Cri - 4

Fragments 4 : Joyeux anniversaire
jeudi 18 mars 2010
par  Christine Arven
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Depuis jeudi soir je suis chez mon Maître. Les heures s’écoulent tranquillement. Sereinement… alternant, dans une douce et sereine complicité, caresses voluptueuses ou plus dures, moments câlins et jouissances intenses qui me laissent sans force le cœur et le corps emplis d’une douce euphorie. Aucune fausse note entre nous. Comme si nous étions reliés en permanence par un fil invisible de connivence. A chaque instant je m’émerveille de cette harmonie qui règne entre nous depuis que nous nous connaissons qui me met au diapason de ses désirs prête à m’émouvoir et à m’envoler vers les étoiles dès que, dans son regard bleu, s’allume cette lueur annonciatrice des plaisirs à venir et que ses lèvres s’étirent de ce sourire enjôleur avant-coureur d’autant de surprises. Je sens alors mon corps frémir et s’accorder au sien, devenir le prolongement du sien. Je m’ouvre alors à lui… sans aucune retenue. Prête à tout accepter venant de lui aussi dur que cela soit, aussi humiliant que cela puisse paraître, aussi tendre que cela puisse s’imaginer. Prête à devenir chienne quémandant en gémissant la caresse de sa main sur mes seins, la douceur vorace de ses lèvres sur les miennes, la morsure de ses dents à mon cou qui y laisseront leur marque écarlate, la dureté de son fouet lacérant mes reins qui me fera me cambrer et geindre d’une exquise et jouissive douleur. Prête à me délecter et à m’enivrer de la suave saveur de la liqueur dont il emplit ma bouche gourmande. Prête à le supplier sans aucune pudeur de venir en moi et de me remplir au plus profond. De gicler au fond de mon ventre à m’en faire déborder. Je me vois allongée sur sa couche, corps pâle sur les draps rouges, tête rejetée en arrière, l’arc de mes jambes grand ouvert, sexe palpitant et déjà coulant de désir et lui, agenouillé au dessus de moi, m’observant avec un léger sourire me refusant jusqu’à ce que j’en hurle de frustration cette jouissance à laquelle tout en moi aspire, dosant avec art ses caresses brûlantes pour que je reste le plus longtemps possible à la crête de la vague du plaisir qui me dévaste et qui, lorsqu’enfin il me l’accordera, me fera crier et me tordre oublieuse de toute décence.

Cri, c’est ainsi qu’il m’appelle et je suis ce Cri qu’il veut que je sois.

En moi, le sentiment d’appartenance qui me lie à lui grandit chaque jour davantage. Sensation vertigineuse de ne plus s’appartenir qui me fascine et me remplit d’aise. Car c’est ainsi que je suis bien. C’est ainsi que je suis parfaitement moi-même. C’est ainsi, dans cette possession librement consentie, que je me sens vraiment libre. Libre d’aller au bout de mes désirs. De gueuler à pleine gorge ma jouissance d’être remplie par lui au plus profond de mon corps que je lui abandonne tout entier pour qu’il en use et en abuse à sa guise et y laisse sa marque.

Folie que tout cela… peut-être… Mais qu’il est bon d’être fou comme cela. Et comme je les plains tous ceux qui par pusillanimité refuse cette folie ! Moi, je me sens bien ainsi, enfin réconciliée avec moi-même.

Pourtant depuis ce matin, au fil des heures qui passent je sens grandir en moi une délectable excitation mâtinée d’une légère appréhension lorsque je songe à la soirée qui approche. Il faut dire que nous sommes le 27 février, une journée un peu particulière puisque c’est aujourd’hui mon anniversaire et, bien évidemment, M_JPS a bien l’intention de le fêter à sa manière. LIRE LA SUITE

Retrouver l’intégralité de ce récit dans le livre (EBook ou broché) paru sous le titre :
CRI : Fragment d’une soumission





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Commentaires

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samedi 10 novembre 2012 à 16h53 - par  Henic

« [...] si notre histoire se terminait comme une autre… avant, qui a laissé en moi des cicatrices indélébiles que je croyais ne voir jamais se cicatriser vraiment, qui a engendré tant de doutes, de questions, de retenue. »
Le don total est caractéristique de l’amour. Et comme il est total, il est presque impossible de cicatriser la blessure de la trahison, de la rupture, de l’abandon... Il me semble que la limite des relations D/s est là, et que les histoires qui parlent de don ou de vente d’esclaves « consentants » entre Maîtres ne peut guère être qu’invention.