10- Pierre, Agnès et les autres

Chapitre 10 - Une soirée au club.
vendredi 14 août 2009
par  herpin
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Depuis un certain temps, Agnès avait compris qu’elle aurait à renouveler en public les séances de soumission auxquelles son amant la soumettait dans le cadre discret de son appartement. Si elle avait accepté de bon gré, les sollicitant même, les diverses punitions qu’il lui infligeait, ainsi que les humiliations qui les précédaient, elle n’avait pas imaginé d’avoir à s’exhiber devant des étrangers. Se dévêtir face à des inconnus, les laisser se repaître du spectacle de sa déchéance, les savoir se délecter de la vision de son corps en proie à de terribles tourments, se livrer devant eux aux fantaisies érotiques de son compagnon lui semblait il y a peu de temps tout à fait impensable. Mais progressivement, ce dernier avait su vaincre ses réticences en lui démontrant qu’il ne s’agissait là que d’une nouvelle étape dans son éducation, stade qu’elle avait d’elle-même abordé lorsqu’elle avait amené sa jeune sœur pour en faire la complice de sa perversité. Mais il y a loin entre envisager une chose et s’apprêter à la vivre ; c’est pourtant ce qui allait lui arriver. Elle en avait pris conscience lorsque Pierre lui avait téléphoné un peu plus tôt dans l’après-midi, lui annonçant qu’il allait l’emmener à une soirée dans un club échangiste à tendance SM. Il l’avait rassurée en lui indiquant qu’il s’agissait d’une réunion très élégante au cours de laquelle, elle n’aurait pas à craindre la grossièreté des participants. Si ces précisions avaient ôté une partie de ses appréhensions, elle ne pouvait oublier que sous peu, elle allait devoir s’offrir à d’autres hommes qui auraient toute liberté de disposer de son corps au gré de leurs fantasmes les plus fous, sans qu’il lui soit permis de se rebeller. Elle en était là de ses pensées, dans la voiture qui l’emportait vers un futur qu’elle savait ne pouvoir maîtriser. Devinant ses angoisses, son amant rompit le silence dans lequel elle se murait depuis leur départ.

— Tu sembles bien morose, ma chérie. Serais-tu anxieuse ?

— Comment ne pas l’être, alors que je ne sais rien de ce qui m’attend. Tu ne m’as rien dit de cette réunion.

— C’est une soirée au cours de laquelle se rencontrent quelques couples libérés, venus réaliser leurs fantasmes ; tu vois, il n’y a rien de bien extraordinaire.

— Et je devrai participer moi aussi à leurs ébats.

— Bien sur, il n’y a pas de spectateurs ; du reste, les femmes y sont toutes sans exception soumises au bon vouloir des hommes qui peuvent en disposer à leur gré.

— Et si une chose me semble trop dure et que je refuse ?

— Cela ne te sera pas permis ; et je gage que les moyens employés alors feront tomber tes réticences.

— Je serai battue ?

— Probablement ; du reste, avant de pouvoir participer à la soirée proprement dite, tu devras montrer que tu en es digne.

— Et que devrai-je faire ?

— Il te sera imposé diverses épreuves ; je n’en connais pas le détail, mais je sais que l’on testera ta docilité, ta résistance à la souffrance, et ton aptitude à satisfaire sexuellement les hommes….et peut-être les femmes également. Mais ne crains rien, je serai toujours présent afin de m’assurer que les choses n’iront pas trop loin.

Pendant qu’ils conversaient ainsi, Pierre avait quitté la route, et s’était engagé dans une allée, qui longeant un haut mur d’enceinte, les mena jusqu’à un large portail qu’ils franchirent pour parvenir à un manoir devant lequel stationnaient déjà quelques véhicules. S’étant à son tour garé, le couple se dirigea jusqu’à un perron. Avant de sonner, il s’adressa une dernière fois à sa compagne.

— Passée cette porte, tu ne pourras plus reculer ; alors un peu de courage et ne me fais pas honte.

— Comme tu voudras, mais j’ai très peur.

A la suite de leur appel, la lourde porte s’ouvrit et laissa apparaître une soubrette qui s’inclina en une gracieuse révérence. Surpris de constater que la jeune femme ne portait comme seul vêtement que le traditionnel tablier blanc des domestiques, ils furent encore plus sidérés de voir que cette « parure » ne tenait que par un ensemble de pinces. Quatre d’entre elles, soutenant la bavette, était incrustées de part et d’autre des mamelons, leurs dents acérées pénétrant profondément dans les aréoles d’où perlaient quelques gouttes de sang. Quatre autres mâchoires métalliques aux fermoirs plus puissants retenaient les pans du tablier, en écrasant la chair des cuisses. Bien que souffrant visiblement, la victime de cette sadique présentation, se releva avec un sourire que démentaient les larmes qui embuaient ses yeux, et invita les visiteurs à la suivre. Elle leur révéla alors la vue d’une croupe sillonnée de longues boursouflures violacées attestant de la vigueur d’une récente flagellation. A voir les estafilades parcourir tout le contour des fesses, se poursuivre sur les hanches pour se perdre enfin sous le tablier, Pierre devina qu’elle avait du être frappée à l’aide d’un long fouet à lanière unique, instrument particulièrement douloureux. Lorsqu’elle commença à s’éloigner, sa démarche un peu chaotique s’expliqua par la présence d’un large plug enfoncé dans son cul, qui lui distendait les fesses. Ainsi harnachée, elle les mena jusqu’à un homme élégamment vêtu d’un smoking qui se présenta comme étant le comte Lucien de Montbart, maître des lieux.

