Le chemin de l’enfer 12 et 13

La présentation d’Hélène
mercredi 6 juillet 2011
par  Claire Valmont
popularité : 1%
6 votes

Paris, Samedi suivant ; 19h25

Toute la semaine, j’ai été obsédée par la menace d’Eric au sujet de la vidéo. Je cherche, sans succès, une excuse pour sortir samedi soir sans que Sébastien ne me pose trop de questions, mais je ne trouve rien. En désespoir de cause, je téléphone à Stéphanie, comme Claire est en Angleterre, c’est la seule amie qui peut encore m’aider dans cette histoire.

— Stéphanie, c’est Hélène, comment vas—tu ?
— Très bien, et toi ? Comment va Sébastien ?
— Bien, merci, écoutes, j’ai besoin de ton aide, si tu veux bien…
— Dis—moi, qu’est—ce que je peux faire ?
— Ce soir, je dois sortir sans Sébastien, mais je ne voudrais pas qu’il me pose trop de questions, tu comprends ?
— Et tu comptes sur moi pour te servir d’alibi, c’est ça ?
— On ne peut rien te cacher !
— Alors, comment veux—tu que l’on fasse ?
— Passes au magasin, on va lui dire que l’on sort entre filles au restaurant, d’accord ?
— Oui, si tu me dis qui c’est !
— Il s’appelle Eric…
— Je suis là dans un quart d’heure !

Dès son arrivée, Stéphanie me pose une multitude de questions sur Eric. Je la renseigne, mais sans lui donner tous les détails. Nous téléphonons enfin à Sébastien qui travaille encore au labo photo.

— Sébastien, c’est moi, figures—toi que Stéphanie est avec moi, elle me demande de sortir avec elle ce soir.
— C’est d’accord, s’il y a une petite place, je viens avec vous…
— Non, c’est un truc de filles, on te racontera ! Presque consterné, il accepte visiblement contrarié :
— Bon, si vous voulez, tu comptes rentrer tard ?
— En fait, on n’en sait rien, on verra bien, bisous, mon cœur…
— « Bisous mon cœur ». Comme tu y vas ! Tu ne manques pas d’air, alors que tu vas t’envoyer en l’air avec un autre ! Me fait remarquer Stéphanie, après avoir raccroché le combiné.
— Je peux encore te demander une petite chose ?
— Bien sûr !
— Peux—tu m’accompagner jusqu’à chez lui, si tu as un moment ?
— Tu sais très bien que je ne peux rien te refuser, surtout si c’est pour découvrir ton amant !
— Ce n’est pas pour ça, tu vas comprendre ! Lui dis—je en me débarrassant rapidement de mes habits. Je me retrouve entièrement nue et enfile la mini robe de latex.
— Ah oui, je voie mieux, si tu comptes y aller comme ça…
— Il me l’a demandé, et en plus, ça me met dans un état …
— Ca doit être un super coup alors, j’espère que tu me le présenteras, un de ces jours !

Nous sortons de la boutique et fermons ensemble le rideau de fer puis nous nous retrouvons dans la rue où la sensation d’être exposée aux regards des passants me procure une montée de chaleur qui me domine complètement et je m’accroche au bras de Stéphanie alors que nous nous approchons du quartier de la rue Saint—Denis. Nous y arrivons rapidement et je demande à mon amie de m’abandonner ici, mais elle insiste pour voir Eric. Je l’en dissuade tout de même, l’embrasse et termine seule la centaine de mètres qui me sépare de la boutique après l’avoir chaleureusement remercié. Il est près de vingt et une heures quand je passe la porte du magasin… Un type que je ne connais pas est derrière le comptoir. Quand il m’aperçoit, il me sourit et décroche le téléphone pour murmurer quelques mots dans le combiné qu’il repose rapidement. Deux minutes plus tard, la jeune femme rousse se présente. Elle porte une mini jupe de cuir noir et un blouson largement ouvert sur sa magnifique poitrine. Sans un mot, elle me fait signe de la suivre dans la pièce où nous nous étions changées avec Claire.

— Bonsoir, déshabilles toi ici. Me commande—t—elle.

Lentement, je fais glisser la robe le long de mes hanches. Je me retrouve entièrement nue, face à elle, qui me regarde sans rien dire ni esquisser le moindre geste. Je sens une chaleur trouble monter en moi et m’envahir tout doucement. Tout d’un coup, elle se décide :

— Les chaussures aussi, mets celles—là et viens avec moi. Dit—elle en soulevant un rideau rouge qui dissimule une porte dérobée.

