regardant d’une façon indéchiffrable.

— Qu’est-ce que je devrais faire ? Inquiète malgré moi.

Il m’explique qu’il a eu cette idée quand il a pris mes meures. Il a besoin d’un nouveau mannequin pour la présentation de ses modèles. Il m’offre deux cents euros par défilé plus une commission sur les ventes.

— Quand devrais-je commencer ?

— Dès demain après-midi, j’ai un client qui arrive d’Australie. Ce sera bien pour lui, tu comprends… les petites femmes de Paris !

— C’est juste pour un défilé. Rien d’autre ! Je… Je ne…

— Non rien de tout ça. Tu me prends pour qui ?

Le malentendu dissipé, j’accepte la proposition. J’ai tellement besoin d’argent que je suis prête à tout pour aider Sandrine.

— Une dernière chose, j’aimerai pouvoir me changer… Enfin vous comprenez… Un paravent, ou quelque chose comme ça, ce serait bien.

— D’accord, ma chérie, t’auras ton paravent. Par contre, inutile de mettre de sous-vêtements. C’est une collection d’été.

— Des maillots de bain ? Le questionnais-je.

— Aussi ! Répond t-il en rigolant. A demain, quinze heures précises.

Le soir, folle de joie, je raconte tout à Sandrine qui me félicite, mais me pose la question à laquelle je n’avais même pas réfléchi :

— Tu feras combien de défilés par mois ?

Interdite, je lui réponds que je n’en sais rien et elle éclate de rire.

Le lendemain, je me sens en joie. Je vais enfin pouvoir gagner un peu d’argent et cela me fait un bien fou. Comme convenu, je ne mets pas de sous-vêtement sous mon tailleur, juste une paire de bas foncés, car malgré le printemps, la chaleur n’est pas au rendez-vous. A quinze heures précises, je pénètre dans la boutique. Le patron est déjà là et m’attend derrière sa caisse.

— Je t’ai préparé ce que tu devras mettre. Tout est sur cintre, tu les prends dans l’ordre. T’as compris ?

J’opine et vais voir les habits que je dois porter. Comme il vient de me l’indiquer, les vêtements sont parfaitement alignés sur une rangée de cintres. Je remarque immédiatement qu’il y a une collection de maillots de bains, de robes du soir, une autre de mariée et quelques ensembles.

Je me retourne et demande au patron :

— Je dois tout essayer ?

— Oui, tu commenceras par les maillots de bains et tu finiras par la robe de mariée. Tu peux déjà mettre ce maillot, m’indique t-il en me montrant la première pièce de la collection.

J’attends qu’il s’éloigne, mais visiblement, il veut profiter du spectacle. Je retire donc, sous ses yeux, ma veste et mon chemisier. Cachant ma poitrine de mon bras, je me retourne pour lui signifier que je préfèrerai être seule, mais il néglige ma demande et reste planté là, à côté de moi, en m’affirmant qu’il veut me voir entièrement nue pour savoir s’il peut me confier ce travail. La fraîcheur de la pièce fait durcir mes pointes de sein qui se dressent bien malgré moi. Vaincue par son discours, et trop contente d’avoir enfin trouvé un boulot, je retire mes chaussures et mes bas avant de faire glisser la fermeture éclair de la jupe. Je me retrouve entièrement nue devant lui. Il m’observe alors que je tends la main pour prendre le maillot.

— Il faudra faire mieux que ça pour ta toison. Un ticket de métro, au maximum… Va dans la cuisine, tu trouveras de quoi raser ça.

— Mais…

— Tu peux aussi te rhabiller et t’en aller, si tu veux, m’informe t-il.

Je baisse la tête et pars sur la pointe des pieds vers l’arrière-boutique, me couvrant la poitrine et le pubis en passant devant lui. Sur le lavabo, je trouve un rasoir et une crème. Il me faut moins de cinq minutes pour limiter ma toison à son strict minimum. Un peu honteuse, je reviens dans la boutique où j’ai juste le temps d’apercevoir le futur acheteur de la collection qui vient d’entrer, accueilli par le patron qui s’empresse de le mettre à l’aise en lui offrant un verre. Le patron revient me voir alors que j’enfile le premier maillot.

— C’est bien, mets tes chaussures, tu passeras devant lui, tu fais demi-tour et tu reviens te changer pour prendre le suivant. Dès que tu es prête, tu recommence… Compris ?

