L’arrogante

Par Robert Mérodack
mardi 12 avril 2011
par  Jeanne Franval
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Gabrielle marque un temps d’arrêt devant l’entrée
du Parady’s Hôtel. Elle porte un gros sac de voyage en
cuir.

Elle y a rendez-vous pour une séance avec
Benjamin. Un étudiant. Elle le rétribue pour qu’il la
maltraite. Comme le sac est lourd, elle le change de côté
pour soulager son bras. Elle songe à Sébastien, son frère.
Il l’attend. A coup sûr agité, inquiet. Elle n’a pas
téléphoné pour prévenir qu’elle rentrerait tard.

L’enseigne, écaillée, est à peine lisible sur la façade
décrépie. Un taudis à l’image de ce quartier sordide de la
périphérie.

Elle hausse les épaules et s’engouffre dans
l’établissement. Sa présence en ces lieux est incongrue.
Tout dans sa personne est ici une provocation. Grande 1,80
m -un visage puissant aux traits sévères et réguliers
sous des cheveux blonds, raides, coiffés au carré, une
allure de diaconesse, ou de religieuse en civil. Lorsque
nue, elle surprend dans le miroir le reflet de son long
corps pâle, comme un grand insecte diaphane, Gabrielle
se découvre efflanquée, fillette montée en graine, à mi-
chemin entre la gaucherie adolescente et la force du
guerrier. Mais elle se sait belle, d’une grâce brutale, et
trouve parfois des émotions enivrantes de la
contemplation d’elle-même.

Le revers de cette médaille exige le sordide, l’abject,
la dépravation... La banalité d’une relation ordinaire
d’amour, avec ses rendez-vous, ses aveux, ses scènes de
jalousie, n’est pas pour Gabrielle. Elle est condamnée aux
excès à la mesure de son physique, de son orgueil, de son
étrangeté.

Dans l’entrée, flotte une odeur d’eau sale, de tabac
froid et de graillon. Trois jeunes blacks en survêtement,
capuchon relevé, surgissent qui la regardent avec un air
arrogant et surpris. Ils la bousculent. Elle doit se plaquer
au mur pour les laisser passer. Le dernier, au passage, lui
plaque une main au bas-ventre et tâte sans se presser
avant de rejoindre ses copains. Gabrielle est troublée. Ce
genre d’incidents n’est pas exceptionnel ici. Il lui est
arrivé pire. Entre autres, le jour où elle a été tabassée,
traînée au fond de l’entrée puante d’un immeuble et
contrainte à la fellation avant d’être sodomisée, courbée
sur une poubelle. Elle a eu des bleus un peu partout et
mal à un poignet qu’elle s’est presque foulé lorsqu’elle a
envoyé son poing dans la figure de l’un de ses agresseurs.

Des punks bien éméchés, qui gloussaient comme des
poules, avec des regards un peu fous... Ils lui ont fait
payer cher son geste de révolte. Ou encore, une autre
fois, lorsque trois jeunes paumés, cruels et vicieux, l’ont
conduite de force dans une chambre. Ils se sont amusés
avec elle pendant plus de cinq heures, sous les yeux de
Benjamin qu’ils avaient ligoté sur une chaise... Gabrielle
choisit souvent d’évoquer ces moments de violence pour
accompagner ses masturbations.

Ici, les femmes, les filles sont plutôt des petites putes
beurs ou blacks, en minishorts et cuissardes de vinyle,
chemisier noué sous les seins, qui montent des clients, des
zonardes qui restent là un jour ou deux pour se saouler,
des punkettes crasseuses qui viennent se défoncer avec
leur copain après une journée de manche fructueuse.
Parfois, Gabrielle donne de l’argent à l’une ou l’autre de
ces filles ou de ces femmes pour se faire frapper, ou pour
les lécher entre les cuisses ou entre les fesses.

Lors de sa dernière visite, elle a croisé dans
l’escalier une petite beurette dont l’expression orgueilleuse l’a bouleversée. Sans réfléchir, Gabrielle lui
a demandé de lui cracher au visage et de la gifler. La fille,
à peine étonnée, a demandé cinq cents sacs. Gabrielle a
payé. Elle était restée ensuite au moins dix minutes assise
sur une chaise, les joues empourprées et ruisselantes de
bave, le bas du corps secoué de tremblements, car ça
s’était mis à jouir de soi-même en bas de son ventre.

Derrière le comptoir, de la musique classique
s’échappe d’une radio. Le solo de flûte du Prélude à
l’après-midi d’un faune, de Debussy. Gabrielle écoute
avec attention jusqu’à ce que le patron apparaisse. Il est
gros, pas rasé, avec des cheveux blancs et longs qui
tombent en mèches jaunâtres sur sa chemise douteuse.

— Bonjour, vous ! Dites donc, ça fait la seconde fois
ce mois-ci... Vous devenez accro pour de bon...

