Le goût du gingembre

samedi 1er octobre 2005
par  Christine Arven
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Il est midi trente quand j’arrive le cœur battant au bas de l’immeuble de Monsieur C. Juste à l’heure malgré les embouteillages dont j’ai du à grand peine déjouer les pièges. Comme si toute la ville s’était liguée contre moi pour me mettre en retard.

La porte de l’appartement s’ouvre devant moi. Monsieur C. se tient dans l’embrasure de la porte tout de noir vêtu comme à son habitude. Je suis moi aussi vêtue de noir. Seul mon soutien gorge rouge vermillon apporte une note de couleur pour l’instant invisible. Si, malgré la température plus que clémente en cette saison, j’ai enfilé une paire de bas, j’ai omis de mettre un string. J’ai le souvenir de la dernière fois où Monsieur C et moi nous sommes vus et où, pour me punir de m’être affublée de ce sous—vêtement superflu à ses yeux, il m’a contrainte à l’enfoncer, tel un bâillon, dans ma bouche. Je n’ai pas trop apprécié et préfère éviter de réitérer cette expérience.

— Bonjour, miss Poisson—lune, me dit—il avec un demi sourire tout en s’effaçant devant moi pour me laisser entrer. Tu es à l’heure, c’est bien.

— Bonjour

Je le regarde, mon cœur battant à tout rompre au fond de ma poitrine.

— Entre... J’ai une heure à te consacrer donc ne perdons pas de temps... continue—t—il d’un ton léger en s’effaçant devant moi pour me laisser entrer.

Je m’avance dans le grand séjour inondé de soleil. Mon regard se fixe sur la table où sont disposés, bien en vue, une bouteille de lait corporel, une bouteille d’eau minérale gazeuse, une cravache, un rouleau de film alimentaire et, enfin, un épis de maïs d’une taille plus que conséquente ainsi que qu’une racine de gingembre dont la vision me coupe soudainement le souffle. Je dois dire que si la présence de la cravache ne m’étonne pas outre mesure, non plus que celle du lait et de l’eau la vue des trois derniers éléments, qui sans nul doute possible me sont également réservés, me trouble au moins autant qu’il m’inquiètent. Je n’ose notamment pas imaginer l’usage que compte faire Monsieur C du maïs... Quant à la racine de gingembre... Si j’ai entendu parler de l’usage que l’on peut en faire générateur, paraît—il, de sensations inouïes, le jus de cette racine ayant le pouvoir de créer une incroyable excitation, je n’y ai encore jamais goûté et je dois dire que tenter l’expérience m’angoisse au moins autant qu’elle n’attise ma curiosité.

— Pour commencer, accoude—toi à la table et remonte ta jupe, me dit—il en se saisissant de la cravache.

Il continue alors que je m’exécute sans un mot :

— Pas de culotte... c’est bien... tu commences à comprendre.... Tu conviendras Miss Poisson Lune que tu mérites une punition pour ne pas t’être présentée ainsi que je te l’ai demandé il y a quinze jours. 10 coups de cravache me semblent tout à fait justifiés...

C’est vrai que la dernière fois, je n’avais pu, à cause d’un contre temps, répondre à l’invitation de Monsieur C. J’espérais qu’il ne m’en tiendrai pas rigueur mais c’est raté ! Mais bon... la punition est juste et puis... je dois bien l’avouer, 10 coups de cravache ne sont pas vraiment pour me déplaire. Loin de là, à vrai dire. Alors que je m’accoude le bassin plaqué contre la table, ma jupe retroussée sur mes hanches, je sens une palpitation traverser mon sexe. Il est un fait que j’adore la brûlure de la cravache sur mes fesses d’autant que Monsieur C sait, à merveille, doser ses coups. Suffisamment violents pour me faire tressauter et zébrer mes fesses de belles marques rouges mais néanmoins modérés et mesurés pour que la douleur quoique fulgurante ne soit pas cruelle. Je regretterais presque de ne pas avoir à en endurer davantage. Malgré tout, je ne peux retenir mes plaintes quand la cravache cingle à dix reprises mes fesses et plus encore le haut sensible de mes cuisses alors même que je sens une chaude moiteur mouiller mon entre jambes.

— Tu connais le chemin.... reprend Monsieur C à l’issue de la punition méritée. Va t’installer. Tu te déshabilles et tu m’attends à genoux.

Sans un mot, les fesses brûlantes, un nœud d’excitation au fond de la poitrine, je me dirige vers la petite pièce plongée dans la pénombre où Monsieur C à l’habitude d’exercer sur moi les sévices dont je me délecte. J’ai un sentiment de gratitude à son égard, quand j’aperçois éparpillés sur le tapis recouvert d’une toile en plastique transparent quelques coussins qui seront pour mes genoux d’un grand réconfort. Ainsi qu’il me l’a ordonné, je me déshabille ne conservant que mes bas et mon soutien—gorge et m’agenouille en position d’attente, les mains jointes sur mon ventre, face à la fenêtre aux volets clos, le dos à la porte. Un long moment se passe. J’entends Monsieur C vaquer à divers préparatifs. Aux bruits, j’essaye de deviner ce qu’il fait mais y renonce. Je repense à l’épi de maïs, à la bouteille d’eau… au film plastique… à la racine de gingembre... En fait, entendre le bruit de tiroirs qui s’ouvrent et se ferment, ces raclements et divers entrechoquements m’angoissent plus qu’autre chose en ce qu’ils m’incitent à anticiper sur ce qui m’attend. Enfin, j’entends le pas de Monsieur C s’approcher. Mon cœur se met à tambouriner dans ma poitrine. Autant de crainte que d’impatience. Je sais qu’il a bien l’intention aujourd’hui de me fister le cul. Et je dois dire que cela me terrifie même si j’en meurs d’envie. Un moment, il se tient debout derrière moi. J’ai une envie folle de me tourner vers lui et de l’implorer de ne pas trop me brusquer. Mais y renonce. Inutile en fait. Même si Monsieur C a pour habitude de me pousser hors de mes limites, il n’a jamais fait preuve à mon égard de brutalité ou de violence. La souffrance que je peux ressentir quand il s’occupe de moi fait partie intégrante de nos jeux et il ne la dispense jamais gratuitement pour le simple plaisir de me faire mal. C’est sans doute une des raisons qui m’incite chaque fois qu’il le souhaite à revenir le voir et me soumettre à ses désirs qui s’accordent si bien aux miens. Pourtant, il y a toujours cette sensation vertigineuse à la fois effrayante et attractive que j’éprouve alors même que je sais qu’il n’abusera pas du pouvoir que je lui donne de m’utiliser à sa guise.

— Face contre terre et présente—moi ton cul, m’ordonne—t—il soudain LIRE LA SUITE

Retrouvez ce texte ainsi que de nombreux autres dans le livre (papier ou téléchargement) : Invitation chez Mr C.




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Commentaires

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samedi 29 janvier 2022 à 16h02 - par  Henic

Ah, ce mélange si bien dosé entre les sensations physiques, parfois (très) douloureuses, et les sentiments qui en découlent, de la peur panique au plaisir mental et physique, sans oublier le côté addictif de ces jouissances à la fois forcées et désirées, d’autant plus fortes qu’est grande la confiance entre la soumise avide et son Maître expérimenté !

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lundi 18 mai 2020 à 09h09 - par  Fred

J’ai adoré cette histoire, existe t il une suite ?