Enfer pour femme au Paramundo T2 1° partie

Par Procter Baldwinn
lundi 1er août 2016
par  Henic
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Chapitre 1 – Tabora en prison

La gardienne Tabora a été détenue pendant cinq jours nue et à l’isolement. Maintenant, on lui a enfin rendu son uniforme. Toute habillée, elle s’assoit d’un air guindé sur le bord du lit superposé, contente de sentir le tissu impeccable de son chemisier contre ses seins, le doux coton de sa culotte entre ses jambes et la coupe serrée de sa jupe autour de ses hanches.
On lui a donné du maquillage et un peigne. Sa casquette d’uniforme est perchée sur sa chevelure noire soigneusement coiffée, et l’insigne du Service de Garde de la Prison du Palais brille vivement.
Tabora est âgée d’à peine vingt ans. Elle est mignonne comme c’est souvent le cas pour les mélanges de sang Latino et de Caraïbe. En fait, il y a plus de Caraïbe que de Latino dans Tabora, et son épaisse chevelure noire ainsi que ses yeux foncés et profonds vont bien avec le brun doré de sa peau. Elle a un petit mais large nez, et des lèvres pleines et dangereuses.
Elle n’est pas grande. Cela fait paraître ses gros seins encore plus gros ; et l’inclinaison de son bassin fait ressortir ses fesses en une proéminence toute ronde.
Elle ressemble à l’image d’une gardienne. Sauf pour les bottes.
C’est la seule chose qui manque. On ne lui a pas rendu ses bottes. Même si elle est contente d’être habillée après cinq jours de nudité, elle ne se sent pas correctement vêtue tant qu’elle ne porte pas ses bottes. Dans la prison, seules les prisonnières vont pieds nus.
Elle attend. Elle essaie de se convaincre que sa punition est terminée. Jamais plus elle n’essaiera de sauver une prisonnière de l’effet complet d’un supplice ordonné par le capitaine Sandoval.
Même maintenant, elle ne parvient pas à comprendre pourquoi elle a fait cela. S’apitoyer sur une prisonnière ! Pensez-donc ! N’est-elle pas une vraie sandovaliste ? Et les prisonnières ne sont-elles pas les ennemies des Sandoval ? Rétrospectivement, elle pense qu’elle s’est éloignée légèrement de la ligne. Cinq jours d’isolement. Cinq jours de nudité. Cinq jours à faire l’exercice avec les autres prisonnières – au moins l’avait-on cagoulée pour qu’elle ne fût reconnue par aucune d’entre elles. Et bâillonnée sous la cagoule.
De la même façon, comme les autres pendant les périodes d’exercice, elle a subi le fouet. On l’a fouettée pour la faire avancer sur le cercle, en levant haut les genoux jusqu’à la taille à chaque pas. Oui, elle sait ce que l’on ressent lorsqu’on est une prisonnière.
Elle lève les yeux. Des voix résonnent dans le couloir au niveau de son étroite cellule. Avec un espoir grandissant, elle entend le raclement de la clé dans la serrure.
Un grand homme bien bâti, en uniforme, entre, et un plus petit soldat à l’air rusé le suit. Tabora s’écrie :
« Edmundo ! Edmundo, je suis content de te voir ! Et toi aussi, Raul ! »
Elle les connaît tous les deux. Dans un monde clos comme la prison du palais Zorilla, tout le monde se connaît. Le petit, Raul, elle ne l’aime pas du tout. Il donne la chair de poule, il est mal rasé, avec un regard concupiscent en permanence. Mais l’autre, Edmundo, grand et beau, avec les yeux bruns et des manières détendues et faciles à vivre – pas avec les prisonnières, bien sûr -, lui a fait plusieurs fois des avances. Sautant du lit où elle était assise, elle poursuit :
« Oh Edmundo, et Raul, Dieu merci, quelqu’un est venu. On m’a mise à l’isolement. Que se passe-t-il ? Etes-vous venus me faire sortir ? Où sont mes bottes ?
— Tais-toi, chienne ! Dit Raul.
— Qu… oi… ? Ne me traite pas de chienne ! Je ne suis pas une de vos prisonnières ! »
Elle agrippe la main d’Edmundo.
« Edmundo, tu es mon ami… »
Edmundo attrape son poignet et le tord, il saisit le deuxième et les tire ensemble.
« Mets-lui le bâillon, Raul, j’attache ses mains.
— S’il te plaît… Ne fais pas ça. Aide-moi… !
— Ouvre ta bouche, salope, grommelle Raul. »
Tabora secoue la tête avec vigueur.
« Je ne peux pas croire ça ! Vous ne pouvez pas… Je suis l’une des vôtres… OUMFF ! »
Raul lui donne un coup de poing dans le ventre qui la plie ne deux et lui fait ouvrir grand la bouche de douleur. En une fraction de seconde, le bâillon se fraie un passage entre ses lèvres, écartant ses mâchoires et cliquetant de manière audible derrière ses dents.
Simultanément, Edmundo assemble ses bras dans son dos et noue une corde autour de ses poignets, Raul tient fermement sa perche à collier autour du cou de Tabora pendant qu’Edmundo lui place une chaîne entre les chevilles pour l’entraver.
Tabora regarde ses amis, ses ravisseurs, avec des yeux ronds horrifiés.
Mais pas pour longtemps. Edmundo fait passer un bandeau par-dessus sa tête. Deux grands tampons viennent s’appuyer sur ses yeux et une large bande de cuir est bouclée derrière sa tête.
Tout cela se fait sans que la casquette de gardienne de Tabora bouge de sa tête et sans que son uniforme soit froissé. Attachée, elle paraît aussi nette que si elle était à sa place habituelle d’autorité, le fouet à la main.
Avec une démarche incertaine, entravée par la chaîne, on la sort de la cellule et elle marche dans de longs couloirs.

