Une queue pour Kali

Lady Baclan Traduit de l’anglais par Henic
mercredi 4 janvier 2017
par  Henic
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Chastity Harsh fixe son regard sur le graffiti gribouillé au rouge à lèvres sur les carreaux blancs des toilettes de Yokum Hall : « La bite de Kevin m’a violée ! Ne l’approchez pas ! »
Le professeur Harsh ouvre son bloc-notes et ajoute ce nom à une liste de six autres noms qu’elle a glanés dans les toilettes pour dames du campus. Un de ces noms, Charlie Post, se trouve gratifié de trois marques, et des initiales BDK.
Une fois rentrée dans son bureau, Chastity entre le nom et l’adresse qu’elle vient de collecter dans son fichiers DENTS. C’est un des quatre qui loge hors du campus. Après s’être connectée, Chastity examine l’écran. Dans sa tête, elle entend presque ces salauds se vanter auprès de leurs amis de « s’en être tirés ». Sa mâchoire se contracte sous l’effet de la colère. Elle sort les informations dont elle dispose à propos de l’étudiant Charlie Post
AGE : 21 ans
CURSUS : Licence d’administration des affaires
NIVEAU DE L’ETUDIANT : Moyen
ADRESSE EXTERIEURE : 33 rue des Divans
« Voilà une adresse adaptée pour un petit con de ce genre, marmonne-t-elle. »
Le professeur Harsh quitte cet écran et commence à taper :
« Message pour la Fondatrice.
Ai trouvé six hommes de classe B à marquer d’un BDK.
Vais commencer par un « étalon » qui s’appelle Charlie Post. Une fois marqué, je vous contacterai à propos d’un possible envoi d’un groupe d’hommes-BDK à la « Retraite au Jardin de la Déesse ». »
Les longues lèvres lisses de Chastity s’entrouvrent en un sourire qui fait ressortir ses hautes pommettes aristocratiques. Elle sait qu’un type comme Charlie Post y sera comme fou, parce qu’à la Retraite au Jardin de la Déesse, seules les femmes peuvent jouir dans la bouche des hommes qui, eux, ne peuvent pas jouir du tout !
Mme Harsh passe les quelques jours suivants à trouver laquelle de ses étudiantes connaît ce charmant violeur, Charlie Post ou, au moins, sait des choses sur lui, parce que la première étape du processus conduisant à recevoir le « Bracelet des Dents de Kali » sur sa queue consiste à découvrir le bar dans lequel il sort le plus.
En fait, le professeur Harsh n’est pas de ceux qui fréquentent les bars du centre-ville, mais cela doit être fait pour poursuivre le but des « Filles des dents de la Déesse » qui consiste à marquer tous les hommes qui ne savent pas contrôler leur queue… C’est la première étape, bien sûr. Avec le temps, tous les adultes mâles porteront les Bracelets des Dents de Kali, une sorte d’« alliance ». En d’autres termes, aucun homme seul ne sera laissé de côté. TOUS les hommes appartiendront à une Femme ou une Autre. Il n’y aura aucun « franc-tireur » dont les femmes puissent se plaindre.
Le vendredi, Chastity Harsh a trouvé le nom du bar : « Chez Peabody ». Ce n’est pas le lieu habituel de prédilection de l’université. Chastity et une autre Femme de son service ont déjeuné là, une fois. La plupart des autres consommateurs sont des hommes et Femmes d’affaires. Elle suppose que la foule du vendredi soir est probablement tout autre.
Vers dix heures, le professeur Harsh entre dans le bar avec Carla, une de ses étudiantes qui connaît Charlie. Chastity a demandé à Carla de la présenter puis de s’en aller. Tout ce que Chastity a dit à la jeune Femme est qu’après cette soirée, Charlie ne sera plus en mesure d’embêter PERSONNE.
Au moment où les yeux de Charlie croisent les siens, Chastity sait qu’elle le tient. C’est comme si Carla n’existait même pas.
« Voici mon professeur, le Professeur Harsh. Elle a dit qu’elle voulait faire ta connaissance.
— Ah, ouais ? Répond Charlie en reluquant la poitrine de Chastity, du 100, bonnets D, qui se balance sous son chemisier. »
Elle l’a déboutonné juste assez pour qu’il puisse avoir un aperçu excitant du sillon entre ses seins.
« Merci Carla, dit Chastity. »
Après que Carla est partie, Charlie demande d’un ton un rien soupçonneux :
« Alors, de quoi s’agit-il ? »
Chastity soulève ses paupières mais ne répond rien.
« Je veux dire, pourquoi vouliez-vous me rencontrer, MOI ?
— Si tu peux t’extraire de tes copains quelques instants, je te le dirai. »
Les autres gars émettent un long « Ouaouuuuhhh ! » Charlie reprend :
« Ouais, laissons ces imbéciles et allons ailleurs. »
Une fois dehors, Charlie commence à proposer un autre bar, mais Chastity le coupe avec un :
« J’aimerais autant aller chez moi, si ça ne t’ennuie pas. »
Elle sourit tandis que sa bouche s’affaisse comme une poupée de casse-noisettes. Elle demande :
« Tu as une voiture ?
