Vengeance arabe Tome 1 - 2° partie

Par alan aldiss
mardi 21 octobre 2014
par  Henic
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Deuxième partie – La concubine
9 – La cage dorée
10 - Concubines et odalisques
11 – La terrifiante première épouse du prince
12 – Le Maître !
13 – Un entraîneur est alloué à Bleu Ciel
14 – Dans le lit de son Maître
Fin de la deuxième partie


Traduction par Henic

9 – La cage dorée

A bord du bateau, les jours passent comme un rêve. Amanda ne s’est jamais sentie si heureuse, si détendue, si accomplie. Et si amoureuse ! C’est tellement inattendu ! Elle est amoureuse, follement amoureuse, amoureuse comme elle ne l’a encore jamais été, avec l’homme le plus romantique, le plus excitant, le plus comblant, le plus courtois et le plus charmant qu’elle ait jamais connu : le prince Rashid.
Elle se sent étrangement excitée, allongée sur le confortable matelas de pont, touchant presque son corps musclé, dur et fort. Elle touche ses mains. Une fois de plus, elle exprime sa gratitude pour ce qu’elle voit comme un sauvetage. Une fois encore, il évacue cela comme un rien, un peu d’argent, sans conséquence. Il lui tend une coupe de champagne délicieusement frappé :
« La compagnie d’une si belle Anglaise est la seule récompense dont j’aie besoin. A l’Angleterre – et à votre retour à la civilisation. »
Angleterre ! Civilisation ! Elle aussi les désire ardemment, bien sûr, mais cependant, elle pense de moins en moins à Londres. La vie reposante à bord du yacht la sort déjà de son esprit. A la place, elle se sent de plus en plus attirée par l’homme fort et influent qui l’a sauvée de quelque horrible destin. Comment pourra-t-elle jamais s’acquitter de sa dette ? Elle se met à rechercher son contact, ses mains, mais il garde ses distances et la traite avec un grand respect – plutôt décevant.
Ce n’est que le troisième jour qu’il l’a séduite et qu’elle s’est avidement rendue à lui, le trouvant l’homme de rêve, expérimenté et expert mais en même temps, dominant et dirigeant. Il l’a conduite à des sommets d’excitation et de plaisir qu’elle n’avait jamais atteints auparavant, c’est pourquoi elle espère ne pas retourner en Angleterre avant longtemps. La croisière est à l’évidence une lune de miel ; une telle lune miel qu’elle en vient à prier pour qu’elle dure indéfiniment.
Mais elle s’achève, comme toute chose. Amanda est maintenant seule à l’arrière d’une des grosses voitures qui ont eu rendez-vous avec le yacht tôt ce matin. Les vitres sont teintées. Personne ne peut voir qui est dans la voiture. Même la fenêtre entre l’arrière de la voiture et le chauffeur silencieux est teintée de noir. Sa voiture suit celle du prince. Escortés par des motards de la police, ils roulent depuis le quai privé par les banlieues de la capitale, jusqu’au palais qui se dresse fièrement sur un promontoire qui fait saillie dans l’étincelante mer bleue.
Les fenêtres de la voiture du prince ne sont pas teintées et le peuple gesticule amicalement sur le passage du bien-aimé membre de la famille régnante. Il ne jette pas un regard sur la voiture qui suit avec ses vitres opaques. De telles voitures, utilisées pour transporter les femmes des personnes riches et puissantes, sont d’usage courant.
Elles franchissent un portail imposant gardé par des sentinelles en armes. Le palais admirablement proportionné se révèle soudain, d’un blanc brillant. Un escalier de marbre mène à une grande entrée entourée de chaque côté par un passage protégé du soleil par de hautes arcades de style mauresque. Au-dessus, les fenêtres sont à l’abri du soleil et des regards des étrangers grâce à des moucharabiehs en pierre qui rendent impossible d’imaginer même ce qui se trouve derrière. Elle entre dans un monde secret et Amanda frissonne d’appréhension lorsque les portes se referment derrière elle. Mais elle dissipe rapidement sa préoccupation comme absurde. Elle est l’invitée honorée de son prince adoré et rien ne peut lui arriver de fâcheux.
