L’initiation de Sophie

mardi 8 mars 2011
par  Christine Arven, Pascal
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"Vous avez deviné, cher Monsieur, ce que je sollicite de vous ?
J’aimerais que ..... vous acceptiez de prendre en charge ma douce compagne. J’ai conquis son âme et son corps. J’aimerais vous la livrer, pour jouir de vous voir modeler et travailler son corps..... J’aimerais que vous lui arrachiez les cris que je n’ai jamais pu faire sortir de sa gorge, que ses yeux s’assèchent à court de larmes, que son corps se torde. Que vous lui fassiez franchir la barrière au-delà de laquelle plaisir et douleur se confondent....« Une nouvelle histoire écrite en collaboration avec Pascal qui m’avait adressé le mail que je vous livre ci après : »Imaginez… :

Un homme marié avec une très jolie jeune femme, une jeune femme modèle même… Un couple uni par un amour très fort et réciproque, mais peu être un peu trop classique…

Monsieur rêve… d’interdits, de frissons, de scènes qu’il sait ne jamais pouvoir réaliser…

Enfermé dans ses fantasmes inavouables qu’il désespère de partager avec son épouse, certes sensuelle, mais sans nul doute réfractaire à ce que le commun des mortels appelle des perversions… il sait qu’il ne réalisera sans doute jamais son fantasme.

Ce que je propose, c’est juste de mettre en scène sa chère et tendre dans une aventure épistolaire qui lui procurera le plaisir d’imaginer son épouse livrée à un autre... Le mari qui la livre ainsi, certes virtuellement, la livre néanmoins…et réalise en partie son fantasme… car c’est de SA femme qu’il s’agit…

Il n’est nul besoin d’être Goncourt pour parler d’une femme dont on est amoureux…

Voici une histoire à tiroir.... ou plutôt à quatre mains (voire six : Le mari, la femme ... et moi...)

J’espère qu’elle tentera (au choix...) un couple, un mari fantasmeur, ou une femme rêveuse...

Pascal"
Voici le début de l’histoire...
Bonne lecture....

Prologue

I. Pascal

Un matin, mon maître d’hôtel m’apporte, comme tous les jours, mon courrier, alors que je suis attablé pour mon petit-déjeuner.

Parcourant distraitement les habituels prospectus et autres factures, mon oeil est attiré par une enveloppe de papier Vélin gris sur laquelle mon nom et mon adresse ont été calligraphiés. Je l’ouvre rapidement et en sort un feuillet noirci d’une écriture élégante :

"Cher Monsieur,

Nous n’avons pas le plaisir de nous connaître, mais je vous suggère que nous y remédions dès que possible.

Je viens vers vous sur les conseils d’un ami commun, l’éditeur Pierre de Fleurac, qui vous ne l’ignorez sans doute pas est marié depuis peu à une charmante jeune femme.

Il m’a confié, pardonnez le, qu’avant de le connaître, sa charmante épouse a eu une liaison avec vous. Vous connaissez les qualités légendaires en matière de discrétion chez ces charmantes créatures. Elle lui a raconté par le détail l’intimité de votre liaison.

Pierre ma avoué quelle fût agitée de tremblements nerveux, et étouffa même quelques sanglots à l’évocation de certains souvenirs à l’évidence fort douloureux pour elle.

Mais laissons-là ce charmant couple, désormais si loin de l’univers sensuel que d’évidence nous apprécions tous deux. Ils auront eu le mérite de me mettre en contact avec vous, qu’ils en soient remerciés.
Voici les faits qui m’amènent vers vous :

J’ai l’immense plaisir de partager ma vie depuis plusieurs années avec une charmante jeune femme. Cette jeune personne m’a fait l’honneur de se donner à moi, puis de m’épouser. Pour l’initier aux jeux que j’aime, je procède avec elle de manière très progressive. Cependant, j’ai eu l’immense privilège de conquérir son cœur. Aussi, cet amour aveugle, que la modestie m’interdit de prétendre mériter, m’a-t il permis de la modeler plus rapidement que je ne le pensais à mes désirs. Elle s’est jusqu’à présent pliée à toutes mes volontés sans se rebeller le moins du monde. Jugez plutôt : elle a déjà subi le martinet et les liens, elle a appris à s’offrir docilement à mes caresses, dans les jeux les plus inattendus et à poser devant moi pour des séances photos de plus en plus osées . J’ai même publié quelques photos d’elle sur un site sur le web. Aussi ai-je récemment décidé d’aller plus loin et de lui faire franchir une barrière irréversible.
Je lui ai promis, évasivement, je dois l’avouer, l’imminence d’une soirée où elle découvrira ce quelle n’avait jusque là fait qu’effleurer et connaître dans l’intimité de notre couple. Je sais qu’elle est inquiète. Elle n’arrive pas à savoir si je suis sérieux. Mais je lis dans ses yeux que, quoi qu’il arrive, elle l’acceptera comme un moyen de me payer en retour pour l’amour que je lui porte. Même si, je le sais, elle appréhende que ces jeux dépassent le cadre de notre intimité.

Ne m’a-t-elle pas dit, un soir après une séance de martinet, en levant vers moi ses yeux humides que « me voir prendre du plaisir la rendait heureuse » ?

