Dilatation

mardi 31 août 2004
par  Christine Arven
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Je suis agenouillée, ma joue gauche écrasée contre le dallage froid qui martyrise mes genoux.

A mes cotés, j’entends le souffle léger de la toute jeune femme qu’à mon arrivée j’ai tout juste eu le temps d’apercevoir. J’ai néanmoins, lorsque Maître Argante lui a lié étroitement les mains dans le dos, comme il l’a fait ensuite avec moi, eu le temps d’admirer son corps gracile et fin aux seins menus et haut perchés, son ventre plat, ses hanches étroites. Honteuse, j’ai songé à mon corps de femme mûre aux formes épanouies et opulentes, à mes seins lourds. « Comment, ai-je pensé, soutenir la concurrence face à la perfection de ce corps à peine sortie de l’adolescence ». J’ai alors baissé les yeux, signe de soumission pour Maître Argante mais surtout, pour moi, seule possibilité qui m’était offerte de me soustraire à la vision de la beauté radieuse et insolente de ce jeune corps qui me renvoyait sans pitié à ma propre imperfection et, surtout, de cacher mon trouble.

La corde autour de mes poignets cisaille ma peau. Des fourmillements parcourent mes doigts que je sens se refroidir sous le manque d’afflux sanguin. Mais je n’ose me plaindre. Je regarde le mur en face de moi. Mes yeux suivent la fine zébrure qui le traverse. Je me raccroche à cette ligne insignifiante qui seule me permet de ne pas perdre pied dans la réalité et y cherchant un vain réconfort. Il fait chaud, très chaud et je sens la sueur perler sur mon corps qu’il y a un instant Maître Argante a soigneusement huilé. Je ressens encore la douceur de sa main qui a longuement parcouru mon corps avec, m’a-t-il semblé, une certaine tendresse. Mais peut-être me suis-je trompée lui prêtant, dans mon désir insensé de me rassurer, des sentiments qu’il n’éprouve pas.

J’entends Maître Argante allait et venir dans notre dos. Sans se presser. Le talon des ses bottes qui résonne impérieux sur le carrelage renvoie un écho au fond de mon ventre. De rester ainsi courbée, le poids de mon corps reposant sur mes épaules et ma nuque, ce qui augmente l’inconfort de la position, mes reins me brûlent. Mais je n’ose pas bouger imitant Sharon qui demeure dans une immobilité de statue. Confusément je comprends que déroger, aussi peu que ce soit, à cette règle tacite m’attirerait les foudres de Maître Argante. Les minutes s’égrènent. Infiniment longues. Infiniment angoissantes. Je voudrais que quelque chose se passe enfin et mette fin à cette attente insupportable et en même temps je l’appréhende. Je redoute ce à quoi je me suis engagée en acceptant de venir. De ne pas être capable de le supporter. Je sens vaciller ma détermination. Les pas s’arrêtent. Le silence m’enveloppe seulement rompu par le bruit tenu de nos souffles. Je sens mon cœur s’affoler et mon ventre se tordre d’angoisse. Mon corps se tend. Se crispe. Il ne se passe toujours rien. Un effleurement sur mes fesses qui me fait tressaillir. Plus rien. Je sens la présence de maître Argante, debout derrière nous. Je sens son regard sur nos croupes que nous offrons à son regard. Des frémissements incontrôlés parcourent en vagues ma peau. Je transpire de plus en plus et je sens la sueur goutter le long mes aisselles. Soudain, une zébrure de feu lacère mes reins. A grand peine je retiens un cri plus de surprise que de réelle souffrance. De nouveau, j’entends le sifflement du martinet. Mon corps se tend instinctivement dans l’attente de la brûlure. Mais la lanière de cuir s’abat cette fois sur les fesses de ma compagne qui demeure stoïque sous le coup que pourtant Maître Argante lui a assené avec violence. La voix de Maître Argante s’élève dans le silence qui baigne la pièce : « Dorénavant, j’exige que chacune de vous me remercie pour chaque coup dont je vais daigner l’honorer. Je veux vous entendre me dire votre plaisir à vous soumettre, à être fouetter comme des chiennes » LIRE LA SUITE



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Commentaires

Logo de Henic
dimanche 10 juillet 2022 à 16h45 - par  Henic

Dur apprentissage, semble-t-il !
Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis : une femme mûre, soumise mais inexpérimentée, une jeune soumise beaucoup plus délurée et endurante, dont les performances humilient « l’ancienne », et un Maître exigeant, qui sait se faire extrêmement méprisant au besoin.

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