La voiture du prince s’arrête devant l’escalier, des gardes en uniforme et de nombreuses personnes se précipitent pour former un arc de cercle autour de la voiture et lui souhaiter la bienvenue. Puis à sa surprise, sa voiture dépasse l’entrée principale, tourne à un coin de mur et s’arrête devant une petite porte. Le chauffeur ouvre la porte et une femme voilée lui fait signe d’entrer dans le bâtiment par cette petite porte. Amanda monte un escalier étroit qui conduit à un passage qui aboutit dans un virage à une porte cloutée de fer devant laquelle des gardes armés sont en faction. Ils interrogent la femme et, apparemment satisfaits, déverrouillent la porte. Amanda la suit et la porte se referme derrière elle dans un claquement.
Quelques mètres au-delà de la porte, Amanda et sa guide parviennent à une grille dorée admirablement ouvragée et également fermée. Elle est ornée d’une étoile et de deux cimeterres – le même emblème du prince qu’elle a vu brodé sur les somptueux sous-vêtements du yacht dont elle porte encore des exemplaires. La femme appuie sur une sonnette et un grand Noir se dandine vers la grille. Il est nu jusqu’à la taille, son gros ventre pend sur un survêtement d’un rouge très brillant, serré aux chevilles. Sa tête est couronnée d’un grand turban blanc. Il tient un court fouet en cuir brodé, comme un insigne de sa fonction et, niché dans une large ceinture de soie autour de sa taille, se trouve un autre fouet, noir, avec une courte poignée et une lanière de cuir enroulée d’environ deux mètres de long, de la sorte que l’on fait claquer pour dresser des animaux. Serait-ce là le chenil des chiens de chasse du prince ? Et ce gros ogre en serait-il le responsable ?
La femme dit quelque chose et désigne Amanda. Le gros homme rit et ouvre la grille. Elles se trouvent maintenant à l’étage supérieur d’une splendide cour intérieure moderne, un peu comme l’atrium couvert de quelque grand magasin. Le patio n’est pas à ciel ouvert mais recouvert d’un toit avec de belles arches de style arabe. Il y fait merveilleusement frais après la chaleur du dehors, tout cela est bien sûr climatisé.
Près d’elle, sur ce niveau supérieur, se trouvent quatre pavillons ou suites de pièces, chacun avec son propre balcon qui donne sur le patio. Au centre, dominant le sol et les étages inférieurs, au croisement des quatre pavillons, se trouve un imposant balcon isolé décoré d’un grand écusson, là encore avec l’étoile et les cimeterres, les armes du prince.
Un élégant escalier en spirale descend vers le magnifique sol en marbre du patio. A mi-chemin, l’escalier tournant ouvre sur une mezzanine avec environ une douzaine de plus petites suites, néanmoins très attirantes. Chacune est différente et dispose de son propre balcon qui ouvre sur le rez-de-chaussée, un peu comme les loges inférieures d’un opéra. Au rez-de-chaussée du patio se trouve un entrelacs de fer forgé doré qui ressemble à la grille d’entrée. C’est comme le toit d’une volière, une volière dorée destinée à recevoir de magnifiques oiseaux variés.
L’escalier est la seule issue. Mais l’accès à cet escalier est barré en bas par une autre grille dorée. Celle-ci est également décorée d’une grande étoile et des deux cimeterres, comme pour rappeler à tous ceux du rez-de-chaussée l’omniprésent pouvoir du prince. Mais il ne s’agit pas d’une volière, parce que sous l’ouvrage en métal doré se trouvent des canapés et des coussins, entre lesquels des fontaines, des arbustes verts et des bassins avec des poissons dorés qui louvoient entre les ombres des nénuphars.
Amanda ressent un petit frisson d’excitation. Le rez-de-chaussée ressemble plutôt à une cage dorée.
Les suites et leurs balcons occupent trois côtés du patio, tout comme des loges qui entourent le parterre d’un théâtre ancien. Le quatrième côté est tout en verre, au-delà duquel un épais entrelacs de pierre protège la vitre du soleil brûlant et procure au patio un aspect lumineux et aéré ; il permet aux personnes qui s’y trouvent de voir dehors mais on ne peut pas les voir de l’extérieur. Elle est surprise de voir au sein des arabesques de pierre un réseau serré de barreaux métalliques, pour maintenir les gens dehors, ou pour les garder dedans ? Et juste derrière les barreaux, Amanda voit l’étincelante mer bleue.
