L’île de cuir

mercredi 21 janvier 2015
par  Sylvain de Perry
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— Suis-moi…
Je m’appelle Karine, ai vingt ans, blonde, cheveux coupés courts à la garçonne, yeux verts, nez droit et fin, bouche large (je la trouve trop grande), menton avec une fossette centrale, poitrine aux petits seins (je les trouve vraiment petits), fesses bien rondes, sexe imberbe.
L’avion, qui m’amène de Paris, s’est posé sur la piste de la capitale et unique ville de cette île de 100 km² il y a une quinzaine de minutes.
Comment, vous ne connaissez pas l’île de Cuir ?
Elle est située à une trentaine de miles de l’île de Porquerolles dans la Méditerranée, appartient à un riche anglais qui l’a achetée au gouvernement français il y a une vingtaine d’années. Amateur de cuir, il y a fait construire des maisons et hôtels. Elle est ouverte du 01 juin au 05 septembre uniquement.
Sur l’île tout le monde doit TOUJOURS être habillé en cuir : pantalons ou jupes, chemises ou tricots, chaussures, y compris le personnel des trois hôtels.
Que fais-je en ce lieu ?
Depuis un an, je vis avec un couple, Viviane et Jacques. Notre trio s’entend très bien. Seulement comme la routine risque de devenir pesante, ils ont tous deux décidé de me former à la soumission. Etant assez rebelle de caractère, ils ont choisi de m’offrir un stage d’une semaine sur cette île.
J’ai hésité avant d’accepter. Après tout, pourquoi pas ?
Grâce à internet, ils ont choisi un couple spécialisé dans ce type de formation.
Pour le voyage je suis habillé d’un boléro et d’un short de cuir noir, d’une veste de mêmes matière et couleur. J’ai récupéré ma valise et franchi la porte coulissante qui donne dans le hall d’arrivée quand une femme brune plus grande que moi s’approche et me dit :
- Suis-moi !
Sous les 30° locaux, elle porte un pantalon de cuir qui la moule telle une seconde peau et un chemisier de cuir, tous deux rouges.
Pour bien marquer ma réprobation devant son attitude de commandement, je réponds :
— Bonjour… Madame. Où allons-nous ?
Elle s’arrête, tourne la tête, me regarde fixement :
— Chez moi.
— Enchantée de vous connaître, Madame. Je me prénomme Karine…
— La femme me coupe :
— Nous ferons les présentations à la maison.
Elle reprend son avancée. Quand nous passons à l’extérieur, l’air saturé d’humidité colle immédiatement mes habits contre ma chair. A cela s’ajoute une sensation d’étouffement.
Sa voiture, garée dans un vaste parking, nous offre une climatisation bienvenue.
Le trajet dure une dizaine de minutes.
La maison est toute de plein pied, environ cinq cent mètres carrés au sol, auxquels s’ajoutent le vaste jardin et les arbres fleuris.
L’intérieur s’avère, heureusement, lui aussi climatisé.
Mon hôtesse, une fois entrée, dit :
- Je vais te conduire à ta chambre. Je me prénomme Sylvie ; mon mari, Jacques.
Nous parcourons un grand couloir, avec diverses portes. A la dernière de droite, Sylvie pousse le battant, pénètre dans une vaste chambre avec un grand et large lit :
— Tu déferas ta valise après. Déshabille-toi puis tu prendras une douche.
— Bien, Madame.
Un sourire éclaire son visage :
— Non ! Prend la bonne habitude : à Pierre, mon mari, et à moi, tu nous appelleras Maître et Maîtresse.
— Bien… Maîtresse.
Je crois qu’elle va sortir et me laisser seule.
Je me trompe : elle s’assoit dans l’unique fauteuil et me regarde.
Inutile de perdre du temps.
Malgré ma honte de me déshabiller devant une inconnue, je me décide, ôte ma veste, la dépose sur le dossier d’une chaise, fais de même avec mon boléro après l’avoir plié, dégrafe et baisse mon short quand un :
- Qu’est-ce que c’est que ça ?
J’interromps mon geste à mi-cuisse sous la question posée à voix haute et impérative par Sylvie, pardon Maîtresse Sylvie, bafouille :
— Que… Quoi, Mad… Maîtresse ?
— Ben, ton string ? Tes Maîtres à Paris ne t’avaient-ils pas recommandé de ne pas porter de sous vêtement ?
Je reste un instant bouche bée, balbutie :
— Oui… Oui… Mais, Mad… Maîtresse, en avion, j’avais peur de… Salir mon short si j’étais nue dessous.
— Peut-être, mais c’est surtout une première marque de désobéissance. On va vite y remédier… Avant ta douche. Allez, finis de baisser tout ça et viens ici !
En achevant mon geste, je comprends que si elle est restée ici pendant mon déshabillage, c’était pour voir si j’avais bien respecté la consigne donnée. Une entente entre eux à Paris et elle, enfin… Maîtresse Sylvie. J’ai intérêt à bien me le mettre dans la tête.
Elle a quitté le fauteuil pour s’asseoir sur la chaise libre près du lit, m’invite :
— Viens ici !
Ignorant ce qui m’attend, je m’approche et m’immobilise à deux pas d’elle.
Maîtresse Sylvie tend le bras, m’attrape le poignet d’une surprenante poigne de fer, vu ses mains fines et pas très grandes, me tire vers elle, explique :
— Je vais t’offrir ton premier châtiment pour désobéissance… LIRE LA SUITE




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Commentaires

Logo de Henic
dimanche 24 octobre 2021 à 17h29 - par  Henic

Bien sûr, les éléments habituels des histoires de Sylvain de Perry sont présents (fessées sous tous les modes). Mais l’enchevêtrement des situations est intéressant et permet de ne pas tomber dans l’éventuel ennui que pourraient causer les claques qui se succèdent : l’environnement est suffisamment varié pour que l’on en jouisse.
Évidemment, les points de suspension qui achèvent le récit laissent le lecteur sur sa faim ou plutôt, stimulent son imagination pour la suite...