La voix est précieuse, avec des intonations délicates.

Il lui tend une main petite, blanche, soignée. Il vient
à Gabrielle avec ce sourire tiré des gens autoritaires qui
ont appris à se dominer.

— Bonjour. Oui... On peut dire ça.

Elle pose son sac de voyage et sort un billet de deux
cents francs. L’homme prend une expression roublarde.

— Ca sera... quatre cents à présent. Il y a les
risques...

Gabrielle a un petit rire bref. Des « risques » ! Il
semble oublier qui elle est... Le seul véritable risque pour
lui, serait qu’elle fasse fermer ce taudis. Elle a
suffisamment de relations pour cela ! Mais elle ne discute
pas, et lui donne un second billet.

— J’aime payer.

— Oui...

Il fourre l’argent dans sa poche, mais ne donne
toujours pas la clé. Il la regarde avec un air bizarre.

— Que voulez-vous encore ?

— Vous portez une culotte ?

Gabrielle éclate de rire.

— Oui.

— Venez, vous allez l’ôter Ma femme est absente. De
toute façon, ça l’exciterait. Elle est aussi tordue que
vous... la classe en moins...

Gabrielle semble contrariée.

— Je n’ai guère de temps...

Il insiste. Gabrielle se rend compte qu’il ne donnera
pas de clé avant qu’elle lui ait montré ce qu’il veut voir...

Il sait ce qu’elle vient faire, quel contrat la lie à
Benjamin, il a déjà assisté à certaines choses... Convié
par Gabrielle d’ailleurs. Elle pourrait refuser, mais elle
cède. Elle passe derrière le comptoir, et le suit dans une
pièce qui, de toute évidence, sert à tout : cuisine, salle à
manger et chambre à coucher. Dans le fond, derrière un
rideau à demi tiré, elle aperçoit un lit mal recouvert.

— Vous n’avez pas d’autres pièces ? Vous vivez là
avec votre femme ?

— Oui. Elle n’aime pas faire le ménage... Nous avons
condamné le reste de l’appartement... Arlette est
feignante, sale et conne... Mais c’est une salope
extraordinaire... Je peux faire ce que je veux avec elle...
Tout.

Gabrielle n’en doute pas. Elle ne demande pas de
détails. Elle n’a jamais prêté beaucoup d’attention à
l’épouse de l’hôtelier. Tout au plus l’a-t-elle entrevue.

Une petite femme brune, maigre, sans grâce, Avec
un visage vulgaire et des vêtements voyants...

L’homme se sert un cognac et s’assoit, accoudé à la
table recouverte d’une toile cirée. Gabrielle reste debout,
très droite, pendant qu’il l’observe.

Elle n’est plus très sûre d’avoir eu raison
d’accepter. La prochaine fois, l’homme exigera plus...

Gabrielle ne vient ici que pour se livrer à Benjamin, et
connaître de temps à autre, par hasard, des moments
durs ou sales ou humiliants... Elle imagine mal prendre
une habitude avec l’hôtelier...

— Vous êtes gênée.

— Oui. J’aime bien...

Il donne un coup de menton en direction de ses
jambes.

— Bas ou collants ?

— Bas.

Il veut voir.

On est à la fin de l’automne, presque l’hiver, mais
elle ne porte sous son manteau qu’un chemisier blanc et
une jupe plissée bleu marine. Gabrielle aime avoir froid,
c’est une façon de maintenir sa chair sous le joug de sa
volonté. L’homme la regarde, attend sans impatience
qu’elle montre... Elle se retrousse, coince l’ourlet dans sa
ceinture de cuir et laisse retomber les bras le long de son
corps. Elle est terriblement indécente ainsi, une grande
fille toute simple qui s’exhibe... Elle possède ces longues
jambes élégantes, quoique sans galbe, des femmes trop
grandes... Les bas de coton blanc tiennent à un porte-
jarretelles ordinaire, de satin rose, sans parure de
dentelles.

La culotte, elle aussi en coton blanc, un peu trop
grande, bâille à l’entrejambe et laisse apercevoir la
vulve pâle entre les cuisses creuses. L’homme rit,
demande où on peut encore trouver des « calcifs »
pareils... Gabrielle sent la colère l’envahir sous la
moquerie. Envie de lui envoyer un coup au visage... Mais
elle se contient. Après tout, ce qui lui arrive, quoiqu’elle
ne l’ait pas prévu, fait partie de ce qu’elle recherche dans
cet antre...

Peu à peu, un autre sentiment qu’elle connaît bien
l’envahit : ça se met à prendre du plaisir, malgré elle, et
c’est ça qui commande... quoi qu’elle fasse...

— Restez ainsi un moment...

— Ne soyez pas trop long, tout de même... Je dois me
préparer pour... Il va arriver...

— J’ai bientôt fini. La prochaine fois, ça sera plus
long. Je vous enculerai.

