4- L’Hétaïre

Chapitre 4 - Cuisant noviciat
vendredi 14 janvier 2011
par  herpin
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Lorsque le lendemain, Sylvie conduisit son amie au rendez-vous qui lui avait été fixé, cette dernière se sentait un peu dans la peau de la victime que l’on mène à l’autel en vue d’un sacrifice. Quand bien même se rendait-elle volontairement sur les lieux de ses futurs tourments, qu’elle n’en était pas moins inquiète, ignorant tout de la façon dont son éducation devait être faite. Aussi est-ce le cœur battant qu’elle sonna à la porte. Elle fut reçue par la même soubrette que la veille ; mais au lieu de la conduire au salon, celle-ci la mena jusqu’à un escalier qu’elle emprunta pour gagner le sous-sol, et la guider jusqu’à une porte munie d’un judas. Ouvrant l’huis, elle fit pénétrer Florence dans une sorte de cellule dont un lit placé au centre de la pièce, constituait le seul ameublement. Des anneaux étaient scellés dans les murs en différents endroits, ainsi qu’un râtelier supportant divers martinets, cravaches et autres instruments de flagellation. Interdite, elle s’interrogeait sur la raison pour laquelle elle avait été conduite dans ces lieux, lorsqu’un ordre claqua à ses oreilles.

— Déshabillez-vous immédiatement et étendez-vous.

— Mais comment osez-vous…

— Taisez-vous ! J’ai reçu des instructions très précises. Vous feriez mieux d’obéir si vous ne voulez pas gouter tout de suite à l’une de ces lanières.

Comprenant que la domestique n’hésiterait pas à mettre ses menaces à exécution, elle se dévêtit, et une fois nue, demeura un peu gauche, ses vêtements à la main.

— Je vous ai dit de vous coucher ! Et donnez-moi vos affaires, vous n’en aurez plus besoin avant longtemps.

Vaincue, Florence s’allongea sur le grabat, surmontant sa répulsion à la vue des taches et auréoles qui parsemaient le matelas que nul drap ne venait recouvrir. Le contact de la toile rêche dégageant une odeur de moisi ne fit qu’augmenter sa répugnance. Une fois étendue, elle ne songea même pas à résister quand sa geôlière, lui fit étirer les bras pour les attacher aux barreaux du lit, de part et d’autre de sa tête. Ainsi immobilisée, elle ne pouvait plus quitter la couche sur laquelle elle gisait sans défense.

— Mais pourquoi… ?

— Ce sont les ordres de Madame. Et maintenant taisez-vous.

Sans plus attendre la femme quitta la pièce, après avoir coupé l’électricité. Plongée dans le noir, entravée nue sur l’immonde couche, Florence était au bord des larmes, se demandant ce que l’avenir lui réservait.

Combien de temps resta t’elle ainsi prostrée…elle n’aurait su le dire, coupée du monde et sans le moindre repère. Son attention fut alertée par le bruit du verrou que l’on manœuvrait ; un instant éblouie par la lumière, pleine d’espoir de voir son isolement prendre fin, elle vit entrer la domestique qui l’avait enfermée précédemment, ainsi qu’une autre jeune femme, elle aussi en tenue de femme de chambre. Sans dire un mot, elles se dirigèrent vers le râtelier où elles se saisirent l’une d’un martinet aux larges lanières, l’autre d’une sorte de courroie en cuir qu’elle replia dans sa main droite. S’étant placées de part et d’autre de la couche, sans la moindre parole d’avertissement, elles commencèrent à flageller la pauvre Florence qui ne pouvait que protester contre ce traitement qui lui paraissait sans raison. Tandis que l’une d’elles s’attaquait à sa poitrine à l’aide du martinet, l’autre s’en prenait aux cuisses de la malheureuse, les cinglant de sa sangle. Changeant de côté, elle visait l’intérieur de la jambe, là où la peau est le plus sensible. Chacun des impacts déclenchait une ruade désespérée de la pauvre adolescente, tandis qu’une marque rouge apparaissait, venant s’ajouter aux précédentes. Pendant ce temps, sa complice continuait d’abattre le faisceau de ses lanières sur les seins, les enserrant dans une brulante étreinte. Chaque nouvel assénement du martinet s’accompagnait d’un écrasement des délicats globes. Rugissante, Florence ne pouvait soustraire sa poitrine au cuisant traitement dont elle était l’objet. Totalement novice dans ce domaine, elle n’avait pas conscience que ses deux tourmenteuses tempéraient la violence de leurs coups, la flagellation à laquelle elles se livraient n’ayant pour but que de briser la résistance nerveuse de leur victime, et non pas de lui infliger des tourments qu’elle n’aurait pu supporter. Ignorant tout du processus de déstabilisation dont elle était l’objet, Florence continuait à hurler son désespoir, suppliant en vain qu’on lui donne la raison de cette punition. LIRE LA SUITE

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