Les esclaves du pirate

Lucas - Paul Traduction Henic
jeudi 23 août 2018
par  Henic
popularité : 2%
4 votes

2 juillet 1790. L’abordage

Il a fallu deux jours à Bocanegra pour amener la Gloire du Matin à l’abri de quelques falaises. Sa goélette, plus légère, plus rapide et mieux armée, est une menace permanente dans ces mers dangereuses. Son pavillon, une femme nue enchaînée aux habituels tibias croisés, est la terreur des mers.
L’équipage anglais de la Gloire du Matin manœuvre mal et court sur les récifs. Cela facilite les choses pour Bocanegra. Il donne l’ordre de mettre à la mer six chaloupes et rapidement, ses hommes armés sont à bord de la Gloire du Matin. Ils tranchent la gorge de tous les membres d’équipage et ramènent la précieuse cargaison. Ils rangent le butin sous le pont et hissent toutes les voiles. Le pirate le plus sanguinaire des Caraïbes fait route vers son refuge sur l’île Moustique.
La chaleur est très forte et la petite brise n’apporte que peu de réconfort. Il va falloir trois jours pour arriver à l’île.
« Parfait », se dit le pirate en quittant le pont pour emprunter l’échelle menant à la cale, « je vais pouvoir faire l’inventaire ».
La cale est brûlante, humide et très malodorante. De vieux cordages et des voiles abimées traînent partout, avec des caisses de poisson séché et de vieux tonneaux de vin. Au milieu de la cale se trouve une part du butin : de grands coffres embarqués en Angleterre, marqués du sceau du Gouvernement, pleins d’armes et de munitions pour l’armée de Sa Majesté, ainsi que des denrées alimentaires.
À l’extrémité avant, dans une petite pièce juste sous la proue, attend le reste de la cargaison. La porte est fermée par une lourde porte avec un petit judas pour seule ventilation.
Bocanegra s’attendait à trouver des armes sur le Gloire du Matin. Il ne s’attendait pas à y trouver aussi deux magnifiques jeunes filles. Dès qu’il les voit et qu’il entend leurs accents français, il sait qui elles sont. Leur histoire fait partie de toutes les conversations de marins dans les tavernes et les auberges de Saint Georgess et des autres îles.
Ces jeunes filles sont deux sœurs, Béatrice et Claire Blanchart, âgées respectivement de dix-neuf et dix-huit ans. Elles sont célèbres dans la bonne société européenne. La tragédie les a frappées lorsque leurs parents sont morts, les laissant sans le sou et lourdement endettées. Le gouverneur de l’île Saint Georgess, fasciné par leur élégance et leur beauté, a fait une offre inhabituelle : il paiera leurs dettes à condition qu’elles viennent vivre sur l’île et que Béatrice devienne sa femme.
En désespoir de cause, les filles avaient fini par accepter. Leur situation financière était précaire. Elles avaient également peur de tomber entre les mains de leur oncle lubrique, Lucien Blanchart. Leur oncle intriguait pour se voir confier leur tutelle. Elles soupçonnaient, avec raison, qu’il voulait utiliser son autorité légale pour abuser d’elles sexuellement. Finalement, elles avaient accepté l’offre du gouverneur et étaient en route vers l’île Saint Georgess lorsqu’elles ont été prises par les pirates.
Bocanegra voit plusieurs intérêts à cette situation. Il a des comptes à régler avec le gouverneur, un vieil ennemi. Mais si le gouverneur veut les filles, il pourra les avoir, en y mettant le prix, lors d’une vente aux enchères. Et pendant ce temps, les filles sont entre ses mains…
Il descend l’échelle, une lampe entre les dents. Il regarde rapidement à travers le judas, hume l’air vicié et fait glisser la targette du verrou.
Il lève la lampe. À sa droite, dans une petite cage, se trouve Claire, la plus jeune des deux sœurs. C’est une superbe brune avec une longue chevelure ondulée, des yeux verts et une peau bronzée. Elle est accroupie sur le sol, les bras autour de ses genoux et ses cheveux châtain foncé répandus sur ses épaules. Sa robe, sale et déchirée, est encore mouillée et colle à son corps de manière suggestive. Bocanegra se tient devant la cage. Il est ennuyé que la jeune fille le regarde à peine. Il prend une barre de fer et frappe les barreaux. La jeune fille tourne lentement la tête. Ses yeux sont bordés de rouge. Il y voit de la haine à l’état pur.
Il rejette sa tête en arrière, part d’un grand rire et se tourne vers l’aînée des sœurs, Béatrice.
Béatrice a l’air beaucoup moins confortablement installée. Ses poignets sont attachés au-dessus de sa tête à la cheville correspondante, et elle est suspendue à une poutre par deux cordages. Les cordages sont cloués sur la poutre de manière à maintenir ses jambes largement écartées. Son postérieur repose à peine sur la boîte placée sous elle. Elle est assise sur ce qui reste de sa robe que les hommes de Bocanegra ont déjà arrachée.
Elle a mal partout. Ses poignets sont douloureux et ses bras, ses épaules, ses chevilles, ses mollets et ses cuisses, tous ses membres lui font mal. Le pire de tout est son sentiment d’humiliation de devoir montrer son corps dans cette position obscène. Mais mntenant, elle est contente de porter la ceinture de chasteté. Au moins, les hommes ne peuvent pas voir ses parties les plus intimes. Bocanegra prend la parole :
