L’asservissement de Marie

Chapitres 19 à 21
jeudi 27 janvier 2022
par  Henic
popularité : 1%
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Marie flotte à nouveau dans le monde des rêves. Elle est maintenant seule dans la cour, enfermée dans une minuscule cage qui l’oblige à se pelotonner en boule. Sa tête est maintenue au niveau de ses genoux par la force d’une botte ou d’une chaussure à talons hauts de femme, le talon pointu piqué à l’arrière de sa nuque.
Devant la cage se trouve une boule de cristal de devin, la brume à l’intérieur montre une maison — la maison de sa tante ! La brume se dissipe et elle voit des ouvriers marteler et scier sur les côtés de la belle structure victorienne. Les ouvriers pèlent les murs extérieurs comme du papier, et bientôt tout, sauf le haut du bâtiment, s’effondre. Ce qui reste en dessous, ce sont les barreaux d’une cage en acier.
Marie se réveille brutalement lorsque le couvercle de sa caisse s’ouvre d’un coup, la lumière pénétrant entre son corps et le rembourrage en mousse. Elle retire sa bouche de la boule de respiration et se redresse. En regardant autour d’elle, elle voit qu’elle est seule, de retour dans le couloir de sa maison. Les livreurs doivent avoir réglé un déclenchement temporisé pour le couvercle, ou peut-être qu’il y a une sorte de télécommande.
En tremblant, Marie se lève, incapable d’utiliser ses bras pour se soutenir, car ils sont toujours menottés derrière elle. Elle sort de la boîte et cherche une clé de menottes. Ne trouvant rien, elle soupire et se dirige vers le salon.
Rien n’y est plus pareil. Le canapé moelleux bon marché de sa tante a été remplacé par une paire d’anciens canapés évanescents, et une peau d’ours blanc est disposée devant la cheminée. Des anneaux de fer sont scellés dans les murs et il y a de loin en loin des points de fixation en acier au ras du sol. Les œuvres d’art sur les murs consistent en des photos en noir et blanc de vampires noirs et de renardes à taille de guêpe.
Marie traverse la salle à manger en courant, s’assurant que les meubles d’héritage de sa tante sont toujours là, bien que le lustre en chaîne de fer soit assez récent. Elle court dans la cuisine, incapable de comprendre la plupart des ustensiles qui ornent maintenant ses étagères. Énervée, elle retourne en courant vers les escaliers et monte vers sa chambre.
La porte est fermée quand elle arrive, aussi se retourne-t-elle pour actionner la poignée par-derrière. Elle est mortifiée de la trouver verrouillée. Elle l’agite furieusement pendant un moment, puis s’effondre dans les escaliers. Elle s’assoit le dos contre la porte et soupire.
Bientôt, elle entendit des cliquetis dans son dos. La porte s’ouvre brusquement et Marie tombe à la renverse sur ses coudes vêtus de latex. Levant les yeux, elle voit le haut d’une paire de bottes en vinyle jusqu’aux genoux, l’ourlet d’une paire de bas noirs et la lueur lisse d’une minijupe en latex rouge. Dans les plis sombres de la jupe, illuminés par une paire d’yeux rouges clignotants, se trouve un dragon de chatte argenté scintillant.
Marie se relève et regarde droit dans les yeux d’Angie. Les deux se regardent pendant ce qui leur paraît être une éternité.
Lentement, Angelica lève sa main gantée de noir. Sans détourner son regard, elle tend une cravache en cuir et fait tour du menton de Marie avec la lanière souple du bout.
« À genoux ! »
Angelica commande et Marie obéit, roulant à genoux et appuyant son front contre le sol. Elle sent le sang pulser dans ses oreilles et serre ses poings menottés dans son dos.
Angelica regarde Marie en silence pendant plusieurs minutes, puis retourne dans la chambre. Marie frémit, elle ferme les yeux comme pour retenir la marée montante d’émotion et de confusion. Angelica revient dix minutes plus tard avec un trousseau de clés, et enlève les menottes de Marie.
« Tu peux entrer dans la chambre, esclave. »
Marie se frotte les poignets avec soulagement en se remettant sur ses pieds, pour être frappée à plusieurs endroits par la cravache d’Angelica.
« Est-ce que je t’ai dit que tu pouvais te lever ? Remets-toi par terre et fais ce qu’on te dit ! »
Marie se met rapidement à quatre pattes et rampe dans ce qui fut autrefois sa chambre. La plupart des accessoires et des meubles sont les mêmes que lorsqu’elle est partie pour la fête d’Halloween, mais elle commence à se souvenir que la chambre a changé plusieurs fois. Elle n’est pas tout à fait sûre des éléments ajoutés ou modifiés pendant son asservissement et a du mal à se rappeler à quoi ressemblait sa chambre avant qu’elle se fût enfermée pour la première fois dans les menottes du lit pour sa nuit de punition.
« Je commence à avoir faim, esclave, alors je vais être brève. Ta Maîtresse m’a permis de rester en tant qu’invitée dans Sa maison jusqu’à ce que tu sois prête à vivre en Sa présence. Je superviserai cette étape de ta formation et de ta préparation, et tu dois suivre mes ordres à la lettre. Est-ce que tu comprends bien tout cela, esclave ? »
Marie inspire profondément, se demandant si elle va être capable de trouver sa propre voix.
« Oh oui, Angie, marmonne-t-elle. »
Angelica abat la cravache sur le postérieur de Marie.
« Tu m’appelleras désormais Madame ou Dame A. Je suis le substitut de ta Maîtresse, et tu feras preuve du respect approprié.
— Oui M’dame ! Crie Marie alors que les coups piquent légèrement, même à travers sa combinaison.
— Bonne fille. Maintenant, allons t’habiller pour les tâches ménagères afin que tu puisses me préparer un dîner. »
Marie entend Angelica fouiller dans les cartons et les étagères de vêtements grinçants. Après quelques minutes, Marie reçoit l’ordre de se lever et de se déshabiller. Tendant la main vers son dos, Marie enlève la combinaison, le latex fait un bruit sourd en tombant en cascade sur le sol.
« J’ai dit “déshabille-toi” ! Ça veut dire tout ! »
Marie regarde sa maîtresse provisoire, confuse. Elle écarte les bras pour montrer à quel point elle est nue.
« Espèce de fille stupide ! Crache Angelica en arrachant la perruque rouge de la calvitie brillante de Marie. Ce sera cinq coups plus tard ce soir. Pour l’instant, il est temps de prendre une douche. Debout ! »
Marie ne reconnaît pas du tout son ancienne salle de bain. Fini l’amicale baignoire en tôle avec les pieds de lion, les appareils d’évier victoriens et l’armoire à pharmacie d’héritage. À leur place se trouve une pièce tout en acier et carrelage, avec des appareils effrayants sur les murs et un grand miroir sur le mur du fond. LIRE LA SUITE


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Commentaires

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samedi 29 janvier 2022 à 20h16 - par  de Perry

Le récit avance doucement. Marie subit sans trop de soucis. Angelica s’impose facilement. La traduction d’Henic rend ce récit agréable à lire, donne envie de continuer à suivre le conditionnement de Marie, laquelle cède et se plie facilement aux exigences d’Angelica. Une lecture parfaite. Sylvain.