Vous avez deviné, cher Monsieur, ce que je sollicite de vous ?
J’aimerais que durant une soirée (ou un week-end ?) vous acceptiez de prendre en charge ma douce compagne. J’ai conquis son âme et son corps. J’aimerais vous la livrer, pour jouir de vous voir modeler et travailler son corps. Je m’en remets totalement à vous. Elle sera vôtre comme elle a été mienne. J’aimerais que vous lui arrachiez les cris que je n’ai jamais pu faire sortir de sa gorge, que ses yeux s’assèchent à court de larmes, que son corps se torde. Que vous lui fassiez franchir la barrière au-delà de laquelle plaisir et douleur se confondent. Lui faire découvrir que ces pratiques qu’elle connaît et subit seulement avec moi et pour « moi » peuvent lui apporter un plaisir insensé parce que inattendu, parce qu’elle devra se livrer a un inconnu.

Je sais que cette épreuve, subie en ma présence, pourra lui permettre d’exprimer au mieux devant moi, sous vos ordres et vos mains expertes, sa vraie nature.

Elle est prête je vous l’offre.

Voilà, j’espère ne pas avoir abusé de votre temps que je sais précieux.
Dites-moi par retour de courrier si vous acceptez.. et le cas échéant, quand vous souhaitez nous accueillir, Elle et moi.

Si vous souhaitez en savoir plus sur elle, pour mieux cerner son profil, n’hésitez pas à me questionner à son sujet par retour de courrier.

Votre dévoué,

Fabien

Je repose la lettre au milieu des reliefs de ma collation, pensif.
Quelques jours plus tard, je profite d’un moment de répit dans mes affaires pour répondre à mon étrange correspondant, non sans avoir vérifié auprès de Pierre de Fleurac, qui était ce Monsieur. Rassuré par ce dernier, je prends donc ma plume.

Voici la copie de cette lettre :

Cher Monsieur,

Pardonnez le retard avec lequel je vous réponds. N’y voyez pas un quelconque désintérêt pour votre offre, bien au contraire. Très pris par mes affaires, j’ai attendu ce moment de liberté pour prendre le temps nécessaire à ma réponse.

Sachez tout d’abord que Monsieur de Fleurac m’a dit le plus grand bien de vous.

J’ai en effet eu le plaisir de connaître assez intimement Nadège avant quelle ne porte le nom des de Fleurac.

Je ne cesserai jamais de m’étonner de l’ambiguïté de la pensée féminine. En effet, cette charmante jeune femme a découvert en ma compagnie certaines pratiques qui semblent vous plaire. Quand je lai connue, elle avait 27 ans, jeune bourgeoise distinguée, issue d’une famille de notables du Nivernais. Elle était très belle et savait se mettre en valeur. Dans l’intimité, elle s’est révélée être très douée pour les choses du sexe, qu’elle avait découvert et exploré bien avant de me connaître. Je n’ai eu la primeur que de ses reins, après maints refus, cela va sans dire. Après quelques douces sodomies, elle a connu son premier orgasme anal, et ne m’a plus jamais refusé ses reins. C’est à partir de ce moment que je l’ai doucement fait dériver vers d’autres pratiques, qu’elle qualifiait d’ignobles avant de les connaître.

En vrac, un premier trio à la va-vite, avec un ami un soir où elle avait bu plus que de coutume, un deuxième trio, organisé celui là, avec exhibition dirigée et commentée au préalable, durant lequel, les yeux remplis de larmes, elle a joui analement tout en recevant la semence de notre partenaire dans sa gorge.

Puis de trio en quatuor, nous sommes passées aux soirées plus axées sur la soumission, avec pinces, liens, martinet, cravache, dilatateurs et autres tables d’exposition.

C’est au cours d’une de ces soirées que Pierre de Fleurac l’a rencontrée et possédée pour la première fois. Détail cocasse, elle avait les yeux bandés, et ce n’est que plusieurs mois après leur mariage que Pierre lui a avoué la vérité sur leur « vraie » première rencontre Elle en perdit l’appétit, selon Pierre de Fleurac, et se répandit en ignominies sur mon compte oubliant un peu vite ses orgasmes sous le fouet, les pinces ou les dilatateurs sans parler des doubles ou triples pénétrations qui la laissaient pantelante.
Mais je ne lui en veux pas : elle a trouvé amour, bonheur et sécurité auprès de ce bon Pierre de Fleurac qui lui a fait croire être venu par hasard à cette fameuse soirée où il a fait sa « connaissance » et avoir peu apprécié ces pratiques, alors qu’il se joint régulièrement à moi et certains de mes amis quand nous avons à notre disposition une jolie jeune femme docile. Le mensonge n’est pas l’apanage des femmes, loin s’en faut.
Voilà, pardonnez moi si je vous raconte ces détails, mais ils ont leur importance pour situer mes goûts et ma façon de faire pour amener une jeune femme à la soumission et me laisser user de son corps comme bon me semble.

En ce qui concerne votre compagne, la façon dont vous en parlez me paraît être un sujet idéal pour nos pratiques, et c’est avec plaisir que je vous recevrai, une soirée ou un week end à votre convenance.
Pour que ce moment soit un délice, je vais vous donner quelques conseils vestimentaires qui vous permettront de l’orienter dans ses choix.
Première chose, faites lui choisir ses escarpins aux plus hauts talons. D’abord, bien sûr, parce qu’ils galbent le mollet et affinent la jambe. D’ailleurs, elle les conservera tout au long de la soirée. La cambrure de ses reins n’en sera que plus belle. Mais, il y a une autre raison : Dans mon salon, autour de la table basse, il n’y a que des poufs assez bas. Talons hauts, assise basse. Vous avez saisi ?

