11- Pierre, Agnès et les autres

Chapitre 11 - L’engagement
dimanche 13 septembre 2009
par  herpin
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En se rendant chez Florence, cet après-midi là, Agnès était la proie de sentiments contradictoires. Certes l’idée de revoir celle qu’elle considérait déjà comme une amie, la comblait d’aise. Elle avait encore sur les lèvres, le goût des baisers échangés lors de leur rencontre. A l’évocation de leur étreinte trop tôt interrompue, elle se sentait envahie d’une moiteur révélatrice du désir qui l’habitait. Le fait d’éprouver une telle attirance pour une autre femme ne lui semblait nullement répréhensible. Non, ce qui tempérait quelque peu son impatience résidait dans les paroles sibyllines que Pierre lui avait adressées au moment de son départ.

— J’ai reçu ce matin un appel téléphonique de Florence, lui avait-il confié. Connaissant le pacte qui nous lie, elle me demandait la permission de t’inviter chez elle, afin de parfaire m’a t’elle dit, ton éducation. Au regard de ses penchants, je ne doute pas qu’elle possède les arguments nécessaires pour parvenir à ses fins. Nous avons évoqué ses projets te concernant, et je suis bien certain que tu vas passer quelques moments inoubliables, qui te laisseront des souvenirs peut-être cuisants mais très instructifs, d’autant qu’elle te réserve une surprise que tu ne manqueras pas d’apprécier. Mais je ne t’en dis pas plus. Fais- toi belle pour elle, et bonnes jouissances à toutes deux.

Il va de soi que l’évocation à peine voilée des sévices qui lui étaient destinés, n’était pas fait pour la rassurer. Elle en était là de ses pensées, lorsque parvenue à l’adresse indiquée sur le bristol qui lui avait été remis en quittant le club, elle eut la surprise de constater qu’au lieu d’un banal immeuble, elle se trouvait face à un très bel hôtel particulier. Son étonnement s’accrut encore, lorsque avant même d’avoir actionné l’interphone, elle vit la porte s’ouvrir sur un valet de chambre, qui la pria d’entrer sans qu’elle ait eu besoin de se présenter.

— Mademoiselle est attendue ; j’ai reçu des instructions à son sujet. Si Mademoiselle veut bien me suivre.

A sa suite, Agnès parcourut un long couloir avant de déboucher dans un salon, où elle aperçut Florence, négligemment allongée sur un canapé. A sa vue elle se sentit envahie par le même trouble qui l’avait saisi lors de leur première rencontre. Son corps agité d’un imperceptible tremblement se couvrit d’une légère moiteur. Comme hypnotisée, elle se dirigea vers la jeune femme. Sans qu’aucune parole n’ait été prononcée, elle avait conscience qu’elle était prête à répondre à toutes les exigences que son amie voudrait lui imposer. Lorsque celle-ci, lui tendit les bras, pour l’attirer, elle se laissa d’instinct choire à ses pieds, et c’est à genoux qu’elle sentit ses lèvres venir effleurer les siennes, avant que sa langue ne force le barrage de ses dents pour pénétrer dans sa bouche, s’y agiter, jouer avec leurs salives, les mélanger, la contraignant à absorber ce nectar. Lorsqu’elles se séparèrent, elle vit au sourire de son amie, que celle-ci avait pleinement conscience de son emprise ; elle ne fit toutefois rien pour la détromper, conservant sa posture de soumission, et c’est les yeux baissés, la nuque inclinée, qu’elle écouta Florence s’adresser à elle.

— Je sais que tu dois être surprise de me retrouver dans un tel cadre ; vois-tu, alors que j’étais très jeune, j’ai rencontré un homme...disons plus agé, qui avait entrepris de faire, prétendait-il, mon « éducation sentimentale ». Ce sybarite, avait de son rôle de Pygmalion, une conception toute particulière. Il ne désirait en fait qu’assouvir sur une chair fraîche, la mienne en l’occurrence, sa passion pour la flagellation et les sévices sexuels en tous genres. Je ne lui en ai pas voulu, car il a su me faire découvrir un univers dont je ne soupçonnais pas l’existence, et quant bien même ses leçons me laissaient-elles bien souvent sans voix et le corps meurtri, il savait à travers elles me conduire au plaisir. De plus, il eut la courtoisie, ma formation achevée, de décéder rapidement, me laissant cette résidence, et de quoi y vivre confortablement. Mais avant, il me fit découvrir le plaisir de participer au dressage de petites vicieuses dans ton genre.

