2 - Les transformations de la pièce 69
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Durant près de deux heures, elle fit plusieurs fois le tour du pilier central dans la cour des étables. Elle essayait de garder un rythme lent mais l’homme qui la surveillait au début lui avait expliqué qu’elle devait marcher « plus vite que ça » et lui avait fait sentir des coups d’un bâton extrêmement douloureux qui, en tombant sur ses fesses, lui transmettait non seulement de la douleur mais provoquait des vagues de douleur dans le corps et la secouait entièrement. L’endroit où s’était abattu ce bâton devenait un bleu (certainement) car elle le sentait ensuite pendant longtemps et pouvait le localiser avec précision. Après quelques coups, elle tenta de garder un rythme plus soutenu et de temps à autre l’homme venait lui rappeler de reprendre de la vitesse. Elle marchait toujours en rond, en tendant sa chaîne attachée à son cou, avec attention, pour ne pas perdre son équilibre mais ses bras étroitement attachés dans son dos ne lui permettaient pas de s’équilibrer naturellement. Elle devait donc redoubler d’attention.
Au bout d’un certain temps le gardien de l’étable vint remplacer l’homme qui l’avait mise au travail. Et le gardien semblait moins intéressé par elle que par l’incessant mouvement de personnes autour d’eux. Cela ne l’empêchait pas de temps à autre de venir la regarder et lui asséner presque mécaniquement un coup de trique sur les fesses ou de la tirer par sa chaîne pour qu’elle aille plus vite ! Il ne lui parlait pas ne lui donnait aucun ordre : juste des coups ! Elle en éprouvait une sorte de dépit, une humiliation de se voir traiter avec aussi peu d’égards. Cet homme bourru ne s’intéressait pas à elle : il accomplissait un travail et préférait parler à d’autres personnes, des hommes qui allaient et venaient dans la cour de l’étable.
Autour d’eux le mouvement était incessant. Elle voyait furtivement des hommes sortir et rentrer dans la cour, en passant soit par le porche central soit par un porte dérobée, qui tenaient à la main des longes ou des laisses qui permettaient de trainer des formes féminines le plus souvent par le collier ; des formes très diverses, nues, habillées, debout, à quatre pattes, dans des combinaisons de couleurs, avec un nette dominante de rouge ou de noir, avec des couronnes, des cagoules, des ornements en métal ou dans des matériaux brillants, ornées parfois de grandes plumes, très souvent perchées sur de vertigineuses chaussures à talons hauts. Une sorte de music-hall diurne et débridé de femmes entravées ! Toute une faune de femelles et leur gardien, leur maître, leur amant ou leur mari, selon les cas, comme elle viendrait à l’apprendre plus tard ; des femmes en rôle de femelles animales, se comportant comme des femelles en chaleur, forcées et contraintes, telles des salopes en chaleur, gémissantes, ahanant, suant, grognant, soufflant, parfois aveuglées par des bandeaux sur les yeux, portant des bâillons et des étranges parures sur le visage qui barraient leur fronts ou leurs regards, des chaînes, des harnais, des ceintures brillantes en cuir, en latex ou en acier, des bottes ou des chaussures brillantes, des cagoules recouvrant leur visages à moitié. Certaines de ces femmes semblaient s’amuser, d’autres beaucoup moins !
Vers midi, les box et parties intérieures de l’étable grouillaient de monde. Plusieurs de ces femmes, épuisées par leurs activités diverses, étaient arrosées ou lavées dans la cour, comme des chevaux, comme elle le fut elle-même. D’autres était attachées à quatre pattes et des hommes riaient en leur tâtant les seins ou en tripotant leurs seins branlants. Elle crut entendre un bruit mécanique d’un engin derrière une paroi où s’affairaient plusieurs personnes et d’où émanaient des cris rauques qui accompagnait le bruit mécanique. Sa cagoule l’empêchait de bien distinguer les sons : elle avait cru deviner qu’on parlait d’une vache…
Son imagination était assez peu libre, car les coups sur les fesses et les rudes encouragements de son gardien ne la laissait jamais plus de 5 minutes en paix et au bout d’une heure de ce traitement elle était incapable d’avoir une pensée cohérente. Elle se forçait alors à tirer de l"énergie du désespoir pour tenter de dépasser sa fatigue accablante. La sueur la recouvrait entièrement et le frottement de la combinaison sur sa peau devenait désagréable. Elle semblait être plongée dans sa propre sueur. Et, plus que tout, ses mollets lui faisaient affreusement mal, du fait de la position inhabituelle de ses pieds, perchés sur ces talons. Sa concentration était nécessaire pour éviter de tomber, car elle devait marcher sur ce sol irrégulier avec des chaussures aux talons si fins. Le plus simple était de marcher sur la pointe des pieds mais la fatigue et la peur d’une crampe l’obligeaient à poser ses talons au sol ; marcher sur des talons fins sur un sol pavé exigeait toute son attention.
Elle se demandait combien de femmes étaient là de leur propre gré. D’ailleurs elle-même était là de son propre gré ? Elle avait certes accepté de jouer aux soumises et fantasmait au scénario de la femme kidnappée aux mains d’un vilain qui la violait sans cesse mais ce n’était qu’un récit imaginaire. Ici tout cela était réalité mais aussi totalement hors du commun.
Soudain, le gardien tira la laisse pour la forcer d’arrêter de marcher et elle faillit tomber. Il la rattrapa ...LIRE LA SUITE
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