Fessée et châtiment

jeudi 11 août 2005
par  Christine Arven
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En ce milieu d’après—midi, Claire était en pleine réunion de travail lorsque son téléphone se mit à vibrer. Son cœur fit un bond dans sa poitrine quand elle vit le prénom de Jérôme inscrit sur le cadran du téléphone ; Un très bref moment, elle hésita. Normalement, en de telles circonstances, son téléphone aurait du être coupé. Sous le regard désapprobateurs de ses collègues de travail, elle porta néanmoins le téléphone à son oreille incapable de résister à l’envie d’entendre la voix de Jérôme :

— J’ai envie de toi, entendit—elle murmurer au creux de son oreille. Tu es seule ?

— Non, répondit—elle la voix enrouée d’émotion

— Dommage...

Jérôme laissa planer un bref silence empli d’ambiguïté puis continua :

— Je t’attends chez moi à 17 heures, OK ?

— D’accord, répondit—elle en chuchotant

— Bien. Ce soir, je vais faire rougir tes fesses. Prépare—toi ....

Elle sentit une rougeur subite envahir son front en entendant ces derniers mots et involontairement se trémoussa sur sa chaise.

— Oui, pas de problème

— A tout à l’heure

— A tout à l’heure

Et elle raccrocha.

Cette rapide conversation l’avait mise en émoi et Claire suivit avec difficulté la suite de la réunion. Impossible de se concentrer, ses pensées la ramenaient sans cesse à Jérôme, son amant depuis six mois, qui l’avait initié aux joies équivoques mais oh combien excitantes de la soumission. Si, à 35 ans, Claire avait eu de nombreuses aventures, celles ci jusqu’à sa rencontre avec Jérôme, avaient été classiques. Satisfaisantes, excitantes mais d’un classicisme désespérant . Et Claire devait bien convenir que passé l’émoi de la première étreinte, elle se lassait vite de ses partenaires de passage et ressentait à les sentir la besogner consciencieusement une impression d’ennui dans laquelle se diluait irrémédiablement son plaisir. Jusqu’à ce qu’elle fasse connaissance de Jérôme. Cela avait été une véritable révélation pour elle. Au début, elle avait, bien sûr, été effrayée par sa brutale autorité mais elle avait vite compris que sous cette apparente violence, en fait elle ne risquait rien. Rapidement, elle avait accepté de se soumettre à ses caprices, et avait ressenti à le laisser l’attacher, la fesser, la sodomiser, un plaisir sans ambiguïté. Et quand, rassurée, elle s’était enfin laissée aller complètement entre ses mains expertes, elle avait connu son véritable premier orgasme.

Le reste de la journée lui parut se traîner interminablement. Sans cesse, son regard se portait à son poignet, surveillant la lente progression des aiguilles de sa montre. Au fur et à mesure que les heures s’écoulaient, elle sentait grandir au fond de son ventre une appréhension de plus en plus grande à laquelle se mêlait une excitation non moins importante. Difficile de démêler ce qu’elle éprouvait. Dans sa tête, les derniers mots de Jérôme résonnaient prenant un relief de plus en plus inquiétant mais qui, loin de la rebuter, au contraire la faisait trépigner d’impatience. Qu’allait—il pouvoir inventer pour eux ce soir. Elle imaginait Jérôme se préparant à la recevoir, élaborant le scénario chaque fois différent de leur rencontre

Après avoir raccroché, Jérôme resta un moment rêveur le téléphone à la main. Il fit rouler sur sa langue le prénom lumineux de son amante se remémorant avec un frisson de plaisir ce qu’il avait déjà expérimenté avec elle. Claire n’était bien sûr pas la première femme qu’il avait initié à la soumission. Mais la confiance dont elle faisait preuve, sa volonté farouche à le satisfaire, sa docilité sans faille, sa fragilité l’émouvaient comme aucune femme avant n’en avait été capable. D’avance, il savourait les émotions qu’ils allaient partager. Rarement, il avait éprouvé avec une femme un tel accord, une telle complicité. Encore plus rarement, il avait rencontré une femme qui faisait preuve malgré son inexpérience d’un tel entrain dans la soumission. Dès le début de leur relation, elle l’avait suivi faisant taire ses hésitations sur les chemins tortueux de ses désirs et s’étaient prêtée de bon cœur à tous les jeux qu’il lui avait concoctés se pliant sans condition à sa loi. Vraiment une femme rare. A la fois fière et docile. D’une resplendissante sensualité dont elle assumait sans honte toutes les facettes. Pour ce soir, il décida que Claire serait dans un premier temps fessée, puis fouettée d’abord à la ceinture ensuite, ce qu’ils n’avaient encore jamais expérimenté et qu’il savait particulièrement dur mais il faisait confiance à son endurance, à la canne de discipline. Un moment, il se demanda s’il elle accepterait.

Il l’espérait, en tout cas. Il alla dans sa chambre et choisit dans son armoire un épais ceinturon de cuir dont il ceignit sa taille. Il retourna dans le salon et disposa au milieu de la pièce, une chaise au haut dossier bien droit. Il sortit dans le jardin et se dirigea vers un saule pleureur.Soigneusement, il choisit une branche, ni trop grosse, ni trop fine qu’il coupa avant de la lisser ôtant les boursouflures qui pourraient occasionner des plaies trop profondes. D’un bref mouvement du poignet, il la fit siffler dans l’air testant à la fois sa souplesse et sa résistance. Rien de plus désagréable qu’une canne qui casse en plein milieu d’une séance. Il ne fallait pas non plus que le bois soit trop dur. Loin de lui, l’idée de blesser durablement Claire.

Puis il rentra dans le salon et disposa bien en évidence sur la table, la canne. Voilà, tout était prêt. Le décor était planté. Il lui suffisait maintenant d’attendre. LIRE LA SUITE

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Commentaires

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mercredi 10 août 2011 à 17h56 - par  Rêves de femme

Merci pour ce commentaire qui, je dois bien l’avouer, me fait très plaisir. J’en suis à mon tour émue !!!!

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mardi 9 août 2011 à 21h42 - par  Alain Eloge

Un texte absolument splendide.
Aucune violence, mais la quintessence de ce que la fessée peut faire naître entre deux êtres.
J’en suis ému !
Alain