Mon cœur commence à battre follement, tout ce que m’a raconté Claire est donc vrai… J’enfile les escarpins noirs à haut talon et je descends prudemment l’escalier à sa suite. Une angoisse sourde s’empare de moi et je me demande d’un coup si je n’aurai pas mieux fait de m’abstenir. Et tout avouer à Sébastien, mais la pulsion est là qui me guide dans un long couloir au plafond voûté. Sylvie pousse une porte et me fait signe d’entrer dans la pièce. Tout ce que m’a raconté Claire me revient brusquement en mémoire et je frissonne franchement. Eric est assis derrière un grand bureau de bois, il me fait signe d’approcher alors que la jeune fille rousse disparaît en refermant discrètement la porte derrière elle. Je me sens toute intimidée et cherche à couvrir ma nudité. Eric me regarde en souriant.

— Tu veux te couvrir ? Me demande t—il.
— Non, ça va, juste un petit moment d’angoisse, ce n’est rien, je t’assure !
— Détends toi et laisse moi de contempler… Je suis satisfait que tu sois venue. J’ai une… mission à te confier.
— Une mission ? Lui demandai—je sans bien comprendre ce qu’il entend par là.
— Oui, une mission. Tu vois ce paquet dit—il en me montrant une boite emballée dans du papier cadeau qui aurait pu contenir une paire de chaussure. J’aimerai que tu l’apportes à un ami…

A demi hébétée, je le regarde sans comprendre. Pourquoi m’a t—on demandé de me mettre entièrement nue pour apporter ce colis ?

— Et pour apporter cette petite boite à ton ami, je devrai peut—être le faire dans cette tenue ? Lui dis—je pleine d’indignation.
— C’est une idée qui m’a traversé l’esprit, mais comme c’est à l’autre bout du quartier… A moins que cela te dérange ?
— Ne fais pas l’idiot et dis moi réellement ce que je dois faire !
— Bien ! Sylvie va te donner de nouvelles fringues… Et tu ne discutes pas ! Fait—il en haussant le ton en constatant ma réaction. L’adresse est inscrite sur le paquet. Une fois arrivée la—bas, mon ami te donnera tes nouvelles instructions. Tâches de ne pas me décevoir, ta récompense en sera à la hauteur.
— Une question, si tu le permets…
— Une seule, parce que je t’aime bien !
— Rassures—moi… Rien d’illégal dans ce colis ?
— Oh non, rien qui ne puisse te faire regretter de l’avoir apporté. Ah, une dernière chose… Vois avec Sylvie pour te faire épiler la touffe… J’ai horreur de ça !
— Mais…
— Sylvie fait ça très bien, allez, files. Et n’oublies pas le paquet !

Je me saisis du colis et disparais du bureau d’Eric, toute étonnée de ne rien avoir eu de plus à subir. Comme une automate, je franchis le couloir et gravis les marches pour me retrouver dans l’arrière boutique. Sylvie m’y attend et je m’aperçois que je suis au bord des larmes. La rousse s’approche, et, sentant mon émotion, me prend dans ses bras tout en me glissant à l’oreille :

— Ce n’est rien, que t’as t—il demandé ?

Entre deux hoquets je lui réponds :

— Je dois porter ce colis chez un de ses amis… Il… Il a dit aussi…Enfin… Tu dois me raser…Mais…
— Ce n’est rien, allonges toi sur ce pouf, je reviens tout de suite. Restes tranquille.

Obéissante, comme dans un rêve, je me laisse aller sur le dos. Mes jambes tendues par les hauts talon remontent en hauteur. Je me sens vulnérable et repense aux paroles de Claire concernant Eric. Sylvie revient avec une petite trousse. Rapidement, elle me badigeonne le pubis et à l’aide d’un petit rasoir, s’évertue à éliminer chaque poil. Je n’ose penser à ce que va dire Sébastien quand il va me découvrir ainsi, il faut que j’invente une histoire… Sylvie me demande de me mettre sur le ventre pour parachever son œuvre. Je sens ses doigts écarter mes chairs pour laisser passer la fine lame. Je ne respire plus. Je l’entends ranger ses instruments puis ses mains me caressent pour me passer un baume apaisant. Ses doigts s’attardent un peu plus que nécessaire et viennent enfin me pénétrer en douceur, m’infligeant le plus doux des effleurements. A mes premiers soupirs, l’attouchement prend fin, me laissant à la fois, essoufflée et frustrée.

— Allez ! Lèves—toi et enfiles cette robe ! On t’attends. Me presse Sylvie.

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Commentaires

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vendredi 8 juillet 2011 à 15h55 - par  Henic

Les délais de parution entre épisodes font que je me perds un peu dans les multiples personnages mais comme chaque chapitre est une histoire en lui-même, ce n’est pas trop gênant. J’aime bien ce scénario un peu touffu et plein de situations variées, et comme Crabou, j’attends avec impatience la suite des aventures des soumises de part et d’autre de la Manche.

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mercredi 6 juillet 2011 à 20h11 - par  Crabou

Claire,

Ce 12° épisode est un peu moins séduisant que le précédent mais je continuerai à lire la suite de ce récit avec impatience car j’espère qu’il va arriver plein de choses à Hélène et surtout que Claire viendra à nouveau faire pétiller cette aventure.

Crabou