Le plaisir des yeux est toujours le premier et pas le moins intense.
Bien évidemment, vous bannirez les collants je vous laisse le choix en revanche sur le type de bas, auto-fixants ou avec un porte-jarretelles.
Pour les dessous, je préfère le raffinement à la vulgarité choisissez une culotte et un soutien gorge qui soient comme un écrin pour mettre en valeur son corps, car elle ne sera que très progressivement dénudée. Pour le reste, elle devra pouvoir être troussée facilement, et son buste dénudé rapidement. Préférez les matières légères et fluides.
Enfin, un long manteau complétera parfaitement sa tenue et le contraste avec ses jambes dénudées au dessus des genoux n’en sera que plus sensuel.

Voilà, j’espère que ces conseils vous aideront. Dites-moi par retour de courrier de quoi se composera sa tenue par rapport à ces quelques indications.

Et surtout soyez très précis dans vos descriptions. La suite en dépend...
Il faudrait également que vous m’en disiez un peu plus sur l’anatomie de votre charmante compagne, que je prévoie des jeux adaptés à ses atouts physiques. Décrivez moi sa silhouette, en vous attardant plus particulièrement sur son buste, ses fesses et son sexe. Ne négligez aucun détail, l’orientation de nos jeux et le plaisir que nous y prendrons ne seront pas les mêmes selon la forme et la tenue de ses seins ou la finesse et la cambrure de sa taille. De la même manière, la texture et le grain de sa peau, notamment sur ses globes fessiers et ses seins dirigera l’attention et le traitement auxquels ils seront soumis. J’aime autant les descriptions épistolaires que les photos, ne me privez pas des premières... mais vos mots n’appartiennent qu’à vous...

Enfin, parlez moi de ses qualités sexuelles, de ses goûts et de ses dégoûts. En effet, le fait de découvrir que je n’ignore rien d’elle la déstabilisera et lui fera perdre pied plus vite. Le maximum de détails sera le bienvenu, pour orienter nos jeux...

Au plaisir de vous lire

Bien à vous

Pascal

II. Christine

Monsieur,

Mon époux vient de me faire lire quelques passages de la correspondance que vous avez échangée.

Que dire de mes sentiments à cette lecture ? Stupeur devant l’énormité de la chose, bien sûr. Comment cet homme qui partage ma vie et à qui j’ai fait le don de ma totale confiance peut-il, aussi impudemment user de mon corps et m’offrir à vous, un parfait inconnu ? Je dois vous avouer (serait-ce là mon premier aveu ?) que j’ai été blessée et, pire, très en colère contre lui. Je regrette aujourd’hui ce mouvement d’humeur qui m’a fait, pendant près d’une semaine , lui refuser la jouissance de mon corps. Je reconnais que cette attitude est impardonnable. Ne lui ai-je pas fait le don de ma soumission et de ma docilité ?

Pour la première fois depuis que nous partageons notre vie, je l’ai mis dans l’obligation de me punir. Pour que cette punition, méritée, soit totale, mon époux a exigé que je vous la raconte en détail.

Depuis cinq jours mon mari et moi n’échangions que les mots et les gestes absolument indispensables à une vie de couple et je m’étais retranchée, comble de la rébellion, dans ma chambre dont je lui refusais l’accès. Réaction puérile qui me fait aujourd’hui particulièrement honte et que je voudrais effacer de ma mémoire. Notre belle complicité avait complètement disparu et, chaque jour qui passait me rendait plus malheureuse. Il est un fait que je ne puis être parfaitement heureuse que lorsque mon époux me permet de le satisfaire et que je le sais heureux. Ce jour-là la situation m’était devenue insupportable et je ressentais en moi un vide énorme assortie d’une énorme tristesse. Aussi, lorsqu’il rentra ce soir-là à la maison, oubliant ma rancœur dont, à vrai dire, je ne comprenais plus vraiment la raison, je me précipitais dans ses bras et lui demandais de me pardonner. Mais, loin de m’étreindre ainsi que je m’y attendais, il me repoussa brutalement. Son geste fut si violent que je me retrouvai, ayant perdu l’équilibre, à terre à ses pieds. Je le regardais, incrédule. Jamais encore il n’avait usé de brutalité à mon égard même si nos rapport sont parfois empreints d’une certaine violence due à notre désir réciproque de transgresser certaines limites et d’atteindre un plaisir qui ne peut s’épanouir que dans l’excès de réactions physiques poussées à l’extrême. Son regard était fixé sur moi et il me regardait durement. Dans ses yeux brillait un éclat métallique et froid que je n’y avais encore jamais vu. Je me sentis soudain glacée et pétrifiée d’angoisse et de culpabilité.

— Que veux-tu ? me dit-il d’un ton sec.

Je restai un moment sans voix, médusée par la dureté inhabituelle de son ton.

— M....mais... que nous faisions la paix. Je regrette tellement.... si tu savais.... je...

— Et tu crois qu’il te suffit de m’embrasser pour te faire pardonner, me coupa-t-il abruptement

— Non... bien sûr.... mais... que dois-je faire alors ?

— Tu t’es montrée indocile et tu dois être punie. Tu comprends ça ?

Je comprenais bien sûr bien que tout en moi refuse cette évidence. Il était si difficile pour moi d’envisager qu’un homme qui dit m’aimer puisse aussi estimer devoir me punir pour une réaction qui me semblait, somme toute, normale. Je m’apprêtais donc à lui répondre en ces terme lorsque, stupéfaite, je m’entendis dire en baissant piteusement la tête que « oui, bien sûr je comprenais ». Cet aveu sorti du plus profond de moi fit naître en moi un sentiment étrange mêlant à la fois appréhension, humiliation et, surtout, une étonnante exaltation. Comme si je venais, à cet instant précis, de franchir une nouvelle étape.