Gabrielle hausse les épaules.

— Inutile d’être grossier. « Sodomiser » fait tout aussi
bien l’affaire ! Mais... pourquoi pas tout de suite ?...

— Non. Quittez votre slip.

Gabrielle se débarrasse de sa culotte avec des gestes
simples. De fait, la nudité ne la gêne pas. Le pubis fait
une saillie prononcée sous le ventre plat. La toison, très
claire, peu fournie, ne masque rien de la vulve. Celle-ci
est blanche comme le reste du corps. Seule la fente est
rose vif. Des nymphes d’un rouge violacé, abondantes,
épaisses et longues, en débordent. Obscènes.

Tandis que l’homme a les yeux rivés sur son sexe,
Gabrielle se balance d’avant en arrière, comme
quelqu’un qui s’ennuie.

— C’est bientôt fini ?

— Presque. Votre cul à présent.

Les battements du cœur de Gabrielle se font
lourds.

C’est toujours ainsi lorsque ses fesses sont
concernées.

Elle se tourne avec lenteur pour ne pas trahir son
trouble, et soulève l’arrière de sa jupe.

Dans son dos, l’homme ricane.

— En fait, vous êtes une grande asperge... mais vous
avez un genre.

— Merci.

— Les marques de votre dernière dérouillée ne sont
pas tout à fait effacées...

— J’ai été flagellée de nouveau entre-temps... Ce sont
des traces récentes qui s’estompent... Moins d’une
semaine.

Il lui demande de se pencher en avant et de s’ouvrir
Gabrielle se courbe, ses longs doigts s’incrustent dans ses
fesses et tirent, séparent sa croupe comme pour la fendre
par le milieu. La raie, sous la tension, s’efface presque.

Ce zèle n’échappe pas à l’homme qui esquisse un
sourire satisfait.

— On dirait que vous aimez ça, montrer votre cul...

— Je suis très anale... Vous voyez bien ?

— Oui, mais tournez-vous un peu plus vers la
lumière... Là... Parfait...

L’homme se penche, incline la tête pour mieux
examiner l’orifice qui s’entrouvre, se creuse en entonnoir
au centre d’un large cerne d’un rose intense, presque
mauve foncé.

— On doit souvent vous enculer...

— Oui... Mais beaucoup d’objets aussi. Des
godemichés... Et je m’entretiens, je me dilate avec mes
doigts plusieurs fois par jour...

L’homme rit.

— Vous êtes frigide, n’est-ce pas ?

— D’une certaine façon, oui. J’ai des orgasmes
violents, mais c’est comme si ce n’était pas moi qui
jouissais...

— Original...

Sous l’effet de contractions internes qu’elle ne
maîtrise pas, l’anus de Gabrielle s’anime, palpite, la raie
se gonfle puis se creuse... L’homme devine l’excitation de
son étrange cliente. Les muqueuses rose vif à l’entrée du
vagin deviennent luisantes de sécrétions... Il surmonte son envie de toucher, de fouiller, de pénétrer. Il préfère se
réserver pour une autre occasion.

Il la laisse encore un moment avec les fesses
ouvertes, puis c’est fini. Elle se redresse, sa jupe retombe.
Elle ramasse son slip, et ils sortent de la pièce. Gabrielle
dépasse l’homme d’une bonne tête. Elle le regarde avec
un sourire ironique.

— Ca vous a plu ?

— Pas mal... La prochaine fois que vous viendrez,
arrangez-vous pour arriver plus tôt. Il faudrait que vous
soyez à ma disposition pendant au moins deux heures.
Là, vous ferez des choses intéressantes toutes les deux. je
m’arrangerai pour que ma femme soit là. Je pense que
vous ferai mal, si vous voulez.

— Je ne vous cache pas que je vais essayer de trouver
un autre hôtel... Mais dans le cas où je serais obligée de
revenir chez vous, nous ferons comme vous le désirez...

— Très bien... Je suis sûr que vous aurez beaucoup
de peine à dénicher un établissement qui corresponde
aussi bien à vos goûts !

— C’est très possible, effectivement...

Il lui tend une clé.

— La 54. Au cinquième. Tout au bout du couloir. ]g
n’y a que trois chambres de louées à 1’étage. Les clients
sont sortis... Vous pourrez crier.

— Merci.

L’homme lui adresse un clin d’oeil.

— De rien. Pas trop fort quand même.

— Soyez tranquille. J’espère que vous n’avez changé
ni les draps ni les serviettes.

— Bien mieux : le ménage n’a même pas été fait...
C’était un couple qui est venu juste pour baiser. Ils sont
partis il y a une heure... Ca vous va ?

— J’aime bien. La porte ne sera pas fermée à clé... Si
vous avez envie de venir voir de temps en temps...

— Peut-être.

Gabrielle s’éloigne. Le pied sur la première marche,
elle s’arrête.

