1 - Le secretaire

samedi 3 mai 2003
par  nathykara
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1° partie

J’étais au chômage depuis environ un an, à 47 ans il est de plus en plus difficile de retrouver du travail.

Pour ce faire je lisais les quotidiens, les journaux gratuits que j’interrogeais à partir de mon ordinateur sur internet.

Je faisais également appel à des moteurs de recherche pour trouver des sites d’annonces.

Un jour que je surfais comme à l’habitude à ma demande il m’apparaît une vingtaine de pages de sites je clique un peu au hasard.

Une page de recherche m’apparaît : introduire vos paramètres et validez.

Sexe : M ; Age : 47 ; Région : PACA ; Départements préférés : 83 et 06 ; Possibilité de se déplacer : oui et je valide.

Une nouvelle page s’affiche avec une vingtaine d’annonces dont une clignotant et mentionnant « correspond à votre profil »

J’appelle cette annonce et voici le texte :

« Recherche collaborateur devant être fidèle et dévoué pour poste à évolution si compétences envoyer CV et lettre de motivation à : madame—pdg@*****.fr réponse assurée par retour de mail »

A mon stade je ne risque plus rien et je lui adresse mon CV et une lettre de motivation, depuis mon début d’inactivité j’ai engrangé une centaine de contacts avec quelques rendez—vous mais sans suite.

Je ne pensais plus à cette annonce et quelques jours plus tard en ouvrant ma messagerie je trouve une réponse : « Rendez—vous d’entretien le 6 juillet 2002 à La Croix Valmer au ** avenue des Arbousiers à 10 h merci de confirmer par retour de mail »

La Croix Valmer est à une heure de route de chez moi et nous sommes en été la plage n’est pas loin, ok on y va, je réponds par l’affirmative et attends les deux jours qui nous séparent avec impatience et curiosité.

Beaucoup de mystères pas de nom, pas de signature, je suis un peu aventureux je vais y aller.

Le jour J, je me prépare comme d’habitude pour un premier entretien, un costume sorti du pressing mon attaché—case mes documents et en voiture.

Heureusement que je suis parti en avance, quel monde sur cette route, beaucoup de touristes, ouf ! L’office du tourisme, je m’arrête pour leur demander un plan et une charmante hôtesse m’indique même l’itinéraire à suivre pour éviter les bouchons.

Me voilà dans l’avenue le ** est là devant moi une entrée de villa avec un grand portail avec camera de surveillance. Je m’avance, pas de sonnette il est dix heures moins dix, je regarde un peu mieux, rien ! La camera s’anime et une voix sortie de je ne sais ou m’ordonne :

« reprenez votre voiture et remontez l’allée je vous attends »

Une allée d’une quarantaine de mètres et une magnifique demeure m’apparaît, sur le perron une silhouette vêtue de rouge m’attend, une belle femme, très belle femme d’une quarantaine d’années. Sa robe fourreau laisse deviner des formes parfaites, un visage agréable mais dur, des yeux bleu acier encadrés par une coupe au carré blond vénitien. Elle doit être nue sous sa robe rien n’apparaît. « Bonjour, suivez—moi ! »

Le ton est donné, si c’est ma future directrice elle est tranchante.

Madame, je viens de la nommer ainsi dans mes pensées, n’a pas l’air d’être dans le besoin, de beaux meubles, une vaste demeure mais fait étrange pas un son, pas un bruit seul les claquements de ses talons sur le carrelage provençal. Talons ! Mais oui elle chausse des escarpins de la même couleur que sa robe mais le talon me paraît exagéré, elle semble marcher sur la pointe des pieds tellement ils sont hauts, elle a d’ailleurs une démarche à faire pâlir les mannequins de haute couture.

Mais quel spectacle l’ondulation de ses reins me précédant.

Nous y voilà, elle me fait entrer dans un bureau qui correspond à la demeure, avec une grande cheminée, un grand canapé, une table basse deux ou trois poufs et un immense bureau ministre qui doit être d’époque.

Elle s’installe derrière son bureau et me désigne un fauteuil du menton.

J’attends qu’elle s’asseye et je m’installe, elle me regarde, me transperce de son regard, je me sens fondre.