— Mais comment….

— Laisse-moi finir. J’ai eu l’occasion de t’observer l’autre soir au club. Tes pseudos soumissions ou humiliations n’étaient pour toi qu’un moyen de parvenir à la jouissance. J’ai longuement conversé avec ton ami Pierre, et je n’ignore rien de toi. Lorsque tu te soumets à ses sévices, c’est en fait de ton plein gré. Tes refus ne sont qu’un simulacre destiné à accroître votre plaisir. Ce n’est qu’un jeu dans lequel chacun remplit son rôle. Ce que je te propose est d’un tout autre ordre. Je te l’ai déjà dit, je n’ai que faire d’une quelconque étreinte amoureuse. Ce que j’attends de toi, c’est une soumission absolue, une totale obéissance dans quelque circonstance que ce soit. Si tu acceptes, tu devras abandonner tout désir personnel. Ton propre corps ne t’appartiendra plus ; il ne sera plus qu’un jouet dont je pourrai user comme je l’entendrai. Et crois-moi, étant moi-même femme, je connais mieux qu’un homme les innombrables tourments que l’on peut lui infliger. Si tu crois pouvoir supporter ces sévices, si tu penses pouvoir accepter cet asservissement, alors je te ferai connaître des plaisirs que tu n’as pas imaginés ; je te procurerai des jouissances qui te laisseront anéantie. Penses-tu être prête à cela ?

Durant cette déclaration Agnès était restée muette de saisissement. Les yeux baissés, elle avait ressenti comme une brûlure chacun des mots que Florence avait martelés à son oreille. Comme dans un rêve, elle s’était vue, entravée dans les positions les plus avilissantes, subissant les tourments les plus rigoureux, et offrant sa douleur à son amante comme la preuve d’amour la plus avérée. Aussi est-ce sans aucune hésitation, les yeux noyés de larmes d’émotion, mais la voix ferme, qu’elle fit allégeance à sa maîtresse.

— Je m’offre à toi afin que tu jouisses de mon corps sans aucune retenue ; ton plaisir sera le mien. Ordonne et je t’obéirai.

— Je n’ai jamais douté de ta décision, aussi je t’ai préparé une petite surprise, qui, j’en suis certaine, te ravira.

Se tournant vers une tenture qui dissimulait un petit réduit, Florence éleva un peu la voix.

— Sandrine, tu peux venir.

Entendant ce prénom, oh combien familier, Agnès releva vivement la tête, et se tourna à son tour, vers le rideau, qui s’entrouvrant, laissa le passage à sa jeune sœur. Surprise de la trouver en ce lieu, elle fut sidérée en considérant la tenue vestimentaire de cette dernière. Sandrine n’était en effet vêtue que d’un petit slip en latex noir qui moulait exagérément ses fesses, et d’un soutien-gorge de la même matière, qui rehaussait sa frêle poitrine d’adolescente, tout en laissant libre les tétons. Chaussée d’une paire de cuissardes à hauts talons, elle tenait à la main une courte cravache qui renforçait son aspect dominateur. Devant ce spectacle, Agnès ne put que murmurer d’une voix à peine audible :

— Mais, comment est-ce possible ?

— C’est une idée de ton ami Pierre. Il a pensé que de te livrer aux pires dépravations en présence de ta cadette ne pourrait que renforcer ton humiliation, d’autant que cette charmante enfant ne se cantonnera pas dans un rôle de spectatrice. Je l’ai chargée de la première phase de ton éducation. Tu vas la suivre et lui obéir en tous points. Elle aura tous pouvoirs sur toi. Lorsque tu seras prête, elle te ramènera ici. J’attends une amie à qui je désire te présenter.

Complètement abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre, Agnès n’offrit aucune résistance, lorsque sa sœur la saisit par un bras, la relevant sans douceur, avant de l’entraîner hors de la pièce. LIRE LA SUITE

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