Il m’ordonna alors de ne pas bouger. Je l’entendis sortir de la pièce.
Lorsqu’il revint dans le salon où j’étais resté accroupie à terre n’osant esquisser le moindre geste, il tenait dans ses mains de lourdes chaînes terminées par d’épais bracelets de cuir que je n’avais encore jamais vues. Il m’ordonna alors de me dévêtir complètement et de me mettre à genoux. Sans un mot, je m’exécutais, mon cœur tambourinant à tout rompre dans ma poitrine et le ventre étreint d’une chape de plomb. Prestement, il referma alors étroitement autour de mes poignets et de mes chevilles les bracelets de cuir les attachants ensuite ensemble. La position était extrêmement inconfortable m’obligeant à me cambrer en arrière les seins tendus, mon poids reposant sur mes genoux. Trois autres chaînes étaient reliées aux bracelets terminées, elles, pas des pinces qu’il referma, sans ménagement, sur mes tétons et, la troisième, sur mon clitoris. Je ne pus, malgré mes efforts, retenir un gémissement de douleur lorsque les pinces mordirent la chair tendre et fine de mes tétons et de mon bouton.

— Bien, dit-il alors en me contemplant ainsi immobilisée et offerte, maintenant tu peux me demander pardon.

— Je te demande pardon, dis-je d’une voix faible.

— Non , me rétorqua-t-il, mieux que ça

Je le regardais un moment, indécise....

— S’il te plait, je.... te..... supplie de me pardonner.

Les mots eurent de la peine à franchir la barrière de mes lèvres. Jamais je ne m’étais sentie aussi humiliée et dans un tel état d’infériorité. Mais je savais au plus profond que je n’avais pas d’autre alternative.

— Dis que dorénavant tu m’obéiras en tout

— Oui, je t’obéirai en tout

— Continue....

— Je...... je ferai tout ce que tu m’ordonneras

— Oui....

— Et...... tu as le droit...... de...m’offrir à qui tu veux... aussi souvent que tu le souhaites.

Alors que je disais ces mots qui scellait de façon définitive ma servitude, un flot de larmes jaillit de mes yeux. Je me sentais si misérable. Si vulnérable. Comme si une de mes défenses venait d’être irrémédiablement anéantie me laissant démunie. Comme s’il n’y avait plus de retour en arrière possible. En même temps, mon cœur débordait d’amour pour mon époux. Un amour exempt de toute hypocrisie. En disant ces mots qui me livraient à lui, je m’abandonnais complètement à son désir qui devenait ainsi le mien.

— Bien.... voilà qui est mieux. Et pourquoi dois-je faire cela ?

— Je... je... ne sais pas

— Si... tu sais. Dis-moi...

— P....pour être..... dressée et... éduquée

— Oui... mais encore...

— Parce que.... je t’appartiens et.... que tu peux faire ce que tu veux de moi.

Alors que je faisais ces aveux qui me crucifiaient je dois vous avouer (mon second aveu...) que je sentis alors mon corps s’émouvoir et je ne peux nier l’excitation qui m’envahit alors et qui se concrétisa par l’humidité sans équivoque que je sentis soudain sourdre au creux de mon sexe. A cet instant mon époux chéri aurait pu me demander ce qu’il voulait, j’aurais été dans l’incapacité totale de lui refuser quoi que ce soit. Ma poitrine se soulevait de plus en plus vite et mon souffle s’accéléra soudain. Un flot irrépressible de désir me transperça le ventre, telle une lance de feu, me faisant presque défaillir. Je sentais, malgré la douleur infligée par les pinces, la pointe de mes seins s’ériger et durcir et mon sexe se mettre à palpiter en une pulsation de plus en plus rapide. Mon époux me regardait attentivement, un léger sourire flottant sur ses lèvres. A mon tour, je lui souris à travers mes larmes, heureuse de notre complicité retrouvée. Mais, aussi et surtout, heureuse de l’avoir satisfait comme j’espère, sous peu, avoir le privilège vous satisfaire.

Ne trouvez-vous pas étrange de trouver du bonheur dans cette soumission qui m’est imposée mais que j’accepte comme quelque chose d’inéluctable ? Qui plus est ne trouvez-vous pas étrange que je puisse me sentir libre en étant ainsi asservie et humiliée ? Mais, aussi bizarre que cela puisse paraître, c’est ainsi et aujourd’hui j’ai hâte de vous rencontrer afin de prouver à mon mari, vous prouver, ma docilité et ma joie à vous satisfaire en tout. J’ai hâte d’apprendre et de grandir dans ma soumission que je vous offre. Ne trouvez-vous pas étrange d’aimer être ainsi contrôlée et de n’avoir plus aucun choix possible que celui de me soumettre et de n’éprouver de plaisir qu’à travers le plaisir de celui que je reconnais comme mon maître ?

Je suis restée ainsi attachée un long moment agenouillée devant mon mari, lui, confortablement installé dans notre canapé en train de siroter un whisky. Mais, malgré la souffrance qu’instillaient les pinces sur mes seins et mon clitoris, le feu qui embrasait mes reins et mes épaules malmenés par la position cambrée à l’extrême que j’étais obligée de tenir, la douleur de mes genoux martyrisés par la dureté du parquet, jamais je ne m’étais sentie aussi bien, aussi emplie d’un sentiment de plénitude et sûre de moi et de mes désirs. Lorsque enfin, au bout d’une longue heure me semble-t-il, mais j’avais perdu la notion du temps, mon mari m’a enfin libérée, je suis tombée sans force entre ses bras ouverts pour m’accueillir. Inutile de vous dire que la récompense a été à la mesure de la punition et j’ai connu alors la jouissance la plus exquise.