Je hoche la tête en signe d’assentiment, complètement choquée à l’idée de faire ce qu’il me demande. Je l’entends retourner vers son client et lui dire en anglais :

— Soyez indulgent, c’est une débutante, mais la collection est bien…

Sans attendre la suite, je m’extirpe de ma cachette et me dirige vers eux d’un pas que je voudrais plus assuré. Ils sont assis côte à côte le long du mur. A leur hauteur, je pivote et me réfugie vers mon paravent pour me changer. Je ne pense même pas à raccrocher le maillot que je jette sur la chaise, je prends le suivant et l’enfile rapidement. Il est de couleur jaune citron et me moule complètement, le dos largement dénudé descends en vé jusqu’à la naissance de mes fesses. Un peu plus assurée qu’à mon premier passage, je m’élance vers eux, fais demi tour et reviens pour la présentation suivante. Les deux hommes discutent sans paraître me prêter la moindre attention. Confuse, je continue mes navettes, cela fait au moins vingt fois que je passe devant eux. C’est l’instant où je dois enfiler une magnifique robe de soirée noire incrustée de pierres, au décolleté impressionnant. En me penchant, je vois même plus bas que mon nombril. Mes seins sont pratiquement découverts. Je me demande bien qui pourrait acheter une robe pareille sans déchaîner les foules. Je m’échappe de ma cachette pour m’orienter vers les deux hommes. Je vois immédiatement une pointe de feu s’allumer dans leurs regards. En passant devant eux, je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil au miroir. Si ce n’est le décolleté, la robe est magnifique. Je me vois bien dedans avec un collier de diamants…

Une fois mon pivot parfaitement réussi sur mes talons hauts, je m’achemine lentement vers mon paravent. Leurs conversations ont cessé sur ce passage. J’aimerai tant que mon travail serve à quelque chose. Rapidement, la dernière robe arrive, celle de mariée. Je mets plus de temps à l’enfiler, car les broderies me paraissent tellement fragiles. De plus, les dentelles sont si fines que j’ai peur de les arracher en passant cette merveille. Il me faut un peu de temps, aussi, pour trouver et remonter la fermeture dans mon dos. Enfin j’y suis. Heureusement, mes chaussures disparaissent sous la longue robe. C’est étrange, cette impression d’être nue et exposée dans cet ensemble. Une corbeille métallique m’entoure les hanches et le tissu ne me touche même pas, me laissant les jambes libres de toute entrave. Je passe au ralentit et en souriant devant les hommes qui, presque indifférents à cette politesse, ne contemplent que la robe qui m’entoure. Je suis heureuse et soulagée de retourner dans ma cachette pour retrouver mes vêtements. Je les entends discuter, toujours en anglais. L’australien a l’air satisfait de la collection. Je saurais bientôt si ma prestation a été à la hauteur. Enfin, la porte fait retentir sa sonnette à la sortie de l’acheteur. Je me décide à m’extirper de ma cachette après avoir remis de l’ordre dans la collection et rangé sur cintre toutes les pièces.

— Bien ! M’accueille le patron. Tu t’en es bien tirée, pour une première fois. J’avoue que la robe du soir a fait basculer son choix.

Je suis heureuse de l’apprendre, mais après un court moment d’hésitation, il reprend :

— Par contre, il faudra que tu apprennes à marcher ! Ici, on n’est pas dans la rue, il a fallu que je le retienne, surtout les dix premières minutes…

— Mais je n’ai jamais fait cela avant, dis-je pour me défendre.

— Je sais. Aussi, je vais te donner quelques trucs pour que tu aies vraiment l’air d’une professionnelle. Viens par ici, me commande t-il.

Sans trop me poser de question, je m’approche de lui. Il sort de son portefeuille deux billets de cent euros. Il me les tend et j’essaye de me les approprier mais il les retient fermement.

— Tu m’en dois un, me rappelle t-il.

Mes doigts se referment sur l’autre billet que je range prestement dans mon sac. Il plie le deuxième et me le montre avant de me dire :

— Ceci va t’apprendre à marcher correctement. Veux-tu t’instruire ?

Sans comprendre réellement ce qu’il cherche à me dire, j’accepte.

— Vas fermer la porte et descends le rideau, me demande le patron.
J’obtempère, bien décidée à ne pas me laisser faire au cas où il voudrait s’en prendre à moi.

— Enlève ta jupe. Tu vas comprendre. LIRE LA SUITE



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Commentaires

Logo de Crabou
samedi 4 février 2012 à 12h14 - par  Crabou

Claire,

Te lire est toujours un plaisir. J’aime beaucoup la sensualité de tes récits. Le mélange de sensualité et de SM est pour moi un chemin qui mène toujours à la jouissance et c’est ce que je recherche dans mes jeux SM.

Tu dois avoir une longue pratique pour décrire aussi bien le ressenti des dames de tes récits.

Mon seul regret : Je m’attendais à quelque chose de spéciale pour la robe de mariée mais tu ne l’a décrit pas suffisamment.

Logo de AngeM78
vendredi 3 février 2012 à 15h44 - par  AngeM78

Très beau récit érotique.
Très sensuel !