La vie de 69 - Le temps d’après

Chapitre 3 - Les soirées
vendredi 11 novembre 2016
par  kingliart
popularité : 1%
8 votes

Les « soirées » commencent toujours par des apéritifs servis au salon et je suis exposée au milieu de la pièce, aux yeux de tous. Un de ces soirs, mon maître a trouvé une manière de m’exposer à la fois dégradante et douloureuse et depuis il me prépare toujours de cette manière. Je dois attendre agenouillée, mes genoux sont éloignés, les cuisses bien écartées, la tête humblement penchée vers l’avant en signe de soumission, la bouche ouverte, langue pendante, parfois même tendue par une petite chaîne ou pire encore, enserrée entre deux tiges de bois.
Je dois poser mon anus sur sur un gode conique dont la base est trop épaisse pour entièrement s’enfoncer en moi mais dont le haut, en forme de monstrueux pénis, se loge dans mes entrailles. Mon sphincter en permanence écarté devient rapidement une source de douleur permanente et sourde. De temps à autre, je me soulève pour m’extraire et réduire la tension qui s’exerce sur les parois de mon anus mais, immanquablement, je m’empale à nouveau sous le poids de mon corps. Sous moi, le sol est recouvert d’un miroir qui permet de réfléchir mon entrejambe grotesque, mon cul écartelé. Le miroir est vite taché de ma salive surtout lorsque ma langue est coincée dans les deux bâtons en bois serrés par des écrous que mon Maître appelle « la machine à baver ». Parfois, comme pour souligner ma dégradation, il recueille la bave refroidie sur le sol pour l’enduire entre mes cuisses ou sur mon visage. Je suis réduite à un torchon, un objet, fatiguée par le pal, humiliée devant tous...

Dans ces moments où j’attends douloureusement, les yeux bandés ou couverte d’une cagoule, je suis heureuse d’avoir suffisamment mal pour ne pas penser. Car dans ma nuit personnelle, mon cerveau ne sait produire que des images sombres et tristes. Je préfère ne pas penser, la douleur m’en empêche, je suis alors entièrement aux mains de mes bourreaux, je les écoute et les satisfais de tout mon corps. J’offre tout, sauf mon visage. Malgré les réclamations des divers usagers de mon corps offert de la sorte, mon Maître n’a jamais cédé : il n’a jamais montré mon visage à un autre que lui-même. Il sera le seul à me voir souffrir. Pour les autres, je ne serais qu’un objet pour leurs jeux cruels, qu’un trou pour le plaisir des invités.

Ces soirées sont devenues une sorte de compétition de la douleur, comme si les convives, souvent les mêmes, se passaient le mot pour me faire souffrir. LIRE LA SUITE




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Commentaires

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dimanche 27 novembre 2016 à 22h42 - par  kl

Ah ! J’ajoute que Georges est un beau salaud... vous l’aurez remarqué !

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dimanche 27 novembre 2016 à 22h41 - par  kl

Merci de ce message Henic.
Mais je ne pense pas que se soit le non consentement qui rende le récit moins excitant.... mais plutôt le coté clinique, avec le mode d’emploi des bricolage de cette vie certes dépravée (mais 69 n’at-elle pas été dressée pour cela ?) mais finalement assez routinière... bon, j’annonce que cela ne va pas durer. Il va lui arriver des bricoles à cette pauvre 69.

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mercredi 23 novembre 2016 à 19h22 - par  Henic

Comme le dit lui-même l’auteur en note liminaire, ça ne devrait pas se passer comme ça, et je suis bien d’accord.
Qu’un homme ait pu épouser une femme qu’il aimait alors (du moins c’est ce qui semble être le cas au début de « Les transformations de la pièce 69 ») et lui faire tout ce qu’il a fait dans les 18 épisodes de l’histoire est déjà discutable. Mais qu’il puisse continuer l’aventure de déshumanisation comme il le fait dans « La vie de 69 » est en fait d’autant plus insupportable qu’il n’y a plus de véritable consentement de la part de celle qui fut son épouse.
Du coup, et quoique toujours aussi bien écrit, le récit n’est plus aussi excitant qu’il le fut.