— « Savez vous qui je suis ? »

— « Non, Madame, j’ai répondu à votre annonce et c’est avec beaucoup d’interrogations et de curiosité que je me présente à vous. »

— « Bien, premièrement c’est moi qui pose les questions, deuxièmement c’est moi qui interroge, troisièmement c’est moi qui vous adresserai la parole en temps utile, donnez—moi votre CV et votre lettre, votre permis bateau et permis de conduire. »

— « voilà Madame »

— « Je ne vous ai pas demandé de me répondre mais de me les donner, restez debout. »

Elle examine les différents documents, se lève et ouvre un vieux bahut et là apparaît du matériel informatique de haute technologie, rien ne manque, elle scanne le tout et l’imprime.

— « Vous savez travailler sur Mac et Pc ? Vous pouvez conduire toute voiture et bateau ? »

— « Oui, Madame, pour le tout. »

— « Bien, Tu as compris qu’il faut être bref et précis. En effet je cherche un collaborateur qui sera mon secrétaire particulier, mon chauffeur, mon conseiller financier, il sera logé ici et à ma disposition 24h sur 24, nourri, blanchi et sera grassement payé.

J’ai retenu ton CV car il y à presque tout, il manque ton expérience de la soumission. »

— « Pardon, la quoi, la soumission ? »

— « Si tu accepte ton salaire sera de 3.812 euros net, statut de cadre et tu seras 24h sur 24 avec moi, je ne te plais pas ? »

Je calcule mentalement 3.812 euros blanchi, nourri, c’est vrai qu’elle est très belle.

— « Je te prends à l’essai 2 mois selon les conventions, tu commence de suite, tu vas visiter la maison et quand tu trouve la cuisine tu me rapporte un café. »

Je n’y crois pas je me lève et part à la découverte de la maison.

En sortant du bureau à partir de ce hall trois portes sont en face en laissant le vestibule et la porte d’entrée derrière.

Je pousse celle de droite, une grande bibliothèque fait le tour de la pièce avec un magnifique billard au centre, on devine dans un angle un bar.

Celle de gauche une salle d’eau, celle du milieu s’ouvre sur un couloir qui se termine par un nouveau hall. Des escaliers montent à l’étage ou il n’y a qu’une porte, je suppose qu’il s’agit de la chambre de mon hôte. Gagné, elle est immense on pourrait dormir à quatre ou cinq sur ce lit à baldaquin, la salle de bain attenante est magnifique, jacouzi, douche et un dressing impressionnant.

Je redescends et prends les escaliers qui vont au sous—sol, une vaste cave avec de vieilles bouteilles de renom, du champagne, pousse une autre porte, fermée, tan pis, je rebrousse chemin, remonte et trouve enfin la cuisine.

Une jeune femme sursaute à mon arrivée, tout juste la vingtaine, brune, un petit chignon, des yeux verts à peine maquillée, elle est habillée d’une courte jupe noire, un tout petit tablier en dentelle blanc, un chemisier blanc quasi—transparent qui laisse clairement apercevoir sa poitrine nue. Elle est également perchée sur des escarpins blancs à talons hauts.

— « Bonjour, Madame voudrait du café. Je m’appelle… »

— « Ce n’est pas la peine, ici on ne s’appelle pas par son prénom il n’y a que Madame qui peut l’utiliser, nous on ne discute pas on obéit. »

Elle se retourne fait un expresso, prend un plateau en argent et me le donne.

Je retourne au bureau, Madame est dans son canapé en train de téléphoner, je me poste à côté d’elle, elle prend la tasse et boit tout en continuant sa conversation. Tout à coup elle s’adresse à moi « ramène le plateau à la cuisine et reviens de suite en courant. »

Je m’exécute, à mon retour je l’entends dire : « Je te présenterais mon nouveau secrétaire il devrait te plaire. » Elle raccroche, se lève et dit

— « Bon je vais te montrer ton lit suis—moi. »

Nous montons dans sa chambre, dans un coin de la pièce il y a un recoin et un lit bas.

— « Voilà, tu pourras te reposer là quand je n’aurais pas besoin de toi, d’autre part tu n’as pas le droit de toucher à ma domestique même si elle te plaît. Déshabille—toi je veux prendre un bain tu vas me laver, une fois nu tu viendras me déshabiller dans la salle de bain. » LIRE LA SUITE



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