— Faites tout de même attention. Quatre cents
francs, c’est encore excitant, mais pas de nouvelle
augmentation ! Compris ?

L’homme détourne les yeux, secoue la tête. et se
penche derrière son comptoir.

La chambre est infecte, petite, sombre. Semblable à
toutes celles de l’établissement. Le lino usé est tavelé de
larges plaques noires, le lustre de pacotille répand une
lumière jaune sur les meubles misérables. Sur le lit en
désordre, les draps froissés se souviennent des corps qui
ont sué, exulté et joui là. Gabrielle allume une cigarette,
tire quelques bouffées, puis se déshabille.

La glace de l’armoire, au tain lépreux, lui renvoie
son image. Les seins sont très petits, pointus comme ceux
d’une fillette, mais avec de gros tétons, épais, fripés,
obscènes au centre d’aréoles minuscules et crispées.

Elle envoie à chacun une pichenette cruelle, car elle
ne les aime pas. Je tiens de moins en moins longtemps...
Quinze jours depuis la dernière séance. Avant, j’avais
moins souvent besoin. L’hôtelier a raison, je deviens
accro...

Elle prend une des serviettes encore humides de la
toilette des précédents occupants et l’étend sur la table
bancale pour y disposer les instruments qu’elle a amenés
dans son sac. Une paire de menottes ; une barre
d’écartement réglable ; une cravache fine en cuir, cousue,
souple ; un fouet mi-long ; trois godemichés de diamètres
différents : six centimètres, neuf centimètres, et un jumbo
de douze centimètres, qu’elle n’a encore jamais essayé.

Gabrielle contemple la panoplie, puis fume à
nouveau, assise au bord du lit, les yeux dans le vague.
Elle écrase sa cigarette, regarde sa montre : Benjamin ne
tardera plus. il est temps qu’elle se lave.

Installée sur le bidet ébréché qui ne dispense que de
l’eau froide, Gabrielle se rince avec soin. De son index,
elle sonde ses fesses, aussi loin qu’elle peut, remuant son
doigt jusqu’à ce qu’une coulée d’eau claire et chaude
s’échappe d’elle, reliquat du dernier lavement : elle s’est
rincé les intestins trois fois avant de venir... Trois fois
deux litres. C’est ce qui a été nécessaire pour que la
restitution devienne aussi limpide que de l’eau de source.

Gabrielle prend cette précaution depuis le jour où,
au cours d’une séance, la peur de ce qu’elle allait subir a
été si forte qu’une diarrhée puante lui a échappé.

Elle se sèche avec la seconde serviette sale qui est
restée posée sur le bord du lavabo. Jambes fléchies,
cuisses ouvertes, elle frotte sa vulve de plus en plus fort,
avec une sorte de frénésie. Le souffle raccourci, jusqu’à
ce qu’un spasme la secoue enfin, qui fait trembler ses
jambes.

Si cette masturbation a calmé une urgence, elle n’a
en rien apaisé sa détermination. Gabrielle vérifie encore
que les instruments sont rangés avec soin. Satisfaite, elle
prend dans son sac à main un petit bloc-notes dont elle
arrache une page. De sa grande écriture hautaine, elle
inscrit en lettres capitales :

DEMOLIS-MOI

Puis elle fixe le papier sur sa fesse gauche, à l’aide
d’une épingle de bureau qu’elle enfonce avec lenteur, par
petits à-coups, pour éprouver la satisfaction trouble de
sentir la pointe d’acier progresser dans sa chair... Elle la

plante jusqu’à la tête. Ensuite, elle s’installe sur le lit,
prosternée, la croupe levée...

C’est ainsi que Benjamin la trouve un peu plus tard
lorsqu’il entre sans frapper. C’est un garçon brun, au
visage étroit, aux yeux très noirs et rapprochés, âgé d’une
vingtaine d’années. Il est plus petit que Gabrielle.

Il s’approche, lit le mot, sourit et tapote les fesses de
Gabrielle qui demeure parfaitement immobile.

Il inspecte les instruments étalés, les manipule avec
des gestes d’expert. La cravache retient son attention.

Elle est mince... Souple et très dure. Parfait pour les
seins... A-t-elle déjà été cravachée avec ce modèle ?...

C’est la première fois qu’elle l’amène... En
revanche, il connaît le fouet. C’est le préféré de Gabrielle.
il l’a souvent flagellée avec celui-là. Tandis qu’il examine
le matériel, il entend la respiration de la jeune femme qui
cache son visage dans ses bras repliés. Benjamin
s’approche d’elle et, d’un pouce négligent, il entrouvre le
vagin... Elle est large... très dilatée... mouillée. Il enfonce
trois doigts avec une maladresse calculée pour faire mal.

Pas le moindre frémissement n’agite Gabrielle. Elle
est endurante... Il remue à l’intérieur, fouille, cherche
toujours plus loin. L’orifice s’évase sans résistance. Il
ajoute un quatrième doigt.