*

* *

La prison du palais Zorilla est un bâtiment aplati de deux niveaux, entouré d’un haut mur au sommet hérissé de piques tranchantes. Mais cette partie au-dessus du sol est principalement consacrée à l’administration et au logement de l’encadrement. L’essentiel du bâtiment est en sous-sol, un vaste réseau souterrain creusé à coups de dynamite dans le rocher sur lequel Veragonza est construite.
La garde Tabora n’a jamais visité toute la prison. Il y a des endroits qui ne sont pas accessibles au personnel subalterne. De toute façon, les yeux bandés, menée dans les virages et les tournants des couloirs, poussée dans un ascenseur qui lui fait descendre de nombreux étages, elle perd vite la trace de l’endroit où elle se trouve au sein de la prison.
Elle ne sait qu’elle est arrivée que lorsqu’ils s’arrêtent et qu’elle entend l’un de ses ravisseurs frapper à une porte en métal. Elle entend la porte qui s’ouvre. La peur lui tord le ventre. Pendant un instant, elle refuse obstinément d’entrer. Mais on la tire à l’intérieur.
La porte métallique claque.
Les yeux bandés, elle ne voit rien. Elle entend des voix et des rires. Elle tourne la tête dans la direction des bruits en essayant de déterminer qui est là.
Elle entend une chaîne qui cliquette. Elle sent des liens de métal qui lui enserrent le cou. La chaîne cliquette à nouveau. Les liens se serrent, enserrant sa gorge. Tabora se met à paniquer.
Combien de fois a-t-elle vu cela arriver à des prisonnières ? Combien de fois des chaînes métalliques se sont-elles serrées autour de gorges minces, et des jeunes filles ont-elles été tirées vers le haut jusqu’à se tenir sur l’extrême pointe des orteils ? Et combien de fois a-t-elle, Tabora elle-même, regardé cela avec les tétons qui durcissaient et un agréable picotement entre les jambes, tirant le fouet de cuir entre ses doigts pour se préparer à fouetter des chairs douces ?
En maintenant…
On détache ses mains.
« Ne touche pas au bandeau. Déshabille-toi, c’est tout ! »
C’est une voix de femme, et par ces mots, elle reconnaît le capitaine Ana. Elle voudrait dire :
« S’il vous plaît, ne m’humiliez pas. S’il vous plaît, ne me faites pas de mal. Je suis une Garde. »
Mais elle est bâillonnée et les mots ne sont que des couinements qui font rire les autres personnes dans la pièce : des hommes et des femmes rient.
Quelque chose comme du feu encercle ses cuisses, juste sous sa jupe. Quelqu’un l’a frappée. Elle entend à nouveau le sifflement du fouet et atteint de ses mains l’endroit du coup. Un nouveau cercle de feu autour de ses cuisses. La voix du capitaine Ana s’impatiente :
« A poil, salope ! »
Tabora tend les mains de manière implorante en secouant la tête.
« Donnez-moi cette canne. »
Tabora, à moitié étouffée par l’angoisse, incapable de bouger de l’endroit où elle se trouve, dans l’incapacité de voir et de parler, entend le sifflement de l’instrument qui fend l’air. Elle essaie de sauter plus loin mais entre les restrictions de la chaîne de son cou et le fait d’être sur la pointe des pieds, elle ne peut aller bien loin. La canne l’attrape carrément sur le devant des cuisses. Presque avant d’avoir eu le temps de crier, elle sent sa brûlure sur l’arrière de ses cuisses.
Puis elle hurle aussi fort que le bâillon le lui permet. Ce qui est étonnamment fort. Mais le bras du capitaine Ana est étonnamment fort, lui aussi.
Les mains de Tabora filent vers la fermeture de sa jupe. En un instant, elle a ouvert la fermeture éclair et poussée le vêtement vers ses pieds. Elle tâtonne sur les boutons de son chemisier et finit par les arracher dans sa hâte de le retirer.
Pendant tout ce temps, la canne chante dans l’air et frappe quelque part sur la peau nue de Tabora. Plus elle expose son corps, plus la canne semble trouver de cibles. Le bon sens lui dit que plus elle se déshabille, pires vont être les choses qu’elle va subir. Elle détache son soutien-gorge et le laisse tomber sur le sol. Au même instant, la canne frappe la partie la plus large de sa poitrine, en lui coupant presque le souffle.
Espérant que ce supplice va cesser, ne serait-ce qu’un instant, elle fait descendre sa culotte, la faisant glisser aussi bas que possible sur ses cuisses, jusqu’à ce qu’elle soit suspendue sur la chaîne qui entrave ses chevilles.
Cela suscite les applaudissements des autres personnes présentes dans la pièce.
Mais pas de répit de la part du capitaine Ana. La canne chante encore six fois. Six fois encore, elle reçoit un coup sur une partie vulnérable de son corps. Les larmes coulent de ses yeux sous les tampons de son bandeau.
Puis elle se souvient. La casquette. Même la casquette, portant devant l’insigne de son unité bien-aimée de la Garde, même cela doit être enlevé. Elle l’ôte et la lance sur le côté en un geste désespéré destiné à faire arrêter l’officier.
Qui cesse ses coups.
Tabora sent les mains de quelqu’un sur sa nuque. On lui retire le bandeau. Elle peut voir où elle se trouve.
Et elle voudrait bien être ailleurs.