Il va sans dire mais mon mari a exigé de moi que je vous le dise que vous êtes, bien sûr, également en droit de m’infliger, si bon vous semble, la punition qui vous apparaîtrez nécessaire pour avoir osé refuser de vous rencontrez. Je me soumettrai sans protester à toutes vos exigences et saurai me montrer digne de vous.

J’en termine aujourd’hui avec cette première lettre qui, je l’espère, vous aura satisfait et qu’il m’a été si difficile d’écrire. Je n’avais, en effet, jusqu’à aujourd’hui, jamais partagé ces secrets avec quiconque. Vous les confier est déjà vous appartenir.

A vous lire

Votre (déjà) soumise

Sophie

PS : Je ne sais pas comment vous nommer. Monsieur ? Pascal ? Ou quoi d’autre. Dites-moi....


III. Pascal

Cher Ami,

Je viens juste de recevoir le courrier que votre charmante épouse m’a adressé, sur vos injonctions, me dit elle…

Je ne doute pas un instant de sa sincérité… Et sa démarche ne fait que confirmer ses excellentes dispositions pour les jeux que nous aimons, vous et moi.

Sa lettre m’inspire cependant certains commentaires :

Tout d’abord, elle est manifestement prête, par amour pour vous, à subir ce que bon vous semblera, même si elle ne me paraît pas pleinement consciente de ce que la voie qu’elle accepte d’emprunter va changer dans sa vie. Cela lui tirera vraisemblablement des larmes de honte et de douleur, des frissons et des raidissements de retenue et, vraisemblablement, des murmures et des tentatives de refus… Mais elle n’en sera que plus agréable à manipuler et à faire défaillir… (car elle en jouira… A son corps défendant, mais elle en jouira…)

Ensuite, elle a accepté de se mettre entièrement nue devant vous dans un autre but qu’un rapport sexuel classique.

Cela lui donne d’une certaine manière, l’impression que faire de même devant moi, lui sera aisé. Or, la mise à nu partielle et progressive de ses différents atouts, seins, fesses et sexe, qu’elle devra subir debout devant un inconnu (certes, en votre présence), lui apportera un cruel démenti… Surtout que tout cela se déroulera dans une toute autre ambiance que l’atmosphère de conflit et de complicité mêlés qui a précédé ce déshabillage dans l’intimité.

Enfin, elle a subi le triptyque de pinces, (les deux tétons et le clitoris) et les chaînes… Pour une jeune femme telle que je les aime, c’est à dire, débutante, c’est encourageant…car elle en a joui… Malgré tout, j’ai l’impression que cela fausse quelque peu sa perception de ces pratiques et la rend quelque peu trop confiante :

Outre le fait que cela se soit déroulé dans l’intimité de votre couple, elle a été entravée et appareillée trop rapidement, sur sa seule excitation du moment et simultanément sur les seins et le sexe… ce qui a occasionné une confusion de sensations très préjudiciable… Pour preuve : Elle a senti la douleur sur ses tétons, puis la douleur sur son clitoris, le tout sublimé par sa tension et son envie de vous être agréable… elle a joui dans la confusion.

Donc, si nous avons là, la confirmation de sa soumission innée, il est probable que ma présence rende plus lente la montée de son excitation. Son esprit se refusant à ces pratiques, il faudra sans doute la stimuler manuellement assez longtemps afin de la préparer. Quand je jugerais qu’elle est prête (j’aurais besoin de votre connaissance de ses réactions physiologiques aux stimulations…), quand ses tétons seront suffisamment érigés, ses aréoles bien gonflées, et que les grandes lèvres de son sexe seront bien ouvertes et permettront de déplisser ses petites lèvres et de bien dégager son clitoris, nous pourrons commencer.

Il conviendra de lui faire connaître séparément les sensations des pinces sur ses seins, puis sur les lèvres de son sexe avant de pouvoir appareiller dans les meilleures conditions, son clitoris (qui devra au préalable, avoir été longuement stimulé pour offrir plus de prise et de sensibilité…)
Vous verrez d’ailleurs, que soumise aux sensations savamment conjuguées de ses seins, de ses lèvres et de son clitoris, et maintenue constamment entre douleur et jouissance, elle perdra pied et sera beaucoup plus agréable à manipuler, puisque submergée par ses sens… Son corps prendra complètement le pas sur son esprit, sa conscience et ses éventuels tabous… Tous ses orifices seront alors accessibles à toutes nos fantaisies…

Je comprends votre désir de symbole que vous avez matérialisé avec les chaînes… Je ne suis pas, pour ma part, fanatique des liens, si ce n’est pour des pratiques qui peuvent être légèrement douloureuses et qui occasionnent des refus et des reculs. Dans ce cas, en effet, les mains liées au dos et une barre d’écartement pour maintenir les jambes ouvertes, permettent d’être parfaitement à l’aise pour accéder aux seins et aux zones vaginales et anales.