— Vous devez être Pierre et Agnès, les nouveaux membres de notre petit cercle. Mes compliments ma chère, je vois que votre ami n’avait pas exagéré en me ventant votre beauté. Nul doute que vous allez avoir beaucoup d’admirateurs…..et faire quelques jalouses. Mais venez donc vous joindre à nos amis.

A sa suite, Pierre et Agnès pénétrèrent dans un salon où quelques couples bavardaient tranquillement en dégustant une coupe de champagne. Toutes et tous étaient élégamment vêtus, et il se dégageait une atmosphère de raffinement qui calma un peu les appréhensions de la jeune femme. Les présentations furent rapidement faites, chacun se contentant de décliner son prénom. L’attention d’Agnès fut tout de suite attirée par une femme d’une trentaine d’année, très grande, dont le corps visiblement sans défaut était recouvert d’un fourreau de couleur prune qui lui collait à la peau ; sa longue chevelure brune était remontée en un élégant chignon qui lui dégageait la nuque. Il se dégageait de toute sa personne une sensualité qui ne faisait que se renforcer dès qu’elle se mouvait. Sans pouvoir se l’expliquer, Agnès ne pouvait détacher son regard de l’inconnue. Lorsque celle-ci fixa ses yeux dans les siens, elle se sentit rougir, incapable de détourner son regard.

— Je vois, dit le comte, que votre amie semble apprécier la belle Florence ; laissons les donc faire plus ample connaissance ; je vais vous faire visiter les lieux.

Tandis que son amant s’éloignait, Agnès, comme hypnotisée s’approcha de la jeune femme, et répondant à une muette invitation, elle vint s’asseoir à ses côtés sur une large banquette. Toute volonté annihilée, elle entendit comme dans un rêve les paroles que sa voisine lui susurrait à l’oreille.

— Venez donc papoter un moment entre filles avant que ces brutes de mâles ne se déchaînent. Voyez-vous, si je fréquente ces lieux, c’est qu’il ne me déplait pas de me soumettre à leurs désirs de soudards ; j’aime sentir leurs membres s’enfoncer en moi, me labourer jusqu’à m’en faire perdre conscience. Je me délecte du contact de leurs sexes forçant ma bouche, s’y enfonçant jusqu’à la nausée, avant de se répandre sur mon visage. Je raffole de leur violence lorsqu’ils m’emprisonnent les seins dans l’étau de leurs mains, ou bien quand ils lacèrent ma chair de leurs coups de cravaches ou de fouets. Mais la jouissance passée, je ne vois pas l’intérêt de m’encombrer de leur présence devenue inutile. C’est pourquoi, je viens ici toujours seule, et que je repars de même. Mais, quant est-il pour vous ? J’ai cru comprendre qu’il s’agissait de votre baptême en quelque sorte. Qu’êtes-vous venue chercher ?

Complètement subjuguée par sa compagne, les yeux rivés sur ses lèvres qu’elle mourait d’envie d’embrasser, Agnès se confia ; elle lui conta sa découverte du plaisir, la révélation de son masochisme, ce besoin de s’avilir et de souffrir pour parvenir à la jouissance, sa encontre avec Pierre, l’initiation de Sandrine, les domaines toujours nouveaux qu’il lui faisait explorer. Elle fut interrompue par le retour du comte qui s’adressa à l’assemblée.

— Nous sommes maintenant tous réunis, aussi je vous invite à passer dans la salle voisine afin de nous distraire.

Agnès se leva et accompagnée de Florence qui l’avait prise par le bras, elle gagna la pièce indiquée. Ce qu’elle y découvrit n’était pas fait pour la rassurer. De belle dimension, le salon était occupé au centre par une estrade sur laquelle trônait un chevalet recouvert de cuir noir, les pieds munis d’anneaux. Il n’était pas difficile de deviner qu’ils étaient destinés à entraver la victime qui y serait exposée sans défense. A côté se dressait un tau lui aussi recouvert de cuir et doté en différents endroits de courroies permettant d’immobiliser les corps dans toutes les positions. Une table supportait tout un ensemble de martinets, cravaches, et autres instruments de flagellation. Sur une autre desserte était étalée toute une série de godes de différentes formes, ainsi que des pinces, poids, et autres aiguilles. Autour de cette estrade, de nombreux fauteuils et canapés permettaient aux spectateurs de s’installer confortablement afin de jouir de la vue des supplices qui s’y dérouleraient. A l’idée qu’elle devrait peut-être monter sur ce podium pour s’y exhiber et y être torturée, Agnès se mit à frissonner et se rapprocha instinctivement de Florence à qui ce mouvement n’échappa pas. LIRE LA SUITE

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