— Combien y en a-t-il à présent ?

— Je ne sais pas... Trois, je crois.

La voix de Gabrielle est rauque, déformée.

— Non... quatre. Vous paierez cette erreur...

Il replie son pouce, le glisse dans le conduit et
commence à introduire sa main entière avec un
mouvement tournant. Il n’a pas à forcer beaucoup... Les
chairs se prêtent sans mal à cette intromission. Une fois
dedans, il ferme le poing et cogne au fond. Trois fois.
Cette fois, Gabrielle gémit... Tout son corps tremble mais, loin de vouloir se dérober, elle donne des coups de reins,
comme si ces première atteintes ne lui suffisaient pas.
Benjamin recommence. Une seule fois. Un coup sec...
Gabrielle ne peut retenir un râle d’assouvissement
sauvage... Le garçon se fait alors plus doux... Il imprime
à son poing un lent mouvement de va-et-vient.
Totalement ouvert, le conduit n’offre plus aucune
résistance. Une sécrétion abondante, limpide et grasse, le
lubrifie. Gabrielle gémit, se tord sous le plaisir qui la
gagne. Benjamin sent qu’elle va jouir... Ce qu’il ne veut
pas : il retire sa main du vagin d’un seul coup... L’orifice
reste ouvert, bée de surprise avant de se rétracter avec
lenteur, comme à regret...

— Il n’est pas question que vous jouissiez !

— Je t’en prie... Ne me laisse pas comme ça...
Fouette-moi, sinon je ne pourrai pas tenir...

Il ricane. Remue l’épingle toujours plantée dans la
fesse... Il s’apprête à la retirer, puis se ravise -elle restera
jusqu’à la fin de la séance.

Gabrielle demande une pause pour fumer une
cigarette. Benjamin accepte. Elle fume sans se presser,
tandis que le garçon prend la cravache souple, la fait
siffler autour de lui, avec impatience. Elle comprend,
écrase sa cigarette et se lève.

— Nous pouvons nous y remettre.

Benjamin approuve d’un bref hochement de tête.
La jeune femme se place au milieu de la chambre -Sans
prévenir, il cingle sa croupe. Gabrielle se cabre sous
l’impact. Il a visé l’épingle. Le papier se déchire... Il
frappe encore jusqu’à ce que la note, déchiquetée,
s’éparpille sur le sol... La peau pâle qui porte encore les
marques de la précédente correction se couvre de
zébrures rouges...

Benjamin a la main lourde. Aux endroits où les
coups se croisent, de petites gouttes de sang sourdent...

Gabrielle, saisie de fureur, se cambre pour envoyer
ses fesses à la rencontre des coups qui pleuvent...
Soudain, elle roule sur elle-même comme pour échapper
à la dégelée, mais c’est en fait pour se retourner, cuisses
ouvertes en grand. Elle soulève les reins pour tendre son
sexe dans une invite sans pudeur. Elle halète.

— Frappe au milieu...

Benjamin hésite une seconde. Il ne faut pas laisser
Gabrielle parvenir à l’orgasme. Elle le paye pour qu’il
fasse un travail précis. Il fait un violent effort sur lui-
même pour surmonter l’envie qu’il a de frapper cette
vulve obscène, pratiquement imberbe, avec ces nymphes
qui s’en échappent comme des lambeaux de viande crue.
Ce n’est que pour finir qu’il la cravachera au sexe.

— Ca suffit !

Gabrielle, emportée par une transe masochiste, ne
l’entend pas. Benjamin la redresse avec brutalité et la
gifle. Deux fois. A la volée. Sous les coups, la tête de la
jeune femme ballotte. Elle lève alors sur le garçon un
regard hébété où la raison est absente. Mais un reste de
conscience veille tout de même au fond de son esprit.

— Oui... tu as raison... Pas encore... Gifle-moi de
nouveau, il faut que je redescende. Là, je suis trop
partie...

Benjamin s’exécute. Du plat et du revers... Le
visage, renvoyé de gauche et de droite, s’empourpre. Un
éclair de rage passe dans le regard de Gabrielle. Les
gifles sont le meilleur moyen qu’elle a trouvé pour se
faire « refroidir » en cours de séance : son orgueil atteint
prend alors le pas sur son masochisme.

— Ca va mieux à présent ? On peut continuer ?

Le ton de Benjamin est froid, indifférent. Il est
parfaitement maître de lui-même. C’est, d’ailleurs, ce qui
a décidé Gabrielle lorsqu’elle l’a rencontré. Son cynisme
lui a plu. Cette voix douce aussi, mince, tranchante
comme une lame...

— Oui. Merci. C’est bien...

Elle inspecte du bout des doigts les marques
gonflées qui sillonnent ses fesses... Elle murmure pour
elle-même : « Super, ça c’est des marques »... Benjamin
l’entend mais ne fait aucun commentaire. Il prend les
menottes.