Dernière constatation : Je suis désormais certain qu’elle acceptera la soirée que nous lui préparons… sur la base de l’expérience qu’elle vient de vivre, qui est cependant fort éloignée des sensations que lui réservent cette séance (des doigts inconnus qui la palperont et s’insinueront en elle auront une autre signification que les vôtres qu’elle connaît si bien…)
Pour cette raison, Il est primordial qu’elle ignore le plus possible les tenants et les aboutissants de cette soirée… Qu’elle arrive en quelque sorte « vierge » de tous préjugés… L‘avant goût que vous lui avez fait vivre ne sera que de peu de conséquences sur notre soirée… et somme toute, cela nous facilitera la tâche, car quand elle comprendra que le jeu n’est pas ce qu’elle pensait, je ne la crois pas capable de refuser… Tétanisée par sa promesse et en proie aux contradictions de sa conscience et de son corps, elle s’abandonnera…

Vous tâcherez d’expliquer à votre épouse que ne je ne souhaite pas répondre à sa lettre, et que les réponses à toutes les questions qu’elle se pose, lui seront données au cours de la soirée…

En effet, je ne souhaite pas avoir de contact préalable avec votre délicieuse épouse. Pour le bon déroulement de la soirée, et pour que l’ambiance s’impose à elle, voici la manière dont je souhaite procéder :
Le début de la soirée se déroulera comme un apéritif entre gens du monde. Nous ferons connaissance autour d’une bouteille de champagne. Cette entrée en matière anodine me permettra de prendre la mesure de votre épouse et de la voir évoluer dans un contexte « normal » et sans doute de pouvoir apprécier sa plastique (même les tenues les plus sages deviennent parfois indiscrètes sous les effets conjugués de mes profonds poufs et de talons… de même que la lumière des éclairages halogènes astucieusement orientés…) tout en faisant monter quelque peu son stress, sans que rien d’équivoque ne se passe…

Je ferais ensuite lentement dériver la conversation vers le sujet qui nous intéresse et la soirée commencera réellement sans que votre épouse n’en soit réellement consciente.

Je m’adresserai alors moins à elle qu’à vous, y compris sur des sujets qui la concernent très intimement.

Je vous expliquerais alors les changements que votre épouse devra accepter dans sa vie quotidienne, dans sa façon de vivre.

J’aborderai tout d’abord l’aspect vestimentaire en prenant pour exemple les vêtements qu’elle portera ce soir là. Je vous exposerais, sans grossièreté, les raisons pratiques qui motiveront tel ou tel changement dans ses habitudes vestimentaires. (C’est pourquoi, vous l’aurez compris, je souhaite connaître dans les moindres détails, son anatomie, la façon dont elle sera vêtue ce soir là et comment ses vêtements la mettent en valeur…)

Ensuite, j’aborderai la nouvelle organisation de sa vie sexuelle. Je lui exposerai les droits que vous avez (et que vous m’avez fait l’honneur de me conférer) sur son corps. Je détaillerai alors les nouvelles règles auxquelles elle devra se plier, ses droits et ses devoirs….

J’évoquerai ensuite les différentes activités sexuelles pour lesquelles elle pourra être sollicitée, et la façon dont elle devra constamment y être préparée. Je préciserai avec force détail, pour chaque pratique, comment elle devra y être constamment prête. (Un exemple : Les lèvres toujours maquillées avec un rouge à lèvres dont elle gardera la liberté de choisir le ton, mais qui devra être légèrement gras, afin que ses lèvres soient toujours douces et onctueuses, pour rendre la sensation plus agréable au cours des fellations qu’elle sera amenée à pratiquer. Elle devra toujours avoir dans son sac, une fiole d’alcool de menthe pour se rafraîchir l’haleine, après que quelqu’un ait éjaculé dans sa bouche et des serviettes rafraîchissantes pour s’essuyer si celui qui utilise sa bouche décide de jouir ailleurs que dans sa gorge ; Elle pourra en effet être sollicitée à l’improviste, avant un dîner au restaurant, par exemple. Il sera alors de bon ton de dissimuler les tâches et l’odeur du sperme répandu…)
J’insisterai le cas échéant, sur le fait que, désormais, sa vocation principale, en votre présence ou en la mienne, sera le plaisir que son corps peut nous procurer, où et quand nous le souhaitons, avec qui nous le décidons.

Je pense qu’à ce stade, son trouble et sa tension nerveuse seront à leur paroxysme. Nous passerons alors à l’étape suivante…

Imaginez qu’il s’agisse d’une superbe voiture de sport dont vous auriez
plaisir à vanter la carrosserie, la sellerie, l’aménagement intérieur, avant d’ouvrir le capot pour exhiber les organes cachés de votre bijou… et que pour finir nous en testions les performances… L’image est osée, mais proche de ce que je souhaite…

Sa mise à nu progressive se fera sur le mode badin, sans que jamais nous ne nous adressions à elle, sinon pour lui faire prendre des postures plus commodes à l’examen de son anatomie. Les commentaires accompagnant cet examen se feront sur un plan technique et pratique, sans aucune passion, animosité ou grossièreté… (Le gras d’une hanche ou la finesse de la taille seront considérés, par exemple, comme autant de points d’appui ou de prise pour les mains lors d’une pénétration en levrette… La texture d’un sein permettra d’évoquer, en fonction de son élasticité, de sa forme et de son implantation, les différentes fantaisies auxquelles on pourra le livrer… Une cambrure prononcée amènera des commentaires esthétiques liés aux différentes positions ou pratiques qu’elle évoque…)
Toute son anatomie sera ainsi disséquée et ramenée aux plaisirs qu’on peut en tirer (et sur les qualités que vous avez découvert et développé depuis que vous vivez avec elle…)

