Le Noël du Marquis de Sade

jeudi 2 décembre 2010
par  Isatitou
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Il était une fois, lors de la veillée de Noël, en son château de Lacoste en Vaucluse, le Marquis de Sade à l’aube de ses 75 printemps, en compagnie de sa compagne Justine de 20 ans sa cadette.

Devant la magistrale cheminée, où un tronc d’olivier incandescent tente de réchauffer la haute salle, une longue et massive table en chêne, s’enorgueillit des délicieux desserts de Noël.

— Marquis, une veillée de Noël, malgré ses merveilleuses sucreries, c’est triste sans enfant.

— En effet. Et pourtant, je n’ai point ménagé ma peine pour que vous deveniez mère.

— C’est vrai. Depuis notre première rencontre il y a 20 ans, vous m’avez honoré moult fois. Lors de nos jeux, où j’étais votre soumise, moult jeunes hommes prirent du plaisir en moi. Alors que j’en souffrais pour votre plus grand plaisir.

— Vous étiez consentante.

— Oui bien sûr. La jouissance, que ces jeux vous procuraient, me renvoyait une grande satisfaction. Cependant, lorsque je chevauchais un robuste paysan, tandis que la lanière de votre fouet me zébrait l’échine, je souffrais. Ou bien lorsque vous introduisiez votre main entière dans mon fondement, de manière à masturber la bitte du rustre qui me labourait la chatte, je souffrais.

— Ho ! Qu’il est loin ce bon temps. Aujourd’hui le poids des années m’a rendu impuissant : je n’ai plus de plaisir à vous régaler à souffrir.

— Marquis, dans un vieux grimoire de votre bibliothèque, j’ai découvert la formule d’un philtre mirifique !

— Diable ! Que contient donc cet élixir ?

— Une pinte de vin de Châteauneuf du Pape vieux de 20 ans, 3 gouttes de votre urine, 3 gouttes de la mienne, et quelques herbes de Provence dont je garde le secret.

— Vous voulez me faire boire de cette mixture ?

— Oui. Et j’en ferai de même.

En fermant les yeux, d’un même mouvement, le Marquis de Sade et Justine vident leur coupe de Châteauneuf du Pape aux senteurs provençales.

Leur tête chavire. Leur vue se brouille. Le feu de la cheminée crépite de mille étincelles. Et là, devant l’âtre, un homme en robe rouge et à barbe blanche, se présente :

— Je suis Merlin l’Enfanteur venu exaucer votre vœu. Appelez-moi Enfanteur Merlin.

Justine et le Marquis de Sade pantois :—Bonsoir Enfanteur Merlin.

— Pour que mon charme d’amour puisse agir vous devez être nus. Déshabillez-vous.

— Allez Marquis faîtes comme moi. Otez tous vos effets.

— Enfanteur Merlin, je constate que l’absence d’effet de ma compagne, induit sous votre robe un effet phénoménal. Inutile que je sois nu !

— Je vous veux nu et à 4 pattes sur cette table de Noël. Comme le stipule le rite de ce philtre, seulement 12 desserts sont ici présents. Je fais vous faire présent du treizième.

— Soit, s’il le faut.

— Marquis ne vous retournez point. Enfanteur Merlin a soulevé sa robe, et dégagé son énorme bâton magique. Que dis-je ? Une bûche dont la hampe et le gland finement sculptés et polis sont fort pénétrants.

— Justine, je ne vais pas pouvoir le supporter.

— Marquis il faut souffrir pour enfanter. Souvenez-vous, avec quel délice, jadis, vous me faisiez subir ce supplice. Vous battiez la campagne pour quérir les paysans les plus membrés que vous puissiez trouver. Vous dépensiez force argent pour acquérir de monstrueux objets sodomites. Alors de grâce, pour une fois, faîtes moi plaisir et accepter de souffrir.

Dans un long cri de douleur et avec belle grimace, le Marquis de Sade, accueille l’offrande de Merlin l’Enfanteur.

— Miracle ! Marquis, votre virilité en berne depuis de longues années, retrouve toute sa raideur ! Je me glisse sous vous.

— Dieu que votre entrecuisse me procure douce félicité ! Diable que mon cul brûle de féériques coups de triques !

— Fantastique Marquis ! Jamais je n’aurai cru que vous puissiez encore me faire monter en jouissance.

Alors qu’une puissante potion magique inonde les entrailles du Marquis de Sade, une ruisselante ondée de semence assaille le fin fond du vagin de Justine. Puis en une bruine de fines gouttelettes s ‘évanouit Merlin l’Enfanteur.

Justine et son Marquis se retrouvent en sueur, enlacés au milieu des desserts de Noël. Justine prise de nausées se redresse. Le Marquis de Sade regarde, sidéré, le ventre de sa femme se rebondir. De l’eau inonde la table. Les douleurs de l’enfantement secouent Justine.

Aucune, des insertions sadiques vécues par Justine n’égalent en douleur cette lente expulsion. Aucune souffrance ne lui a procuré de telles vagues de bien être.

Que sont, les plaisirs assouvis, sourire au coin des lèvres, des supplices acceptés par sa soumise, devant cette larme qui perle au coin de l’œil du Marquis de Sade ?

Alors que la pendule résonne de ses 12 coups de minuit, le fruit de l’amour, le treizième dessert de cette nuit de Noël, remplis de ses cris l’immense salle du château de Lacoste.

Justine et le Marquis de Sade, comblés, cajolent d’affection leur fille inespérée. Pendue au sein de sa mère, Noëlle se délecte.

Sous la belle voûte étoilée de Provence, silencieusement, six rennes tirent le traîneau entraînant Merlin l’Enfanteur vers le firmament.

FIN




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Commentaires

jeudi 2 décembre 2010 à 20h31

Félicitations. Très joli conte de Noël. Erotique comme il convient, sans jamais être vulgaire.
Sendom

Site web : ns