— Bras dans le dos.

Gabrielle obéit. Le garçon referme les bracelets sur
les poignets de Gabrielle. Assez resserrés pour que le
métal s’incruste dans la peau fine. Au moindre
mouvement, elle souffrira.

— J’aurais dû emmener le nécessaire pour que tu
puisses me torturer... J’ai envie maintenant... Je croyais
que la flagellation et les dilatations me suffiraient, mais je
sens que ça ne sera pas assez...

Benjamin hausse les épaules.

— Il fallait prévoir... Tant pis pour vous... Etendezvous
sur le dos, cuisses ouvertes et relevées.

Gabrielle se place comme il le lui demande. Dans
cette position, les menottes lui rentrent dans les reins,
entament ses poignets. Gabrielle ferme les yeux. Elle se
sent bien... Elle voudrait rester des heures dans cette
situation inconfortable... Benjamin lui sépare les cuisses
davantage, place la barre d’écartement, puis il boucle les
colliers de cuir au-dessus des genoux. La longueur de la
barre est réglable. Il l’allonge au maximum. Gabrielle est
réduite à l’impuissance. Mais Benjamin n’est pas encore
satisfait. Avec la corde de nylon, il attache les chevilles et
les ramène en arrière pour les fixer aux montants du lit.

La vulve et l’anus se présentent alors d’une façon
qui lui convient.

Il commence par travailler à la main le vagin
encore souple du fist-fucking. Sa main glisse sans effort
dans le conduit lubrifié par d’abondantes sécrétions...
Son poing frappe, d’abord avec modération puis de plus
en plus vite, de plus en plus fort. Des gémissements
commencent à échapper à Gabrielle... Le poing entre et
sort avec des bruits mouillés de ventouse. Gabrielle est
béante. Benjamin continue jusqu’à ce qu’il juge que le
passage est fait. Il prend le godemiché de six centimètres
de diamètre, le moins gros, et l’enfonce. L’objet glisse
sans rencontrer la moindre résistance.

— C’est trop petit... Je ne sens rien... Prends plus
gros...

— Taisez-vous.

— Fais ce que je te dis !

— Vous allez vous taire.

Ce n’est pas un ordre, mais une affirmation calme.

Tandis qu’il maintient le godemiché calé dans le
fond du vagin, Benjamin se déplace sur le côté et donne
un violent coup de poing au bas-ventre, qui se répercute
douloureusement à cause de la présence profonde du
gode.

La souffrance de Gabrielle est réelle.

Benjamin devient de plus en plus dur au fil des
mois...

Au début, il n’aurait jamais osé un tel geste. Elle
apprécie d’être traitée de la sorte, mais elle craint en
même temps de devenir dépendante de lui. Le payer
pourrait ne plus suffire pour le tenir à distance...
N’importe, elle verra plus tard. Dans l’immédiat, elle
s’abandonne et elle se tait.

Très vicieusement, il manoeuvre le gode pour
maintenir et augmenter le tourment de Gabrielle qui
gémit.

— Je ne veux plus vous entendre, sinon je
recommence.

En dépit de ses six centimètres de diamètre, le
phallus navigue aisément dans le vagin distendu.
Benjamin ne l’utilise que pour donner des chocs au fond,
contre le col de la matrice, afin de sensibiliser Gabrielle...
Quand il estime que la jeune femme est à point, il prend
le diamètre supérieur... Neuf centimètres. C’est très gros,
mais il a déjà godé Gabrielle avec ce modèle. Il doit
forcer pour l’enfoncer. Le conduit résiste un peu... Il
pousse, change d’angle d’attaque jusqu’à ce que la tête de
l’engin franchisse l’entrée. Les chairs sont entraînées vers
l’intérieur... Il force encore. Gagne en profondeur... Près
de la moitié est entrée. Le ventre de Gabrielle est animé
d’une houle violente... Elle respire fort. Benjamin attend
que le vagin se soit fait à cette présence, puis il entame un
mouvement de retrait. La vulve suit, adhère à l’objet, se
soulève comme une sorte de champignon obscène... Il
ressort le phallus. Laisse l’orifice se refermer. Puis, il le
replace, cette fois avec moins de mal. Il a un sourire
satisfait... Benjamin recommence plusieurs fois de suite
cette manoeuvre, jusqu’à ce que le godemiché navigue
sans à-coups dans le conduit élargi.

Il y aura bientôt un an qu’il l’écartèle de différentes
manières. Le garçon est parfois dépassé par l’appétit de
Gabrielle pour les dilatations. Elle veut toujours plus
gros, plus long, plus rude. Souvent, Benjamin hésite à
enfoncer dans son ventre ou entre ses fesses les phallus,
les objets qu’elle apporte.

Cette fois, cet énorme godemiché de douze
centimètres l’effraie un peu... Il ne lui a jamais mis aussi
gros.