« Bonjour Madame, comment va la future épouse du gouverneur aujourd’hui ? Il est temps que je me présente. »
Il sort un couteau et fourrage avec entre ses dents.
« Je m’appelle Bocanegra. Votre futur mari me connaît assez bien, je vous l’assure ! »
Béatrice essaie de répondre mais elle est bâillonnée par un morceau de cordage et un bout de tissu provenant de sa robe en lambeaux. Elle ne peut répondre qu’avec les yeux. Ce sont de grands yeux écarquillés qui montrent à la fois de la peur et de la colère.
Le pirate la regarde d’un air approbateur. Il aime bien ses cheveux blonds ébouriffés et ses superbes seins. Elle a l’air adorable. Il ne se souvient pas avoir jamais vu plus belle figure, sauf celle de sa sœur… Pensant tout haut, il ajoute :
« Une belle prise. Il n’y a pas beaucoup de Blanches dans ces mers, et aucune aussi belle… »
La jeune fille frissonne. Quelque chose dans le regard de l’homme lui fait craindre le pire. Il fixe ses seins puis ses cuisses, et finit par son entrejambe. Il se lèche les lèvres.
Le gouverneur avait donné des instructions pour qu’elle portât une ceinture de chasteté pendant le voyage. C’est lui-même qui l’a fournie. C’est une pièce unique, avec le verrou à l’intérieur du vagin. Lorsque la clé est tournée, un ingénieux mécanisme s’ouvre et permet que soit retirée la partie qui recouvre le vagin. Personne, à part le gouverneur, ne sait que si la clé est tournée dans l’autre sens, un mécanisme d’horlogerie se met à vibrer à l’intérieur du vagin et stimule directement le clitoris. Le pirate continue :
« Ils paieront une bonne somme pour vous. Nous ne prenons pas tous les jours des prisonnières telles que vous. »
Il la regarde dans les yeux. Il voit une magnifique jeune femme. Mais il voit aussi une toute jeune femme qui n’a pas encore découvert sa sexualité, qui a choisi d’ignorer le feu brûlant de son propre désir physique. Il pense à la chance qui est la sienne. La future épouse du gouverneur ! La colère monte en lui lorsqu’il pense au gouverneur, l’homme qu’il l’a capturé une fois et l’a torturé, qui a pendu une douzaine de ses hommes et a emprisonné sa sœur. Un regard froid passe dans son regard.
Béatrice se met à trembler. Un étrange mélange de haine et de terreur court dans ses veines. Son taux d’adrénaline est à un haut niveau. Si elle était libre, elle l’attaquerait, les poings en avant, les ongles lui déchirant le visage. Mais Bocanegra lui aussi perd sa maîtrise de soi à la vue des seins splendides de la jeune fille. Il passe la pointe de son poignard autour des mamelons jusqu’à ce qu’ils se plissent et durcissent. Les cordages mordent ses poignets et ses chevilles mais elle se débat comme un poisson dans un filet. Elle sait qu’elle doit s’attendre à peu de pitié de ce monstre répugnant.
Le pirate fait un pas en arrière pour la regarder. À part une paire de bottes parisiennes à la mode qui lui montent presqu’au genou, elle est nue. Elle a l’air superbe. Dans la lumière projetée par la lanterne qui se balance, les seins paraissent avoir une vie propre. Ils semblent bouger à la recherche de la bouche ouverte d’un homme. Tout son corps donne l’impression d’être en vie et de lui dire :
« Je suis là ! Faites de moi ce que vous voulez ! Prenez-moi ! »
Bocanegra ne se contrôle plus. Grognant et haletant comme une bête sauvage, il n’arrive pas à retirer assez vite ses vêtements. Les yeux se Béatrice s’écarquillent lorsqu’elle voit ce qu’elle n’avait jamais vu jusqu’ici : un pénis en érection, et un gros.
Le pirate prend une grosse clé dans la poche de son pantalon et la tend pour qu’elle la voie, en disant :
« Elle était au cou du capitaine. Je l’ai arrachée lorsque je lui ai tranché la gorge. À présent, on va voir si elle fonctionne. » LIRE LA SUITE

Sommaire
Les esclaves du pirate – 1ère partie 1
2 juillet 1790. L’abordage 2
6 juillet 1790. Au donjon 7
7 juillet 1790. La vente aux enchères 11
10 juillet 1790. En cages 15
11 juillet matin. Fouettées 18
11 juillet après-midi. Seule avec son Maître 22
11 juillet 1790, minuit. Marquée 24
12 juillet 1790 à l’aube 27
FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE 28





ZONE ABONNES L’abonnement vous permet :
- d’enregistrer et d’imprimer l’intégralité des textes publiés de manière illimitée durant la durée de votre abonnement,
- d’avoir accès à certains récits dont la teneur ne permet pas une large publication,
- d’accéder à la galerie photos privée de RdF.

(NB : Si vous êtes déjà en possession d’un pass, entrez-le, selon le type de votre abonnement, dans une des 2 zones prévues ci-dessous pour accéder à la partie privée de RdF)

Entrez votre pass abonné

OFFRE DECOUVERTE (code valable 2 fois seulement)

Allopass Solution de micro paiement sécurisé
Secure micro payment solution
Pour acheter ce contenu, insérez le code obtenu en cliquant sur le drapeau de votre pays
To buy this content, insert your access code obtained by clicking on your country flag

Commentaires