Voyage vers l’inconnu

jeudi 9 décembre 2004
par  Christine Arven
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Je suis assise à côté de toi (de vous... ) dans la voiture qui m’emmène je ne sais où. A peine la voiture a-t-elle démarrée, tu m’as tendu un loup en velours noir que j’ai du placer sur mes yeux. Comme hypnotisée par ta voix aux chaudes intonations à laquelle je suis incapable de résister, je t’ai obéi oublieuse des passants et autres automobilistes qui pouvait me voir. « Une soumise n’a pas à savoir ni où elle va, ni où elle se trouve, ni avec qui elle est. Elle obéit c’est tout. » Je t’ai regardé un instant et j’ai acquiescé à cette évidence qui fait naître en moi une intense jubilation. Quel soulagement de n’avoir plus à penser à rien. De n’avoir plus à décider de quoi que ce soit. De simplement se laisser guider. J’ai donc recouvert mes yeux me plongeant dans une obscurité à la fois rassurante et oppressante.

J’ai confiance en toi. Peut-être ai-je tort ? Peut-être un jour abuseras-tu de ton pouvoir sur moi ? Peut-être un jour te laisseras-tu entraîner trop loin par ce jeu auquel nous nous adonnons ? Par mon abandon chaque fois plus profond ? C’est toi qui impose les limites. Moi, je n’en ai plus et suis prête à tout accepter. Tout endurer. Jusqu’au vertige ultime. Alors que la voiture m’emporte je laisse divaguer mes pensées. Je suis bien. Détendue.

Je tressaille soudain lorsque je sens ta main se poser autoritaire sur mes jambes. Lentement tu fais glisser sur mes jambes ma jupe, simplement retenue par un bouton à la taille, découvrant mon pubis que rien ne recouvre. Même pas le moindre poil disgracieux. Ta main s’enfonce entre mes cuisses et je sens tes doigts s’affairer sur mon clitoris. Je ne bouge pas écartant simplement un peu plus largement les cuisses pour te faciliter le passage. Je ne dis rien. Je te laisse faire. Tes doigts se font plus insistants et font naître, quoique j’y fasse pour le retenir, un désir incoercible qui m’inonde d’une brûlante moiteur que je sens dégouliner le long de mes cuisses. J’aime sentir tes doigts me fouiller ainsi, sans aucune tendresse. Juste pour prendre la mesure de mon désir. Aussi brusquement ta main m’abandonne. Je suis à la fois soulagée et frustrée. J’étais si proche de la jouissance. Mais je sais qu’il n’est pas encore temps.

D’une voix douce, tu me demandes alors de dégrafer mon corsage. J’ai un léger mouvement d’hésitation. C’est le plein milieu de l’après-midi et au bruit de la circulation que j’entends, je sais que de nombreuses voiture nous entourent. Mais ta voix se fait plus insistante et je n’ai d’autre alternative que de t’obéir découvrant à qui veut les voir mes seins qu’aucun soutien-gorge ne dissimule. Tu m’as voulu ainsi aujourd’hui. Seulement vêtue d’une simple jupe et d’un corsage fluide sans aucun des apprêts que d’habitude (mais y-t-il habitude avec toi ?) tu affectionne que je porte. J’ai seulement serti mes mamelons des piercings que tu m’as offert. De lourds anneaux en argent martelé que transperce un fibule et reliés entre eux par une chaîne qui étirent douloureusement mes tétons et les rendent hypersensibles. D’une voix dans laquelle je sens poindre un léger regret, tu me murmures que tu vas, bien sûr, devoir me punir pour cette hésitation. « Tu dois comprendre, me dis-tu, que tu dois toujours m’obéir, immédiatement et sans réfléchir » Tu as raison je le sais et je te demande humblement de me pardonner. « Je te pardonne oui, me réponds-tu. Mais tu seras malgré tout punie ce soir. » Cela est juste. Je sais que cette hésitation, selon le barème que nous avons établi ensemble me vaudra 20 coups de martinet bien appliqués sur mes fesses.

***

La voiture ralentit enfin. Bruit des roues sur une allée de gravier. La voiture s’arrête. La portière s’ouvre et une main que je devine féminine se pose sur mon bras et m’aide à descendre.

— Votre soumise est très belle, monsieur. Mon Maître et ses amis vont être très heureux de la rencontrer.

La voix est douce, respectueuse. Toi, tu ne daignes pas répondre.

Avec un frémissement, je comprends soudain que cette fois-ci nous ne serons pas, comme à l’accoutumée, seuls et que tu as décidé de me partager avec d’autres. LIRE LA SUITE


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