Et s’il allait la blesser ? Si elle devait être conduite à
l’hôpital en urgence ?... Il a entendu parler d’incidents de
ce genre... Il aurait à coup sûr des ennuis avec la police...

Même si la jeune femme lui a toujours affirmé que,
dans une telle situation, elle saurait prendre ses
responsabilités sans le compromettre. De toute façon,
Gabrielle est autoritaire, déterminée dans sa quête de
plaisirs singuliers. Si elle veut cette énorme chose dans
son sexe, il accédera à ses désirs comme il l’a toujours fait
jusque-là...

Gabrielle est impatiente de passer au gabarit
supérieur... Ce sera une expérience. Elle se sent
suffisamment ouverte depuis quelque temps pour tenter
cette grosseur.

Mais Benjamin veut qu’elle se taise, alors elle se
retient d’exprimer son désir. Il lui a fait très mal lorsqu’il
l’a frappée au ventre, avec le gode fiché à fond. Elle a
peur qu’il recommence... même si une part d’elle-même le
désire...

Enfin, le garçon retire le gode et se saisit du jumbo.

— Lubrifié ou non ?

— Mes sécrétions suffiront...

Il hausse les épaules, et présente l’extrémité de
l’engin à l’entrée encore brillante du vagin...

— Vous allez avoir très mal... Vous êtes sûre de
vouloir prendre ça dans le ventre ? Peut-être serez-vous
déchirée...

Ces atermoiements agacent Gabrielle qui
s’emporte.

— Je m’en fous ! Enfonce... Débrouille-toi... Casse
tout s’il le faut...

Il commence à forcer... Attaque dans, des directions
différentes... La chair cède peu à peu. A l’intérieur, la
saillie de la symphyse pubienne fait Obstacle. Pour
passer dessous, il oblique vers l’anus...

Gabrielle halète.

Ca vient...

La résistance cesse d’un coup. Le phallus s’est
soudain engagé dans le conduit. Gabrielle pousse un cri
perçant, se cabre, soulève les reins, se raidît. Ses cuisses
tremblent qui veulent s’écarter davantage. La vulve est
presque effacée tant elle est étirée... C’est monstrueux et
superbe à la fois.

La jeune femme, secouée de spasmes violents,
pousse des grognements de bête. La jouissance
déshumanise ses traits.

Benjamin, très calme, appuie sur la base du
godemiché pour tenter. de gagner en profondeur. Il
n’éprouve plus aucune crainte. Déterminé, il va le lui
mettre aussi loin que possible. Même si elle doit en
crever ! Il parvient à introduire ainsi la moitié de l’objet.
Il sent qu’il ne pourra pas pénétrer davantage. Alors, il le
retire. La vulve réduite à l’état d’une bague de chair
livide accompagne le mouvement. Puis parvenu presque
au bord, il le renfonce... Sans égard.

Un geignement continu s’échappe des lèvres sèches
de Gabrielle. Dans la perspective de ses cuisses relevées,
Benjamin peut voir son visage, déformé par une volupté
ignoble, qui roule de droite et de gauche, emmêlant ses
cheveux blonds collés par la sueur. La satisfaction d’être
remplie au-delà de tout ce qu’elle a pu connaître jusque-
là est telle qu’elle est dans une demi-inconscience...

Benjamin a peine à le croire, mais le conduit
s’habitue à cette présence hors norme. Le phallus glisse
avec de plus en plus de facilité, se couvre de sécrétions brillantes ramenées du fond du ventre. Elle jouit
plusieurs fois avant de demander à l’étudiant de lui
retirer l’énorme chose.

Gabrielle est épuisée. Mais il ne lui laisse pas le
temps de récupérer. Le mot qu’elle avait épinglé à sa
fesse était clair ! Il va la démolir, puisque c’est ce qu’elle
veut. Mais elle devance son intention.

— Tu vas me flageller les seins... Ne me ménage pas.
Tu me donneras dix coups supplémentaires après que je
saurai dit d’arrêter. Attache-moi. Tu as compris :
désobéis. Dix coups supplémentaires, cinq sur chacun
après que je t’aurai ordonné de cesser. Ne me libère pas
avant que ma colère soit retombée... C’est plus prudent.
Tu sais que je suis plus forte que toi... Je pourrais te
casser la gueule sans mal...

— Je sais. Debout. Mains sur la tête.

Les yeux cernés, encore tremblante du plaisir qui
l’a dévastée, elle s’exécute. Dans cette attitude, avec ses
hanches étroites, ses seins quasi inexistants, elle évoque
une fillette géante. Benjamin regarde un moment la
panoplie disposée sur la table comme s’il hésitait à faire
son choix. Il se décide enfin pour le fouet... Il le fait
claquer pour en éprouver la souplesse.