— Non, marmonne-t-il.
— Bon. Alors on va prendre la mienne. »
Tandis qu’ils marchent vers le parking, le professeur Harsh perçoit un léger changement dans l’équilibre des forces entre eux. Elle peut dire que le jeune homme n’a pas l’habitude de traiter avec des femmes de caractère. Et le fait qu’elle soit professeur et qu’elle ait plus de dix ans de plus que lui, donne à Chastity bien plus qu’un avantage.
Finalement, lorsque Chastity déverrouille la porte de sa Camaro rouge, il demande :
« Est-ce… Est-ce que Carla a dit quelque chose à mon propos ?
— Oui, répond-elle en lui jetant un regard perçant. »
Puis elle le fixe longuement du regard, et se délecte de son évident inconfort de ne pas savoir ce que Carla a dit. Avec un petit sourire, Carla ajoute :
« Elle a dit que tu es un homme qui sait ce qu’il veut. Et c’est le genre d’homme que j’apprécie. »
L’expression de Charlie change. Ses lèvres se courbent en un sourire d’auto-satisfaction. Chastity continue :
« Tu joues à tourner autour de filles qui ne savent pas ce qu’elles veulent. »
Après une pause, elle sourit et reprend :
« Moi, Je SAIS ce que Je veux. »
Chastity conduit vers son domicile en regardant devant elle d’un air glacial.
« Alors, vous êtes prof, hein ?
— Oui.
— Vous auriez pu me tromper. »
Chastity sourit. L’attention qu’elle a donnée en plus à cet acte de vampire sexy paie. À présent, dans son appartement, Chastity lui demande ce qu’il veut boire.
« Vous avez de la bière ?
— Non. Un peu de cognac ?
— Super ! Répond Charlie avec une sorte de grognement. »
Le professeur Harsh revient avec les verres. Charlie en prend un et dit :
« Les verres ont une drôle de forme.
— On les appelle des verres à cognac, répond-elle. Ils concentrent le bouquet. »
Ils s’assoient ensemble sur un canapé aux coussins épais et dont le tissu représente une jungle de mauvais goût, de plantes et de fleurs. Avant de prendre une gorgée, elle dit :
« Tu es un garçon très populaire. Ton nom est sur tous les murs des toilettes. »
Elle marque une pause et reprend :
« Les toilettes des filles, je veux dire. »
Charlie la fixe du regard, sans bouger. Finalement, d’un ton amer, il répond :
« Je n’ai rien fait à Carla.
— Personne ne l’a dit.
— Je n’ai rien fait à personne, si c’est ce que vous voulez savoir. Elles… Elles ont juste… vous savez… »
Chastity l’interrompt avant qu’il ait pu trouver les mots adéquats pour finir sa phrase.
« … Ce ne sont que des jeunes filles confuses.
— Ouais, ouais, c’est ça. Elles ne savent pas ce qu’elles veulent.
— Et toi, tu sais ce que tu veux.
— Ben… Ouais, dit-il avec un rien de suffisance, avant de prendre une autre gorgée. »
Chastity a un petit rire de gorge et pense :
« Eh bien moi aussi ! »
Elle reprend :
« En tout cas, je me permets de poser quelques règles de base. Si jamais tu veux me revoir un jour, tu ne parles par de ceci. À PERSONNE. Est-ce que c’est clair ?
— Ouais mais que se passe-t-il si… ?
— J’ai dit : à PERSONNE. Et cela inclut tes copains. Si jamais je découvre que tu en as parlé à quelqu’un, je me contenterai de le nier. Puis je ferai en sorte que tu souhaites n’en avoir jamais parlé. Est-ce que c’est bien clair sur ce point, Charlie ?
— Clair comme de l’eau de source, répond-il avec un sourire.
— Bien, maintenant… Dis-moi, continue-t-elle, est-ce que tu as déjà fait des trucs… coquins ? »
Le jeune étalon sourit et émet un petit gloussement.
« Comme… Comme quoi ?
— Comme des jeux de « je-t-attache-sur-le lit », dit Chastity.
— Vous êtes dans ce genre de trucs ?
— Hon, hon, dit Chastity. Je ne savais pas que j’avais amené à la maison une vraie oie blanche.
— Hé, je n’ai pas dit que je ne voulais pas jouer ! Répond-il avec indignation.
— Bon, c’est parfait. Pendant un instant, j’ai cru que j’avais choisi la mauvaise personne, dit Chastity avec un sourire sournois.
- Donc, vous voulez que je vous attache, c’est ça ? Dit-il l’œil brillant. »
Elle rit doucement et répond :
« Plutôt dans l’autre sens. Je t’attache d’abord. »
Chastity sirote son cognac.
« À moins, bien sûr, que tu ne veuilles pas jouer. » LIRE LA SUITE


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