La raquette de ping-pong

vendredi 16 mars 2007
par  Bablao
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Lise sortit de la salle de bain en chantonnant. Depuis que Monsieur Georges lui avait posé les anneaux, elle se sentait exister pleinement, en état d’excitation permanent. D’ailleurs dans l’eau tout à l’heure, elle n’avait pas résisté à la tentation de se tripoter jusqu’à l’orgasme, passant outre l’interdiction formelle de son maître. Maintenant qu’elle s’était soulagée, elle maudissait sa coupable faiblesse. Elle s’allongea sur le lit. La perspective d’un long week-end de congé la rendait malgré tout heureuse. Elle pourrait entièrement le consacrer à celui qui avait donné son plein sens à la vie sans relief qu’elle menait jusqu’à cette providentielle rencontre. Dans une chambre d’hôpital avec ce patient sexagénaire, au charme fou, venu se remettre d’une grippe mal soignée.
Monsieur Georges était très exigeant avec elle. Mais c’était tellement bon. Rien que d’imaginer son regard posé sur elle, Lise se sentait fondre littéralement.
Nue comme au jour de sa naissance, elle laissa ses mains dessiner les courbes de son corps et ses pensées vagabonder librement. C’est qu’ils en avaient parcouru du chemin ensemble. En quelques mois, grâce à Monsieur Georges, elle avait franchi des frontières insoupçonnées, qui à travers l’obéissance conduisaient au véritable plaisir, fait à la fois de soumission et de souffrance, bref de dévotion absolue.
Le plus dur avait été Rex. Davantage que le bigoudi dans l’anus et toutes les autres humiliations. Ce n’était pas physique, car sur ce plan-là l’infatigable danois la comblait mieux qu’un homme. Sa souffrance était plutôt « morale ». Songer qu’elle faisait l’amour avec un chien, qu’elle s’offrait pleinement à ses assauts désordonnés et surtout qu’elle y trouvait un bonheur sans mélange lui donnait encore la chair de poule. Elle n’était pas comme Sue, cette immonde salope qui suçait Rex à tout bout de champ, se délectant de son foutre avec des mines de chattes gourmandes.
Et chaque fois que maître Georges ouvrait l’album de photos qui la montrait consentante, livrée à la langue ou à la pine du molosse, Lise se traitait de grande dégoûtante, de chienne en chaleur. Se fustiger à haute voix la rendait plus consciente, croyait-elle. La réalité était toute autre. Bien qu’elle refusât encore de l’admettre, elle devinait qu’elle ne pourrait bientôt plus se passer de ces étreintes bestiales.
Cette évocation zoophile lui embrasa les reins. Un instant, l’infirmière se demanda comment elle pourrait tenir jusqu’au soir et son rendez-vous à l’attique, quelques dizaines de mètres plus haut, dans cette tour que tous deux habitaient, depuis qu’elle s’était rapprochée, pour d’évidentes raisons de commodité, de son seigneur et maître.
Elle sauta brusquement du lit pour gagner la cuisine. Dans le hall, le grand miroir lui renvoya l’image d’une beauté fiévreuse, ravageuse, mais qu’elle réservait désormais au seul usage de Monsieur Georges et à son univers de détraqué. Les anneaux massifs qui ornaient depuis quelques jours sa poitrine rebondie parvenaient difficilement à brimer deux seins toujours aussi arrogants. Deux autres bijoux, intimes ceux-là, tyrannisaient son sexe, enflammant en permanence un clitoris déjà hypertrophié par une nature généreuse. LIRE LA SUITE




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