Regardant vers le bas, elle voit une autre grille dorée, cette fois dans le mur de verre de la cage dorée du rez-de-chaussée. Elle mène à un jardin tropical, petit mais bien entretenu qui descend jusqu’à la mer et vers un mur d’enceinte qui tient le jardin hors des regards de quiconque s’approcherait du palais par la mer. Il y a des piques métalliques en haut du mur, recourbées vers le jardin, comme pour empêcher quiconque tenterait de sortir en escaladant le mur.
La femme mène Amanda en bas de l’escalier en colimaçon jusqu’au rez-de-chaussée. Regardant autour d’elle avec étonnement, Amanda trouve que ce patio bizarrement construit, avec sa vue spectaculaire, est une des choses les plus magnifiques qu’il lui ait été donné de voir.
Devant le jardin, juste derrière la grille dorée du mur de verre, se trouve une vaste piscine entourée d’une haute clôture en métal doré, elle aussi couronnée de pointes. Elle voit maintenant qu’une trentaine ou plus de jeunes femmes à la peau pâle ou bronzée sont allongées autour de la piscine sur des fauteuils inclinables. Pendant qu’Amanda regarde, deux d’entre elles entrent dans la piscine et commencent à s’éclabousser mutuellement comme des gamines. Il n’y a aucun homme parmi elles, ce qui est opportun, pense-t-elle, parce que les femmes paraissent toutes être nues.
Elle est ensuite choquée de voir qu’un jeune Noir, nu jusqu’à la taille, habillé comme le gros Noir qu’elle a vu auparavant – un pantalon bouffant écarlate, serré aux chevilles et un turban blanc – regarde les femmes.
Les deux filles s’éclaboussent plus fort et elle voit le jeune tirer le fouet noir à courte poignée de sa ceinture et le faire claquer en l’air. Les deux filles cessent instantanément de s’éclabousser et baissent nerveusement la tête. Amanda peut à peine détacher son regard de cet exemple extraordinaire de stricte discipline. Puis, la bouche toujours ouverte par l’étonnement, elle arrive au bas de l’escalier en spirale et se trouve face à la grille dorée qui est close et gardée par deux jeunes Noirs supplémentaires portant des pantalons turcs rouges et des turbans blancs. Eux aussi tiennent à la main de magnifiques fouets à chiens en cuir décoré et ont un fouet noir à courte poignée glissé dans leur ceinture de soie. Là encore, la femme dit quelques mots aux deux jeunes Noirs. Ils regardent Amanda, ont un large sourire et déverrouillent la grille avant de la refermer soigneusement derrière elle.
Tout cela ressemble à un décor d’Hollywood pour un film sur les Nuits Arabes. Mais c’est bien réel. Ces gardes plutôt effrayants sont certainement bien réels, tout comme les femmes à côté de la piscine. Un soudain sentiment de jalousie saisit Amanda. Elles n’ont sûrement rien à voir avec le prince, son prince ! Il ne lui a jamais parlé d’autres femmes et elle ne lui a jamais posé de questions.
Frappée d’un choc soudain, Amanda voit une très jolie fille, à l’évidence d’origine levantine, qui se dirige vers elle. Le choc vient de sa tenue, parce qu’elle ne porte qu’un pantalon de harem mauve transparent, serré aux chevilles, et tenu par une superbe et large ceinture brodée qui laisse son nombril à découvert. Elle a également de petites babouches turques brodées avec les bouts pointus recourbés. Sur ses épaules, un court boléro en matière rigide, mauve, trop petit pour se fermer devant et qui ne couvre qu’à moitié ses seins nus. Elle porte aussi un petit chapeau turc brodé et sa splendide chevelure sombre pend dans son dos en deux tresses mêlées de perles. Ses yeux étincelants sont fardés avec un mascara mauve assorti à la couleur de ses vêtements. Elle est très belle, avec une silhouette parfaite, légèrement voluptueuse. Elle regarde Amanda avec une sorte de sourire plutôt triste et prend la parole :
« Bienvenue ! La princesse Naima m’a dit de prendre soin de vous et de vous montrer les lieux. Veuillez excuser mon anglais : je n’ai pas pu l’employer souvent depuis plusieurs années. C’est un peu, comment dites-vous, un peu rouillé, ajoute-t-elle en riant gentiment.
— Balivernes ! Amanda sourit avec condescendance. Il est très bon. Où l’avez-vous appris ?
