L’amant

samedi 22 mars 2003
par  Christine Arven
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Ce matin, nous nous sommes téléphoné. Si tu savais, le plaisir que j’ai eu à entendre ta voix. En fait, depuis lundi je ne pensais qu’à cela. Je n’ai pas oser le faire avant de peur de te déranger.

De peur que tu te dises que je m’imposais trop et surtout trop vite.

Mais ce matin, je n’ai pas pu résister. Et lorsque au moment de nous quitter, tu m’as demandé si je voulais bien venir ce soir chez toi, mon cœur a fait un bond dans ma poitrine. J’attendais tellement que tu me le demandes.

Bien sûr que je veux.

Nous nous sommes donnés rendez-vous à 17h30 chez toi. Tu m’as très précisément expliqué comment m’y rendre. Pour plus de précautions, j’ai également sorti l’itinéraire en informatique. Tu te rends compte si je venais à me perdre...

Lorsque je pars du bureau, je suis tellement émue qu’au premier croisement, je manque d’emboutir une voiture. Vraiment pas le moment. J’ai l’impression d’aller à mon premier rendez vous. Mais qu’est ce qu’il m’arrive ? Je ne me reconnais plus. J’ai le cœur en fête. La tête en émoi. Le corps en ébullition.

Ce n’est pourtant pas la première fois. Il y a eu auparavant de si nombreux rendez-vous. Mais là, je ne sais pas. C’est différent.

Je ressens en moi une impatience que je n’ai pas connu depuis fort longtemps. La sensation est bizarre, nouvelle, inattendue mais elle me plaît. Elle diffuse en moi, une douce chaleur qui irradie tout mon corps. Et, surtout, une joie incontrôlable. Inexpliquée. Une joie qui naît au plus profond et que je n’arrive pas à retenir. Une joie qui me donne envie de rire et, en même temps, m’emplit d’une surprenante timidité.

Nous allons faire l’amour. C’est comme si tu étais mon premier amant. Je te dirai plus tard, mais cela je ne le sais pas encore, que tu es mon premier amant, le seul, et ce sera la vérité.

Lorsque j’arrive chez toi et que tu m’ouvres la porte, une nouvelle fois nous ne savons ni un ni l’autre trop comment nous dire bonjour. Un moment un peu cocasse. Maladroitement, nous échangeons un léger baiser, mi sur la joue, mi sur les lèvres. Tu me fais entrer dans ton séjour. Et je me retourne vers toi.

Tu es juste derrière moi et je suis déjà dans tes bras. « Et si nous nous disions mieux bonjour » me murmures-tu doucement en m’attirant contre toi. C’est notre véritable premier baiser. Un moment magique qui me fait perdre toute notion de la réalité et dont nous en savourons chacune des secondes. Le temps semble s’arrêter soudain, se dilater à l’infini et tout disparaît autour de moi.

Il n’y a plus que toi. Plus que tes lèvres qui se pressent contre mes lèvres. Ta langue qui s’enroule autour de ma langue nos souffles qui se mêlent, ton corps qui se presse contre le mien. Il n’y a plus que toi et j’ai l’impression de chavirer, de basculer, entraînée dans un tourbillon de sensations qui me grisent, me transportent, me ravissent, m’ôtent toute velléité de résistance.

Je sombre corps et bien dans tes bras, conquise. LIRE LA SUITE


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