A partir de ce moment, le seul contact direct qu’elle aura avec moi se fera par l’intermédiaire de mes mains, de ma bouche ou de ma verge…
Prenez donc soin de la préparer selon les indications que je vous ai confié l’autre jour, orientez ses choix vestimentaires de façon qu’elle soit à son avantage, sexy et raffinée… et parlez -moi d’elle en me donnant tous les détails que je vous réclamai dans mon précédent courrier… :

Une totale connaissance de votre épouse, tant physique et sexuelle que psychologique ou sociale, contribuera à la déstabiliser et à la plier plus aisément à nos volontés… (M’entendre évoquer son intimité la plus secrète, constater que je n’ignore rien de ses charmes et de ses qualités sexuelles ainsi que de ses goûts et dégoûts en la matière, ne peut que la troubler dans le sens ou nous souhaitons la conduire…)

Au plaisir de vous lire (avant d’avoir le plaisir de vous recevoir…)

Pascal

IV. Christine

Monsieur,

Puisque c’est ainsi que vous voulez que je vous nomme ce qui me convient tout à fait. Vous appeler par votre prénom eût été, me semble-t-il, beaucoup trop familier et non respectueux de ma part.
Monsieur, donc, mon époux a exigé de moi que je vous réponde selon vos souhaits et que je me mette à nue devant vous. Je vais donc tenter de vous dire sans détour qui je suis. L’exercice est difficile car bien entendu mon époux qui me connaît si bien, lira ma réponse et il m’a prévenu que tout manquement de ma part ou pudeur mal placée serait lourdement sanctionnés.

Je me prénomme Sophie et suis âgée de 29 ans. Je mesure 1m70, mes cheveux mi-longs sont châtain doré et, généralement, je les porte libre de toute attache sur mes épaules. Sans être le moins du monde obèse, mon corps n’est pas non plus filiforme. Si ma taille est fine et mon ventre plat et musclé, mes hanches sont larges, mes seins, haut placés et aux larges aréoles beige rosés, souples et opulents, mes jambes et mes cuisses fuselées mais robustes, mes fesses rondes et bien cambrées. On me dit jolie. Cela provient essentiellement je crois de mes yeux noisette pailletés de vert qui s’illuminent quand je suis heureuse et de mon sourire que d’aucun trouve coquin et empli de promesses. Mes mains et mes pieds, aux ongles toujours impeccablement laqués de rouge, sont petits. Je dois dire que, ayant l’immense privilège de ne pas être obligée de travailler, la situation de mon époux me permettant ce luxe, j’ai le loisir de passer beaucoup de temps à ma toilette et à différents soins esthétiques. Mon corps est donc, ce qu’exige mon époux, lisse et doux, exempt de toute pilosité disgracieuse et mon sexe, bien évidemment, toujours soigneusement épilé, dégage bien mes lèvres charnues et doucement renflées, berceau de mon clitoris, bouton qui s’éclot au moindre souffle qui le frôle.

Sur un plan vestimentaire, je ne porte que des jupes ou des robes au tissu fluide et doux suffisamment amples ou fendues pour laisser mon corps disponible. Tout vêtement qui pourrait constituer une entrave quelconque, comme les pantalons, est sévèrement prohibé de ma garde-robe par mon mari. Il en va de même pour ces horribles choses que trop de femmes portent encore et que l’on nomme collant. Si mon époux m’autorise à porter des bas auto collant, il préfère néanmoins les bas avec porte-jarretelles. Il est d’ailleurs d’une extrême exigence en ce qui concerne mes sous-vêtements qu’il veut à la fois excitants et raffinés. Là également je me plie sans aucune difficulté à son exigence aimant autant que lui les matières douces aux reflets chatoyants comme la soie qui mettent si bien en valeur le grain fin et satiné de ma peau qui, été oblige, est actuellement intégralement dorée par le soleil.

Mon mari qui se prénomme Fabien et moi partageons notre vie depuis maintenant 3 ans. Que vous dire de ces trois années si ce n’est qu’elles m’ont comblée à tout point de vue et, surtout, permis, de me connaître pour ce que je suis réellement. Pour vous situer les choses, je dois vous raconter la manière dont mon mari et moi avons fait connaissance. C’était lors d’une de ses soirées où l’on va plus par obligation que par réel plaisir. Je m’ennuyais ferme comme cela m’arrivait souvent, au milieu de cette assemblée un peu terne au discours si convenu lorsque Fabien s’est approché de moi. Bien sûr, plus avant dans la soirée, je l’avais déjà remarqué et nos regards s’étaient à plusieurs reprises accrochés (mon mari est d’un charme indéniable, grand, mince, oeil et cheveux noirs de jais mais je crois que ce qui m’avait le plus attiré était le regard conquérant et sûr de lui qu’il portait autour de lui et plus particulièrement, je l’avais remarqué, sur les femmes semblant les jauger à l’aune de leur séduction) mais, étant de nature assez pondérée sans être toutefois timide je n’avais pas osé l’aborder. Fabien m’a alors demandé de manière abrupte et peu conventionnelle si j’avais quelque chose de prévu le lendemain après-midi. Prise de court devant la soudaineté de l’attaque et je dois dire extrêmement troublée, je n’ai pu que souffler que non je n’avais de prévu. Il m’a alors glissé, sur un ton qui ne laissait place à aucune objection : « Alors, demain 14h30 café les Danaïdes. Je compte sur vous. » Et il s’est éloigné sans ajouter un mot de plus. Vous imaginez ma stupéfaction devant tant d’outrecuidance mais aussi ma fascination. Je dois vous avouer que le lendemain à 15h, et cela en contradiction profonde avec tous mes principes, j’étais déjà pelotonnée dans ses bras et avais déjà connu ma première jouissance. J’avais, bien sûr, avant Fabien connu d’autres aventures plus ou moins sérieuses mais jamais, par souci des convenances et dérisoire orgueil féminin qui pense nécessaire de se laisser désirer, je n’avais cédé aussi vite à un homme. Depuis nous ne nous sommes plus quittés et un amour intense et passionné nous unit.
D’aucun, peu subtils et somme toute assez primaires, pourrait bêtement qualifier Fabien de machiste compte tenu de la manière dont il s’occupe de moi exigeant ma disponibilité totale à son égard. Mais j’adore cela. Cette manière qu’il a de me traiter, mélange de douce tendresse et d’autorité intransigeante mais jamais brutale ou humiliante, pensant comme aller de soi que je me soumette à ses désirs. Depuis que nous nous connaissons je n’ai plus eu d’autres amants que lui trouvant intolérable que d’autres mains que les siennes me touchent, que d’autres lèvres que les siennes se posent sur moi, qu’un autre sexe que le sien me pénètre. Vous comprendrez combien ce qu’il me demande aujourd’hui, peut me sembler difficile. Appartenir à un autre, laisser un autre que lui oser les gestes qu’il a sur moi, et peut-être davantage, cela me semble inimaginable et m’emplit d’angoisse.