— Je suis une chrétienne libanaise. Mes parents étaient riches et m’ont envoyée un an à l’école à Londres. J’avais dix-huit ans. C’était avant que son Altesse me choisisse pour être une de ses concubines. Elle marque un temps d’arrêt. Tout comme vous. »
Amanda la regarde bouche-bée.
« Quoi !?
— Comme vous, répète-t-elle, vous êtes maintenant également une concubine.
— On non, je ne le suis pas, répond Amanda en colère. Le prince est mon amant. »
La jeune fille sourit avec compassion.
« Ne vous leurrez pas ! Vous êtes une concubine comme le reste d’entre nous. Juste une des nombreuses concubines du prince, enfermée dans son harem. Comme moi. Je n’ai même plus de nom. Ici, je suis juste « Mauve » et je dois toujours être vêtue de vêtements mauves pour qu’il n’ait pas à se donner la peine de retenir mon nom. Je dois même mettre un ruban mauve autour de mon cou dans son lit pour qu’il puisse m’identifier plus facilement !
— Oh ! Ce ne peut pas être vrai : S’écrie Amanda.
— Ça l’est, répond la jeune fille nommée Mauve. Et vous serez « Bleu Ciel ». Il a choisi lui-même votre couleur et par conséquent, votre nom.
— Vous êtes folle ! Le prince m’aime, il m’a sauvée. Il va me renvoyer à Londres. Il m’a juste invitée à rester quelques jours dans son palais pendant quelques jours avant que je ne reparte en Angleterre.
— Alors il vous a trompée !
— C’est absurde ! Il y a une erreur quelque part, un malentendu. Je vais de ce pas voir le prince. Il fera cesser sans tarder ces stupides idioties.
— S’il vous plaît, s’il vous plaît, soyez raisonnable. Vous ne pouvez pas aller voir le prince, vous ne pouvez même pas monter l’escalier sans autorisation.
— Qu’est-ce que vous racontez, crie Amanda furieuse. Je n’ai jamais entendu de semblables idioties ! Je vous dis que je suis invitée ici, et libre d’aller et venir comme il me plaît. Vous allez voir ! »
Elle s’approche du bas de l’escalier en colimaçon et tente d’ouvrir la grille. Elle se tourne avec colère vers les deux jeunes Noirs qui la gardent et demande impérieusement :
« Ouvrez immédiatement cette grille ! »
Ils se contentent de rire. Furieuse, Amanda essaie de s’emparer de la clé qui pend à la taille de l’un d’eux. Instantanément, il y a un éclair d’acier. Sa route est barrée par deux cimeterres tenus par les deux jeunes Noirs, maintenant menaçants. Amanda a un hoquet et recule. Elle se souvient de ses pensées précédentes à propos des Nuits Arabes. Tout cela semble devenir horriblement réel. La fille en mauve pose sa main sur l’épaule d’Amanda pour la réconforter.
« Vous voyez ! Il n’est pas possible de s’échapper du harem du prince. Vous devez simplement accepter le fait que vous n’êtes maintenant qu’une des concubines du prince.
— Mon Dieu ! Quel salaud de menteur ! Moi qui pensais qu’il était un homme si gentil et si amoureux.
— Il l’est, selon ses propres critères. Et c’est peut-être stupide, mais ma sœur et moi, eh bien, nous l’aimons toujours toutes les deux. Je crois que nous avons appris à l’aimer plus que jamais en tant que notre Maître.
— Votre Maître ?
— Oui, et le vôtre aussi à présent, notre Maître bien-aimé.
— Maître bien-aimé ! Ce porc qui m’a trompée ? Je le hais !
— Ma sœur et moi aussi, au début. Mais plus tard, vous serez plus amoureuse de lui que jamais.
— Jamais !
— Oh si, vous verrez ! Vous ne verrez jamais plus d’autre homme – sauf ces eunuques mais ils ne comptent pas. Mais regardez bien leurs fouets – ils peuvent être vraiment brûlants, je vous l’assure ! Vous ne verrez jamais plus aucun autre homme, répète-t-elle. Du coup, vous penserez tout le temps et de plus en plus à votre beau Maître, ses mains puissantes, sa voix, son corps, son…
— Oh !
— Vous deviendrez bientôt si jalouse des autres femmes du harem que vous leur arracheriez volontiers les yeux, tout comme elles aimeraient bien vous le faire ! »
La jeune fille pousse un soupir.