*

* *

La cellule est longue mais peu large. A chaque extrémité se trouve un treuil avec deux soldats pour le mettre en œuvre. Une chaîne part d’un des treuils à la verticale vers le plafond, puis court le long de la pièce jusqu’à une autre poulie fixée au plafond, et descend vers l’autre treuil. Lorsque les treuils tournent, la chaîne passe de l’un à l’autre.

La boucle autour du cou de Tabora est attachée à cette chaîne. Lorsque les treuils se mettent en mouvement, elle doit se déplacer, toujours sur la pointe des pieds, d’un bout de la pièce à l’autre. Et elle ne peut bouger qu’à la vitesse de la chaîne.
Ce qui est important parce qu’elle pourrait vouloir se déplacer très vite.
De chaque côté de la longue pièce se trouve une rangée de gardiennes. On dirait que toutes les gardiennes sont là. Et chacune est porteuse d’un lourd fouet.
Le capitaine Ana prend la parole :
« Alors, ex-Gardienne Tabora, on t’a prise en train d’essayer d’alléger la juste punition d’une prisonnière. »
Tabora regarde son capitaine avec horreur. « ex-Gardienne » ? Cela signifie-t-il qu’elle est congédiée ? Elle va devoir partir.
Oh non.
« Pour cette infraction envers tes collègues, pour cette tache sur l’uniforme des Gardiennes de la prison du palais Zorilla, pour cette insulte en la présence de ton officier et du Généralissime lui-même – le capitaine Ana sait comment faire durer le supplice -, tu vas passer entre les rangs de tes camarades gardiennes. Cinq fois. »
Elle s’interrompt et regarde Tabora de ses yeux bleus qui lancent des éclairs. LIRE LA SUITE

Traduction de l’anglais par Henic




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Commentaires

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samedi 20 août 2016 à 14h46 - par  pabblo6

Comme d’habitude avec Henic:Vivement la suite ! Merci !