Si au tout début, nos rapports ont été ce qu’il est convenu d’appeler « normaux » mais qui, à mon avis ne sont que « normalisés », peu à peu Fabien m’a entraînée, pour ma plus grande joie, vers des rivages moins fréquentés. Avec lui j’ai découvert le plaisir délicieusement pervers de me soumettre et de m’abandonner. Je dois vous dire que j’ai toujours porté en moi, sans oser vraiment me l’avouer et encore moins l’expérimenter, ce fantasme d’appartenance totale à un homme. Je remercie Fabien de m’avoir permis de mettre enfin à jour cette inclinaison vers laquelle ma nature charnelle et sensuelle me pousse depuis fort longtemps. J’aime par-dessus tout ce vertige qui me saisit lorsqu’il me contraint, toujours en douceur, à dépasser mes limites faisant fi de mes craintes et de toute pudeur mal placée. Ainsi j’aime particulièrement lorsqu’il m’attache yeux bandés aux montants de notre lit et que mon corps ouvert et offert devient le réceptacle de toutes ses fantaisies même les plus folles, les plus incongrues. J’aime sentir ses mains prendre possession de moi, s’immiscer sans que je puisse lui opposer la moindre résistance dans tous mes recoins même les plus secrets et les plus étroits et que je les sens qui m’écartèlent gémissante et consentante. J’aime sentir la lanière du martinet s’enrouler souplement autour de mes reins ou de mes seins et que je lui fais ainsi le don de ma souffrance. J’aime les larmes que je verse alors et je chéris les zébrures que laissent parfois sur mon corps les lanières de cuir. J’aime la brûlure fugitive de la cire qui coule sur mon pubis et vient se perdre dans les replis humides de mes lèvres. J’aime quand il orne mon corps de bijoux plus ou moins sauvages et sentir se refermer sur mes tétons ou mon clitoris le clip d’une pince. J’aime quand il lie mon corps de cordes qui m’enserrent à m’étouffer. J’aime par-dessus tout lui donner ce plaisir qu’il est en droit d’exiger de moi et que je lui offre comme une offrande à son amour pour moi.

Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons partagé ces jeux d’amour et de délices avec personne gardant jalousement le secret sur la nature véritable du lien qui nous unit si intimement et si profondément. Je sais que Fabien souhaite me faire franchir une nouvelle étape dans mon apprentissage de la volupté et faire ainsi tomber les dernières barrières qui me séparent de l’extase des sens et oublier mes réticences. Je sais que je dois me donner à vous et vous octroyer toute licence sur mon corps non plus par amour mais par seul désir de vous satisfaire. Je l’appréhende mais comment refuser à Fabien quoi que ce soit d’autant que, malgré mes craintes ou à cause d’elles, j’y aspire également. La pire des punitions qu’il puisse m’infliger ne serait-elle pas de lire la désapprobation ou la déception dans ses yeux ? J’ai à cœur de le satisfaire toujours plus. De vous satisfaire aussi.

Je me remets donc entièrement entre vos mains pour m’initier et m’accompagner sur ce chemin. Je vous demande humblement de m’accepter comme votre soumise. Je sais bien que je suis imparfaite et ai beaucoup de choses à apprendre et à surmonter. Mais sachez que je m’efforcerai d’être à la hauteur de vos espérances.

J’espère avoir répondu à vos questions.

A Vous

Sophie LIRE LA SUITE


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Commentaires

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jeudi 27 septembre 2018 à 08h26 - par  AngeM30

Texte très bien écrit qui donne envie de connaitre la suite.
Le début de ce récit D/s de forme épistolaire fait penser aux Liaisons dangereuses.

Bravo à Christine et à Pascal pour ce récit !

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lundi 24 septembre 2018 à 16h46 - par  Henic

Comme le dit le Maître : le mari de Sophie prend un risque démesuré. Il ne faut pas jouer avec le feu...
Cette histoire, contée avec la talent de Christine, fait partie de celles que l’on peut relire avec toujours autant de plaisir... malsain ?