« Nous sommes même enfermées dans le dortoir lorsque les jardiniers viennent entretenir le jardin du harem ou nettoyer la piscine. Et le harem est nettoyé tous les jours par des servantes qui apportent notre nourriture, sous la supervision des eunuques – nous ne voyons même pas les cuisiniers du harem ! Nous ne sommes même pas autorisées à voir un animal mâle – pas de chien ni de matou ! Et les eunuques s’assurent que nous ne voyons que des livres et des magazines spéciaux pour le harem, qui ne montrent aucune photo d’homme ni même ne parlent d’hommes.
— Et la télévision ? »
Amanda montre un gros poste de télévision dans un coin de la pièce.
« On ne nous permet de voir que des programmes spéciaux pour enfants et des vidéos qui ne montrent jamais d’homme – et qui ont été approuvés spécialement par les mollahs comme pouvant être montrés à des femmes.
— Oh, Dieu !
— Les eunuques nous tiennent dans l’ignorance de ce qui se passe dans le monde extérieur. Nous n’avons jamais le droit de voir un journal, de voir ni d’entendre une émission d’informations, ni de parler de politique ou de lire un livre sérieux. Ils pensent que cela pourrait nous distraire de penser toute la journée au prince. Ils nous traitent donc comme des enfants. Je suppose que c’est un peu comme être une religieuse qui sublime toutes ses pensées et tous ses désirs en les tournant vers Dieu. Pour nous, le prince est Dieu ! »
Amanda écoute avec un étonnement croissant.
« Pour nous, le prince est Dieu ! Répète-t-elle lentement pour elle-même.
— Oui. Et n’oubliez pas que vous devez toujours l’appeler Maître ou Votre Altesse, quelle que soit la façon dont vous l’avez appelé à bord du yacht. En sa présence, vous serez toujours à moitié nue. Jamais assise, ne jamais parler sauf s’il vous parle le premier, ne jamais lui demander de vous libérer de son harem, toujours lui dire combien vous êtes heureuse d’être là et que vous ne voulez que lui plaire et le servir, toujours… Oh, il y a tant de règles, mais vous les apprendrez en temps utile. A la moindre erreur, vous recevrez le fouet ! »
La tête d’Amanda tourne sous le choc émotionnel.
« S’agit-il là de la vengeance du prince ? », se demande-t-elle tout à coup. « Prétendre la libérer puis l’enfermer dans son harem ? La faire tomber amoureuse de lui pour ensuite en faire sa concubine ? La séduire comme une écolière descendue de la lune puis la mettre entre les mains de ses cruels eunuques ? »
La main de Mauve secoue Amanda et la sort de ses pensées.
« Allez ! Courage ! Il faut vite vous changer et mettre les vêtements du harem.
— Les vêtements du harem ?
— Oui. Nous n’avons pas le droit de porter des habits européens. Les eunuques disent que cela nous donnerait des idées sur notre position ! Nous n’avons le droit de porter que ce vêtement étriqué de harem. Les odalisques ont le droit de porter des caftans – les chanceuses. Mais seules les épouses du prince ont le droit de porter des habits européens, elles peuvent commander directement leurs habits à Paris !
— Dieu du ciel ! S’exclame Amanda.
— Et elles peuvent porter un soutien-gorge ! Pas nous : nos seins doivent être exposés en permanence. »
Amanda jette un coup d’œil au boléro ouvert de Mauve et aux tétons dénudés qui pointent sur ses bords. Quelle humiliation d’être maintenue dans cet état ! Comme c’est injuste que les épouses en soient dispensées !
« Bon, continue Mauve comme si elle lisait dans ses pensées, n’oubliez pas que les trois épouses du prince étaient des princesses de haut rang avant d’être mariées au prince.
— Trois ! Il a trois épouses ? Et toutes ces autres femmes en plus ?
— Oui, bien sûr. Il est riche. Tout musulman peut avoir quatre épouses. Nous espérons toutes devenir la quatrième ! »
Elle regarde autour d’elle, inquiète.
« Il faut que nous cessions de bavarder ou ils vont être très en colère. Je suis seulement censée vous expliquer la vie du harem. Venez, je vais vous montrer les lieux. »

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Vengeance arabe par Allan Aldiss Tome 1, 1° partie
Vengeance arabe Tome 1 - 3° partie
Vengeance arabe - Tome 2 - 4° et 5° partie
Vengeance arabe - Tome 2 - 6° partie
Vengeance arabe - Tome 2 - 7° partie




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