— Ca va être très dur pour vous, avec celui-là... Il est
dangereux... Vous vous souvenez de la dernière fois où je
l’ai utilisé ?

— Oui.

La voix est basse, rauque, un peu tendue. Elle
connaît ce fouet. Elle sait que le garçon a raison.
Benjamin tourne autour d’elle. Il prend son temps.

— Vous commencez à avoir peur ?

— Oui. Ca vient... Rassurez-vous, je ne risque pas de
faire sous moi... Je me suis vidée avant de venir. On peut
laisser la peur monter au maximum.

— Très bien. Vous me direz quand vous serez prête.

Elle ferme les yeux... Sa terreur augmente de
seconde en seconde. L’adrénaline se déverse dans son
sang. Son coeur cogne contre ses côtes. Parvenue au
comble de l’angoisse, elle intime d’une voix sourde :

— Maintenant. Vite, avant que ça passe.

Le premier coup, lourd, puissant, s’abat en travers
de la poitrine, sabre le sein gauche. La douleur est atroce.
Les yeux de Gabrielle s agrandissent, mais aucun cri ne
lui échappe.

Une rage froide saisit Benjamin. Elle a raison
lorsqu’elle le traite de pute... Elle le paye pour la battre,
elle le paye pour lui défoncer ses orifices, elle le paye
pour la torturer... La lanière siffle, mord les mamelles
minuscules, petits pis obscènes sur ce torse puissant. Des
râles échappent à Gabrielle, qui expriment autant la
souffrance que l’assouvissement masochiste. Elle devine
dans la force de ces coups l’exaspération du garçon. Cette
violence lui apporte ce qu’elle désire le plus.

Il ne s’appartient plus. Tandis que la lanière
dévaste le devant de son corps, elle exulte.

— Oui... Défoule-toi ! Je suis pourrie... Anormale...
Gagne ton fric, petite putain mâle...

Benjamin perd toute retenue. Le fouet tombe en
désordre sur le corps blanc. De longues marques
boursouflées apparaissent. De petites gouttes de sang
sourdent par endroits, là où les balafres se croisent.

Enfin, le souffle court, tremblant, Benjamin cesse
de frapper. Gabrielle a glissé au sol, secouée de spasmes
qui trahissent sa jouissance. Jamais encore, le garçon ne
l’avait fouettée au sang. Il a un regard de mépris pour la
jeune femme qui gît à terre.

— Ca va ? Vous avez votre compte ?

Elle lève les yeux. Une douceur inhabituelle éclaire
son visage. Ses yeux brillent.

— Oui. C’était bien... Très bien même...

Il s’assoit au bord du lit. C’est fini... Elle va
retourner près de son frère. Un monde où il n’a pas
accès... Il va toucher l’argent qu’il vient de gagner...

Gabrielle, la tête penchée, examine avec soin les
marques qui couvrent son corps. Elle cueille du bout de
l’index une goutte de son sang, puis l’étale sur sa bouche.

— C’est le seul genre de rouge à lèvres que je peux
me permettre !... Cinquante-sept coups !... Je les ai
comptés jusqu’au dernier... Pas mal. J’avais fait moins la
dernière fois. Tu as bien travaillé...

Il ricane.

— Je suis un étudiant... j’ai l’habitude de faire des
petits boulots pour gagner ma vie...

Les traits de Gabrielle se durcissent.

— Ne fais pas le malin. Puis, reconnaissante, peut-
être, du plaisir qu’il lui a donné en dépit de lui-même, elle
tempère la dureté de ses paroles.

— Tu n’as qu’à te dire que je suis malade.

Benjamin a un petit rire de dérision.

— C’est ce que je pense, oui.

Gabrielle hausse les épaules.

— De minuscules écorchures qui ne laisseront même
pas de cicatrices. Tu devrais être habitué depuis que tu
me travailles et que tu me flagelles ! J’ai vu des filles maso
bien plus abîmées après une séance, et heureuses de leur
état...

— Vous aimeriez ?

— Peut-être... Un jour...

— Quand vous voulez. Je peux vous démolir sans le
moindre scrupule, si je suis certain de ne pas avoir
d’ennuis ensuite.

Gabrielle hausse les épaules.

— Ne vous vantez pas... Vous avez vos limites...
L’étudiant ne répond rien. Il se promet de la laisser sur le carreau... Un jour... Pour de bon !

Elle lui donne son argent. Quelques instants plus
tard, ils quittent le Parady’s Hôtel, et se séparent.

Gabrielle est assouvie pour un temps.

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Commentaires

Logo de Crabou
dimanche 17 avril 2011 à 12h02 - par  Crabou

Très bon récit que j’ai lu jusqu’au bout avec intérêt. J’aime cette ambiance et surtout cette recherche de l’extrême pratiqué par Gabriel. Moi aussi, j’adore repousser mes limites et vivre des situations très éloignées de mon quotidien.

Je lirai la suite.