Chaleur

mercredi 23 avril 2003
par  Christine Arven
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Qui est-il cet homme en face de moi ? Je crois le connaître. Il est mon double inversé. Il m’a dit viens et je l’ai suivi. C’est tout. Sans poser de question. A quoi bon ? Il est maintenant devant moi dans cette chambre où il m’a entraînée. C’est le milieu de l’après-midi. Il fait chaud. Dehors le soleil brille. Dehors tous ces gens qui se pressent. Dehors tous ces gens qui parlent et rient. Moi, je suis là avec lui. Et je ne dis rien.

Dans cette bulle de temps et d’espace que nos désirs contraires mais semblables ont forgée. Il me regarde. Attentif. Tendresse de ses yeux. Il me sourit doucement. Tourne autour de moi. M’observe. Presque indécis de me voir là. Surpris de la facilité de ma réddition.

Il s’avance. Une badine à la main. Elle était là. Il l’a prise, c’est tout.

Elle est maintenant dans sa main. Rien de prémédité. Mince lanière de cuir doré dont je ne peux détacher mes yeux. Tremblement. Mes yeux se baissent. Par honte. Par fierté. Ne pas lui montrer. Mon désir. Ma peur. Je ne sais pas.

Il me dit déshabille-toi.

Battement sourd au fond de mon ventre . Son regard me jauge alors que ma jupe glisse le long de mes cuisses. Doux et dur son regard qui épie mes gestes à l’affût d’une faiblesse, d’un refus.

Moiteur.

Je suis nue maintenant. Vulnérable. Moment étrange. Je pense plus rien maintenant ne dépend de moi. Je pense tout dépend de moi. Un vent solaire me frôle. Je titube sous son souffle glacial qui fait s’envoler toutes mes mauvaises résolutions de résistance. Pourtant immobile. Offerte à son inspection sans concession.

Il me dit à genoux.

Indocile, je lui obéis. Puisant ma force dans cette obéissance sans concession à laquelle il me soumet. A laquelle je me soumet. Je pense il ne me contraindra pas. Je pense c’est moi qui le veut. Je pense il est le maître. J’attends maintenant. J’ai mal au genoux. Douloureux délice de l’attente qui s’éternise. Nerf à vif. Que va-t-il faire ? Que va-t-il me faire ? Je suis à son écoute. Je ne pense plus.

Il me dit tes mains dans ton dos.

L’ordre claque me faisant sursauter. Exigence qui me fait plier. Caresse nonchalante de la badine sur mes seins dont les pointes s’érige. Caresse incertaine de la badine le long de mon dos.

Frémissements.

Ma peau se hérisse au contact.

Mon vagin se mouille.

Il rit. Caresse inéluctable de la badine qui s’insinue entre mes fesses. S’appuie. Mon souffle qui s’éteint sous la poussée qui me viole.

Il me dit dégrafe mon pantalon et suce-moi. Il me dit avec ta bouche le pantalon. Il me dit laisse tes mains dans ton dos. LIRE LA SUITE


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